Cependant la Cour, par grâce, n’a pas voulu user de cette rigueur (refuser l’audience) envers un corps à qui on ne donne pas même le nom de Communauté, mais de troupe, dont on ne connaît pas l’établissement par une voie juridique. » On sait le bon mot de M. de Harlay, premier Président, à qui les Comédiens venaient demander quelque grâce : l’Orateur ayant débuté par ces paroles : ma compagnie vous demande telle grâce, M. de Harlay l’interrompit, et lui dit : « avant que de répondre à votre compagnie, il faut que je consulte ma troupe », et le renvoya. […] Tel le fameux Acteur Jacob, emporté par le torrent du vice, s’étant abandonné au théâtre, changea son nom pour ne pas faire tort à sa famille, qui était noble, et prit celui de Monfleury, sous lequel seul il est connu, et qui ne sera jamais inséré dans la généalogie de sa maison. […] Aucun cependant n’a voulu s’en avouer l’auteur, elles ont toutes passé sous le nom d’un autre. […] Elle y raconte sous des noms empruntés, ses propres aventures avec l’Amiral Bonnivet, qui en était amoureux, et qui se glissa dans sa chambre par une trappe. […] Il représentait assez bien ; on l’appelait par dérision l’Abbé Mondory (c’était le nom du plus fameux Comédien qui fût alors) qui doit prêcher ce soir au théâtre de Bourgogne.
La fureur de dire des horreurs sous le nom d’un bon mot, ne dégrade pas l’ouvrage de Bachaumont. […] & toujours licencieux, qu’on a voulu déguiser sous le nom d’Héroïdes, & qui n’en sont pas plus héroïques. […] Lucien , dit-on, a beaucoup d’esprit , il est vrai, & beaucoup plus qu’Anacreon ; mais ce n’est pas par quelques contes infames qu’il s’est fait un nom, c’est par ses dialogues. […] Pour cette raison, apparamment, l’Auteur a la plus intime familiarité avec des Actrices ; tout son livre est plein de ces noms illustres : ce sont toutes des Princesses & des Reines ; il a appri à leur toilette l’éloquence, la politesse, l’aménité, le vernis de l’esprit, les fleurs de l’imagination, sans compter la fleur de la vertu, le venin de l’irreligion & de l’indécence. […] L’amour Platonique qui n’est qu’une chimere, & qui n’en est qu’une pour ceux qui n’ont jamais connu que l’amour grossierement phisique, le seul que trace votre pinceau, vous n’excluez que le cynisme effronté de Catulle, & vous le donnez sous un voile, vous vous rejettez sur Montagne, & qui jamais s’est plus donné les Coudees franches, qui nomme plus effrontément les choses par leurs noms ?
L’Auteur rapporte les statuts ridicules de ces filles, dressés, dit-il, par l’Evêque de Paris, où l’on trouve le nom de Dieu mêlé indécemment, & des sermens sous peine de damnation éternelle, la visite de leurs personnes pour constater leur prostitution, &c. […] Dans la ville de…… on va plus loin qu’à Paris, on en prend juridiquement le titre, on écrit effrontément dans les pieces du procès, à la requête de … fille entretenue, souvent on y ajoute le nom de l’entreteneur, qui ne s’en fâche pas. […] On parle ainsi aux petites maisons ; le théatre en a la réalité, il ne lui manque que le nom. […] Ce fougueux Pontife fut joué aux halles de Paris sous le nom de Prince des sots, accompagné de la mère sotte, qui se faisoit passer pour l’Eglise ; elle avoit la thiare en tête & étoit revêtue d’habits pontificaux. […] Mais il a pris un tour nouveau & ingénieux ; il a fait une lettre sous le nom d’un Marchand d’étoffes pour prouver que la profession de Marchand est aussi criminelle que celle de Comédien, & que s’il ne lui est pas permis d’aller à la comédie, il ne lui est pas plus permis de débiter sa marchandise.
En 1677, un Particulier fit construire au Marais une Salle d’Assemblée, avec un Théâtre où il ne fit paraître que de petits Enfans : ce qui fit nommer son Théâtre, le Théâtre des Bamboches, du nom d’un Peintre1 qui ne peignait que de petites figures : ce Spectacle, qui plut dans sa nouveauté, ne subsista que quelques mois. […] Voici les Noms des principaux : Mademoiselle Eulalie Audinot , fille du Directeur, pour l’Actricisme & la Danse.
Qu'il soit défendu à tous Laïques d'assister aux Spectacles: Car il a toujours été défendu aux Chrétiens d'aller aux lieux qui sont souillés par les blasphèmes; c'est à dire, selon l'interprétation de Zonare, il a toujours été défendu aux Chrétiens d'aller aux lieux où l'on ne fait que des actions désordonnées et honteuses; et où par conséquent les Chrétiens qui y sont présents, sont cause que le nom de Dieu est blasphémé par les Infidèles, voyant le mépris que les Chrétiens font de la tempérance et de l'honnêteté. […] Ce Concile exhorte tous les Chrétiens de se conduire de telle sorte, que leur vie réponde à la dignité, et à l'honneur du nom de Jésus-Christ, et de fuir autant qu'il leur sera possible, les Danses, les Jeux publics, les Comédies, les Masques et les Jeux de hasard.
Toutes deux sans religion n’en arborant une que par politique & en apparence ; mais ici la Protestante par système, & ambitionnant la gloire d’en composer une nouvelle, & là par indifférence n’en croyant aucune ; Catholique de nom ; n’ajoutant foi qu’anx extravagances de la magie. […] La mort de Dom Carlos, Infant d’Espagne, qui sous le nom d’Andronic a fourni à Campistron la matière d’une tragédie, comme la mort du Comte d’Essex en avoit fourni à Thomas Corneille. […] La Comédienne d’Angleterre le trompa & le conduisit au tombeau ; Campistron auroit dû faire paroître un Envoyé d’Angleterre sous un nom supposé, il auroit pû former des scènes intéressantes. […] Elle réforma la liturgie d’Édouard son prédécesseur pour donner la sienne, & avoir la gloire de mettre son nom à la tête des livres liturgiques. […] Elisabeth dans ses princiqes pouvoit aussi peu accepter cette commaternité, elle eut tout concilié en nommant Ambassadeur un Milord Catholique qui tint la Princesse sur les fonds en son nom, & représentat l’hérétique.
On y a vu quelque Abbé, peu digne de ce nom, tourné en ridicule ; mais personne n’avoit osé dégrader jusque-là la sainteté du ministere. […] C’est un ami de l’Auteur, peut-être l’Auteur lui-même, qui sous le nom d’extrait a fait son apologie. […] Je n’approuve pas non plus ces noms familiers, ma fille, mon enfant, qu’il emploie souvent. Ce n’est pas le ton des Curés & des Couvens ; on donne à toutes les Religieuses le nom de Madame. […] Un moment après ses discours elle expire en prononçant le nom de son amant.
Car comme les Rois gravent leurs faces sus les monnaies, et ordonnent le prix, et valeur à chaque pièce ; ainsi ce Roi des Rois, marque par sa parole, comme de son coin, toute action ; lui donnant le nom propre, et l’estimation qu’il sait lui être convenable. […] Basile : Il nous doit suffire, que les Tragédies sont pleines d’horreurs, de meurtres, parricides, incestes ; d’exécrations, et invocations des Dieux Païens : Or l’Ecriture défend en termes exprès, non seulement de jurer par les noms des Dieux étrangesy, mais de les prononcer par notre boucheExo. 23. […] Profaner le nom de Dieu, en tant de sortes, donner tant de scandales, être cause de tant d’inconvénients, qui ont été remarqués1 en partie, et le seront encore ci-après ; n’y a-t-il point de tromperie en tout cela ? […] Sur ce que l’on pourrait dire, qu’il en faudrait ôter ce qu’il y a de mauvais ; réformer les abus, non pas rejeter la chose ; Je réponds, qu’après avoir montré, que ni l’auteur, ni la matière, ni la forme, ni la fin, c’est-à-dire ni les principes intérieurs, ni les extérieurs, n’en valent rien ; on serait bien empêché, d’y trouver quelque chose de bon, et qui pût retenir le nom de tels jeux, que l’on demande i. […] Secte du IVe s. qui valorise la prière, comme le dit leur nom (grec euchomaï : prier, faire un vœu).
— 426, ligne 5 : on donne encore à ; lisez, on donne encore ce nom à.
A Monseigneur le duc de Nemours Monsieur, Encore que ce petit discours ne soit digne de la grandeur de votre esprit, j’ai cru que vous me feriez l’honneur de l’accepter, non tant pour vous satisfaire, que pour honorer ma nécessité, qui espère que vous estimerez l’effet pour le mérite de la cause, et un pauvre don d’un riche désir : le mien n’a rien de plus cher que le respect qu’il rend en affection à vos perfections, Monsieur, qui enrichissent le monde, remplissent les âmes d’admiration, l’univers de gloire, et cette grande Princesse (vive image de la vertu de nos antiques Rois) de contentement, voyant plus louer la personne que le Prince, parce qu’il est aussi grand de mérite que de nom, en l’un la pensée manque, en l’autre la voix se perd : Et pour ne perdre cette petite œuvre, j’ai pris la hardiesse de l’appuyer du vôtre, Monsieur, jugeant qu’il n’aura faveur ni lumière que celle qu’il tirera de vous, qui portez en terre les grâces du Ciel où il éclairera ses ténèbres : Et parce qu’en l’entreprise glorieuse la faute est digne de pardon, j’ai cru que vous y serez aussi prompt, Monsieur, comme je vous ai vu libéral aux louanges de l’esprit de la Signore Isabelle, dont les Comédies se peuvent maintenir, puisque vous les avez jugées, Monsieur, un plaisir semblable aux repos des Avettes, où il n’y a souillure, pollution, ni amertume : la crainte que mes paroles en apportent aux douceurs de vos Muses, me fera finir, et en toute l’humilité que je puis, vous baiser les mains, et supplier me permettre la gloire de me qualifier, Monsieur, Votre très humble, très obéissante, et très fidèle servante.
On croit impunément pouvoir braver les mœurs, & que de la raison le souverain empire releve un homme libre au-dessus des clameurs de ce peuple insensé qui crie au nom des mœurs. […] Un peuple de cliens, d’esclaves ou de traîtres, Qui rampe ou qui périt sous le joug de cent maîtres Et qui n’impose plus à tant de rois divers, Que par l’éclat d’un nom qu’il eut dans l’univers. […] Quoiqu’il en soit, un ouvrage qu’il ne connoît pas, qu’il n’a jamais avoué, qui ne porte pas son nom, a-t-il pu autoriser les Comédiens à prendre contre lui une délibération de cette espèce ? […] A la vérité, la délibération est l’ouvrage d’une Assemblée en quelque sorte sans conséquence ; mais elle est consignée dans un registre public : c’est toujours une note sur le nom du sieur Mercier, & rien de ce qui touche à l’honneur n’est indifférent. […] On me fait un crime d’avoir donné dans ma comédie le nom de philosophe à un personnage à rouer.
Les grands noms de Saint Thomas et des autres Saints ont été employés en sa faveur : on s’est servi de la confession pour attester son innocence.
: c’est pour vous qu’il renonce à la dignité du nom qu’il porte: « ôtez les auditeurs, vous ôterez les acteurs17. ad Eph.
« Cette habitude de soumettre à leurs passions les gens qu’on nous fait aimer attire et change tellement nos jugements sur les choses louables, que nous nous accoutumons à honorer la faiblesse de l’âme sous le nom de sensibilité, et à traiter d’hommes durs et sans sentiment ceux en qui la sévérité du devoir l’emporte en toute occasion sur les affections naturelles. […] où Cicéron, le sauveur de la république, Cicéron, de tous ceux qui portèrent le nom de pères de la patrie, le premier qui en fut honoré et le seul qui le mérita, nous est montré comme un vil rhéteur, un lâche : tandis que l’infâme Catilina, couvert de crimes qu’on n’oserait nommer, prêt d’égorger tous ses magistrats et de réduire sa patrie en cendres, fait le rôle d’un grand homme, et réunit par ses talents, sa fermeté et son courage, toute l’estime des spectateurs ? […] « Si on examine le comique de cet auteur, partout on trouvera que les vices de caractère en sont l’instrument, et les défauts naturels le sujet ; que la malice de l’un punit la simplicité de l’autre, et que les sots sont les victimes des méchants : ce qui, pour n’être que trop vrai dans le monde, n’en vaut pas mieux à mettre au théâtre avec un air d’approbation, comme pour exciter les âmes perfides à punir, sous le nom de sottise, la candeur des honnêtes gens. […] Par des confidents et des confidentes que je n’oserais nommer par leur nom, et qui semblent n’avoir d’autres fonctions que de corrompre ceux qu’ils conseillent.
May 1694. et signée par six Docteurs, dont voici les noms : G. […] Mais afin de ne pas faire une question de nom, il suppose que saint Thomas ait entendu les Comédiens par Histriones ; cependant il soutient que ce Docteur de l’Ecole n’a pas justifié la Comédie telle qu’elle est dans l’usage ordinaire de ce siècle sur le Théâtre Français. […] Ensuite il rapporte les six conditions que ce Saint demande pour rendre le Jeu permis, et sous ce nom la Comédie ; car il confond souvent le Jeu et la Comédie. […] [NDE] Ambroise Calepin (Calepino) (1435-1511), augustin italien, avait donné son nom à un vocabulaire polyglotte ou dictionnaire.
… Si ce tyran, dont le nom seul serait une insulte aux tyrans les plus odieux, ne peut écouter Burrhus avec un cœur tranquille, est-il né des monstres qui se flattent d’être plus insensibles que lui aux charmes de la vertu, et au cri des remords ? […] Octave, à qui la flatterie avait décerné le nom d’Auguste, malgré tant d’odieuses proscriptions : Octave-Auguste, échappé à dix conspirations tramées et conduites par les plus illustres Romains contre le second de leurs usurpateurs, et couvert du sang de tant de citoyens, découvre un conjuré, plus coupable qu’eux tous, dans l’ingrat Cinna, dans ce même Cinna auquel il a sauvé la vie, accordé les plus grands honneurs, sa confiance et la main d’Emilie ; auquel il vient de dire : « Cinna, par vos conseils, je retiendrai l’Empire ; Mais je le retiendrai pour vous en faire part… » Auguste, instruit de tout, mande Cinna, le convainc de la plus noire des trahisons, et ne l’en punit que par ces deux mots accablants…. […] Je pense avoir rendu mon nom assez illustre, Pour n’avoir pas besoin qu’on lui donne un faux lustre. » Et ceux-ci de la cinquième scène du cinquième acte : « Eh ! […] La bassesse du sang ne va point jusqu’à l’âme : Et je renonce aux noms de Comte et de Marquis Avec bien plus d’honneur qu’aux sentiments de fils. » Qu’on lise enfin ceux-ci tirés de la dernière scène du cinquième acte : Carlos à D.
Nous serions dignes d’un reproche éternel, si elles étaient telles qu’il les représente, et nos Pasteurs nous banniraient des Sacrements, comme indignes de porter le glorieux titre de Chrétiens, s’il y avait quelque reste de celles qui sont condamnées tant par les Papes que les Empereurs ; s’ils ont retenu le nom de Scène et de Théâtre, et autres mots, ils en ont rejetté le vice. […] Je réserve à un autre lieu la dignité de ses louanges, et reviens à la plainte que nous devons faire pour les Comiques qu’on accuse de faire revivre les anciennes dissolutions, qui sont bannies des Comédies de ce siècle, qui n’ont rien que le nom, commun à celles du passé : Celle-ci traitée par gens doctes, et savants, se doit plutôt appeller école de modestie et gentillesse, que lieu de honte : C’est pourquoi nos Juges nous les permettent ; nos Pasteurs ne nous le commandent pas, désirant s’il était possible qu’à l’imitation d’un nombre d’âmes, qui dès la terre vivent au Ciel, nous voulussions dénoncer la guerre aux plaisirs du monde, et nous donnant du tout à la contemplation, tirer de l’amertume de nos fautes, ces larmes de douceur qui attachent nos paupières, et nous font unir les jours et les nuits ensemble, souhaitant après saint Paul, notre séparation pour Jésus Christ, et comme dit Eudoxe, mourir et voir le Soleil. […] Continuez donc, belle, docte et divine Muse, à imiter les mouches d’Hymette, qui des fleurs dont nous ne tirons que la senteur et la couleur font le miel doucereux : Jugez qu’il n’y a rien qui puisse contenter ceux à qui la vertu et la félicité ne peut suffire : car l’une comprend tout ce qui est à faire ; et l’autre, ce qui se peut souhaiter ; mais nos souhaits ne doivent-ils pas être accomplis au transport de l’aise que nous sentons quand nous voyons cet Oracle du monde, dont le nom est porté par toute la terre : qui avec un port de Vestale, et les façons de Mars, fait voir Mercure sur ses lèvres, Minerve en sa poitrine, Apollon en l’esprit, qui comme un autre Soleil, attire par ses rayons notre vue et nos louanges, et nous fait avouer que la matière surmonte l’œuvre, et qu’elle est digne des honneurs qui élevèrent Hercule dans les cieux : Elle en sait imiter les astres, qui font un chemin tout contraire à celui du monde, et vont encore mieux que lui.
dit que c’est le premier nom qu’on leur ait donné à Rome42. […] donne encore aux Acteurs le nom d’Histrions50. […] Noms des Comédies ou Tragédies. […] Les Evêques les toléreraient-ils, et souffrirait-on qu’ils s’autorisassent du nom du Roi ? […] "Malheur à vous qui appelez bon ce qui est mauvais, et mauvais ce qui est bon : qui donnez le nom de lumière aux ténèbres, et le nom de ténèbres à la lumière : qui dites que ce qui est amer est doux, et que ce qui est doux est amer."
Les noms sacrés & vénérables dont on abuse pour justifier la composition des Ouvrages Dramatiques & le danger des Spectacles, les Textes prétendus favorables, les Anecdotes fabriquées, les Sophismes des autres & les miens, tout cela n’étoit que du bruit, & un bruit bien foible contre ce sentiment impérieux qui réclamoit dans mon cœur. […] Mes foibles talents n’ont point rendu mon nom assez considérable pour faire un grand exemple ; mais tout Fidèle, quel qu’il soit, quand ses égarements ont eu quelque notoriété, doit en publier le désaveu, & laisser un monument de son repentir.
On peut, d’après Juvenal, dire des Français, dignes émules des Romains : Ce peuple si supérieur aux autres peuples, qui donne le ton de l’élégance et des grâces, des sciences et des arts, de la littérature et de la parure, après avoir vaincu le monde, est à son tour vaincu par la comédie, et borne tous ses désirs à avoir du pain et des théâtres : « Qui dabat olim imperium … fasces, legiones, duas tantum res anxius optat, panem et circenses. » Les papiers publics en font chaque semaine une honorable mention, les Mercure, les affiches, les journaux, les feuilles de Desfontaines, de Fréron, de la Porte, transmettent à la postérité les événements importants du monde dramatique ; on célèbre le début d’une Actrice, les hommages poétiques de ses amants, les compliments d’ouverture et de clôture ; on détaille avec soin les beautés, les défauts, les succès, les revers de chaque pièce ; on en présente à toute la France de longs morceaux avec les noms fameux de Valère et de Colombine. […] Ces grands noms, ces grands exploits demeureraient-ils dans les ténèbres ?
On ne sera point étonné de voir, MONSEIGNEUR, votre illustre nom à la tête d’un Livre contre les Spectacles ; il y a longtemps qu’on vous voit allier les talents militaires avec les vertus Chrétiennes ; le même Seigneur, qui dans les Batailles d’Oudenarde et de Malplaquet, signala sa valeur, est compté pour un Héros du Christianisme.
On ne se contente pas de suivre le vice, on veut encore qu'il soit honoré et qu'il ne soit pas flétri par le nom honteux de vice, qui trouble toujours un peu les plaisirs que l'on y prend, par l'horreur qui l'accompagne.
Ces monstres ont passé en proverbe, on dit d’une personne qui attrape tout ce qu’elle peut, c’est une harpie, de là est venu le nom de harpare que Plaute donne aux avares, d’où Moliere dans l’avare a tiré le nom d’harpagon. […] Le petit Césarion en fut le fruit, déshonorant, nom de mignardise, comme en donnent toutes les femmes, diminutif burlesque du nom de : César, qui faisoit rire. Comment ce fameux guerrier a-t-il laisser avilir son nom par une femme ! […] Le livre de Judith a bien des difficultés de Chronologie, de Geographie, de Genealogie sur les familles Juives & les noms des particuliers, qui excercent les Interpretes, dont chacun abonde en son sens. […] Quelques-uns ont dit avec Grotius que l’histoire de Judith n’étoit pas un fait réellement arrivé, mais une longue parabole, telle qu’ils croyent être le livre de Job, deux pieux Romans faits pour instruire les Juifs, & ranimer leur courage ou soutenir leur patience par ces héroïques exemples, ce qui sans être absolument contre la foi, est du moins très-peu vrai-semblable ; tant de noms, de circonstances, de faits si précis, ne permettent guere de douter que ce ne soit une véritable histoire, un peu embellie dans la narration.
Bernardin étoit un nom de Jesus en lettres d’or, environné de rayons, que depuis ont adopté les Jesuites, avec les paroles de S. […] Cet écusson, que ce Saint préferoit à celui de sa famille, est bien différent des armoiries prophanes que la vanité & la bizarrerie ont introduite dont les pieces, les supports, les cimiers sont le plus souvent l’ouvrage du délire/ La chaire où il prechoit étoit ornée de ce nom sacré. […] Ce nom tout puissant, auquel le ciel, la terre & les enfers doivent fléchir le génou, opéroit des prodiges, comme dans la bouche de Moyse le nom de Dieu, marqua dans le désert tous les pas du saint législateur par des miracles. […] Il suscita des libertins qui accuserent Bernardin auprès du Pape d’avoir dit des hérésies pour élever le nom de Jesus. […] Le théatre est leur temple, l’opéra leur culte, les chansons lascives leurs cantiques, & les danses leurs fêtes, les Actrices leurs Prêtresses ; à la place du nom de Jesus, de la croix, de la crêche, on voit la coquille de Venus, ses amours avec Mars, de Ganimede & Jupiter, la pluie d’or de Danaé.
La premiere piece de ce jeune homme à cheveux blancs, est, Cornelie Vestale, c’est, dit-on, le premier essor d’une ame pure, étonnée des sentitimens qu’elle commence d’éprouver, c’est-à-dire, la sienne sous le nom d’une Vestale. […] Le Président Henault & cent autres ont fait des abrégés d’histoire, des tables chronologiques, où les noms des Princes & des hommes célébres, sont distribués par ordre de datte, de dignité & de matieres. […] Il en fut même aidé dans la composition de ses comédies, si même ils n’en sont les Auteurs, qui dédaignant la gloire du théâtre, les ont fait passer sous son nom. […] On ne peut donner le nom de Tragédies à son Prométhée. […] La sagesse ; sous le nom de Minerve, absout le parricide.
La comédie n’est qu’un persifflage, où sous les noms d’Eraste, de Valere, &c. ; & sous l’écorce d’une fable, on joue tout le monde, sans qu’il puisse se facher ; car si on joue à découvert ce n’est plus persifflage, c’est insulte. […] On eut soin de mettre son nom dans l’exerque avec toutes ses qualités. […] La politesse des derniers siécles, & la galanterie de la France y ajoutent une supériorité ; une sorte d’empire qui a fait inventer, & qui justifie trop bien les noms inconnus à l’antiquité de Maîtresse, de Reine, de Déesse, prodigués à toutes les femmes qu’on aime, ou qu’on fait semblant d’aimer. […] Le même auteur des caractères trouve dans les comédies, le plus fidel portrait des femmes, & il prétend que pour ne pas blesser leur délicatesse, on emprunte les noms des femmes Grecques & Romaines les plus décriées, pour faire passer tout ce qu’on veut : le théatre Italien, dit-il, s’enrichit tous les jours des pertes que la nation fait dans l’honnêteté des mœurs. […] Les Lettres Persannes, l’Espion Turc, les Péruviennes & grand nombre d’autres, ne sont que des images & des satyres des mœurs du siécle, sous des noms empruntés ; il n’en est aucune où le théatre ne joue un grand rôle, & avec raison, puisque aujourd’hui en France le théatre est la moitié de la vie.
Les Romains aimoient si fort la pudeur qu’ils en avoient fait une Déesse, sous le nom de Pudicitia, & lui bâtirent deux temples. […] Les femmes devenues supérieures abusent de leur supériorité, & violent avec eux les loix de la pudeur, sans ménagement, & en changeant seulement le nom. Il fait le portrait & la satyre des hommes, sous le nom des femmes, & des femmes, sous le nom des hommes. […] Et sous le nom glorieux de Dames d’honneur, les Princesses dans toutes les Cours ont conservé cet usage. […] Les Agnez, les Cathérines, les Agathes, & tant d’autres vierges & Martyres, dont les noms ornent les fastes, & font la gloire du Christianisme, & ont souffert la mort plutôt que de souffrir la plus legere tâche.
Il se rendoit justice, il n’osoit avancer ces pieces, & les faisoit paroître sous le nom de la Tuilerie, son grand ami, cet homme peu fait pour être l’ami intime d’un Prêtre que la débauche mit au tombeau dans la fleur de son âge. […] Marc avec un autre d’un même nom qui lui est très-inférieur en tout. […] Le bon Chanoine se livra à la Scène, & composa plusieurs pieces qui n’ont pas réussit, & à l’exception d’Hypermnestre qui eut quelques succès ; à peine trouve-t-on le nom des autres dans l’Almanach du Théatre ; il composa des vers frivoles dont la galanterie fit le mérite momentané, & qu’aujourd’hui personne ne connoit. […] Elle paroissoit bien convertie ; elle étoit de bonne maison, Italienne d’origine, & s’appelloit Cupi ; elle prit le nom de sa mere Camargo, Demoiselle Espagnole, plus distinguée que son pere. […] On a beaucoup ri, la farce a réussi parfaitement ; le pour & contre sont bien reçus dans les Etats de Thalie ; après tout, c’est rendre justice à Arlequin, il mérite bien des jeux séculaires, il vaut bien en son genre les plus grands poëtes ; son nom est beaucoup connu ; une infinité de piece toute sur Arlequin, & il regne sur tous les Théatres de l’Europe, il faut bien du génie, de souplesse, d’adresse, de finesse pour être un parfait Arlequin ; son nom a passé en proverbe : honneur que n’ont pas reçu les plus grands maîtres.
On ne se contente pas de suivre le vice, on veut encore qu'il soit honoré et qu'il ne soit pas flétri par le nom honteux de vice, qui trouble toujours un peu le plaisir que l'on y prend, par l'horreur qui l'accompagne.
Mon intention n’est de vous parler ici que des désordres sans nombre, & des maux presque irremédiables qu’enfantent ces Trétaux 7, connus d’abord sous le nom de Spectacles Forains, ou au moins décorés de ce nom. […] , à ceux de l’Opéra, des Trétaux, & à d’autres encore dont le nom se devine plutôt qu’il ne se dit. […] Je ne donne le nom estimable de Théatre qu’à la Comédie Française, & à la Comédie Italienne ou l’Opéra-comique. […] Nom d’un Voltigeur, Personnage aujourd’hui le plus intéressant du même Spectacle. […] Nom que le facétieux Regnard donne à la maîtresse du Joueur.
C’est, mes Frères, le reproche que faisoit le Prophète Elie à ces foibles Israélites, qui tantôt sembloient vouloir retenir la religion des Saints Patriarches de qui ils tiroient leur origine ; & tantôt prostituoient leur culte & leurs hommages aux vaines idoles que Jeroboam avoit établies, ou adoroient sous le nom de Baal l’esprit d’erreur & de mensonge qui les avoit séduits. […] Le langage de la vertu leur est toujours étranger ; & lorsqu’ils en débitent les maximes, lorsque dans certaines pièces ils osent prendre les noms & les personnages des Saints ou des Prophètes du Seigneur, il me semble entendre ce Dieu terrible qui leur dit : Méchant, pourquoi oses-tu parler de mes commandemens, & pourquoi mon nom se trouve-t-il sur tes lèvres impures ? […] Il est donc nécessaire qu’il y ait des Spectacles, comme il est nécessaire, selon Jésus-Christ même, qu’il y ait des scandales : necesse est ut veniant scandala, afin qu’on puisse discerner les véritables Chrétiens de ceux qui n’en ont que le nom. […] Vous y êtes venus sous les auspices de ce juste, de ce fils de David, à qui Jésus Christ a donné le doux nom de père, & qui en a eu, pour ce Dieu fait homme, toute la tendresse ; qui l’a soustrait aux fureurs du cruel Hérode, qui a protégé son enfance, qui l’a nourri du travail de ses mains.
Moliere eût manqué son but s’il n’eut fait ressembler son imposteur aux hommes de bien ; on n’est hypocrite que pour avoir l’extérieur & l’apparence de la vertu qui cachent le vice, mais cette ressemblance tournée en ridicule, rend suspect le véritable homme de bien, & dégoûte de la vertu qui peut si aisément être suspecte ; quand ensuite Louis XIV la permit, il fit changer le nom de Tartuffe en celui d’Imposteur, parce que ce mot qui est de son invention est un de ces mots imitatifs qui peuvent s’appliquer au bien & au mal ; ce mot peint un homme doucereux & affecté, qui peut être bon ou mauvais, & qui fait une confusion dangereuse du vice & de la vertu. […] Garassi, fameux Jésuite, étoit certainement habile homme, homme d’esprit, homme de bien, mais malheureusement d’un caractère bouffon ; son style qui s’en ressentoit, ne respectoit pas toujours les loix austères de la décence, il nous paroit même aujourd’hui plus indécent qu’il n’étoit alors, parce que le langage est devenu plus poli, il donna prise dans divers ouvrages, on lui fit bien des reproches, & on n’avoit pas tort ; le détail nous en estétranger, une accusation qui intéresse le théatre, c’est la prophanation des noms qui n’appartiennent qu’à Dieu, Divinité, Déesse adorable, autel, temple, sacrifice, &c. on les applique aux créatures & aux Dieux du Paganisme ; je suis bien éloigné d’approuver cet abus idolatrique des termes ; j’en ai parlé ailleurs, mais je ne comprends pas que ceux qui ont blâmé en lui cette licence ne se soient pas dit médecins, guérissez-vous vous-même, vous êtes aussi malade que le P. […] Saint Augustin dans ses rétractations se reproche d’avoir donné le nom de Dieu & de Déesse à Apollon & aux autres Muses, quoique ce ne fut qu’en plaisantant, etiam joculando ; & dans ses confessions il s’accuse comme d’un crime de son amour pour le théatre & la lecture du second livre de Virgile, des amours d’Enée & de Didon, il ne permet même de rendre à d’autres qu’à Dieu les honneurs divins, même en paroles, même en apparence, & la créature ne peut les fouffrir sans le rendre presqu’aussi coupable. […] Pavillon & Port royal, & dans leurs sentimens par conséquent très opposé aux spectacles ; c’étoit le ton du jour, car le Jansénime alors naissant cachoit ses erreurs, se disoit un phantôme & ne parloit que de morale sévère, insensiblement il a gagné du terrein & levé le masque, il seroit inutile de citer des passages de l’Évêque de Vence, soit de son histoire ecclésiastique, soit de ses paraphrases, soit de ses vies, soit de ses panégyriques, ses instructions, ses lettres, soit de la morale qui porte son nom, & qui n’est pas de lui, mais de M. […] Godeau, fut l’éloge outré de Petrus Aurelius, sous le nom duquel s’étoit déguisé l’Abbé de St.
Les deux dernieres années de sa vie c’étoit un cadavre ambulant dont il ne restoit plus rien que le nom. […] Un amant entêté du mérite de son Aurore (c’étoit le nom de baptême de l’ambassadrice) s’imagine que tout le monde la voit avec les mêmes yeux que lui, qu’on ne pourra rien refuser à ses charmes ; l’amour propre, non moins aveugle, ne trouve rien au-dessus. […] On se trompe ; ce fut, dit l’historien, en mémoire du château de Mauricebourg, où il triompha des résistances de la Comtesse, comme les héros romains, Scipion l’Afriquain, l’Asiatique, prenoient le nom des pays conquis : Pendant les couches, le triomphateur eut pour elle les plus grands soins & la plus constante assiduité. […] Ce fut celle de Psyché, piece très-médiocre, il est vrai, mais qui peignoit l’Electeur sous le nom de l’Amour, & la Comtesse sous celui de Psyché. […] Vous perpétuez mon nom & mon triomphe plus que le sien.
Vn essain de flatteurs perfides, mais charmans, Qui sans vouloir aimer portent le nom d’amans, Brillent dans le balcon & volent au-tour d’elle. […] Elle changea de nom. […] Ces droits s’achettent ou s’obtiennent si facilement, que la direction du théatre ayant passé dans les mains d’une troupe d’actionnaires qui en prirent la ferme, ils trouvèrent (ce que sans doute on réformera) plus de quatre cents de ces Comédiennes postiches qui sous le nom d’aspirantes, sous la sauvegarde du brevet & de l’Inspecteur général, se moquoient de la police, & vivoient tranquillement dans le désordre. […] Il suffit à Bathille d’être pantomime pour être couru des Dames, à Chloé de danser, à Roscine de représenter dans les chœurs pour avoir une foule d’amans. » Qu’on consulte les Clefs qui ont été faites de ces fameux Caractères, on y verra les noms des premieres Dames de la Cour & de la ville. […] Ce panégyrique perpétuel de tout ce qui porte le nom d’Académicien est écrit d’un air simple & naïf qui séduit le lecteur, & lui fait croire toutes ces merveilles, il supprime toutes les taches, il ne laisse voir que le bon ; encore n’a-t-il pas plu à tout le monde, quoiqu’il n’ait rien négligé pour lui plaire.
peut-on ne pas rougir de voir les plus grands noms mêlés avec le sien ? […] Qu’une conduite réguliere & même austére soit ordonnée à ceux qui prononcent sans cesse les noms d’honneur, d’héroïsme, d’honnêteté, de pudeur. […] qu’il s’étoit formé dans plusieurs villes du royaume des corps de Fermiers de la comédie, sous le nom d’Actionnaires, qui recevoient à leur profit les droits d’entrée, & étoient chargés d’entretenir à perpétuité le spectacle. […] Le Commandant de la province s’est mis à sa tête, & lui a donné des patentes en son nom, sans consulter le Gouverneur, Prince du sang. […] On répondit que les graces des Princes ne s’achetoient pas, que c’est au Prince à disposer de ce qu’il s’est réservé, & que c’étoit au Prince, non à son Lieutenant, qu’il falloit le demander ; que l’honneur de l’avoir pour protecteur, & de décorer leurs patentes de son auguste nom, ne pouvoit être trop payé.
Ce Prince, que ce travestissement bizarre divertissoit, leur donna, non des titres militaires, mais les noms de Chancelier, Avocat, Procureur Général, &c. […] Bourdoise dans ses Sentences Cléricales, en a fait un long chapitre sous le nom de Prêtres déguisés. […] En outre abusant de leur privilège, les masques supposent le nom d’autrui, soi-disant Princes, qui est un entregent abusif, & crime de faux qui tourne à la déception des damoiselles, lesquelle se décèlent à eux, pensant qu’ils sont ce qu’elles supposent, sont pareillement les maris déçus ; que les masques, par les propos qu’ils tiennent aux damoiselles, les dégoûtent de leurs maris, leur mettent la gloire par leurs flatteries, qui est cause que quelquefois il y a de l’âne & de la mule aux femmes ; que les masqués entrent avec nombre de varlets qu’on ne connoît pas, qui font désordre à la cuisine, sur la chambriere & sur les vivres, &c. qu’ils sont embâtonnés, garnis d’épées & de poignards en leurs brayettes, en sorte que la force est devers eux, & les maris ne sont plus maîtres on leur maison, leur disent des paroles outrageantes, & commettent plusieurs autres grands abus. […] Qu’à l’égard des deux demi-heures pour toute danse & divertissement, leur privilège ne fixoit le temps, & ne devoient les privilèges être restraints, mais plutôt élargis : choses favorables sont ampliées, & les odieuses amoindries ; qu’on leur seroit souvent fraude par les maris parties adverses & infestes, & seroient obligés de porter une horloge de sablon sur le buffet, ce qui seroit cas absurde & ridicule ; que quelquefois il est permis de déguiser son nom, quand le mari s’approche, tournoye, s’enquiert qui il est, pour éluder ledit mari ombrageux ; que le masque de sa nature est sujet à déguisement ; quand aux varlets & bâtons, protestent les défendeurs de nulle vouloir injurier, mais les portent pour eux défendre par la ville de ceux qui voudroient les détrousser ; que l’épée vêtue de velours a bonne grace avec le masque, &c. […] Est défendu aux Masques de prendre le nom d’autrui, mais leur est permis contrefaire leur langue, & mentir tant que bon leur semblera.
Notre langue est trop chaste pour nous permettre d’appeler ce métier par son nom. […] Cette infamie, trop méritée et trop bien justifiée, a fait donner aux Comédiens une infinité de divers noms, et toujours méprisants, Histrions, Bateleurs, Mimes, Jongleurs, Farceurs, Tabarins, Trivelins, Baladins, Arlequins, Bouffons, Saltimbanques, etc. […] Cependant, comme les lois, les canons, les Saints Pères les ont employés indifféremment, et blâmé indifféremment le fond et la forme des spectacles, ce serait une erreur de chercher des faux-fuyants dans la diversité de ces noms, et de détourner les anathèmes sur quelques-uns, pour sauver les autres. […] Le vice ne paraît si souvent sous tant de noms, de couleurs, et de formes différentes, que parce qu’il ne fait que passer des coulisses sur la scène. […] Etant à Lyon, elle plut à Monchindre dit Paphetin, autre chef de troupe (ces noms-là ne sont ni brillants ni sonores).
Quand nous ne les prononcerions point en son nom, la pierre même du Téâtre, le bois même qui le compose, crieroit malheur à Habac.
sinon le P. de la Chaise qui avertit le Roi que le Siège Archiépiscopal d’Aix étant vaquant, il est à propos de le remplir, et qui lui donne en même temps les noms de tous ceux qui lui ont fait savoir qu’ils y prétendaient.
[NDE] Pierre Ier (1672-1725), connu sous le nom de Pierre le Grand, devient tsar de Russie en 1682 et empereur de toutes les Russies en 1721.
Le spectacle nous représente le tableau de la vie civile sous des noms empruntés. […] Le Misantrope, le Méchant, Esope à la cour, la Métromanie, la surprise de l’Amour, l’Enfant prodigue, le Préjugé vaincu, Mélanide, le Glorieux, Cénie, & tant d’autres, dont les noms me sont échappés, sont toutes pièces où l’on ne rencontre point la moindre équivoque ; enfin, Monsieur, au spectacle, comme partout ailleurs, Pour être vertueux on n’a qu’à le vouloir.
On est pas mieux fondé à attribuer les effets qui résultent des ouvrages de Théatre au Comédien, que l’élevation des eaux, & leur écoulement dans les magnifiques Jardins de Marly, à la machine de ce nom : l’une & l’autre sont des moyens subsidiaires, des ressorts d’emprunt, dont le Poëte & le Méchanicien, se servent pour le plus parfait développement, & pour l’exécution de leur vastes desseins. […] C’est presque en son nom qu’il s’empare des nations.
Il ne cherche point l’abri de son nom pour en parer l’ouvrage qu’il médite, il manqueroit son but, & blesseroit sa propre délicatesse ; mais ce Grand dont le pouvoir est toujours plus fort quand il a moins d’éclat, détournera les coups de l’autorité ; il répandra des éloges, les accréditera auprès de la multitude ; les Censeurs couverts par le ridicule, seront réduits au silence ; ainsi ce même homme puissant qui n’auroit pu défendre, comme protecteur, cet écrit, le fera triompher comme panégyriste. […] Qu’une conduite réguliere & même austere, soit commandée à ceux qui prononcent sans cesse les noms d’honneur, d’héroïsme, d’honnêteté, de pudeur.
Les noms de Dom Quichotte, de Dulcinée, de Sancho Pansa, de Rossinante sont devenus des proverbes. […] Dans le cours de cette longue comédie, qui mérite mieux ce nom que le poëme du Dante, on trouve répandus tous les principes qui, dans tous les temps, ont fait proscrire les spectacles par toutes les personnes sages qui ont eu quelque zele pour les bonnes mœurs.
C’est que dans la fièvre de l’âge, et possédés de l’enthousiasme poétique, nous hasardons des maximes fausses et scandaleuses, entraînés par l’harmonie du vers, par la beauté de la rime, mais plus souvent encore par le désir du nom de bel esprit, titre aujourd’hui si flatteur, qui fait regarder nos vérités les plus sacrées comme des erreurs populaires, et le catéchisme du vulgaire ignorant et crédule. […] Aucun de nos Poètes n’a rien écrit de supérieur pour la beauté et l’élévation des sentiments à ces deux morceaux de votre Epître, dont l’un commence, Trop insensé qui séduit par la gloire…, et l’autre encore plus précieux, Je veux qu’épris d’un nom plus légitime….
Je suis sûr que le titre militaire qui décore ce nom inspirera d’abord quelques doutes au lecteur sur le mérite de l’ouvrage. […] Il avait pour nom de scène Floridor et était effectivement gentilhomme.
La Gazette Ecclésiastique du 23 & 30 janvier 1772, sous le nom d’extrait de ces trois discours, fait la satyre la plus amere de ce Prélat, l’un des plus zélés & des plus redoutables adversaires du Jansenisme, qu’elle met à tout propos sur la scene. […] Son irréligion scandaleuse sous le nom de Tartuffe & sous l’idée d’un revenant, joue la piété & les gens pieux. […] Il ne faut pas même prononcer le nom de l’impureté. […] Son nom est devenu un proverbe pour désigner les folies théatrales. […] On y épluche dans le plus grand détail toutes ses pieces, sur lesquelles on fait un savant commentaire, l’intrigue, le dénouement, l’enchaînement, les actes, les scenes, les discours, les noms des Acteurs, jusqu’aux points & aux virgules, & par-tout ce sont des merveilles.
… Non, de la part d’une femme timide, craintive, je ne m’attendais pas… à tant d’héroïsme, car voila le nom qu’il faut donner à ton action.
Il est temps de la dépouiller de l’autorité qu’elle a prétendu se donner par le grand nom de Saint Thomas et des autres Saints.
On ne voit plus rien de honteux dans les passions dont on craignait autrefois jusqu’au nom, parce qu’on les voit toujours déguisées sur la scène, embellies par l’art, justifiées pas l’esprit du poète, et mises à dessein avec les vertus et les mérites dans les personnes qui y sont représentées comme des héros.
Cette passion insensée qui fait des ravages incroyables dans le monde, ce feu d’enfer qui enflamme le cercle de la vie de la plupart des enfants d’Adam, l’impureté dont saint Paul ne veut pas que le nom même soit prononcé parmi des Chrétiens, parce que son image est contagieuse, ou si l’on est obligé d’en parler, ce ne doit être qu’avec horreur, qu’en la flétrissant, la traitant avec exécration comme une maladie honteuse qui ravale l’homme à la condition des bêtes, ce vice, dis-je, y est transformé en vertus, il est mis en honneur et en crédit, regardé comme une belle faiblesse dont les âmes les plus héroïques ne sont pas exemptes, et qui leur sert d’aiguillon pour entreprendre les choses les plus difficiles, on s’y remplit du plaisir qu’on se figure à aimer et à être aimé, on y ouvre son cœur aux cajoleries, on en apprend le langage, et dans les intrigues de la pièce les détestables adresses que l’auteur suggère pour réussir, or n’est-ce pas là une idolâtrie dont se souille le cœur humain ? […] A quoi donnerez-vous ce nom ? […] Otez les auditeurs, vous ôterez les acteurs, c’est pour vous, dit saint Chrysostome, qu’un Chrétien se fait bouffon, et renonce par là à la dignité du nom qu’il porte, vous ne faites aucun scrupule de contribuer à faire vivre dans l’abondance, et même dans le luxe des gens qu’il faudrait laisser mourir de faim et qu’on devrait lapider, voudriez-vous que vos enfants ou quelqu’un de votre famille exerçât un art si honteux, ne les désavouerez-vous pas aussitôt ?
De sorte que cette nombreuse troupe de Dieux et de Déesses du plaisir ne sont que le Dieu Belphégor décomposé ou réuni sous divers noms et par diverses fêtes, exerçant ses divers emplois dans les provinces de son empire. […] Il retentit des grands noms de Vénus, de Bacchus, de Flore, etc. […] Ce nom Hébreu serait peu propre à la rime et à la mélodie, il rendrait les vers et les chansons barbares ; ne lui a-t-on pas heureusement substitué les mots harmonieux d’Amathonte, de Flore, de Pomone, de Bacchus, d’Adonis ?
Mais on reconnut qu’on avoit abusé du nom de ce grand Poëte. […] & ne sont-ils pas le plus ordinairement fréquentés par une classe de personnes supérieure à celle à qui l’on donne le nom de peuple ? […] Tel est enfin le caractere de ces fêtes foraines, qu’on a vu depuis quelques années s’introduire en France, & qui portent le nom de Waux-Hall. […] Il ne nous restoit plus qu’à adopter leur Spectacle connu sous le nom de Waux-Hall […] de Querlon nous donna en 1769 de ce nouveau Spectacle, qui fut d’abord établi sous le nom de Waux-Hall, à la foire Saint-Germain, ensuite sur le boulevard de la Ville, vers la porte Saint-Martin, & enfin aux Champs Elisées, sous le nom de Colisée.
Chacun auroit son étiquette, comme le titre d’un livre, & la figure de ce qu’il contient en relief ou en peinture, avec le nom de la parure, celui de son inventeur, & la date du jour qu’elle a régnée. Il y auroit de tous côtés, sur des piedestaux, des poupées représentant des actrices habillées à la mode, dont on leur donneroit le nom, qu’on tâcheroit de peindre au naturel, pour conserver leurs traits à la postérité. […] Chaque galerie auroit le nom d’une actrice, comme les livres d’Hérodote portent le nom d’une muse. […] Dans le style burlesque, les folies ont leur mérite ; on ne veut que faire rire, & rien n’est plus risible que ce faux poëtique qui donne des noms divins aux plus bas objets, & réunit les sublimités de l’Olimpe avec les bouffonneries des tréteaux. […] Il faut changer les noms des danses, appeller Prudence la Courante, Justice le Menuet, Tempérance le Passepied.
On pourrait croire qu’elle n’a point voulu permettre que la mémoire de ce grand Cardinal fut déshonorée, comme elle l’aurait été, si vous aviez confondu son nom avec ceux de vos divinités Païennes que vous faites danser à la réception du Prélat de votre Eglise.
Les feuilles périodiques, sous le nom de Lettres, qu’il fit paroître pendant deux ans, & qu’on a recueillies en deux volumes après sa mort, ont eu plus de succès. […] On attribue cette absurdité à un nommé Rousseau, homme inconnu, portant un nom célebre. […] mais il faut envisager la patrie, c’est un beau nom : Ce fanatisme usé des siecles héroïques, Se conserve, il est vrai, dans les ames stoïques. […] Il a cessé de travailler depuis la mort de ce Chartreux, & a passé vingt-cinq ans à annoncer, à composer, à enfanter Catilina, sa derniere piece, assez peu digne des autres, qui fut d’abord bien reçue par égard pour son nom, mais qui depuis est tombée, & ne mérite guere de se relever.
L’Académie de musique n’est autre chose que l’opéra, qui s’est donné ce nom brillant, & par là un air scientifique. […] Je m’étonne que le corps de la comédie Françoise, & après lui les Italiens, les théatres de province, les théatres de société, & le corps des Maîtres à danser, ne se soient aussi décorés du nom d’Académie dramatique, Académie de Thalie, de Terpsichore, &c. […] Sur le revers Apollon tenant une couronne de laurier d’une main, & un rouleau de l’autre, où sont écrits ces trois noms, Corneille, Racine, Moliere, & au-tour de la médaille, Et qui pascuntur ab illis. […] 8. 1762.) nous apprend qu’un nommé Bouqueton, nom François, a fondé à Manheim, sous les yeux de l’Electeur Palatin, une Académie de danse, comme celle de Paris, où la protection & les présens, dit-il, n’ont aucun crédit (ce Mattre à danser est un vrai phénomène).
L’intriguant le plus décidé, en sortant d’une représentation du Méchant, se trouverait insulté du nom de Cléon ; & le plus insoutenable fat se fâcherait très-sérieusement, contre quiconque lui dirait qu’il ressemble au Marquis de la Pupille. […] (Car ceux dont il sera question à la fin des Notes de cet Ouvrage [R], ne sont que des amusemens passagers, ou des Farces indignes du nom de Spectacle). […] Inventons donc un nom nouveau pour cet art enchanteur, dont le but est nonseulement de nous plaire & de nous corriger, mais d’embellir tous les genres d’expression de l’espèce humaine ; puisqu’aussi bien l’Actricisme est au-dessus de tous les autres arts d’imitation. […] Sois heureux ; jouis des biens qui te sont prodigués par la Nature ; goûte l’inexprimable volupté d’être homme & le roi de la moitié de la création ; aime tes parens, ton ami, ton concitoyen ; chéris celle dont le chaste sein renferme le plus grand des trésors, des hommes qui te devront le nom de père ; vis avec elle, dans une tendre, une paisible union ; voila les seules bonnes œuvres qui plaisent à l’Éternel, à ce Brama que tu révères.
A Messieurs le Prévôt des marchandsb, et échevins de ladite Villec Avec permissiond Messieurs, certain ténébrione sans nom, sans pays, sans aveu, et qui pis est sans foi, sans justice, et sans religion, a osé ces jours passés divulguer un imprimé en date du vingt deuxième d’août dernier, par lequel il a malicieusement calomnié la représentation qui vous avait été exhibée dans votre collège le septième du même mois de la présenté année 1607. […] Mais pour faire tomber plus plausiblement son foudre sur le pape et ses adhérentsab, il s’est fait accroireac que l’Église ait été le pape bien qu’elle fût habillée en femme, et que souvent elle et les autres qui l’accompagnaient sur le théâtre lui attribuassent le nom d’Église, sans jamais nommer une fois le pape. […] S’ils sont comptés et des principaux, comme tu l’assures, il te sera facile de nous en donner les noms. […] J’ajoute que celui qui jouait Lucifer a pour nom Simon Vannerot, et que tous deux sont honnêtes enfants de belle expectation, jouissant encore aujourd’hui d’une pleine santé, sans avoir été ni peu ni prou atteints de maladie : de quoi te feront foi tes yeux et tes oreilles, si pour voir la laideur de tes mensonges il te prend fantaisie de t’en venir informer en cette ville.
Sarrazin, la Noue, Riccoboni & tant d’autres dont les noms ne sont ignorés que de lui, prouvent & démasquent tant d’impostures. […] Un nom supposé les cèle quelque temps, mais leur conduite dissolue les démasque. […] Louis le Grand n’a pas dédaigné d’orner le Théâtre en exécutant l’entrée triomphante de Thésée dans l’Opéra de ce nom. […] Cyriaque, Patriarche de Constantinople, meurt de chagrin de voir donner le nom d’Œcuménique aux seuls Evêques de Rome. […] Une action méchante ne perd point sa qualité, pratiquée par un Homme de nom, ou il faut convenir que le crime n’avilit que la canaille.
Et c’est justement ainsi que Tertullien a prétendu que les Spectacles étaient interdits dans le premier verset du premier Psaume de David, quoique le nom de Spectacles n’y soit point exprimé. […] Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la Comédie, ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens, de faire toutes leurs actions au Nom de Jésus-Christ, et de prier sans cesse ? […] Or le Docteur aurait-il la hardiesse de soutenir que le Nom de Jésus-Christ puisse être glorifié par tout ce qui se passe à la Comédie, et que dans la dissipation où se trouvent tous les sens, et parmi le trouble qui agite souvent le cœur par le remuement de passions, on y soit en état de le tourner vers le Ciel, et d’offrir ses vœux au Père Eternel, au Nom de son Fils crucifié, qui est néanmoins la manière de prier, que Jésus-Christ lui-même a prescrite aux Chrétiens ? […] Les Païens mêmes en avaient quelque honte ; et c’est ce qui fit que le grand Pompée ayant fait dresser un Théâtre, il s’en repentit ; et afin que sa mémoire n’en fût pas ternie dans la postérité, il fit bâtir un Temple à Venus au-dessus de son Théâtre ; et après l’avoir dédié il supprima le nom de Théâtre, et ne conserva que le nom du Temple de la Déesse. […] Mais comme les insectes aiment à se mettre au Soleil aussi bien que les Aigles, il n’y a point de Charlatan, point d’Opérateur, point de Saltimbanque, et enfin point de cette sorte d’engeance, qui ne tâche de se parer du nom du Roi.
Car si le nom de volupté pris absolument, est le plus souvent interprété en mauvaise part, il est toutefois de soi commun à celles qui sont licites, et à celles qui sont défendues. […] D’où vient que quelqu’un a bien dit qu’elle a pris son nom, du bouc [tragos] qui est un animal qui n’entre jamais en un lieu sans y laisser de la puanteur. […] Or, pource que nous tenons la négative, et disons qu’ils sont pernicieux au public, et au particulier, et indignes de ceux qui font profession du nom Chrétien, il nous faut produire les raisons, qui nous meuvent à cela. […] Ce sont les mots qu’on faisait dire à ceux qui étaient baptisés étant en âge de discrétion : et que les parents et parrains disaient au nom des petits enfants, pour leur faire ratifier en temps. […] Le texte donne toujours le nom sous la forme Aeschylus.
A Abélard savait allier les Vers amoureux avec le chant, 184 Acteurs, leurs différents noms, 38. 41 Adrien Empereur bâtit un Théâtre à Antioche, 62 Agobard s’élève contre ceux qui donnaient de l’argent aux Comédiens, 132 Alès (Alexandre) condamne les Jeux de Théâtre, 188 S. […] Empereur, fait jouer le Patriarche Ignace, 174 Mimes, leurs fonctions, 39 Mouskes (Philippe) trait plaisant au sujet des Poètes Provençaux, 132 Molière, son enterrement, 259 Minutius Félix, portrait du Théâtre, 144 Musiciennes, leurs différents noms, 41.
Or si le Prophète appelle les Juges, « des Dieux, et les enfants de Dieu », n’est ce pas pour les engager doucement et agréablement à se conduire dans l’exercice de leurs Charges chrétiennement, saintement de sans reproche ; puisque ce serait une chose tout à fait honteuse, que des personnes si élevées et qui portent des qualités si glorieuses, se laissassent aller à des injustices, qui leur fissent changer leur nom de Dieux, en celui d’Antéchrists ? […] n’est-ce pas faire une profession publique que vous n’êtes Chrétiens et Chrétiennes que de nom, puisque vous aimez mieux employer deux ou trois heures aux spectacles, qu’une demi-heure à l’Eglise, pour vous disposer à une bonne Communion ?
Les troisiémes furent les Neméens, ainsi appellez du nom de leur Païs.
Le souvenir neantmoins de celuy qui fut fait aux Nopces du defunt Roy, & l’energie du mot fit donner le nom de Carozel à cette Cavalcade.
Mais comme les raisons contenues dans la Lettre, dont il s’agit ici, quoique frivoles et peu solides, sont néanmoins assez plausibles ; et que le nom fastueux de Théologien Illustre, non moins par sa qualité, que par son mérite, est capable d’imposer aux esprits faibles, et peu éclairés ; des personnes qui tiennent un rang assez considérable dans l’Eglise, ont jugé à propos de le donner au Public.
Je ne puis vous exprimer le plaisir que cette Lettre m’a donné : car outre que tout le monde doit être édifié des sentiments humbles et chrétiens dont elle est pleine, je vois avec joie que quelques mots un peu trop forts qui m’avaient échappé dans les Discours ne tombent que sur un Fantôme, et sur un Auteur inconnu, qui pour défendre la Comédie, s’est servi mal à propos du nom ou du moins des qualités d’un Prêtre et d’un Religieux tel que le R.
conformément au Règlement de 1723, qui fait défenses, art. 4. à toutes personnes, de quelque qualité qu’elles soient, autres que les Libraires ou Imprimeurs, de vendre, débiter, et faire afficher aucuns Livres pour les vendre en leurs noms, soit qu’ils s’en disent les Auteurs, ou autrement ; et à la charge de fournir à la susdite Chambre neuf Exemplaires prescrits par l’article 108. du même Règlement.
Je les avertis seulement que j’ai suivi partout l’ordre de mon Adversaire, en rapportant ses propres paroles, et marquant la page où elles se trouvent dans sa Dissertation : et que j’ai donné le nom d’Observations, aux Réponses que je fais à ce qui regarde le Paganisme, pour les distinguer de celles que je fais à ce qui concerne les sentiments contraires à la pureté de la Religion Chrétienne, auxquelles je donne le nom de Réfutations. […] On donne le nom de jeu à l’action, et à la représentation ; et l’on donne le nom de spectacle, à la vue de l’action et de la représentation. […] ,rejeté et condamné toutes ces fables, nous pouvons concevoir un Dieu qui passe et qui pénètre dans la nature de chaque chose, sous le nom de Cérès dans la terre ; sous celui de Neptune dans la mer ; et sous d’autres noms dans les autres choses : Quels que soient ces Dieux, et quelques noms que la coutume leur ait donnés, nous devons les adorer. […] Quant à ce qu’on appelle ordinairement amour, et pour qui je ne saurais trouver un autre nom, il est si extravagant et si léger, que je ne vois rien qui puisse lui être comparé. […] Augustin donne le nom d’Histrions aux Comédiens.
En 1318, Jean XXII changea la décoration de Saint-Pons ; de cette riche Abbaye il fit un Evêché, & transforma les Moines en Chanoines, & pour l’honneur de l’Episcopat, il décora du nom de Ville, la petite Bourgade qui s’étoit peu-à-peu formée au tour de l’Abbaye. Ce qu’il sit encore à Saint Papoul, à Mirepoix, à Rieux, &c. qui doivent aussi le nom de Ville à la Bulle qui es érigea en Evêché. […] Pour imiter Paris & Londres, dont Marseille se fait honneur d’être le singe, on vient d’y construire un Vauxhal Cirque, ou Colisée, comme on voudra ; car on lui donne tous ces noms.
Pompée lui dédia son théâtre ; il n’osa pas même le bâtir sous le nom de théâtre, par la crainte des Censeurs, qui ne le souffraient qu’à regret. Il éluda leur sévérité en le bâtissant sous le nom de temple de la Déesse de Paphos. […] On donna son nom aux Comédiens, on les a appelés Histrions.
Rulfo ignoroit le nom de l’Auteur, qui en effet ne commença d’être nommé sur le Frontispice du Livre qu’à la cinquieme Edition ; & M. […] Leur nom change, s’ils sont heureux. […] de Harlai : néanmoins ils essayerent de le surprendre : ils firent demander la permission, sous le nom de Gentilshommes Italiens. […] Le nom de Philosophe, vénérable dans son origine, mais usurpé sans pudeur, & scandaleusement profané, est le signal qui rassemble aujourd’hui tous les ennemis du Christianisme. […] On ne voit plus réussir que des Romans sous le nom de Pieces dramatiques.
Elles donnérent à la Tragédie le nom de satyrique.
Mais qui ne voit en même temps que rien ne peut être plus impie et plus injurieux à Dieu que de le faire parler et agir sous la forme et le nom de Jupiter qui est un personnage réel qui ne peut ramener à l’esprit que des idées les plus infâmes et les plus honteuses.
Quelle nécessité y avait-il en effet de faire un précepte pour des choses qui étaient si visiblement indignes du nom chrétien, si contradictoirement opposées à l’esprit et aux maximes du christianisme ?
G Esner, Poëte allemand, bien différent de Médecin de ce nom, qui fut appelée le Pline d’Allemagne, comme Buffon le Pline François ; Gesner à été accueilli poliment en France comme le sont tous les étrangers, & avec une sorte de surprise. […] Travail inutile & pénible, soit petit service rendu au public, qui n’a aucun intérêt à savoir tant de noms obscurs, & à ces millions d’hommes qu’il ressuscite & montre un instant comme un éclair, & qui retombent pour jamais dans les plus profondes ténebres de l’oubli. […] Il n’a pas voulu que celles-ci portassent son nom ; elles contrastoient trop avec son état. […] Comme une partie du Diocèse de Spire est en France, cet Envoyé prétendu, qui par ce nom se donne un air d’homme d’Etat, n’est qu’un Grand-Vicaire résidant à Paris, comme ceux que se donnent plusieurs Evêques de France.
Cet opéra fut composé par trois Abbés, & sans forcer le texte, on peut dire que l’Évangile n’a pas parlé d’eux, en disant : Quand vous serez deux ou trois assemblés en mon nom, je serai au milieu de vous. […] Voici une preuve singuliere de l’impression que font ces termes de jurement, sur-tout quand on y mêle le nom de Dieu. Quand l’Ambassadeur Turc, Saïd Effendi, vit représenter à Paris le Bourgeois Gentilhomme, & cette cérémonie ridicule dans laquelle on le fait Turc, quand il entendit prononcer le nom sacré de Dieu (Hou) avec dérision & des postures extravagantes, il regarda ce divertissement comme la profanation la plus abominable (Philosophie de l’Histoire, C. […] Ce livre impie, si justement condamné par le Clergé de France, n’est pas suspect de cagotisme ; mais les premiers principes de la religion natutelle apprennent aux plus impies même à ne prononcer le nom de Dieu qu’avec respect, & à frémir quand on l’entend à tout propos profaner sur le théatre & dans le monde.
Si on doit leur donner le nom d’honnêtes gens ? […] Ils n’ont donc pas cru que le nom d’honnêtes gens leur put convenir. […] Mais qu’entend ce faiseur de lettre par le nom d’honnêtes gens, dont il honore les Comédiens ? […] Jésus-Christ a-t-il donc répandu son Sang pour des hommes, qui sont honorés de son nom, afin qu’ils employassent ainsi leur vie, qui en est le prix, à faire rire, et à divertir les autres ?
A la place des gladiateurs, combien de temps n'ont pas été en vogue ces tournois sanguinaires où par une valeur féroce la noblesse rompait des lances, se battait à fer émoulu, sous les yeux des Princes, et où les Dames spectatrices, par un mélange odieux de douceur et de barbarie, employaient leurs charmes à animer les combattants, se plaisaient à les voir répandre le sang pour leur gloire, en invoquant leur nom, et distribuaient des couronnes aux vainqueurs. […] Madame de Graffigny fait dans ses Lettres, sous le nom d'une Péruvienne, une description de notre théâtre, digne de son esprit et de sa vertu. […] Elle mérite mieux le nom de grand que toutes ces horribles tirades de Corneille. […] On fait encore part au public d'une foule de plates rimes dont on l'a célébrée, et qui ne feront point passer à la postérité le nom des protecteurs éphémères sous lesquels ils osent se montrer, surtout le Mercure, dont l'Auteur, bien payé par les trois théâtres, se fait un devoir de justice et de reconnaissance d'aller composer sous les beaux yeux des Actrices, et consacrer régulièrement tous les mois, trente à quarante pages d'un livre qu'il vend fort cher, à recueillir toutes les futilités du théâtre, et a le courage d'être l'intarissable, l'inépuisable, l'infatigable, et sûrement très frivole et très fade panégyriste de tous les Acteurs, Actrices, débutants, débutantes, chanteurs, chanteuses, danseurs, danseuses, instruments, décorateurs, peintres, machinistes, jusqu'aux tailleurs, cordonniers, brodeuses et couturières.
« Il ne nous est point permis à nous autres Chrétiens qui sommes appelés à la possession d’un Royaume éternel ; à nous autres, dis-je, dont les noms sont écrits en la Jérusalem Céleste, d’aller à la Comédie, et de nous amuser à de tels divertissements. […] leur dit-il ailleurs, quoique vous fassiez profession d’être Chrétiens, et que vous en preniez le nom. […] Comme l’Auteur de la Lettre, tâche d’éblouir le monde par le nom de saint Thomas, et de se mettre à couvert sous son autorité ; il faut examiner s’il a raison de dire que ce Saint permet d’aller à la Comédie ; en sorte qu’étant, comme il dit, épurée, bonne et honnête, l’on y puisse assister en sûreté de conscience et sans scrupule. […] Les Comédiens Italiens voulurent aussi se signaler dans cette occasion, et ayant demandé et obtenu de Monseigneur l’Archevêque de Paris, sous le nom de gentilhommes Italiens la permission d’en faire chanter un en leur particulier ; ils en firent ensuite afficher les placards aux coins des rues sous leurs vrais noms, et en la manière dont ils ont coutume d’en user pour leurs Comédies, et firent de magnifiques préparatifs aux grands Augustins. […] faites s’il vous plaît la grâce à tous ceux qui portent la qualité des Chrétiens, de rejeter ce qui est contraire à un nom si saint ; et d’embrasser tout ce que demande d’eux une profession si divine.
En un mot, n’en est-il point d’elles, comme de ces Gentilshommes ruinés qui portent le nom des terres qu’ils n’ont plus ? […] J’entends déposer publiquement contre elles tous ces bons faiseurs de Satires, de Caractères, et de Comédies, à qui l’on donne la louange de peindre si fidèlement d’après nature les mœurs de nos temps : Et pour faire ces portraits plus ressemblants, l’on emprunte les noms des femmes Grecques, et Romaines qui ont le plus deshonoré leur Sexe, et leur siècle.
[NDA] François de Montholon, second du nom, est un exemple unique d’un fils qui a succédé à son père dans la même charge éminente de garde des sceaux de France. En effet, il était fils de François de Montholon, premier du nom, qui avait également été garde des sceaux de France, et dont la noble extraction remontait à Jacques, seigneur de Montholon.
A Monseigneur de Nemours Stances Esprits animés de l’envie De revivre après votre vie, Si par un soin ambitieux, Craignant que votre nom ne tombe En silence dessous la tombe Vous cherchez la cause des Cieux.
Songez encore, si vous jugez digne du nom de Chrétien et de Prêtre, de trouver honnête la corruption réduite en maximes dans les Opéras de Quinault, avec toutes les fausses tendresses, et toutes ces trompeuses invitations à jouir du beau temps de la jeunesse, qui retentissent partout dans ses Poésies.
Que si les vanités ne sont que des choses vaines, comme nom seul le marque assez clairement ; Il faut nécessairement que le travail qu'on emploie à des choses vaines soit aussi vain qu'elles: O gloire !
A la vérité les Empereurs de Constantinople ont jusques au declin de leur Empire retenu le gonfanon où était le Dragon peint, et l’appelaient Flammulum du Latin, duquel nom tant Cédrène que le Curopalate se servent, et dont vient le mot Français d’Oriflamme et le Flamboler des Turcs.
Qui ne saurait volontiers le nom et la nature des simples, leurs qualités occultes, leurs sympathies et leurs antipathies ? […] Il est comme le parrain de tous les autres, à qui il a donné le nom et la malice : Son Auteur fut Jean de Meung, lequel pour avoir des compagnons de la passion infâme qui le portait à la lubricité, la coucha sur le papier sous des noms et des personnes empruntées, à qui il a fait prendre tous les sentiments de son cœur ; il ne se peut dire de combien de désordres il fut cause. […] La correspondance de leurs noms nous fait croire qu’ils sont sortis d’une même origine ; mais qui est venu le premier ? […] La Loi d’Angleterre les punit de mort : D’autres peuples les condamnent à une bonne amende, mais sait-on bien en France d’où est venu le nom de masque et ce qu’il signifie ? […] ne vaut pas mieux que Masque : Ce fut le nom d’un faux Dieu qui n’avait point d’autre emploi, que de piquer ses frères et censurer leurs actions ; il avait toujours le reproche en bouche et l’amertume dans le cœur.
Fruit infortuné du vice, elle nâquit d’une maîtresse, à qui son amant jugea à propos de donner de son autorité le nom & les honneurs d’épouse légitime, pendant la vie de la premiere, dont il avoit des enfans. […] Ils arborent de brillans écussons, ils se donnent des généalogies illustres, ils prennent des noms de terres, ou, ce qui est plus risible, donnent leur nom à quelque hameau avec le titre pompeux de Marquis, de Baron, de Comte ; ils achêtent des lettres patentes, & déclarent sans difficulté qu’ils descendent en droite ligne de Charlemagne ; c’est la chasteté des actrices dans l’almanach. […] Si la nouvelle y fut parvenue, c’en étoit fait de leur nom. […] La Philosophie tenoit alors le même langage qu’elle tient aujourd’hui, & cependant son héroïne donne pendant toute sa vie le mauvais exemple d’un célibat volontaire, de libertinage & d’indépendance, & d’une stérilité célebrée jusqu’à donner le nom à une grande région. […] Les Virginiens, pour faire honneur à leur nom, le prennent dans le premier sens.
Au quatriéme Acte, Zaraès, toujours sous le nom d’Iphis, craint d’irriter le Roi en défendant son Maître & de se perdre lui-même.
Car est-ce pour guérir les maladies du corps ou les vices de l’âme qu’il porte le nom et la qualité de Médecin ?
qui l’avoit disgracié, fit une gazette fort seche & pleine de bassesses, sous le titre d’Histoire abrégée de Louis le Grand, qui n’est qu’une table, une nomenclature de noms & de dates, semée de complimens les plus outrés, & contre son propre sentiment. Quoique les paroles de cet homme vain, libertin, caustique, ambitieux, désespéré d’un exil de dix-sept ans, ne soient pas d’un grand poids, l’intérêt des bonnes mœurs dans un auteur qui a un nom, demande quelques réflexions. […] Il est commode pour savoir les dates, les évenemens, la naissance, la mort, les mariages des princes, le nom, l’élévation, la chûte des ministres, ambassadeurs, conseillers d’état, généraux d’armée, maréchaux de France, ducs, duchesses, dames du palais, intendans, évêques, &c. Les trois quarts de ces ouvrages ne sont que des listes de noms & de dates : il eût dû s’y renfermer. […] Car vous devez savoir que le théatre est l’interprête & l’oracle de la nation : tels le Maréchal de Villars après la journée de Denain, & le Maréchal de Saxe après la bataille de Fontenoi, triompherent au théatre, & reçurent de la bouche & de main des actrices les plus glorieux hommages qui ont immortalisé leurs noms.
Tout dialogue exécuté sur un Théâtre, sur quelque Sujet que ce fut, badin ou triste, fut appellé Comédie, nom qui est resté au lieu où se font ces Représentations & aux Acteurs. […] Pope fait à peu près ce raisonnement dans sa Préface sur Shakespear, il le loue jusqu’à dire que ses Caracteres sont la Nature même, ensorte que si ses Piéces étoient imprimées sans les noms des Personnages, le Lecteur les mettroit, après avoir lu leurs paroles. […] Riccoboni dans son Histoire du Théâtre Italien, nous raconte qu’ayant voulu représenter à Venise une Piéce de l’Arioste, le meilleur Poëte Comique qu’ait en l’Italie, le Peuple y courut à cause du nom de l’Arioste, & ne sachant pas qu’il eût fait des Comédies, s’attendit à voir sur le Théâtre Roland le furieux.
Bienheureux donc est l'homme qui met son espérance dans le nom du Seigneur, et qui n'a nul égard aux vanités, et aux folies trompeuses du siècle. […] Quand je dis, un homme pécheur se présente à vous, je marque deux noms, e ce n'est pas inutilement et sans raison; car être homme, et être pécheur sont deux choses bien différentes ? […] Il y a donc des Chrétiens qui sont si malheureux que d'aller aux Spectacles, et d'y porter un si saint nom pour leur condamnation ; Mais vous qui n'y allez pas, criez sans cesse après Jésus-Christ pour implorer son assistance.
Quoique à la vérité les poètes Magistrats sont en petit nombre, on n’en connaît qu’un de quelque nom assez distingué d’ailleurs pour n’avoir pas besoin de chausser le cothurne. […] Caton, ce grand Magistrat, ce célèbre Censeur, modèle des vertus morales, dont le nom est devenu un éloge et un proverbe, ne venait que rarement à la comédie, et uniquement pour en imposer aux Acteurs et les réformer. […] « A la comédie, dit-il sous le nom de son Persan, le grand mouvement est sur une estrade qu’on appelle théâtre.
Tous les imprimés du temps en sont remplis ; on voit les noms les plus illustres à côté des plus méprisables, les premières personnes de l’Etat figurer avec un Acteur ou une Actrice. […] « C’est un moyen, dit-il, de dire la vérité aux Grands, à qui tout la déguise, et que tout s’empresse de flatter : on peut, sous des noms empruntés, y tourner leurs défauts en ridicule, et les en corriger. » L’expérience dément en tout ce raisonnement. […] Si quelqu’un est en droit de parler aux maîtres du monde, c’est leur Pasteur, c’est au Ministre du Dieu vivant, qui de sa part et en son nom instruit, exhorte, tonne, menace dans la chaire de vérité, qui par la force de la parole et le secours de la grâce divine, les touche en effet et les convertit.
Quoiqu’il ne nous soit demeuré qu’une Tragédie de cette dernière espèce, (l’Octavie, qui passe sous le nom de Sénèque) nous savons néanmoins que les Romains en avaient un grand nombre ; telles étaient le Brutus qui chassa les Tarquins, & le Décius du Poète Attius ; & telle était encore le Caton d’Utique de Curiatus Maternus ; mais nous ne savons pas si cette dernière a jamais été jouée. […] Enfin l’idée de force & de grandeur qu’on attache à leur nom, augmente infiniment la terreur & la compassion.
Le nom de Cavea, qu’on lui donnait autrefois, & qui fut le premier nom des Théâtres, n’exprimait que le dedans, ou ce creux formé par les Gradins, en cône tronqué, dont la surface la plus pétite, celle qui était au-dessous du premier rang des Gradins & du Podion, s’appelait l’Arène, parce qu’avant de commencer les Jeux de l’Amphithéâtre, on y répandait du sable (Arena).
La scène comique dans les commencements était une représentation d’après nature ; les personnes y étaient désignées par leurs noms. […] On continua à jouer des aventures, en déguisant les noms des personnes ; et, comme la ressemblance y était ménagée de manière qu’on pût aisément y reconnaître ceux que l’on jouait, il fallut une nouvelle loi pour défendre de faire la satire personnelle des citoyens.
Il ne représente que lui-même ; il ne fait que son propre rôle ; il ne parle qu’en son propre nom ; il ne dit et il ne doit dire que ce qu’il pense. […] Dans tout autre temps on n’aurait pas besoin de le demander ; mais dans ce siècle, où règnent si fièrement les préjugés et l’erreur sous le nom de philosophie, les hommes, abrutis par leur vain savoir, ont fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature.
Noms immortels que la postérité révère, que les Corneille, les Racine, les Voltaire ont fait revivre sur la Scène, animez mon ame échauffée d’un zèle respectueux pour vos vertus ?
Le Poème qui ne réunit qu’une seule de ces deux parties essentielles, ne mérite aucun nom, & ne peut avoir qu’un succès passager.
Et c'est tout ce que les mémoires de l'antiquité m'en ont appris, avec les noms de quelques célèbres Auteurs de ces Fables ; car nous n'en avons aucun exemple, il ne nous en reste pas seulement des fragments, et nous n'avons aucun Écrivain qui nous en ait enseigné la composition.
Dans le nom de parti que vous leur donnez, dans les dogmes que vous dites être les leurs, je ne puis ni vous approuver, ni vous suivre. […] Si l’établissement est bien fait, les Grands et les Princes doivent trembler au seul nom de la Cour d’honneur. […] Cet usage est ancien parmi nous, quoique son nom ne le soit pas. […] [NDA] Ils leur donnaient plusieurs noms honorables que nous n’avons plus, ou qui sont bas et surannés parmi nous. […] [NDA] C'est le nom qu’on donne dans le pays aux habitants de cette montagne.
Lui opposerez-vous votre Père Ménestrier, qui a été sans doute d’un Avis bien contraire, puisqu’il n’a point eu honte de faire imprimer sous son nom un livre des ballets comme une pièce fort digne d’un Religieux et d’un Jésuite.
Paul : Nec scurrilitas aut stultiloquium, montre évidemment, par de puissantes raisons, que le chrétien qui a soin de son salut ne s’accoutume jamais à dire des paroles de gausserie, que vous colorez du nom de facéties (S.
Quand les saints Peres vouloient détourner les premiers Chrétiens de ces spectacles, la plus forte raison qu’ils leur en apportoient, étoit, que cela étoit contraire à leur profession, & qu’ils devoient se souvenir qu’ils étoient Chrétiens ; ils ne s’amusoient pas à leur prouver si c’étoit un peché mortel, ni à leur expliquer ce qu’ils pouvoient faire en sûreté de conscience, ou ce qu’ils ne pouvoient pas ; c’étoit assez de leur faire entendre, que le nom & la qualité de Chrétiens, qui les obligeoit à mener une vie retirée, & éloignée de ces divertissemens mondains, y étoient interessez ; ils s’en tenoient là, sans disputer avec leurs Directeurs sur la qualité du peché ; au lieu qu’aujourd’huy, s’il n’y va du salut, & si le peché qu’ils commettent n’est d’une nature à leur attirer la damnation éternelle, rien ne peut être un motif suffisant pour reprimer cette ardente passion. […] En un mot, tout ce que l’on voit, & tout ce qu’on entend dans ces cercles si galants & si enjouez, n’est-il pas capable d’inspirer une passion, que l’on cache avec tant de soin, & que l’on déguise sous des noms spécieux, pour en cacher la honte ? […] Les personnes mondaines, sur qui l’on ne prend point exemple, ne sont coupables que de leurs propres pechez ; mais ceux qui ont quelque reputation de vertu, ou qui ont quelque rang, & quelque authorité, servent par leur exemple de pretexte aux autres, qui pechent sur leur compte, en s’authorisant de leur nom. […] Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles, & à tous ces divertissemens ; puisque le moins qu’on en puisse dire, est, qu’ils nous exposent toûjours au danger du peché : Beatus homo qui non respexit ; heureux celui qui ne les regarde pas, parce que plus il s’en éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime, laquelle aprés le crime même, doit être regardée comme le plus grand de tous les maux ; car je veux que cette occasion qui est prochaine à l’égard de quelques-uns, comme nous avons dit, ne soit qu’éloignée pour les autres ; cela doit suffire, pour être convaincu, qu’ils sont dangereux pour tout le monde ; parce que personne ne se doit fier sur sa vertu, dans les rencontres où les objets sont capables d’en porter d’autres au peché.
.), parle au long des parfums connus de son temps, dont il détaille un grand nombre leur espece, leur nom, leur origine, la maniere dont on les fait, leurs bons ou mauvais effets. […] La Lidie & la ville de Sardes, si célebres par leurs débauches, ne l’étoient pas moins par leurs parfums ; c’étoient les plus exquis de l’Asie, ils en portoient le nom : Unguentum Lidium & Sardium . […] Le nom de l’impie tomberaen pourriture, & empoisonnera le peuple : Nomen impiorum putrescet . […] Le châtiment qu’on leur impose est appellé épitimium, nom vague qui peut s’appliquer à diverses sortes de peines, mais qu’on croit assez communément être la suspense de ses fonctions.
Le fleuve suivit la pente & reprit son cours, la comédie devint intolérable ; toutes les nations où elle se produisit furent indignées ; les ordonnances des Rois, les plaintes réitérées des États généraux, les arrêts des Parlemens, le châtiment, le bannissement, la suppression de différentes troupes, enfin les idées communes, le langage ordinaire, qui par un consentement unanime de tous les peuples & de tous les siècles, depuis la Chine & le Japon jusqu’en Portugal & en Écosse, a fait du nom de Comédien une injure proverbiale, une expression de mépris, de folie & de vice, peuvent en convaincre les plus incrédules. […] Consultez les registres de Cythère, vous y verrez ces beaux noms glorieusement écrits en lettres d’or, & les Françoises l’emporter sur les Napolitaines. […] Pour tous ceux qui ont eu le malheur de mourir dans cet état, leurs noms ont beau être célèbres dans les fastes du Parnasse, ils n’embelliront jamais le martyrologe. […] Augustin pour arrêter son zèle par le nom auguste des Empereurs, qui, quoique Chrétiens, alloient au spectacle.
Quand les saints Peres vouloient détourner les prémiers Chrétiens de ces spectacles, la plus forte raison qu’ils leur en apportoient, étoit, que cela étoit contraire à leur profession, & qu’ils devoient se souvenir qu’ils étoient Chrétiens ; ils ne s’amusoient pas à leur prouver si c’étoit un peché mortel, ni à leur expliquer ce qu’ils pouvoient faire en sûrêté de conscience, ou ce qu’ils ne pouvoient pas ; c’étoit assez de leur faire entendre, que le nom & la qualité de Chrétiens, qui les obligeoit à mener une vie retirée, & éloignée de ces divertissemens mondains, y étoient interessez ; ils s’en tenoient là, sans disputer avec leurs Directeurs sur la qualité du peché, au lieu qu’aujourd’huy s’il n’y va du salut, & si le peché qu’ils commettent n’est d’une nature à leur attirer la damnation éternelle, rien ne peut être un motif suffisant pour reprimer cette ardente passion. […] En un mot, ce que l’on voit, & tout ce qu’on entend dans ces cercles si galants & si enjouez, n’est-il pas capable d’inspirer une passion, que l’on cache avec tant de soin, & que l’on déguise sous des noms specieux, pour en cacher la honte ? […] Les personnes mondaines, sur qui l’on ne prend point exemple, ne sont coupables que de leurs propres pechez ; mais ceux qui ont quelque reputation de vertu, ou qui ont quelque rang, & quelque authorité, servent par leur exemple de pretexte aux autres, qui pechent sur leur compte, en s’authorisant de leur nom. […] Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles, & à tous ces divertissemens ; puisque le moins qu’on en puisse dire, est, qu’ils nous exposent toûjours au danger du peché : Beatus homo qui non respexit ; heureux celuy qui ne les regarde pas, parce que plus il s’en éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime, laquelle aprés le crime même, doit être regardée comme le plus grand de tous les maux ; car je veux que cette occasion qui est prochaine à l’égard de quelques-uns, comme nous avons dit, ne soit qu’éloignée pour les autres ; cela doit suffire, pour être convaincu, qu’ils sont dangereux pour tout le monde ; parce que personne ne se doit fier sur sa vertu, dans les rencontres où les objets sont capables d’en porter d’autres au peché.
Qu’auroit-ce été si ce Savant eût fait ses opérations aux petits Spectacles, dans ces trous infects où la canaille de Paris, trop imitée par les autres classes de citoyens, se rassemble ou plutôt s’entasse pour applaudir à des ouvrages auxquels il est impossible de donner un nom. […] Dans l’Avocat chansonnier, nom donné au premier personnage à cause de deux couplets sans esprit qu’il fait contre une femme, l’action principale est étouffée par quatre ou cinq scènes épisodiques entre le maître et son valet, entre le maître et son perruquier. […] On propose au Devin par hazard de deviner ce qu’il y a dans un plat qu’on lui présente ; il n’en peut venir à bout, et, dans son dépit, il prononce, en l’air, le nom d’un certain le Coq qui lui a souvent donné l’avis de ne se mêler que de son métier ; il se trouve qu’il y a un Coq dans ce plat. […] Un compagnon menuisier échappé de son établi, rendit son nom célèbre chez Nicolet par la perfection avec laquelle il jouoit le rôle de savetier.
L’Impératrice-Reine défendit en 1754 les Comédies, Opéras, Concerts, & autres Spectacles publics ; 1°. tous les vendredis de l’année ; 2°. dans l’Avent, à commencer au 14 Décembre ; 3°. le jour de Noël, tout le Carême, le jour de Pâques, les jours des Rogations ; 4°. les jours de la Pentecôte, Trinité, Octave de la Fête-Dieu ; 5°. les Fêtes de la Sainte-Vierge & leurs veilles, quand même ces dernières ne seroient point fêtées ; 6°. les jours des Quatre-Temps, de la Toussaint & la veille des Trépassés, des Rois ; 7°. le premier Octobre & le 14 Novembre, jours anniversaires de la naissance & du nom de l’Empereur Charles VI ; le 28 Août & 19 Novembre, jours de la naissance & du nom de l’Impératrice Elisabeth ; & le 20 Octobre, jour de la mort de l’Empereur Charles VI.
Mais surtout qu’on n’expose pas au mépris des efféminés, l’homme… l’homme qui peut-être mérite seul encore ce nom glorieux. […] [On trouve dans l’ Etat actuel de la Musique du Roi et des trois Spectacles de Paris (chez Vente, Libraire 1770) & dans le Calendrier Des Spectacles, les Eclaircissemens nécessaires sur notre Théâtre Italien ; le nom de ses Acteurs, depuis son établissement ; le catalogue de ses Pièces, & la liste de ses Auteurs.
Du Nom, & de l’Essence du Balet. […] I L semble aux Poëtes ou aux Autheurs, Inventeurs, Dessinateurs ou Entrepreneurs du Balet (de tous ces noms je n’useray que de celuy de Poëte.) […] N ous ne voulons pas icy étaler les diverses manieres des Dances anciennes, ny les Noms qui nous en sont restez. […] Les vieilles divisions de la Dance subsistent encore, & m’ont paru les plus judicieuses, & la diversité des Autheurs qui en ont parlé, & des noms qu’on luy a donnez, n’empesche pas qu’on n’en reconnoisse, ou la nature, ou la conformité. […] Il ny a que cette observation qui puisse démesler les objets, & oster la confusion que le nom & le nombre peuvent a porter à la chose.
Ce n’est point l’esprit de ceux qui sont appellés à une vie céleste, de ceux dont les noms sont déja écrits dans cette éternelle Cité, et qui font profession d’une milice toute spirituelle ; mais c’est l’esprit de ceux qui combattent sous les enseignes du démon. […] Heureux est l’homme qui a mis son espérance dans le nom du Seigneur, et qui n’a point arrêté ses yeux sur les vanitez et les folies du mensonge. […] Saint Thomas donne d’abord à la vertu d’Eutrapélie le seul nom de gaîté. […] qui est celle à laquelle nous pouvons donner le nom de gaîté. […] Nous n’aurons pas plus de peine à détruire ici l’abus qu’il fait du grand nom de saint François de Sales, sur ce que ce Saint ne défend pas precisément les Spectacles à sa Philothée.
« Vous reconnaissez que Dieu vous ordonne la pureté dans la conversation, qu’il vous défend les discours insensés et les plaisanteries indécentes aussi sévèrement qu’il vous défend de prendre son nom en vain : vous savez qu’il vous a été recommandé de ne laisser échapper de votre bouche aucune parole impure ; et néanmoins vous allez dans un lieu où vous n’entendez qu’un langage impur et profane ; les hommes que vous voyez ne vous entretiennent que d’objets grossiers et immoraux ; ces hommes sont chargés de revêtir toutes ces obscénités de toute la magie du langage, afin de vous en faire avaler le poison, et ils poussent si loin cet art funeste, qu’il n’est point de mauvaise compagnie qui pût vous être aussi fatale ! […] Si nous avions pour la gloire et le service de Dieu seulement la moitié de la sensibilité et du zèle que nous témoignons à nos amis ou à nos partisans politiques, trouverions-nous quelque plaisir dans des lieux où la débauche enflammée par les fumées du vin, guidée par la licence, vient puiser des impressions conformes à son état et à ses goûts ; ces lieux qu’on a osé appeler des écoles de morale, et du voisinage desquels s’empressent de se retirer la morale, la modestie, la décence, tandis que la débauche et le libertinage s’empressent de s’y rendre, et y établissent leur résidence de prédilection ; ces lieux où le saint nom de Dieu est journellement blasphémé, où l’on applaudit des gestes et des paroles qui ne seraient pas tolérés dans une société quelconque, mais qui peuvent hardiment dépasser toutes les limites les plus reculées assignées à la licence dans nos cercles, sans franchir les limites tout autrement larges de la décence théâtrale ; ces lieux enfin où la morale qu’on débite n’est pas celle que doit chérir et respecter tout chrétien, mais celle à l’extirpation de laquelle doivent tendre ses efforts de tous les jours ; non celle que nous recommandent les saintes Ecritures, mais celle qu’elles condamnent comme fausse et criminelle, fondée sur l’orgueil, l’ambition et la faveur. […] D’abord, on ne peut se refuser à reconnaître que les ouvrages dramatiques ne renferment un grand nombre de sentiments profanes, impurs et irréligieux, sentiments d’autant plus dangereux qu’ils sont revêtus des noms les plus doux et embellis par une action intéressante et le développement des caractères les plus attachants.
Mais ce merveilleux talent, si rare ailleurs et si commun chez nous, ne s’y produit pas toujours sous la même forme : tantôt on exténue le mot affreux, auquel on change quelque lettre sans altérer par là le sens ; comme si on voulait éluder le crime, bien que l’on viole la loi : tantôt on ne fait que bégayer, on ne prononce le mot qu’à demi ; mais on laisse toujours assez entendre la chose : c’est comme une pièce de monnaie qui n’est point si tronquée tout autour qu’on n’y voie et la figure et le nom. […] « Pour prévenir et empêcher le grand abus du saint Nom de Dieu sur le Théâtre, à la Comédie, etc. il est ordonné par notre Souverain Seigneur.… que si une fois ou plusieurs après la présente séance du Parlement, quelqu’un ou quelques-uns sur le Théâtre à la Comédie, etc. par plaisanterie ou par irréligion, parlent ou se servent du saint Nom de Dieu, ou de Jésus-Christ ou du Saint Esprit, ou de la Trinité, Noms qui ne doivent être prononcés qu’avec respect et avec révérence ; ils payeront pour chaque faute commise en ce point dix livres sterlingz d’amende : la moitié de ladite somme à Sa Majesté Royale, à ses héritiers ou successeurs ; l’autre part pour celui ou ceux qui poursuivront pour le même sujet, à quelque Chambre de Justice que ce soit à Westminster : sur quoi nul prétexte de non comparaître, nul crédit, nul offre de serment pour affirmer le contraire, ne sera reçu. […] « J’ai été une sorte de Parrain à vôtre égard, dit Charper à Vaine-love : J’ai promis et voué quelque chose en vôtre nom que je vous crois étroitement obligée d’accomplir. […] Sams. « Le nom de Samson est un très beau nom….
Telle est enfin celle de l’Eglise Gallicane, dont les Evêques firent imprimer en leur nom, un traité contre les spectacles en 1581. […] Ces Pélerins avoient réussi à former une société, sous le nom de Confrérie de la Passion, dans le quinzieme siécle, sous Charles VI & VII Nos prémiers Comédiens furent des Troubadours, des Jongleurs , dit l’Encyclopédie tom 3 pag. 671. […] Songez encore, si vous jugez digne du nom de Chrétien, de trouver honnête la corruption réduite en maximes dans les Opera de Quinault &c. […] Les Ministres du Seigneur ne cessent de monter dans les Chaires de vérité, pour inspirer aux fidéles l’horreur des spectacles, c’est de la part de l’Eglise, qu’ils leur défendent d’y assister, c’est en son nom, qu’ils leur déclarent, qu’elle en réprouve les Acteurs, qu’elle les met au nombre des personnes infames, qu’elle leur refuse les Sacremens & la terre Sainte, s’ils meurent, avant d’avoir renoncé à leur profession. […] Or, l’Eglise ne réclame point contre les Prédicateurs, qui déclament en son nom, contre la Comédie, l’Eglise ne désaprouve pas le zéle des prémiers Pasteurs, qui ne se contentent pas de faire prêcher contre les spectacles, montent eux-mêmes en Chaire, & font des Mandemens pour les proscrire.
Quel abus ne fait-on pas tous les jours, de la facilité que l’on trouve a rassembler quelques Dialogues, sous le nom de Comédies ?
Quoique la Lettre fut anonyme, le nom de l’Auteur des Pièces de Théâtre, fit jeter les yeux sur les Théatins, et le titre de Théologien illustre par sa qualité et par son mérite, annonça le P.
Ceux-ci nous disent dans l’Orphelin de la Chine, Va, le nom de Sujet n’est pas plus grand pour nous, Que ces noms si sacrés & de Pere & d’Epoux. Cela est vrai, aussi n’est ce pas ce qu’ils veulent nous dire, ces peres du mensonge, mais plutôt : Va, le nom de Sujet n’est pas si grand pour nous Que ces noms plus sacrés & de Pere & d’Epoux. […] Que de graces à rendre au Ciel s’ils ne sont pas plus communs de nos jours, ces monstres, dont les noms serviront à jamais pour désigner les cœurs pervers ! […] Il est clair que l’esprit qui les inspire ne parle qu’en leur propre & privé nom, & qu’ils ne sont les interprêtes ni d’un Etat ni d’une Religion, qui se réunissent (voyez ci-après page.. […] ) que l’on approche d’autant plus de la perfection & que l’on mérite d’autant plus le nom de vertueux, qu’il faut pour nous déterminer à une action malhonnête ou criminelle un motif & des objets plus capables d’enflammer nos désirs.
La vengeance y prend le nom de magnanimité, l’orgueil de dignité, l’ambition d’héroïsme, l’impureté de sentiment. […] y en connoît-on le nom, y en a-t-on l’idée ?
La fameuse Fête des Tabernacles célébrée par les Juifs, a pris le nom de Scenopegia de cet usage d’appeller Sçène une un endroit que l’on couvrait de feuilles artistement entrelacées29. […] Ils se contentaient peut-être de mettre à la tête de la partie du Drame que nous appellons Sçène, le nom des personnages qui formaient le dialogue.
Les sophismes, dit Gresset, les noms sacrés6 & vénérables dont on abuse pour justifier les spectacles, les textes prétendus favorables, les anecdotes fabriquées, tout cela n’est que du bruit, & un bruit bien foible pour ceux qui ne refusent point d’écouter les réclamations de la Religion, & qui reconnoissent que lorsqu’on est réduit à disputer avec la conscience, on a toujours tort. […] On n’y voit plus réussir que des Romans, sous le nom de Pieces dramatiques. […] Les mondains seront ils donc toujours comme nos discoureurs orgueilleux, qui ne cessent d’inonder nos Villes de brochures impies, & à qui les sots prodiguent le nom de Philosophes ?
Si on veut apprendre le nom de ces acteurs on les trouvera aux pages 161 et 162 du livre des Comédiens et du Clergé.
Je conviens qu’il y a des passions et des vices qu’il serait pernicieux d’exposer aux yeux de la jeunesse, et dont il serait à souhaiter qu’elle ignorât même le nom.
Députés des Communes de France, éloquens soutiens de l’Assemblée Nationale ; & vous, Nobles, qui avez protesté contre l’esprit de scission, & qui voulez être de la Nation Françoise ; & vous, Prêtres, qui ne dédaignez point le nom de Citoyens François ; c’est à vous maintenant que je m’adresse. […] si vous ne méritez plus ce nom de Welches qu’un grand homme vous donnoit souvent, si vous voulez devenir une Nation libre & raisonnable, rendez-en grace à vos Gens de Lettres. […] Si les intérêts particuliers s’anéantissent devant l’intérêt public, si l’on fait aux préjugés cette guerre ardente & vigoureuse, digne du Peuple qui s’assemble, & du siècle qui voit s’opérer une aussi grande révolution, alors le nom de François deviendra le plus beau nom qu’un Citoyen puisse porter ; alors nous verrons s’élever des vertus véritables ; alors le génie, sans cesse avili par le despotisme, reprendra sa fierté naturelle.
Non, dit-elle, ce sont des noms trop respectables. […] Un aveugle étant venu dans une compagnie où il se trouva, il contrefit si bien la voix & le style d’une douzaine de personnes, amis ou parens de l’aveugle, qu’il lui fit accroire qu’ils venoient successivement l’un après l’autre le saluer, & donner à chacun d’eux leur nom & leurs qualités. […] Le Franc dans son discours de reception, a en depuis le même zèle contre les gens sans Réligion dont l’Académie ne croit pas que le nom dépare la liste, il a été plus mal reçu. […] Ce qui lui a fait donner le nom d’Imperator uxorius, l’Empereur efféminé.
Il gagna le Médecin, & comme dans la comédie de Moliere, fut introduit dans le Couvent, sous le nom & le déguisement d’un Docteur Anglois, très-habile, pour consulten avec son confrere la maladie de la Novice. […] Le Roi commence par invoquer le nom de Dieu pour obtenir la grace de mourir dans la foi, comme il a vécu. […] C’est le nom que se donne la troupe Bourgeoise, comme ailleurs les Enfans sans souci, les Officiers de Thalie, la Famille de Moliere. […] Les forfaits & les extravagances méritent d’autres noms.
« Mais ils la laissèrent passer en lui disant, que le Dieu de nos pères vous donne la grâce, et qu’il affermisse par sa force toutes les résolutions de votre cœur, afin que Jérusalem se glorifie en vous, et que votre nom soit au nombre des Saints et des Justes. […] L’Auteur qui porte le nom de Saint Denis De Hierarch[ia]. […] appelle chaque partie de l’Ecriture ou prêchée, ou écrite, des perles saintes, nom que les Grecs ont toujours donné aux petites parcelles de la Sainte Eucharistie Lib. […] Ces défendeurs du Théâtre s’imaginent-ils qu’on respectera des Comédiens, quand ils auront contrefait des Saints, et pensent-ils qu’on n’aura plus rien à leur dire, lorsque leurs pièces porteront les noms les plus vénérables ?
des piéces de théatre, & entr’autres la Calanda, piéce assez bonne pour le tems, qui lui avoit fait un nom dans le monde. […] L’academie des Intenti à Paris crut s’illustrer en s’agrégeant, cette Muse, & comme tous les Academiciens d’Italie se donnent un nom de guerre, elle s’appella Andreini Academica accessa. […] Les noms des acteurs presque tous Italiens ; plus de liberté dans la composition, plus de tabarinage, de farce, reste de son ancienne futilité, & licence, sont les seuls traits qui mettent entr’eux quelque différence. […] Chaqu’un porte le nom de quelque, Saint, chaque loge d’actrice, ou de courtisanne, est ornée de quelque image. […] Tels ont été Dominique, Arlequin, Pantalon, & quelques-uns de leurs successeurs ; ce qui est fort rare, & ne peut se trouver que dans les grandes villes, tout le reste n’est bon que pour la populace ; aussi tâche-t-on d’y suppléer par des danses, des chansons, des décorations, ou si l’on est réduit à des pieces sérieuses & régulieres, l’habitude qu’on a du reste, unie à la noblesse & à la finesse du jeu, & les auteurs qui travaillent pour eux n’ont qu’un succés passager & médiocre ; soit que regardant le génie comme un avilissement de la scéne, ils ne travaillent que foiblement leurs pieces ; soit que voulant conserver l’air de licencé & de tabarinage, propre aux Italiens, ils se licentient ; il y a très peu de bonnes pieces, tout le reste, malgré l’immense recueil de Cherardi & de ses continuateurs, à quelques farces près, tombées bien tôt dans l’oubli, qui se souvient des noms de deux cents auteurs qui ont écrit pour les Italiens, il n’y a guere qu’Apostolo-Zeno & l’Abbé Metastasio, qui aient mérité l’attention du public.
Mais plus jaloux d’être utile que de me faire un nom, cette crainte n’est pas assez forte pour m’arrêter. […] Le nom de l’amour n’y entre jamais ; ou si on le nomme, c’est pour le rendre odieux, et non pour l’inspirer ; on n’en parle que comme d’un vice, et non comme d’un sentiment permis, encore moins comme d’une vertu. […] Tout le monde sait qu’il s’est acquis le nom de Tullius Christianus. […] Il est fâcheux que M.F. nous ait dérobé l’avantage de la mieux connaître, et qu’il ait enseveli un nom si précieux dans les ténèbres. […] On a cherché à détruire des principes qu’on a décorés du nom de la vérité, et à détromper les esprits sur des raisons, qui toutes faibles qu’elles sont par elles-mêmes, pourraient séduire des gens déjà intéressés à les trouver bonnes.
J’admirais ce prodigieux aveuglement dans des personnes d’ailleurs si éclairées, et je le regardais comme un triste exemple de la vanité de l’homme, lequel pour se faire un nom dans le monde pour se donner la réputation d’homme d’esprit, s’applique à des choses qu’il n’est permis ni de voir, ni de lire, au moins selon les Pères auxquels je m’en rapporte, et auxquels je crois que nous sommes obligés de nous en rapporter.
Il demeura toujours fidele à l’Empéreur dont il conserva toujours l’amitié & la confiance, fut Généralissime de ses armées, fit des campagnes brillantes contre le Turc, & laissa un beau nom après lui. […] Ainsi la galanterie & le théatre déshonorent les plus grands noms, & la vertu illustre les noms les plus obscurs.
SAINT AMBROISE ARCHEVEQUE DE MILAN, Dans le traité de la suited du siècle Adam n'eût point été chassé du Paradis, s'il n'eût été séduit par la volupté ; c'est pourquoi David, qui avait éprouvé combien les regards sont dangereux, dit avec raison, que l'homme est heureux lors que le nom du Seigneur est toute son espérance, et qu'il n'a nul égard aux vanités et aux folies trompeuses du siècle. […] Ce n'est point à nous à passer le temps dans les ris, dans les divertissements, et dans les délices ; cela n'est bon que pour des Comédiens, et pour des Comédiennes, et particulièrement pour ces flatteurs qui cherchent les bonnes tables: Ce n'est point-là l'esprit de ceux qui sont appelés à une vie céleste, dont les noms sont déjà écrits dans cette éternelle Cité, et qui font profession d'une milice toute spirituelle ; mais c'est l'esprit de ceux qui combattent sous les enseignes du Démon.
La conséquence que la Glose a tirée de cette loi générale, est que toute espece de Comédiens, sous quelque nom qu’ils se produisent, sont atteints de plein droit du vice dont nous parlons, sic putat Glossa quod Joculatores omnes sunt infames ipso jure .
Rousseau est enfin revenu du délire dramatique où il avoit brillé, & auroit pu se faire un grand nom.
On a donné le nom de Comique Larmoyant aux Drames de M. de la Chaussée, où l’on ne voit agir ni des Hèros, ni des Rois, mais seulement des Seigneurs de la Cour.
Que s’il y a des histoires qui dégénérant de la dignité d’un si beau nom, entrent à l’exemple de la comédie dans le dessein d’émouvoir les passions flatteuses ; qui ne voit qu’il les faut ranger avec les romans et les autres livres corrupteurs de la vie humaine ?
Ce qui peut encore les rebuter davantage, c’est qu’étant accoutumés à forger des événements qui n’ont ni suite ni vraisemblance, à donner des grands noms historiques aux fictions fabuleuses, et à confondre ainsi la verité et le mensonge, ils n’osent avec raison traiter des sujets, qu’on ne peut altérer sans un espèce de sacrilège.
» Et l’Eglise n’admettait personne au Baptème, comme elle fait encore aujourd’hui, qu’après avoir exigé cette promesse, que l’on renoncerait aux pompes du Diable, qui était le nom qu’on donnait aux spectacles, selon Tertullien.« Hæc est pompa diaboli, adversus quam in signaculo fidei juramus.
Ajoutons à cela que je n’aurais pu examiner toutes les Pièces de Théâtre, sans courir le risque de critiquer les vivants, ainsi que les morts ; car il aurait bien fallu nommer la classe où je crois que chacune de ces Pièces doit être placée ; et si, par hasard, j’avais arrangé l’Ouvrage de quelque Auteur vivant sous la classe de Pièces à corriger, ou à rejetter, j’aurais infailliblement déplu à mes amis (et sous ce nom je comprends les Poètes que je fais profession d’aimer et d’estimer tous sans exception) et je me serais attiré la haine de tous les amis des Auteurs.
Par des confidens & des confidentes, que je n’oserois nommer par leur nom, & qui semblent n’avoir d’autres fonctions, que de corrompre ceux qu’ils conseillent. […] Songez, dit-il pag. 6. de ses maximes, &c si vous jugez digne du nom Chrétien, de trouver honnête la corruption réduite en maximes, dans les Opéra de Quinault… Pour moi, ajoute-t-il, je l’ai vu cent fois, déplorer ces égaremens. […] Enfin, si ces Ecclésiastiques de nom, alloient se jetter à l’eau, croiriez-vous que vous ne fissiez pas mal d’aller vous précipiter avec eux ? […] Un partisan des spectacles s’étant servi du nom d’un Religieux, pour dire, que ce n’est pas un mal d’aller aux spectacles, ajoute… Faloit-il donc prendre le nom d’un Prêtre, pour achever d’oter aux fidéles, le peu de componction qui reste encore dans le monde, pour tant de désordres ? […] Le Corrége est le nom d’un peintre de Corregio en Modenois.
Clément d’Alexandrie, alloit si loin que non seulement les hommes & les femmes portoient à leurs bagues, leurs bracelets, leurs bijoux, leurs rubans, leurs cachets, le nom, le chiffre, la livrée, le portrait de leurs amans & de leurs maîtresses, mais encore qu’ils le faisoient broder ou peindre sur leurs habits & sur leurs souliers. […] Bien plus on faisoit placer en fer, en cuivre, en argent, même en or, sous les souliers les mêmes chiffres on lettres relevées en bosse, qui à chaque pas le gravoient dans la poussiere, & imprimoient à chaque pas ces noms cheris, comme les Bergers dans les romans. […] Quand le transport de sa passion fut passé, il en rougit, & pour couvrir la honte d’une source impure, on y a fait des changemens, on y a établi des exercices de piété, on a obtenu des bulles ; comme dans les familles on change le nom, l’écusson, le domicile, on compose une généalogie pour couvrir la bassesse de son extraction.