/ 534
368. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

Je ne parlerai point des Scènes d’amour qui, peut-être, leur apprendront, pour la première fois et toujours trop tôt, à connaître cette passion ; car, quand même il serait vrai de dire que, tôt ou tard, il faut bien qu’ils la connaissent, (ce que je suis très éloigné de croire) il n’y aurait pas pour cela moins d’inconvénient et, si je l’ose dire, moins de cruauté à leur donner, sur une matière si délicate, des leçons prématurées et du moins infiniment dangereuses, et à leur faire courir le risque de perdre leur innocence, avant même qu’ils sachent quel est son prix, et combien cette perte est affreuse et irréparable.

369. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Il est vrai que, dans notre siècle, le goût pour les Spectacles paraît être extrême.

370. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Il est nécessaire surtout que la religion, unie à la vraie philosophie, recouvre, par un miracle du courage et de la sagesse de ses organes les plus éclairés, et persuasifs par le langage et l’exemple de ces douces vertus que recommande le Dieu de bonté et de miséricorde qu’ils servent, oui, persuasifs par ces moyens ; car, loin de nous les vôtres, odieux inquisiteurs, furibonds fanatiques ; vous êtes épouvantables ! […] Les honnêtes gens, les vrais dévots, les bons prêtres, n’auraient pas été plus affectés ni plus compromis dans ce cas que nous ne le sommes tous chaque fois que la justice appréhende et punit personnellement un scélérat attaché à notre profession qui prenait, comme Tartufe, tous les dehors d’un honnête homme. […] Si, dans le tableau du Tartufe, on avait mis en action, et opposé à ce personnage odieux un vrai dévot, du même habit et à peu près dans la même situation, lui parlant sincèrement le langage de la religion, se livrant aux mêmes exercices pieux, faisant l’aumône ou d’autres bonnes œuvres par une charité non suspecte, en blâmant et censurant son hypocrite collègue, les suites de cette satire n’auraient certainement pas été aussi fâcheuses ; parce que le vrai dévot se serait attiré et aurait conservé, au profit de la dévotion ou de la religion, la considération que le scandale de la conduite du Tartufe lui a fait perdre.

371. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Ce Prince, il est vrai, d’un caractere libertin, s’en amusoit aisément : il voltigea toute sa vie sur toutes les femmes. […] Le fait fût-il vrai, l’honneur de ce Prince ne permettoit pas de l’exposer sur le Théatre : un pareil scandale l’aviliroit. […] Voilà la vraie Poule-au-pot : c’est Sulli qui l’y a mise, si jamais elle y a été. […] Cette plaisanterie, si elle est vraie, est dans le goût de la Partie de Chasse d’Henri IV. […] Il est vrai que le Pape ne se charge de rien : il ne juge pas, il ne fait que donner commission aux Evêques d’examiner l’affaire & de prononcer.

372. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

Il est vrai qu’il faudrait qu’il fût beaucoup plus réservé que Molière, & qu’il employât bien des soins & des ménagemens ; il serait sûr au moins de voir ses Ouvrages se distinguer de la foule, en poursuivant un vice qu’il est comme défendu de vouloir réprimer : la Comédie étendrait plus loin les droits qu’elle a de reprendre & de corriger.

373. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

Malgré tous ses titres, toutes ses perfections, il n’en est pas moins vrai, que d’autres ne se fussent pas, comme moi, sacrifiées à son bonheur.

374. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Il est donc constamment vrai que nous n’aimons les grandes pièces qui nous représentent ces vertus Romaines (c’est-à-dire l’orgueil, la vengeance, l’ambition, l’amour, jusques, où l’imagination la plus outrée et la plus forcée les peut pousser) Car on s’abuse bien si on croit que les Romains étaient tels qu’on nous les dépeint sur les theatres : c’étaient des hommes, et les hommes naturellement ne pensent point tout ce qu’on leur fait dire.

375. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

C’est ainsi qu’après avoir parcouru successivement tout ce qui peut tenir à la gloire comme à le décadence de la Chaire, du Théâtre et du Barreau, et « en comparant chacune de mes idées avec l’idée éternelle du vrai et du juste, j’ai vu qu’il n’y avait de bien que ce qui était utile à la société et conforme à l’ordre, de mal, que ce qui leur était contraire. »(Eloge de Marc Aurèle.

376. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

S’il est vrai, comme on ne peut en douter, que tout ce qui concourt à l’abolition des principes religieux et moraux, concourt également à la destruction des empires, ne s’ensuit-il pas évidemment que ces pièces de théâtre, en établissant le règne des sens sur les débris de la morale, minent et corrodent les fondements de l’édifice social, lui creusent un abîme profond vers lequel elles le poussent insensiblement, et qui finira par l’engloutir, si la main puissante de Dieu ne vient à son secours ?

377. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Par des douleurs feintes ils vous tirent des larmes véritables ; Vous souhaitez de vrais homicides, et vous en pleurez de faux.

378. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Il est vrai qu’il ne fut pas cruel, & ne les faisoit point décapiter sur un échaffaud, comme Henri, & qu’il ne forma point de schisme & de nouvelle religion, comme ce prétendu chef de l’Eglise Anglicane, pour se venger du Pape, & s’en arroger l’autorité. […] Il est vrai que ce Prélat, qui étoit un grand Acteur, qui aimoit éperdument les spectacles, qui composoit & payoit bien cherement des drames, fut aussi très-aise de les faire jouer ; mais il n’est pas moins vrai que c’étoit un instrument de la politique dont le Duc fut un peu la dupe.

379. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

L’Auteur, quel qu’il soit, vrai Protestant, ou peut-être homme sans religion, a ramassé dans Luther, Calvin, Beze, &c. ou plutôt, sans lui prêter tant d’érudition, a ramassé dans les caffés & les brochures du temps tout ce qui s’est dit contre le vœu de chasteté, la clôture des Religieuses & les exercices du cloître, & dans ses noirs accès contre le monachisme, a mis en action, habillé en vers, & dialogué en scènes cette misérable déclamation contre ce saint état. […] Mais les vrais habits auroient écarté l’idée de l’état religieux à qui on en vouloit, & on a mieux aimé sacrifier la vérité historique, aussi-bien que la vérité chrétienne, au plaisir de le livrer au mépris. […] Il est pourtant vrai qu’il y a peu de Religieuses forcées, & peu qui s’oublient sur le vœu de chasteté ; que les railleries & les accusations si ordinaires dans le monde ne sont que le langage d’un cœur corrompu, qui ne jugeant des autres que par lui-même, s’imagine & voudroit persuader que tout est vicieux comme lui.

380. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Elle va se récrier : mais je ne me rétracte pas ; j’ai dit vrai. […] Il en faut aux hommes, de quelqu’espèce que ce soit : & s’il est vrai que la Nature, dans ses effets, la Société dans ses évènemens, ne leur en fournissent de piquans, que de loin à loin, ils auront grande obligation à quiconque aura le talent d’en créer pour eux, ne fût-ce que des fantômes, & des ressemblances, sans nulle réalité. […] Les mœurs des Comédiens sont dérèglées ; il est vrai : mais, à la honte de notre siècle, telle Actrice, dont les aventures sont célèbres dans tout le Royaume, n’a fait qu’imiter les femmes de la Capitale : je doute même qu’elle ait toujours atteint ses modèles.

381. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Quoiqu’il en soit il est toujours vrai que l’entretien est une honnête relâche de notre esprit ; car les choses dont il s’y parle ordinairement ne sont ni si sérieuses, ni d’une si haute élévation, qu’elles demandent une attention bien pénible. […] Ne disait-il pas vrai ? Il est encore plus vrai, qu’il possède plus d’âmes que de corps et que de toutes les embûches qu’il dresse aux hommes, il n’en est point où il fasse de si grands profits que dans la danse. […] Tous ont adoré le Démon pour le vrai Dieu, il nous sera donc permis de nous jeter aux pieds des Idoles, et de leur donner de l’encens ? […] On ne sait pas encore au vrai comme cela se fit.

/ 534