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267. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Celui d’Auch, imprimé à Paris en 1701, ordonne de refuser la sépulture ecclésiastique aux Comédiens qui meurent, sans donner des preuves d’une véritable Pénitence . […] » Mr. l’Evêque d’Arras ne s’exprime pas d’une maniere moins décisive, dans le mandement cité… Nous ordonnons, y est-il dit, en parlant des spectacles, à tous nos Pasteurs, de s’appliquer avec soin, à empêcher ces désordres… Et à tous nos Confesseurs, d’y veiller… Ils suivront les régles, que l’Eglise leur donne, pour les péchés publics & de scandale… Ils se souviendront, que ces personnes ne peuvent être capables d’absolution, sans une véritable douleur de leur faute, & une résolution ferme & sincere de ne la plus commettre.

268. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Vous condamneriez ces tableaux sans doute : mais comme il est utile à la Constitution Anglaise que les Anglais se croient les premiers hommes du monde, et comme le maintien de leurs lois exige un plus grand nombre de véritables Citoyens, on a grand soin pour leur inspirer le Patriotisme, de leur dire qu’ils ressemblent aux Romains, et que personne ne leur ressemble : il en résulte que beaucoup d’entre eux ont réellement les vertus Romaines, mais qu’ils en ont en même temps les préjugés. […] Ce n’est pas comme le pense le premier, « Que des maux feints soient plus capables d’émouvoir, que des maux véritables. » Ce n’est pas comme le pense le second, « Que le Poète ne nous afflige qu’autant qu’il nous plaît. »ay Le sentiment de compassion que nous éprouvons est, comme vous le pensez, un sentiment involontaire excité dans nous par l’adresse de l’Auteur qui nous ôte le pouvoir d’y résister.

269. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

fn La façon dont Boileau donne ici aux étourdis le droit de siffler les meilleures choses, est sans doute la véritable façon de le leur ôter ; et si d’un côté les fous sifflent au parterre (car ce ne sont que les fous qui sifflent) les honnêtes gens crient toujours, « paix là ! […] Le véritable Philosophe alors fut Alexandre, puisqu’il ne se fâcha pas, et je crois qu’il est très louable d’avoir mieux aimé être Alexandre, qu’un Diogène.

270. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

« Je trouve, dit-il, que cette pièce nous découvre mieux qu’aucune autre la véritable vue dans laquelle Molière a composé son théâtre, et nous peut mieux faire juger de ses vrais effets. […] Vous ne sauriez me nier deux choses, ajoute le Censeur du théâtre ; l’une, qu’Alceste dans cette pièce est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. […] C’est elle qui donne du prix aux faveurs, et de la douceur au refus : le véritable amour possède en effet ce que la pudeur lui dispute. […] La jeunesse facile et crédule donne souvent dans le piège d’un faux amour, comme dans celui d’une fausse amitié ; mais est-ce pour avoir appris au spectacle à discerner le véritable ?

271. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Armand de Bourbon, Prince de Conti, âgé de 37 ans, après avoir observé, tant à la Cour qu’à la Ville, les effets du Théatre, dit, que l’Instruction n’est point la fin d’une piéce de Théatre ; cette fin, ajoute ce Prince, n’est véritable, ni dans l’intention du Poëte, ni dans celle du Spectateur… « Le désir de plaire est ce qui conduit le prémier ; le second est conduit par le plaisir d’y voir peintes les passions semblables aux siennes. […] Ce véritable homme de Lettres, cet Auteur plein de raison, de graces & de goût, cet Académicien du bon ton, (tom 8. de l’année Littéraire 1774.) en un mot, ce Poëte célébré, dont le Théatre François se glorifie d’avoir & de représenter les piéces, comme celles de Racine, de Corneille &c., ne vous sera pas plus favorable, Madame, que ceux, dont nous venons de parler. […] Table, sans amendement, & conséquemment, sans une véritable contrition.

272. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

De là ces effets déplorables des Tragédies & des Comédies qui devroient suffire pour en inspirer de l’horreur, si on étoit assez sincere pour convenir qu’ils sont la véritable cause des désordres de notre siecle.

273. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Les Comédiens sont des maîtres en fait d’armes : le théatre est une salle d’armes, où s’exerçant sur des personnages fabuleux, comme avec le fleuret, on enseigne à donner des coups mortels à des personnages véritables.

274. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Je répondis que la Cour & la comédie étoient deux théatres qui ne m’avoient point pour spectateur : la Cour est une comédie véritable, & la comédie une Cour feinte ; en l’une & en l’autre ce n’est que masque & folie.

275. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Ces fureurs, ces emportemens, ce désespoir, ce langage passionné, ces motifs vicieux, qu’on veut donner pour une conversion héroïque, une victoire complette, un chef-d’œuvre de la grace, & qui dans l’esprit de l’Evangile sont de nouveaux crimes, font un jeu scandaleux de la religion & de la vertu, enseignent à se contenter d’une fausse conversion, & rendent suspectes les véritables.

276. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Elle n’afflige point la femme honnête & tendre, qui sait trop que ce sentiment accompagne toujours le véritable amour ; elle n’est un fardeau que pour la coquette.

277. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Ce puissant général, véritable monarque, est bien assuré d’être ponctuellement obéi de tous ses sujets, leur ordonnerait-il de commettre les plus grands crimes pour l’intérêt de la société de Jésus, et sous le spécieux prétexte de venger la religion ; au moindre signal, ils se permettraient, au nom d’un Dieu de paix et de miséricorde, d’assassiner ou d’empoisonner sans remords les souverains, les grands personnages et les particuliers les plus obscurs.

278. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

C'est, pour ainsi dire, la véritable étoffe du genre, il n'y aurait qu'à la tailler en actes et en scènes, la pièce serait toute faite.

279. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Loin de vouloir qu’on les perfectionne, je ressens une véritable joie de ce qu’ils sont chez nous imparfaits en leur genre. […] Il s’enivre du plaisir d’être aimé, idée plus juste qu’il ne pense, puisque l’orgueil est une véritable ivresse dans le maître & dans le disciple, & n’est-il pas un délire dans celui qui s’égare jusqu’à en faire une leçon, & un mérite ?

280. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Ces Dieux ne sont, il est vrai, que des idoles, aux yeux des Chrétiens ; mais aux yeux des Romains c’étaient des Dieux véritables. C’étaient donc pour eux de véritables impiétés.

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