que sont-ils devenus, ces tems heureux, si proches encore !
Ce qu’il prouve par ce qui arriva de son temps à une femme qui était à la Comédie.
Si on examine et si on apprécie l’intention et l’esprit des saints canons, relativement aux comédiens qui existaient dans ces temps reculés, on jugera bientôt qu’à cet égard les conciles, que nous avons déjà nommés plus haut, ne sont plus applicables aujourd’hui ni aux comédiens en général, ni aux comédiens français en particulier.
Du temps de l’Empereur Charlemagne, plusieurs Conciles en France voulurent arrêter le cours des Jeux scandaleux que représentaient les Farceurs dans les places publiques ; mais tous leurs efforts n’aboutirent qu’à empêcher les Ecclésiastiques d’y assister : Charlemagne, non seulement approuva le décret des Conciles ; mais, par une Ordonnance de l’année 813, il abolit tout à fait ces Jeux.
Voilà trois Spectateurs agités de trois différentes passions : et je conviens que leur agitation subsistera pendant quelque temps en se calmant successivement et peu à peu ; mais après deux ou trois heures au plus, tous ces mouvements s’apaiseront et la tranquillité reviendra aussi parfaite qu’elle était avant qu’ils allassent au Théâtre ; par malheur la même chose n’arrivera pas à ceux qui auront été vivement agités et touchés de la malheureuse catastrophe de la tendre passion que Chimène et Rodrigue ressentent l’un pour l’autre.
De ces deux hommes, l’un a été le plus grand guerrier, l’autre le plus habile négociateur de son temps. […] Les conférences traînerent fort long temps, & trouvoient de grandes difficultés. […] Quand la nouvelle Duchesse vit les riches appartemens de son mari, qu’elle parut dans le monde, & fut menée aux spectacles, ce fut pendant quelque temps une scene plaisante. […] En temps de guerre, ce sont des munitions de guerre & de bouche qu’on leur distribue.
Econome de ma jeunesse, Et du temps qui nous est compté, L’instans que la Parque me laisse, Je le donne à la volupté, Et dans les bras de ma maîtresse…. […] Que je regrette ton genie, ton abandon, ta bonhommie, j’ai, comme toi, bien du loisir, avec beaucoup d’entousiasme, comme toi, j’aime le plaisir, & là finis la ressemblance ; que le temps me laisse mes jeux, & qu’il emporte mes ouvrages. […] Ses ouvrages sont des éclairs ; les émotions qu’il donne sont si promptes, que l’ame n’a pas le temps de les rassembler & d’en former le sentiment, cet acte intérieur & délicat qui seul constitue le plaisir. […] Vous, Martial, Ovide, Anacréon, Chaulieu, Grecour, toi, l’ami de Mecene, Toi, tendre muse, amante de Phaon, Toi, libertin & joyeux Lafontaine, Tous gens choisis, tous arbitres experts, L’enfer se tut pour écouter tes vers, Et dans le temps que notre ombre en fourrure, A haute voix nous en fit la lecture.
Ils pensaient, ces amis de la religion, que les prêtres auraient suivi, au moins de loin, les progrès que l’esprit humain a faits par les discussions philosophiques de tout un siècle, et par l’éloquence persuasive et retentissante de la presse ; qu’ils auraient banni ces controverses absurdes ou inintelligibles que, dans des temps d’ignorance, les avaient soutenues le fer et la flamme à la main. […] Il est une époque de l’année, consacrée de temps immémorial aux plaisirs tumultueux de la multitude ; tous les gouvernements, et aussi le gouvernement temporel de Rome, les favorisent ; ils consultent même les effets de cette joie périodique, et plus ces saturnales sont bruyantes et animées, et plus ils sont convaincus que les peuples sont heureux et satisfaits de ceux qui régissent leurs destinées. […] Dans les temps modernes, les théâtres se sont relevés avec la civilisation et l’ont suivie dans sa marche. […] … (Il y a déjà loin de ces temps à notre époque) notre Molière, poète et comédien, descendant presque mourant de la scène, aurait appelé en vain un prêtre auprès de son fauteuil de mort.
Une Pièce écrite en vers, qui étonnent l’oreille, éblouit & ôte au spectateur le tems d’apercevoir ses défauts.
Forcé de m’arrêter un moment sur cette époque douloureuse, où le sanctuaire des lois indignement profané par l’ignorance ou l’avidité, n’était plus qu’un théâtre de brigandage et d’immoralité, je me suis hâté de porter mes regards sur des temps plus heureux.
Voilà donc ce qu’il a pensé de la vertu d’eutrapélie peu connue des chrétiens de ces premiers temps.
Seconde preuve : l’importance de leur ministère, 220 Troisième preuve : la vénération non interrompue, où ils ont été en tout pays et en tout temps, 221 Conclusion de ce Chapitre, 236 On réfute ce qu’on pourrait opposer, 237 CHAPITRE quatrième.
Jamais les vices ne meurent par vieillesse, jamais le crime ne s’efface par le temps, jamais une méchanceté ne s’oublie.
Ils devinrent si peu attachés à la gloire de leur patrie, que les barbares ruinèrent l’Empire et le détruisirent avec autant de facilité que les Romains en avaient eu, dans le temps de leur grandeur, à conquérir les Etats de plusieurs souverains asiatiques, plongés dans le luxe et la mollesse.