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13. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Quel est le sentiment des Saints Pères touchant les danses ? […] Tel est le sentiment des Saints touchant les danses. […] Les Saints Pères nous apprennent que de tels spectacles sont indignes d’un Chrétien. […] C’est un abus que les Saints Pères ont combattu comme formellement opposé aux maximes de la religion. […] Lorsque vous vous êtes trouvés dans ces assemblées profanes dont nous avons parlé, combien avez-vous déplu à Dieu, aux Anges & aux Saints ?

14. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. […] C’est donc une loi de l’Eglise, qui ordonne que celui qui se rend dans les places, ou dans les endroits où se font les spectacles, au lieu d’être dans l’assemblée des fidèles pour prier les jours des Fêtes, soit séparé de la participation des saints mystères, et excommunié. Nous lisons aussi dans un Concile de Carthage, qu’on ne doit point tolérer en aucune manière ces spectacles, ni le jour du Dimanche, ni les autres Fêtes ; parce que comme nous apprenons encore du sixième Concile, les fidèles doivent passer ces jours dans les lieux saints, et ne vaquer qu’à la prière et au chant des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels, afin que leur joie soit toute en Dieu, et en Jésus-Christ, et que n’appliquant leur esprit qu’à la lecture des choses saintes et divines, ils se nourrissent de la parole de Dieu et du fruit des divins mystères. […] Il n’est donc pas permis en ces saints jours d’assister à aucune sorte de spectacles, et il n’en faut pas même souffrir. […] Pourquoi ne suivrai-je l’exemple d’un Saint ?

15. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

Outre le Dimanche nous célébrons encore des Fêtes en l’honneur des Saints ; mais ce culte revient à la gloire du Fils de Dieu, qui en est le chef, parce que c’est lui qui les a sanctifiés, et qui les ayant faits ses membres, leur a donné la plénitude de son esprit, par laquelle ils sont devenus Saints, et parfaits. Nous faisons encore ces mêmes Fêtes des Saints, afin que nous remettant dans l’esprit la vie qu’ils ont menée, et les vertus qu’ils ont pratiquées avec tant de fidélité et de perfection, nous concevions des désirs solides de les imiter, et nous résolvions à suivre leur exemple. C’est ce que Saint Paul veut dire, lorsqu’il écrit aux Hébreux, « Souvenez vous de vos Prélats qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; et faisant attention à la consommation de leur sainte vie ; tâchez d’imiter la vigueur de leur foi. » Hebr. 13 . […] Le Pape Nicolas premier répondant aux Bulgares, marque distinctement les exercices, auxquels doivent s’occuper les fidèles en ces saints jours, dont nous parlons. […] Il est donc juste que nous célébrions tous avec la même affection, et avec la même ardeur, et dans une entière unité de cœur et d’esprit, ce saint jour par lequel nous sommes devenus, ce que nous n’étions pas, c’est-à-dire, les enfants de Dieu, et les héritiers de la gloire éternelle. » Et infra.

16. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

Mais ni l’Evangile, dit-on, ni l’Ecriture sainte, ne défend nulle part la comédie, ni les autres spectacles profanes. […] L’Evangile et l’Ecriture sainte, réplique ce grand Saint, a plus dit en se taisant sur ce point, que si elle s’était expliquée par des défenses expresses. […] Certainement tous les Saints qui ont parlé des spectacles n’en ont pas jugé ainsi. Comptera-t-on pour rien le concours de tous les Saints à condamner ces divertissements profanes ? […] Ce qui est un danger évident aux plus grands Saints, cesse-t-il d’être un danger dès qu’on mène une vie peu chrétienne ?

17. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

Pour ce qui regarde les dimanches, notre auteur commence par cette remarque : « Que les saints jours nous sont donnés non seulement pour les sanctifier, et pour vaquer plus qu’aux autres au service de Dieu, mais encore pour prendre du repos à l’exemple de Dieu même »Page 55. [« Lettre d’un théologien », page 55]. […] Rechercher son plaisir et encore un plaisir d’une aussi grande dissipation que celui de la comédie, quand on aurait songé alors à de semblables divertissements, eût été une profanation manifeste du saint jour. […] qui a introduit ce retranchement du saint jour, et pourquoi n’aura-t-il pas ses vingt-quatre heures comme les autres ? […] ak , pour une des conditions des divertissements innocents, « que le temps en soit convenable » : pourquoi, si ce n’est pour nous faire entendre qu’il y en a qu’il faut exclure des saints jours, quand ils seraient permis d’ailleurs ? Au reste on ne doit pas demander des passages exprès de ce saint docteur, ou des autres, contre cet indigne partage qu’on fait des jours saints : ils n’avaient garde de reprendre dans leur temps ce qui était inouï, ni de prévoir une profanation du dimanche, qui est si nouvelle que nos pères l’ont vu commencer.

18. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

Le septième, Sentiments de l’Eglise et des saints Pères sur la Comédie, chez Couterot. […] Toutes les preuves répandues dans ces différents Ouvrages se réduisent aux endroits de l’Ecriture sainte, des Canons, des Conciles, et des Passages des saints Pères contre les Spectacles. A l’égard des endroits de l’Ecriture sainte, des Canons, et des Conciles, le P. […] Mais comme on ne trouve pas qu’il ait indiqué généralement tous les saints Pères, on y va suppléer. […] On peut ajouter aux Ouvrages de ces saints Personnages, le Mandement de M. l’Evêque de Nîmes contre les Spectacles, du 8 Septembre 1708, qui est imprimé à la fin du Traité du P.

19. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. Passages tirés de la sainte Ecriture. Il n’était nullement nécessaire que la sainte Ecriture apprit aux Serviteurs de Dieu, que les Comédies sont mauvaises, et qu’elles doivent être défendues ; puisque la seule lumière de la raison et le bon sens ont autrefois suffi aux païens pour le leur faire comprendre. […] Mais quoique la Comédie ne soit pas condamnée dans la sainte Ecriture en termes aussi formels et aussi exprès, que nous voyons que l’adultère, l’idolatrie et l’homicide y sont condamnés, il ne faut pas laisser néanmoins de faire voir aux chrétiens, qu’elle fournit des principes d’où l’on tire sa condamnation par des conséquences qui sont justes et fort naturelles. […] La Religion chrétienne a des principes fertiles, qui produisent une infinité de conséquences, soit pour les dispositions interieures, soit pour les devoirs exterieurs, et ces principes sont renfermés dans la sainte Ecriture, que Dieu nous recommande pour ce sujet de lire avec attention, Scrutamini Scripturas.

20. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Donc combien que je certain, que vous n’êtes pas moins graves en sainte vie et bonne conversation, que fermes et entiers en la foi : Contre aucuns qui détournaient la sainte écriture, pour approuver les jeux publics. […] C’est une ruse et finesse du diable, de changer les choses bonnes et saintes en mauvaises et profanes. Du moins que la honte leur donne la loi, puisque les saintes écritures ne le peuvent. […] que dit-il, lui qui est déjà saint ? […] Que le Chrétien fidèle s’adonne aux saintes écritures, car là trouvera des Spectacles dignes de sa foi.

21. (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37

Les saints Pères la condamnent dans leurs écrits ; ils la regardent comme un reste du paganisme et comme une Ecole d’impureté. […] Des Rituels de Diocèses très réglés les mettent au nombre des personnes que les Curés sont obligés de traiter comme excommuniés ; celui de Paris les joint aux Sorciers et aux Magiciens, et les regarde comme manifestement infâmes : les Evêques les plus saints leur font refuser publiquement les Sacrements ; nous avons vu un des premiers Evêques de France ne vouloir pas par cette raison recevoir au mariage un homme de cet état ; un autre ne vouloir pas leur accorder la Terre sainte ; et dans les Statuts d’un Prélat bien plus illustre par son mérite, par sa piété et par l’austérité de sa vie que par la pourpre dont il est revêtu, on les trouve avec les concubinaires, les Usuriers, les Blasphémateurs, les Femmes débauchées, les Excommuniés dénoncés, les Infâmes, les Simoniaques et autres personnes scandaleuses mis au nombre de ceux à qui on doit refuser publiquement la Communion. Il est donc impossible de justifier la Comédie sans vouloir condamner l’Eglise, les saints Pères, les plus saints Prélats ; mais il ne l’est pas moins de justifier ceux qui par leur assistance à ces spectacles non seulement prennent part au mal qui s’y fait, mais contribuent en même temps à retenir ces malheureux ministres de Satan dans une profession, qui les séparant des Sacrements de l’Eglise, les met dans un état perpétuel de péché et hors de salut s’ils ne l’abandonnent. […] A ces causes, et attendu la circonstance particulière de l’Avent, de la Mission que nous faisons faire dans cette Ville, et des Prières publiques qui s’y font actuellement pour demander à Dieu la Paix, cette Paix que lui seul peut donner et que nous ne saurions lui demander avec trop d’ardeur ; quoique nous ne puissions ne pas condamner en tout temps la Comédie : Nous défendons particulièrement à tous les Fidèles de notre Diocese d’y aller pendant ce saint temps, consacré par lui-même et par tous les exercices publics de Piété que nous y faisons faire pour des sujets si importants, et ce sous peine d’Excommunication : Nous ordonnons à nos Confesseurs de traiter dans le Tribunal conformément aux Règles marquées par l’Eglise ceux qui contreviendront à notre présente Ordonnance, et particulièrement les personnes de l’autre sexe que la pudeur devrait en détourner avec plus de soin.

22. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

En effet, Monsieur, plus j’examine les Saints Pères, plus je lis les Théologiens, plus je consulte les Casuistes Le Cardinal De turrecremata. […] Cependant c’est un grand Saint qui parle : d’où vient donc qu’il ne se déchaîne pas tant que les plus anciens ? […] Apparemment que ce saint homme n’en parlait pas par expérience, et qu’il n’allait pas aux Spectacles qu’il condamnait. […] S’il était vrai qu’on dut défendre toutes les choses qui pourraient avoir des suites fâcheuses, on ne devrait pas lire l’Ecriture Sainte (pour me servir du même exemple que vous apportez :) on ne devrait pas, dis-je, lire l’Ecriture Sainte, en latin même, puisqu’elle est la cause innocente de toutes les hérésies, qui, selon saint Jérôme, naissent pour l’ordinaire d’une parole mal entendue, ou malicieusement expliquée. […] Une des choses contre laquelle les Saints Pères se gendarmaient le plus, était le temps auquel on jouait autrefois la Comédie.

23. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « [FRONTISPICE] »

a paris, Chez pierre- augustin le mercier, rue saint Jacques, à saint Ambroise ; simon langlois, rue saint Etienne d'Egrès ; jacques josse, rue saint Jacques, à la Colombe Royale ; saugrain, l'ainé, Quay des Augustins, à la Fleur-de-Lys ; jacques quillau, rue Galande, proche de la rue du Fouare ; louis-anne sevestre, sur le Pont saint Michel ; jacques vincent, rue saint Severin, à l'Ange.

24. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

les Saintes Ecritures, avec des discours impudiques ? […] Vous renoncez à la Communion des Saints, et vous n’aspirez qu’au partage des Sophocle, et des Virgile. […] Ils ont mis en vers français les plus Augustes mystères de la Religion, les plus Saintes maximes de la Morale Chrétienne, les Hymnes, les proses, les cantiques de l’Eglise, et ils ont fait de saints concerts que les fidèles chantent, et que les Anges peuvent chantert. […] Goibaud du Bois reproche à Desmarets de manquer à la fois de révérence et d’humilité lorsqu’il traite des « saintes vérités ». […] Fallait-il interrompre vos saintes occupations pour devenir des traducteurs de comédies ? 

25. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVIII. Doctrine de l’écriture et de l’église sur le jeûne. » pp. 98-101

Les saints pères expliquent aussi que c’est pour cette raison, qu’approchant le temps de sa passion, et dans le dessein de s’y préparer, on célébrait le jeûne le plus solennel, qui est celui du carême. […] Il ne faut pas s’étonner que durant ce temps on défende spécialement les spectacles : quand ils seraient innocents, on voit bien que cette marque de la joie publique ne conviendrait pas avec le deuil solennel de toute l’église : loin de permettre les plaisirs et les réjouissances profanes, elle s’abstenait des saintes réjouissances, et il était défendu Ibid. can. 51. […] d’y célébrer les nativités des saints, parce qu’on ne pouvait les célébrer qu’avec une démonstration de la joie publique. […] C’est encore dans le même esprit qu’on ne jeûne point le dimanche ni durant le temps d’entre Pâques et la Pentecôte, parce que ce sont des jours destinés à une sainte réjouissance, où l’on chante alléluia, qui est la figure du cantique et de la joie du siècle futur. Si le jeûne ne convient pas au temps d’une sainte joie, doit-on l’allier avec les réjouissances profanes, quand d’ailleurs elles seraient permises ?

26. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20

que ce qui est permis aux religieux pour une sainte récréation, leur donne la mort de l’âme, et leur cause une peine épouvantable et d’une éternelle durée ! […] Dominique, et vous verrez que l’esprit malin montrant à ce saint patriarche le lieu où ses religieux parlaient ensemble après le repas, lui dit en se vantant qu’il gagnait beaucoup en ce lieu-là. C’étaient des religieux d’un ordre très saint et très austère, d’un ordre qui était encore en ses commencements et en sa première ferveur, des religieux qui avaient leur patriarche pour supérieur, qui étaient sous la conduite d’un Saint et d’un si grand Saint !

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