A son retour à Paris, après la guerre, son premier soin fut d’aller à la comédie, et il regarda comme une des plus brillantes branches des lauriers qui ceignirent son front, la couronne que la première Actrice alla lui présenter dans sa loge et lui mettre sur la tête.
Je ne puis m’empêcher de citer ici ce que le tragique le plus soumis aux sentiments de ses contemporains pensait du devoir des auteurs dramatiques envers le public ; en parlant de sa tragédie de Phèdre, Racine disait : « Les moindres fautes y sont sévèrement punies, la seule pensée du crime y est regardée avec autant d’horreur que le crime même.
Abner pourroit être regardé comme un Personnage Episodique. […] Dans ce que je viens dire sur la différente impression que font sur nous la Musique & la Déclamation, je puis me tromper ; mais si tout le monde n’est pas de mon avis, je crois être de l’avis de tout le monde, lorsque je regarde un Opera comme un Poëme d’une espece bizarre, qui n’a de commun avec la Tragédie que le titre qu’on lui donne, comme un Ouvrage contraire au bon sens, comme un Spectacle, qui sans occuper l’esprit enchante tous les sens & ennuie à la fin.
Revenons aux Coutumes des Grecs : Quelques coutumes qu’ils aient eues dans leurs affaires publiques, il est certain que dans les ouvrages d’esprit, ou dans les entreprises qui ne regardaient point la Religion, ils devaient agir par les mêmes lumières, par lesquelles nous agissons ; ils avaient là-dessus les mêmes vertus à suivre, les mêmes bienséances à garder, et la même raison à consulter ; ces choses sont de tous les temps. […] Vous voyez bien que ce qui regarde les mœurs et la vertu, n’entre point dans les Coutumes des Nations, puisqu’à l’égard de ces choses, ce n’est pas la coutume qu’on doit suivre, mais la raison ; et répondre comme vous faites, c’est de même que si un Général d’Armée qui combattrait maintenant sans prendre son temps et ses mesures, répondait à ceux qui voudraient l’instruire par l’exemple des Anciens Grecs et Romains ; c’est, dis-je, comme s’il répondait, que les Anciens avaient d’autres coutumes que nous, et qu’il lui est permis maintenant d’être imprudent et téméraire, parce que les coutumes des Nations sont différentes.
On court apres eux, par ce que le Peuple ayme les Prodiges, & que les Cometes sont plus regardées que le Soleil.
On auroit pû lui répondre : Ces hommes n’ont point de femmes, ils entretiennent des Actrices ; ils n’ont point d’enfans, ils sont célibataires ; ils n’ont point d’amis, ils se lient avec des compagnons de débauche ; ils n’ont point de campagne, ils la voient peinte dans des décorations ; ils n’ont point d’exercices, ils regardent des danseurs, &c.
Il condamne en général toute danse, et la regarde comme un exercice aussi contraire au bon sens qu’aux bonnes mœurs.
Les clercs de chœur qui regardaient cette commission comme une partie de plaisir sortaient de la cathédrale, deux à deux en soutane et en bonnets carrés, précédés des enfants de chœur, des appariteurs ou bedeaux, et des autres serviteurs de l’église, chacun avec une serpe à la main, et allaient couper ces branches qu’ils rapportaient eux-mêmes, ou faisaient rapporter par la populace, qui se faisait un plaisir et un honneur de leur rendre ce service, en les couvrant dans la marche d’une épaisse verdure ; ce qui dans le lointain faisait l’effet d’une forêt ambulante. […] « Dans le temps même de la célébration de l’office divin, des gens, ayant le visage couvert de masques hideux, déguisés en femmes, revêtus de peaux de lion, ou bien habillés en farceurs, dansaient dans l’église d’une manière indécente ; chantaient dans le chœur des chansons déshonnêtes ; mangeaient de la viande sur le coin de l’autel, auprès du célébrant ; jouaient aux dés sur l’autel ; faisaient brûler de vieux cuirs au lieu d’encens, couraient et sautaient par toute l’église comme des insensés, et profanaient la maison du Seigneur par mille indécences. » Cette fête s’était tellement accréditée, et les clercs la regardaient comme une cérémonie si importante, qu’un clerc du diocèse de Viviers, qui avait été élu évêque des fous, ayant refusé de s’acquitter des fonctions de sa charge, et de faire les dépenses qui y étaient attachées, fut cité en justice comme un prévaricateur. […] Parmi les statuts en quarante articles, publiés au mois d’août 1387, et donnés par le cardinal Thomas de Naples, délégué par Clément VII, pour visiter les églises de Besançon, il y en a un qui regarde la fête des fous qui se faisait séparément dans chaque église.
Pierre, parlant des libertins qui regardent les femmes, dit que leurs yeux commettent continuellement le crime : Oculos incessabilis delicti. […] Persée coupa cette tête si dangereuse par sa beauté & par sa laideur, & s’en servit comme d’une arme redoutable pour pétrifier ses ennemis ; mais il ne put la couper sans détourner les yeux, pour ne pas la voir, & la regarda dans l’Egide de Pallas, dans le miroir de la sagesse, la saisit tandis qu’elle étoit endormie, & lui porta le coup mortel.
On ne donne du prix qu’aux apparences, non à la réalité ; on regarde la frivole sérieusement, & le solide comme trop abstrait. […] N’en voilà que trop pour la gloire des Acteurs, des Auteurs, des Admirateurs que le monde regarde de près est peu de chose !
Jean dans l’Apocalipse d’une femme dans le ciel environnée du soleil, couronnée d’étoiles, foulant la lune aux pieds, cette vision est regardée communement comme la figure de la T. […] Elle va, vient, tourne retourne, regarde de tous côtés pour étaler ses beautés, recueillir des suffrages, faire des admirateurs, compter ses conquêtes.
Il est sûr que les Italiens peuvent se regarder comme les inventeurs de l’Opéra-Sérieux. […] Une observation qu’il est èssentiel de faire ici, au sujet de la danse, & qui regarde particulièrement les Maîtres de Balets, c’est que la danse ne saurait plaire si elle n’a un dèssein, si elle n’èxprime quelque chose.
Excepté le mal dont notre propre corruption est la source, je ne reconnaîtrai jamais d’autre principe universel que Dieu ; et je puis, je crois, sans pécher contre la Religion le regarder comme le principe d’un amour pur et délicat. […] Que ces Messieurs sachent que je connais assez mon Maître pour être persuadé au contraire qu’il me saura gré de mes sentiments et qu’il me regarderait comme indigne des bontés dont il m’honore, si j’en avais d’autres.
Le Canon rapporté dans la Brochure regarde les fidéles qui conduisoient les chariots dans le Cirque : ils sont excommuniés par le seul fait.