/ 398
123. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Cet aveu de sa foiblesse & de sa mauvaise foi, qu’on ne rougit pas de répandre dans toute l’Europe, ne décele pas moins les principes d’honneur & de probité de philosophie Angloise, aussi fidele à ses engagemens que la Prussienne. […] N’est-il pas bien singulier qu’un grand Philosophe qui ne veut point de vœux monastiques, qui crie contre les parens lorsqu’ils disposent de la vocation de leurs enfans & les destinent au clergé ou au cloitre, que ce grand philosophe abandonnant ses principes, dispose souverainement de la vocation de tous ses sujets, & les engage à la guerre sans liberté, sans réflexions, sans connoissance, & les force de servir quand il lui plait ? […] Toutes les vertus ne sont qu’apparentes, & n’ont que l’intérêt pour principe. […] Dans tous les pays du monde on la rend différemment & sur différent principe ; chacun est juste à sa maniere ; tous les Tribunaux de mon royaume avoient une armée de Légistes, tous font honnêtes gens ; tous soupçonnés de ne pas l’être ; rien ne finissoit ; la dixieme partie de mes sujets étoit enrôlé sous ses drapeaux, & la dixieme partie de mes revenus passoit par leurs mains ; j’en fus effrayé, & je voulu changer cette marche. […] L’esprit de liberté inséparable de leur principe ; la façon adroite de conserver leur avantage, & d’accuser leurs ennemis ; je me rappellois les actes quelquefois bizarres, mais pleins de vigueur des Parlemens d’Angleterre & de Paris ; je me décidois à sapper les fondemens de cette grande puissance, en la réduisant & le simplifiant autant que j’ai pu pour en être plus maître, on n’y est plus sûr de la couronne.

124. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

« Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics où les pères et mères ont l’imprudence de les conduire.

125. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Plus ces Pièces seront polies, plus encore une fois, si l’amour en est toujours l’âme et le principe, elles seront dangereuses et nuisibles. […] C’est un principe assez nouveau dans notre Religion, pour qu’il soit appuyé de quelque autorité. […] Il n’est pas douteux que d’après les principes de notre Religion, la Comédie étant la source de bien des maux, les Comédiens ne soient responsables devant Dieu de bien des iniquités. […] Ce n’est pas un principe général, que tous ceux qui paraissent en public soient en butte à la médisance ; c’est même un axiome outré. […] Fagan ; on n’a envisagé ici que les règles de la simple décence ; et l’on n’a parlé que suivant les principes de cette bienséance précieuse aux honnêtes gens, et qui est admise même dans le monde.

126. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -

Ceux qui savent apprécier l’heureux accord des talens Littéraires & des sentimens de sagesse & de retenue que la Religion & la vraie philosophie inspirent, verront avec plaisir cet illustre Ecrivain, autrefois néanmoins si injustement outragé, traiter avec autant de goût & de lumière, que d’aisance & de précision, les Principes de l’art dramatique, & les resserrer dans les justes bornes de la décence & de l’utilité.

127. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre III. L’amour profane est la plus dangereuse de toutes les passions. » pp. 29-31

Lorsque ce sentiment n’a d’autre objet que ce qui peut flatter les sens, on perd souvent de vue les principes qui doivent assujettir la conduite à la raison.

128. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167

Il est aisé de concevoir que tout ce que saint Paul propose ici à un chrétien ne peut en aucune manière s’allier avec la fréquentation des spectacles, et que les principes qu’il pose ne doivent qu’inspirer du dégoût et du mépris pour des divertissements si contraires à l’esprit évangélique qui est un esprit de pénitence, de mortification et d’abnégation de soi-même.

129. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Sans être grossierement licentieux, comme les Italiens, les deux Foires, les Boulevards & les Farces, cinq spectacles notoirement & unanimement reconnus mauvais, l’Opéra n’est rempli que de galanterie & de principes de vice, peintures agréables de l’amour, exhortations à la tendresse, justification de la passion, mépris de l’innocence & de la modestie. […] Les gens de bien & les mondains, dans leurs condamnations ou leurs apologies, tiennent le même langage, & partent du même principe. […] Qu’on compare le langage des premiers Pères avec celui des derniers, par-tout mêmes principes, mêmes raisonnemens, mêmes alarmes, par conséquent même objet, bien différent des monstrueuses débauches des Nérons & des Commodes. […] qui part du vrai principe & tire la vraie conséquence ?

130. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Telle fut la comédie dans son principe (ou a dû être, car je doute fort que Thespis barbouillé de lie sur son tombereau, s’occupât beaucoup de la réformation des mœurs). […] Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force au spectacle, où l’on s’empresse de les mener. […] Un ancien Comédien & une ancienne Comédienne seront chargés de les gouverner & de les former dans des logemens séparés, & leur donner des principes de religion & de vertu, & on leur fera apprendre un métier pour leur servir de ressource, en cas ils ne fussent pas admis ou fussent renvoyés. […] Les principes de religion qu’auront reçu nos petits neveux, ne leur permettrons pas d’en souhaiter d’autre, ils se féliciteront de la trouver parfaite ; & quand ils voudront jeter les yeux sur les pieces de l’ancien théatre, loin de les regretter, ils auront peine à comprendre que leurs ayeux en aient pu souffrir la licence.

131. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

C’est un excellent principe de Tertullien,Tert. de spect. c. 2. que ce qui est bon et mauvais en soi, ne peut changer de nature ; puisque tout est fixe et certain à l’égard de la vérité de Dieu : « Non potest esse aliud quod verè bonum est, et malum, omnia penes Dei veritatem fixa sunt. » Supposé ce principe, il faut considérer ce que c’est que la Comédie, car si tout ce qui est renfermé, et qui constitue sa nature est bon ; il faudra dire qu’elle est bonne. […] Jésus-Christ ayant acquis avec justice sur tous les Chrétiens le droit d’être le principe et la fin de toutes leurs actions, en qualité de leur Créateur et de leur Rédempteur ; est-il jamais venu en l’esprit à un Comédien en montant sur le théâtre, de dire : C’est pour plaire à Dieu que je vais faire cette action. […] « Quando sederis ut comedas cum principe, diligenter attende quæ apposita sunt ante faciem tuam. »Prov. 23 Cela étant ainsi, il ne faut pas s’étonner si l’on voit la plupart de ceux qui fréquentent la Comédie s’abandonner à la mollesse d’une vie toute sensuelle ; et si au lieu qu’on ne doit se divertir que pour mieux travailler, ces sortes de gens se divertissent incessamment, et ne travaillent jamais.

132. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Pour pouvoir se défendre, elle devrait être affermie dans des principes d’honneur et soutenue par l’estime, et déjà comme Comédienne elle est regardée comme la copie de ce qu’elle représente, sa vertu est ordinairement au-dessous du rien, etc. » Que disons nous de plus dans tout cet ouvrage ? […] Les collatéraux, sans convenir qu’elle fût véritablement fille de Scaramouche, ce que la prostitution de la mère et les variations du père pouvaient rendre douteux, avançaient que quand elle le serait, la légitimation était impossible, sur ce principe certain dans l’un et l’autre droit, que le mariage subséquent ne peut légitimer des enfants, si dans le temps de leur naissance les deux époux n’étaient libres, en état de se marier ensemble ; que Scaramouche étant marié quand cet enfant naquit, c’était un enfant adultérin, incapable d’être jamais légitimé. […] M. l’Avocat général traite savamment la question de droit, et démontre ce grand principe qu’il n’y a que les enfants nés ex soluto et soluta, qui puissent être légitimés par le mariage subséquent, même avec la bonne foi d’une des parties, ce qui n’était pas ici, puisque les deux se connaissaient parfaitement, et n’étaient que des débauchés (L. […] Les autres, qui ne voulaient avoir égard qu’à la notoriété de droit, ont cherché des différences entre les Comédiens et les autres personnes indignes de la communion ; mais ils ont toujours convenu, comme d’un principe incontestable, de leur indignité et de l’anathème qui les bannit du sanctuaire.

133. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

., non plus que contre le refus des sacrements, qui vient d’un autre principe, savoir, la notoriété du péché, qui n’étend pas ses effets plus loin, parce qu’elle ne doit empêcher que la profanation des sacrements, « nolite dare sanctum canibus » ; au lieu que l’excommunication retranchant de l’Eglise, traitant comme un païen et un publicain, livrant à Satan, etc., prive de tous les biens communs à tous les fidèles. […] Voici les principes nécessaires pour décider cette question. […] ) porte l’excommunication bien plus loin ; il veut qu’on avertisse les Princes et les Magistrats qui se sont obligés de chasser de leurs terres tous les Comédiens, ces hommes perdus : « Histriones, perditos homines, de suis finibus Principes et Magistratus ejiciant. » Il ne faut pas s’attendre qu’il y ait dans chaque diocèse une excommunication particulière portée contre les Comédiens, comme il y a partout une défense d’aller à la comédie, parce que des gens de tout diocèse peuvent aller au spectacle, et qu’on ne voit des troupes réglées de Comédiens avoir un théâtre que dans les grandes villes. […] On voit dans le Traité de la Police de Lamarre le principe de cette libéralité prétendue.

134. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Un homme déjà formé, chez qui toutes les passions ont pris le degré d’empire que la négligence de ses parents, ses mauvaises dispositions, les défauts de son éducation leur ont laissé prendre, ne sera pas plus touché de la Morale de nos pièces de Théâtre, que des principes sacrés développés dans une harangue Apostolique : ce sera cependant toujours un grand bien, comme je l’ai prouvé dans ma lettre à Mr.  […] Gresset a eu en vue lorsqu’il dit qu’au Théâtre on se laisse entraîner à établir des principes qu’on n’a point, et qu’un vers brillant décide d’une maxime hardie, scandaleuse, extravagante. […] Je réponds à cela non pas comme l’Auteur du Tableau du sièclek que l’amour le seul amour est le principe universel. […] Excepté le mal dont notre propre corruption est la source, je ne reconnaîtrai jamais d’autre principe universel que Dieu ; et je puis, je crois, sans pécher contre la Religion le regarder comme le principe d’un amour pur et délicat. […] L’amour propre est le principe de l’émulation, l’émulation est le desir d’être aussi estimable que les autres et c’est sans contredit un sentiment louable.

135. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Mais, en me lisant avec quelque attention, on sera bientôt convaincu qu’il n’y a point d’opposition dans le développement de mes principes, surtout quant à ceux qui plus spécialement pourront s’appliquer au Théâtre. […] Considérez l’union conjugale : n’est-elle pas évidemment de nos jours un principe éternel de discorde et de mésintelligence ? […] Faut-il s’étonner, si dans l’oubli des principes religieux, tant d’infortunés fatigués de l’éclat du jour, portent sur eux-mêmes une main barbare et dénaturée ! […] Ne nous abusons pas par de vaines idées de perfection : trop d’austérité dans les principes peut avoir son danger ; l’histoire elle-même en fait foi. […] C’est ainsi qu’après avoir été longtemps le principe de la désolation dans une contrée malheureuse, il y offre enfin un canal utile et précieux, qui devient une nouvelle source de richesse et de splendeur.

136. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Il faut donc qu’il y ait un autre principe de la Comédie aussi bien que de l’homicide ? […] Il lui faut faire voir que saint Cyprien a reconnu ce milieu, que suivant ses principes les Comédies d’aujourd’hui s’y trouvent enveloppées, et que par conséquent selon lui elles ne sont pas indifférentes. […] Nous ne savions pas, Monsieur, où notre Docteur avait puisé tous ses beaux principes. […] Il ne faut donc pas leur envier cette Faculté, bien entendu qu’on ne fera pas plus de cas de leurs conclusions que de leurs principes. […] Mais c’est peut-être qu’il s’est aperçu que la Cour toute seule n’était pas compétente pour juger d’un fait de Religion, et en cela il ne s’est pas trompé : Mais à cela près, examinons les principes d’où il tire sa conclusion.

/ 398