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135. (1580) De l’institution des enfants « De l’institution des enfants. Essais, I, 26 [fin] »

[NDE] Etant donné la nature particulière du texte de Montaigne, avec ses trois "couches" (1580, 1595, exemplaire de Bordeaux) repérées respectivement par les lettres a, b et c, nous dérogeons à la norme habituelle qui est de citer d'après les toutes premières éditions, en donnant leur pagination.

136. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

L’Auteur qui fait profession de la suivre, & dont les cinq chants ne sont qu’une paraphrase prolixe des premiers chapitres de la Genese, est moins excusable qu’un autre. […] Ce temps fut bien court, & trop rempli d’autres objets, pour laisser au premier homme le loisir d’en fournir des mémoires au Parnasse. […] Du paradis terrestre d’où le péché les fit chasser, Gesner paroît encore supposer qu’Eve y conçut son premier né avant son péché : ce qui combat l’universalité du péché originel. […] La France n’a point de Poëte Royal : mais les Historiographes Boileau, Racine, Marmontel, Voltaire ont été Poëtes ; les trois premiers n’ont pas fait d’Histoire ; Voltaire a ébauché une Histoire Universelle, qui n’est pas de son département, & un recueil de notices & d’anecdotes, qu’il appelle emphatiquement Siecle de Louis XIV & de Louis XV.

137. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

C’est un fripon du premier ordre, je le regarde comme tel ; mais je suis charmé que l’orgueil, la prodigalité, les penchants libertins d’un plat bourgeois l’exposent au péril de tout perdre et que les autres bourgeois, entêtés de noblesse, apprennent de Jourdain que le sort qui les attend est d’être dépouillés par des Escrocs, quand pour mieux ressembler aux grands Seigneurs, ils osent en affecter tous les vices et les ridicules. » Ma foi, M. le Public, je vois bien que vous avez raison et je condamne M. de Genève à mieux regarder à l’avenir ce qu’il verra, afin d’en porter un jugement plus solide et plus sensé. […] Tout coquin qui n’aura pas d’autres maîtres n’échappera pas sûrement à la corde dès ses premières tentatives. […] Dancourt, qui reprend scrupuleusement l’argument de Rousseau, commet la même inexactitude que lui dans sa citation du texte de Molière, en omettant la fin du premier vers : « Les uns, parce qu’ils sont méchants et malfaisants, / Et les autres, pour être aux méchants complaisants. » (nous soulignons). […] Mortier, 1718, tome premier, Epigramme VIII « Vers en style de Chapelain », p 404.

138. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

‌TITRE PREMIER. […] ‌ Article premier. […] Premières Loges, Balcons, Loges grillées, Parquet. […] Premières & autres Places distinguées, à 12 l. […] ‌ Article premier.

139. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

 » Mais nous voyons suffisamment cette défense dès le commencement du premier Psaume de David. […] Il reste encore aujourd’hui dans le cirque près des premières limites, un autel bâti sous terre et consacré au Dieu Consus avec cette inscription : Consus préside au conseil, Mars à la guerre, les Lares aux assemblées. […] Que ce Trochilus de Grèce, qui passe pour inventeur de chars, dédia son premier ouvrage à Junon. […] Il la commença, lorsque par son habileté il renversa nos premiers parents. […] Un soldat ne passe chez les ennemis qu’en abandonnant ses premières armes, qu’en quittant l’étendard de son prince, qu’en violant sa foi, qu’en faisant serment de périr avec ceux à qui il se livre.

140. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Celui-ci préféré au premier. […] On est tenté de lui plaire au premier coup-d’œil.

141. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Le Sauveur du monde les a déchargées des preuves auxquelles les maris avaient droit dans le Judaïsme, contre celles qui n’avaient pas conservé pour le mariage leur cœur tout entier et leur premier amour : Et ce défaut de sagesse aussi bien que de justice envers un mari qu’on avait trompé en l’épousant, n’était pas seulement un empêchement dirimanta du mariage ; il était même puni de mort, conformément à la loi qui condamnait ces jeunes et secrètes pécheresses à être lapidées. […] Or n’est-ce pas beaucoup, qu’ayant réduit le mariage à l’unité parfaite selon sa première institution, il ait donné à chaque femme le cœur tout entier de son mari ; sans ce partage odieux que la polygamie avait établi, et fait encore subsister dans plus de la moitié du monde ?

142. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Le Tsar Pierre premier, assuré qu’ils parcourent les diverses contrées, s’attendait, dit-on, à les voir un jour dans son pays. […] Nous sommes tellement déchus, qu’au premier jour je serai bien assez hardi, sinon de m’essayer pour le théâtre de la République, au moins pour Feydeau ou pour le grand Opéra, Sacrarium Veneris.

143. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  AVERTISSEMENT. DU LIBRAIRE. » pp. -

Notre Avertissement du premier Tome a fait connoître que l’Ouvrage dont nous donnons une nouvelle Édition, a été honoré de suffrages très-flatteurs de la part de personnes en place, qui, par état, sont dans le cas de s’intéresser avec plus de zele aux mœurs.

144. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XI. Que les Poèmes Dramatiques n'ont point été condamnés. » pp. 230-236

observer la différence dont Saint Cyprien se sert pour condamner les Mimes et les Poèmes Dramatiques ; car à l'égard des premiers il blâme leur corruption et leur mollesse plus honteuse que celle des femmes les plus perdues ; mais à l'égard des autres, il blâme seulement les soins et les pensées inutiles que les Comédiens peuvent donner, et ces voix extravagantes et fortes des Tragédiens ; et l'on jugera si ces choses leur pouvaient donner sujet de prononcer contre eux la censure qu'ils ont prononcée contre l'impudence des Histrions et Farceurs « Et hæc sunt tolerabiliora ludorum Comœdiae scilicet et Tragediae. » August de Civit. c. 8.

145. (1576) De la Censure. pp. 611-613

Et pour le moins si on ne peut gagner ce point-là, que les chansons Ioniques, et Lydiennes, c'est-à-dire, le cinq et septième ton, soient bannis de la République, et défendus à la jeunesse, comme Platon, et Aristote disaient qu'il est nécessaire, pour moinsc que la musique Diatonique, qui est la plus naturelle, que la chromatique, et Enharmonique, ne soit corrompue par la mélanged des autres : et que les chansons dorienes ou du premier ton, qui est propre à la douceur, et gravité bien séante, ne soient déguisées en plusieurs tons, et déchiquetées, en sorte, que la plupart des musiciens en deviennent folse, et insensés : parce qu'ils ne sauraient goûter une musique naturelle, non plus qu'un estomac debiféf, et corrompu de friandises, ne peut goûter une bonne et solide viande.

146. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9

Mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles-mêmes ; et si vous dites que la seule représentation des passions agréables dans les tragédies d’un Corneille et d’un Racine, n’est pas dangereuse à la pudeur, vous démentez ce dernier, qui, occupé de sujets plus dignes de lui, renonce à sa Bérénice, que je nomme parce qu’elle vient la première à mon esprit ; et vous, qui vous dites Prêtre, vous le ramenez à ses premières erreurs.

147. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 1 : Livre II, chap. 3] » pp. 104-105

Il me souvient avoir lu en quelques Homélies de Pierre Chrysologue Evêque de Ravenne, qui vivait y a onze ou douze cents ans, qu’ès Calendes ou premier jour de Janvier, les Païens du temps passé représentaient publiquement les dieux qu’ils adoraient, en la plus hideuse forme qu’il leur était possible, de sorte que les Spectateurs mêmes en avaient horreur.

148. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Son premier amour avec Devonshire lui fit courir les plus grands risques. […] Acte premier. […] Son premier amant ne lui fut si cher que parce qu’il avoit l’art si rare, plus divin qu’humain, qui avoit fait de l’amour un Dieu, & de sa mere une Déesse, l’art d’aimer incognito comme les Anges . […] Acte premier. […] Elle en accordoit bien à son premier Ministre ; & quand il étoit malade, elle lui servoit de sa belle main les bouillons & les remedes, & se tenoit constamment au chevet de son lit.

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