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124. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

 : un Libertin qui séduit autant de filles qu’il en rencontre : un Enfant qui se moque de son Père, et qui souhaite sa mort : un Impie qui raille le Ciel, et qui se rit de ses foudres : un Athée qui réduit toute la Foi à deux et deux sont quatre, et quatre et quatre sont huit : un Extravagant qui raisonne grotesquement de Dieu, et qui par une chute affectée « casse le nez à ses argumentsj » : un Valet infâme fait au badinage de son Maître, dont toute la créance aboutit au Moine Bouru : « car pourvu que l’on croie le Moine Bouru, tout va bien, le reste n’est que Bagatellek » ; un Démon qui se mêle dans toutes les Scènes, et qui répand sur le Théâtre les plus noires fumées de l’Enfer : et enfin un Molière pire que tout cela, habillé en Sganarelle, qui se moque de Dieu et du Diable ; qui joue le Ciel et l’Enfer, qui souffle le chaud et le froid, qui confond la vertu et le vice : qui croit et ne croit pas, qui pleure et qui rit, qui reprend et qui approuve, qui est Censeur et Athée, qui est hypocrite et libertin, qui est homme et démon tout ensemble : « un Diable incarné Dans sa Requête. […] Je ne vis personne qui eût mine d’honnête homme, sortir satisfait de sa Comédie ; La joie s’était changée en horreur et en confusion, à la réserve de quelques jeunes Etourdis, qui criaient tout haut que Molière avait raison, que la vie des Pères était trop longue pour le bien des Enfants, que ces bonnes gens étaient effroyablement importuns avec les remontrances, et que l’endroit du fauteuilu était merveilleux. […] Et enfin sans m’ériger en Casuiste, je ne crois pas faire un jugement téméraire d’avancer, qu’il n’y a point d’homme si peu éclairé des lumières de la Foi, qui ayant vu cette Pièce, ou qui sachant ce qu’elle contient, puisse soutenir que Molière dans le dessein de la jouer, soit capable de la participation des Sacrements, qu’il puisse être reçu à pénitence sans une réparation publique, ni même qu’il soit digne de l’entrée de l’Église, après les anathèmes que les Conciles ont fulminés contre les Auteurs de Spectacles impudiques ou sacrilèges, que les Pères appellent les Naufrages de l’Innocence, et des attentats contre la Souveraineté de Dieu. Nous avons l’obligation aux soins de notre glorieux et invincible Monarque, d’avoir nettoyé ce Royaume de la plupart des vices qui ont corrompu les mœurs des siècles passés, et qui ont livré de si rudes assauts à la vertu de nos Pères. […] Le fauteuil est la réaction de Don Juan aux remontrances de son père, « Monsieur, si vous étiez assis, vous en seriez mieux pour parler » que Don Louis prend à juste titre pour une insolence.

125. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

L’on sait tant de mariages faits avant le Sacrement ; tant d’enfants trouvés, et maintenant, commence-t-on à dire retrouvés, pour en faire l’amusement du père ou de la mère ; tant de nourrices qui n’ont reçu leurs nourrissons que par la voie secrète d’une manière de fidei-commisb ; tant de femmes, qui pour se décharger d’un censeur incommode, perdent un bon et honnête mari. […] Il n’est pas le premier qui ait fait cette proposition, sur la pratique de la Religion : Car il y a longtemps que j’ai entendu un Prédicateur, bien faire valoir un excellent endroit de saint Jean Chrysostome, où ce saint Père dit avec beaucoup d’éloquence, que si César avait fait un Édit touchant la réconciliation extérieure des ennemis, la crainte d’une taxe, ferait ce que ne fait pas la crainte de l’Enfer ; et que César serait mieux obéi que Jésus Christ. […] Référence au chapitre XIX de la Genèse : seules rescapées de la destruction de Sodome, les filles de Loth en viennent à s'unir avec leur père.

126. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Enfin que l'on considère le Théâtre de tous les côtés, les consciences n'y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n'y reste plus de vestiges ni de mémoire ; Et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu'ils en ont empruntés ; ils n'en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne servaient qu'à condamner l'Idolâtrie, et qui n'ont plus aujourd'hui de causes ni de prétextes. […] Le grand Théodose après ses victoires, donna des jeux au Peuple dans Milan durant plusieurs jours, auxquels il ne put assister, parce qu'il était malade, et obligea son fils Honorius d'y tenir sa place, ce qu'il fit, sans les interrompre par la maladie de son père, qui mourut peu de jours après.

127. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Ne serait-il pas du bien de l’Etat d’ôter l’occasion de ces folles dépenses, comme un bon père tâche d’arrêter les folies d’un enfant prodigue qui court à sa perte ? […] Flavius Vopiscus (in Carino) rapporte de Julius Messala, d’une maison la plus opulente et la plus distinguée, mais fou du théâtre, qu’il donna aux Comédiens tout son patrimoine au préjudice de ses parents ; il leur distribua jusqu’aux magnifiques habits de son père et de sa mère. […] « Usque ad perditionem devorat. » Est-ce à tort que les saints Pères condamnent unanimement la dépense qui se fait à la comédie ? Le monde a beau faire l’éloge de ces profusions insensées faites souvent par ceux qui devraient les empêcher, et aux dépens du public par des Magistrats municipaux prétendus pères du peuple dont ils prodiguent les biens ; ils ont le courage d’y arborer leurs écussons, pour laisser à la postérité le honteux monument d’une administration si peu chrétienne.

128. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « [FRONTISPICE] »

Pères, etdes Conciles.

129. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Ce Père prétend que tous ceux qui ont été au bal, & sont morts sans faire pénitence, dansent continuellement dans l’enfer en punition. […] Les démons n’y président pas moins : selon le sentiment d’un saint Père, c’est leur fête ; ils y tournent pour dévorer quelqu’un : Circuit quærens quem devoret. […] Plusieurs Pères l’ont appelé l’auteur, l’inventeur de la danse ; que c’est lui qui la réduite en art, que S. […] Point d’erreurs qui plaisent plus au démon, père de l’idolâtrie, que ce qui favorise les passions & multiplie les péchés. […] Aussi quand il l’envisage dans l’ordre moral, il assaisonne son panégyrique par des traits qui confirment les anathèmes des Pères & de l’Eglise, de l’aveu même d’un amateur le plus épris de ses charmes.

130. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Si le père, des intérêts dont il s’agit dans la Comédie, doit être quelquefois content, & quelquefois fâché, il a un des sourcils de son masque froncé, & l’autre rabatu ; & il a une grande attention à montrer aux Spectateurs, celui des côtés de son masque qui convient à sa situation présente. […] Par exemple, si le Père dont on vient de parler, entrait content sur la Scène, il présentait d’abord le côté de son masque dont le sourcil était rabatu ; & lorsqu’il changeait de sentiment, il marchait sur le Théâtre, & fesait si bien, qu’on ne voyait plus que le côté du masque dont le sourcil était froncé, observant dans l’une & dans l’autre situation, de se tourner de profil.

131. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Disons enfin que l’on voit et que l’on sent que cette fille est préparée à épouser le meurtrier de son Père, et que l’Amour qui triomphe de la Nature la va rendre coupable du crime que son Amant vient de commettre. Disons encore que si les filles sont assez sincères pour nous découvrir leurs sentiments, elles avoueront que l’amour de Chimène fait bien plus d’impression sur leur esprit que sa piété, qu’elles sont bien plus touchées de la perte qu’elle a faite de son Amant, que de celle qu’elle a faite de son Père, et qu’elles sont bien plus disposées à imiter son injustice qu’à la condamner.

132. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « [FRONTISPICE] »

Pères pour servir de DECISION sur la COMEDIE ET LESCOMEDIENS.

133. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre »

Les Pères assemblés à Constantinople (in Trullo, canone 51.), après le sixième synode, les défendent sous peine de déposition pour les clercs, et d’excommunication pour les laïcs.

134. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Pour faire un livre d’assertions plus infâme en tout genre que celui qui a fait condamner ces Pères, on n’a qu’à extraire la moitié des opéra, comédies, tragédies, farces, théâtre italien, on fera une chaîne de tradition non interrompue, jusqu’au moment présent, des plus grandes horreurs, même du régicide. […] Tous les Pères, tous les conciles tiennent ici le même langage. […] Non : c’est celui de tous les Pères, de tous les conciles, c’est celui de la religion. […] Mais connaît-on les saints Pères à la comédie ? […] et 49.), d’après et les canons les Pères, que « la comédie est contraire à la sanctification des fêtes, que c’est un plus grand péché que de faire des œuvres serviles, que c’est ajouter crime sur crime, mépriser Dieu, sa parole et ses sentiments, etc. ».

135. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Mais ces cas étaient fort rares, et les Jésuites les ont rendus très fréquents, et il est certain que ces Pères ont été dans toute la France les plus grands promoteurs du théatre. […] L'exemple de ces Pères a levé tous les scrupules, fourni les facilités, et fait franchir à Thalie les clôtures les plus austères. […] Quelques Recteurs plus obéissants n'ont pas souffert des représentations pendant leur règne, mais le grand nombre de ces Pères, soit pour faire briller leur stalents, ou pour ménager les suffrages des Grands et du peuple, dont ils connaissaient le goût, ou dans l'idée que c'est un exercice utile à la jeunesse, ont continué de composer et de faire jouer des pièces de toute espèce. […] Dans les Vies des Pères, des Martyrs, etc. traduites de l'Anglais, imprimées à Villefranche (Tom. […] Julien l'Apostat sans doute, car c'était un bon moyen pour affaiblir le christianisme ; et tout ce que les saints Pères et alors et dans tous les temps ont écrit contre le théâtre, ne permet pas de douter que l'Eglise n'eût condamné l'entreprise de ces savants Chrétiens.

136. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE. De M. Racine au Père Bouhours. » p. 81

Je vous envoie, mon Révérend Père, trois exemplaires de nos Harangues académiques.

137. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Table des chapitres. »

Cyprien et de quelques autres Pères, 174

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