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270. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Cette difficulté captieuse n’est pas nouvelle ; on la faisoit dès les premiers siecles.

271. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

J’ose ajoûter que dans un ouvrage dicté par les bonnes mœurs, où l’on veut rétablir l’honneur du lien conjugal, il est surprenant qu’on n’ait point parlé de sacrement & de religion, le plus fort & le plus respectable de tous les liens, établi & béni de Dieu dès le commencement, & élevé dans la loi nouvelle jusqu’à représenter l’union de Jesus-Christ avec son Église, ce qui est bien supérieur & à tout le sérieux & à toutes les plaisanteries de la scène.

272. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Après avoir parlé de cette beauté d’harmonie, à laquelle les anciens Poëtes Dramatiques étoient si attentifs dans la composition des Vers, afin que la Représentation de leurs Piéces procurât la satisfaction des oreilles ; il me reste à parler de la nouvelle harmonie que savoient y ajouter les Acteurs par leur Déclamation.

273. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

L’enchantement de la décoration, les grâces des Actrices, l’ivresse d’une volupté nouvelle, facile, piquante, l’adresse, l’insinuation séduisante des Comédiens, gagnent aisément un cœur sans expérience que tout s’efforce d’aveugler et de corrompre.

274. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Elle sait à propos faire la dévote, affecter du repentir, annoncer une résolution de changer de conduite, pour réveiller une passion qui commence à se relâcher, ou déguiser le dégoût, l’inconstance, une nouvelle intrigue, ou faire d’autant plus valoir son amour, qu’elle lui sacrifie jusqu’à la conscience.

275. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Il y en a quelques-uns qui prennent ce dévot exercice pour un véritable exercice de piété ; mais il y en a d’autres qui ne le font que pour plaire à leurs maîtresses ; et c’est une galanterie d’une nouvelle espèce, inconnue aux autres nations. […] A la suite des saintes de la loi nouvelle, on voit paraître celles de l’Ancien Testament, représentées par plusieurs matrones, qui joignent à un air grave et respectable la fraîcheur et les agréments de la jeunesse.

276. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

de ces deux Tragiques au premier tome des Poètes ; et le Père Rapin a dit avec raison, « que le Théâtre serait bien plus innocent, s’il était réglé selon l’idée de l’ancienne Tragédie, parce que la nouvelle est devenue trop efféminée, par la mollesse des derniers siècles, et que le Prince de Conti, qui a fait éclater son zèle contre la Tragédie moderne par le traité qu’il en a fait, aurait peut-être souffert l’ancienne, qui n’est pas si dangereuse.  […] Descripsi mores hominum, juvenumque, senumque, Qualiter et servi decipiant dominos ; Quid meretrix, quid leno dolis confingat avarus, Hæc quicumque legit, sic puto, cautus erit. » Les Auteurs de la Comédie qu’on appelait nouvelle, se distinguaient des autres, parce qu’ils ne nommaient ni indiquaient personne, et qu’ils traitaient tous les sujets sous des fables ; ainsi on peut avec raison les comparer à Phèdre qui vivait sous Tibère ; on estima ses Fables : et sérieusement les pièces de Théâtre d’aujourd’hui imitent-elles la pureté des mœurs qui règne dans Phèdre. […] » Au second siècle les Poètes Comiques ne faisaient presque que traduire les Auteurs de la nouvelle Comédie Grecque, dont Ménandre avait été le Chef. […] Despréaux a fort bien exprimé le caractère de Ménandre dans son Art Poétique, lorsque après avoir décrit la vieille Comédie, il décrit ainsi la nouvelle. […] Trois ans après ils achetèrent une nouvelle Salle, et demandèrent que suivant lesdits privilèges, il leur fût permis de continuer la représentation desdits Mystères, « du profit desquels, disent-ils, était entretenu le Service Divin en la Chapelle de ladite Confrérie, avec défenses à tous autres de jouer à l’avenir tant en la Ville que Faubourgs et Banlieue de cette Ville, sinon que ce fût sous le titre de ladite Confrérie ».

277. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Il s’ensuit de ces premières observations, que l’effet général du Spectacle est de renforcer le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles, et de donner une nouvelle énergie à toutes les passions. […] Les Auteurs concourent à l’envi pour l’utilité publique à donner une nouvelle énergie et un nouveau coloris à cette passion dangereuse ; et, depuis Molière et Corneille, on ne voit plus réussir au Théâtre que des Romans, sous le nom de Pièces dramatiques. […] Nous en avons déjà30 ; et si toute la force de ce tribunal suffit à peine pour nous maintenir tels que nous sommes ; quand nous aurons ajouté une nouvelle inclinaison à la pente des mœurs, que fera-t-il pour arrêter ce progrès ? […] Au contraire : les Barbares du nord qui ont, pour ainsi dire, peuplé l’Europe d’une nouvelle race, étaient plus grands et plus forts que les Romains qu’ils ont vaincus et subjugués. […] Je ne vois qu’un inconvénient à cette nouvelle Pièce, c’est qu’il serait impossible qu’elle réussît : car, quoiqu’on dise, en choses qui déshonorent, nul ne rit de bon cœur à ses dépens.

278. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

C’est-à-peu-près la scène du Médecin malgré lui, qui cita Aristote dans le chapitre des chapeaux, & il répete d’après Moliere, qu’il n’en sçavoit guère plus que lui, la distinction blamable & trés-fausse, entre l’ancienne & la nouvelle comédie, qui ne différent entre elles que comme deux courtisannes, l’une grossiere, sans éducation, l’autre polie, qui sauve quelque apparence ; mais comme cette rétractation, n’étoit pas loyale & sincere : il répand bien de sarcasmes, en mauvais vers, & en mauvaise prose, contre ceux qui blament la comédie, qu’il appelle des Tartuffes, lesquels prêchoient la pauvreté avec 20000 livres de rente.

279. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

C’est s’en jouer encore de faire danser les Thérapeutes & les Anachorètes dans leur désert, de regarder le chœur des Eglises, parce qu’il est plus élevé que la nef, comme un théatre bâti exprès pour y danser, & dire que les Prêtres de la loi nouvelle y dansent pour honorer Dieu, & que l’Evêque est appelé Prélat à presiliendo, parce qu’il commençoit & menoit la danse de la fête.

280. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

C’est aussi le tableau affligeant que je me suis fait des résultats de cette nouvelle prostitution, et la conviction où je fus qu’elle serait encore très nuisible, qui m’ont porté à composer cet écrit, à reprendre la défense des indigents et des mœurs, que les progrès d’une cataracte dont j’ai le malheur d’être affecté m’avaient fait abandonner.

281. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Donner cette idée pour une grande découverte, s’applaudir d’avoir ouvert cette nouvelle & brillante carriere, dire avec assurance qu’on entre dans un champ plus étendu, qu’on brave l’ingratitude des contemporains, & l’oubli de la postérité ; c’est une vaine fanfaronnade, dictée par un amour propre aveugle, enivré de ses productions, qui ne connoit, qui n’estime que soi ; appeller son talent & son genre, le tragique par excellence, lui donner le privilege exclusif, croire que tout le reste n’en mérite pas le nom, que les Grecs & les Anglois seuls, ont seulement, dans quelques scénes, exposé ces magnifiques tableaux, & ce tragique vigoureux, qu’on a seul la hardiesse de dire tout haut, ce que les autres ne disent que tout bas, parce qu’on préfére la vérité à des timides convenances, que le grand Corneille n’a pas atteint le but tragique, que ses maximes, ses raisonnemens, ses projets, ses idées de la grandeur Romaine s’éloignent de l’essence du poëme théatral ; qu’il n’a de parfait que le cinquieme acte de Rodogune, parce que ce n’est que là qu’on éprouve ce bouleversement du sens, cet orage, cette mer soulevée, ce flux & ce reflux de mouvemens ; que Racine n’a jamais la majesté du tragique, (idée fausse, le terrible n’est pas majestueux, la vraye majesté n’est pas terrible) qu’il ne produit point de secousse violente, & ne déchire pas, car Mr.

282. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Nouveau conseil au miroir, nouveau tableau, nouvelle batterie, nouveau plan de campagne, nouveaux combats pour charmer l’ennemi, toujours renaissans.

283. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Pour les faire mieux passer, on les met dans la bouche d’Arlequin, de Pantalon, & Docteur, & autres personnages de la comédie italienne, alors nouvelle en France.

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