Les hommes étant donc nés bons comme vous dites, il s’ensuit qu’un homme bon doit leur plaire, et je me laisse facilement persuader que les applaudissements qu’ils accordent aux belles maximes de nos Tragédies, les rires qu’excitent les chagrins d’un vicieux tourmenté sur la scène comique, partent également de leur goût pour la vertu et du plaisir qu’ils ont de voir le vice dans l’embarras. […] « Des succès fortunés du spectacle tragique, Dans Athènes naquit la Comédie antique. Là le Grec né moqueur, par mille jeux plaisants Distilla le venin de ses traits médisants : Aux accès insolents d’une bouffonne joie, La Sagesse, l’esprit, l’honneur furent en proie.
Vous êtes née Chrétienne, dit Fatime, cette Croix que vous portez, & dont je vous ai souvent parée, en est la preuve.
Il a trouvé des apologistes, cet art pernicieux, qui n’eût dû trouver que des ennemis, ou plutôt, qui, pour l’intérêt de la vertu, n’auroient jamais dû naître.
Tel est le témoignage de Saint Cyprien, lequel étant né dans les ténébres de l’idolâtrie, lorsqu’il exerçoit la profession d’Orateur & de Philosophe, fut converti par le Prêtre Cecilius ; puis ayant éclairé l’Eglise par sa doctrine, étant monté sur le premier Siége d’Afrique, après l’avoir soutenu long-tems par son zéle, il l’édifia par sa mort généreuse, versant son sang pour la foi de J.
Elle est un amas de fausses opinions, qui naissent de la concupiscence, & qui ne sont agréables qu’en ce qu’elles flattent la corruption de notre nature.
Elle faisoit des vers françois avec autant de délicatesse qu’une personne née à Versailles ; elle en composa pour Charles XII, où elle introduisoit les dieux de la Fables qui louoient les vertus de ce Prince.
Il le loue comme d’une des belles actions de sa vie, d’avoir chassé de son royaume tous les Histrions, moins dangereux alors, moins mauvais qu’ils ne le sont aujourd’hui, d’où naît un débordement de vices.
C'est une croyance commune et qui semble être née avec le Christianisme, que ceux qui prennent les divertissements du Théâtre et des autres Spectacles introduits parmi les Anciens, commettent une impiété contre la sainteté de l'Evangile, et un crime contre l'honnêteté des mœurs.
De là naîtra bientôt une émulation de parure qui ruinera les maris, les gagnera peut-être, et qui trouvera, sans cesse mille nouveaux moyens d’éluder les lois somptuaires.
Jésus-Christ est notre objet et notre terme, le seul digne de nous ; méprisons tout le reste, pour ne nous occuper que de lui : « Ad Christum oculos dirige, averte à spectaculis et omni sæculari pompa. » Cherchez des plaisirs plus purs et de plus beaux spectacles : le ciel et la terre vous en offriront ; l’éclat de ces astres, qui perce les sombres ténèbres de la nuit ; cette vaste mer et ses abîmes, cette terre et l’émail de ses campagnes, les innombrables troupeaux qui la couvrent ; la variété du plumage, la douceur du ramage de ses oiseaux ; tout l’univers, théâtre de la puissance divine, ne vaut-il pas les fragiles et dangereuses décorations d’une scène criminelle, qui loin de vous satisfaire, ne peut que troubler le repos de votre vie par les justes remords qu’elle fait naître ?
La passion de Ladislas naît du vice et non de la vertu : telle était la licence de la Scène du temps de Rotrou ; mais les Poètes tragiques depuis lui ont toujours fait ou tâché de faire croire aux Spectateurs que l’amour dans leurs Tragédies était enfanté par la vertu.
est la premiere actrice de Toulouse, où elle est née incognito, fille de la Pitro & du Public ; plusieurs peres se la disputent, comme plusieurs villes de la Grece se disputoient Homere : elle a choisi le plus brillant, qui ne s’en défend pas ? […] Le Mercure termine la description par ces belles réflexions ; l’honneur qu’on vient de rendre à la mémoire de ce grand-homme, est sans doute inouï, il fait honneur à la nation, qui en a donné l’exemple ; un pays où l’on honore ainsi les talens, doit les voir naître & multiplier dans son sein.
L’Héraclius de Corneille & l’Héraclius de Calderon ont tant de ressemblance qu’on a pris ces tragédies pour deux sœurs du même pere : ce qui fit naître un grand procès dramatique, pour décider du droit d’aînesse, semblable au procès algébrique entre Leibnitz & Neuton, sur l’invention du calcul différentiel. […] Tout son mérite se borne à la pureté du langage, alors très-rare, qui ne faisoit que de naître ; aujourd’hui petit mérite, que le langage est épuré, & que les bourgeois parlent aussi-bien que lui.
C’est pour ceux que le Ciel fit naître Puissans & justes à la fois, A qui l’on permet d’étre Rois, Parce qu’ils sont dignes de l’être. […] Vous traitez de fausse délicatesse cette volupté vraie qui naît de la nature, se nourrit dans l’ame, la concentre, & ne l’y ôte que pour la faire jouir avec plus de recueillement & de vivacité, inspirée par Thaïs, &c.