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489. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Ce serait, en conscience, trop mal penser de leur génie.

490. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Tout le monde l’avoit adorée : il rit, il se moque d’elle, comme le parterre fiffle un acteur qui joue mal : bien différence de Marie Stuart, qu’Elizabeth fit décapiter, qui parut sur un échaffaut avec la modestie & la piété la plus édifiante, & arracha les larmes de tous les spectateurs. […] On lui donna une teinture de l’histoire, de la géographie, des languevivantes d’Europe, qu’elle parla toujours fort mal, & du latin, qu’elle entendoit passablement. […] Ces dettes furent payées par l’Etat après sa mort tant bien que mal. […] Tous deux étoient populaires ; mais la Reine, naturellement fiere & dure, ne s’humanisoit que par dissimulation ; le Roi bon par caractere, aimoit son peuple, vouloit son bien, compatissoit à ses maux, le soulageoit : ce que ne fit jamais l’insensible Elizabeth, qui ne penssoit qu’à elle-même.

491. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Le second drame appellé la Centenaire, quoi qu’assez mal conçu, est mieux entré dans cet esprit, il est plus ingénieux dans le détail, c’est le revers de l’ombre de Moliere que l’auteur a voulu imiter ; celle ci, quoique peu de tems après la mort du poëte, suppose tous ses personnages morts comme lui, pour les avoir tous dans ses enfers, & les fait venir l’un après l’autre au tribunal de Pluton, accuser les critiques de Moliere, & par les réponses & le jugement du tribunal, fait indirectement la justification & l’éloge de l’accusé, ce qu’il fait souvent avec esprit. […] Ce sage réglement est fort mal observé dans les provinces par la foiblesse ou l’inattention des Magistrats, on n’ose pas les soupçonner d’irréligion. […] On a ri de cette chûte ; mais mal à propos.

492. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

En pensant bien, dit l’illustre Fenelon, il parle souvent mal ; il se sert des phrases les moins naturelles. […] Ils ont bien l’air d’aller comme l’Abbé Perrin, fondateur de l’opera, mourir dans une prison, poursuivi par les créanciers, & banqueroutiers : male parta male delabuntur.

493. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Les Modernes ont permis (mal à propos peut-être) à la Comédie, parce qu’elle imite des Actions ordinaires, de parler le langage ordinaire : mais la Tragédie, si elle parloit ce langage, n’auroit plus de Grandeur. […] Si elles chantoient ces paroles, je frissonne, courons, fuyons, la Musique seroit mal placée. […] Lorsque ceux qui y vont la conservent, le Poëte & le Musicien ont donc bien mal réussi.

494. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Ne faisons pas tant le procès aux siécles d’ignorance : les poétes, le spectacle ont fait presque tout le mal, & le font encore & plus dangéreusement, parce qu’ils tournent au vice ce qui n’étoit que ridicule, & le libertinage & la débauche sont pire que les diableries. […] C’est mal connoître le cœur de l’homme, de décharner toute la Réligion, & en faire une sqelette, en supprimant tout l’extérieur du culte ; qu’on prévienne les abus, qu’on y rémédie, qu’on explique les vérités, mais qu’on laisse les cérémonies, les images ; comme on laisse aux orateurs & aux poëtes, les allégories, les métaphores, l’harmonie, &c.

495. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Il n’y a pas de représentation qui ne coûte au Duc 4000 livres, il en donne plusieurs par an, sans compter les pensions qu’il fait aux Actrices (le théatre public n’est pas si mal composé, ni si pernicieux que les théatres de société). […] Ce mauvais cadre, fort mal rempli, n’annonce que malignité, obscénité, irréligion.

496. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Dans l’Afrique les Prêtres firent moins de mal que par-tout ailleurs, parce qu’ils intriguoient moins & dansoient davantage. Les Prêtres font donc du mal par-tout, par-tout ils sont intriguans ; pourquoi ?

497. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Œdippe dans Sophocle dit qu’Apollon est l’auteur de tous ses maux, & dans Euripide il s’adresse ainsi au Destin : O Destin que tu m’as rendu malheureux !

498. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Les biens & les maux de la vie présente sont la récompense ou la punition d’une vie antérieure. […] Et s’il y a une premiere vie, la difficulté de l’origine du mal reste toujours la même, Cette folie ne satisfait à rien.

499. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Ce Programme est un long verbiage assez mal écrit, on y fait une espece de traité de l’art dramatique, dont on donne des regles fort triviales, ce qui n’est ni l’usage des programmes, ni le style des Princes ; il y en a même d’assez peu justes. […] Ce seroit un bien mince éloge pour tous les deux ; mais l’histoire dement tout cela, Ce Pontife de la maison de Médicis, dont on a beaucoup parlé, & en bien & en mal, qui eut en effet tous les défauts de sa maison, ne fut point un protecteur de la majeste tragique, & Bernard Bibiana que quelques-uns nomment Turcati, homme obscur, son domestique, tel que le Cardinal du Bois auprès du Duc d’Orléans Régent, sçut gagner ses bonnes graces, n’a ni chassé, mais plutôt attiré les histrions, ni introduit la bonne comédie, ni ne s’est embarrassé de la bonne, ni de la mauvaise, que pour servir les plaisirs de son Maître, à qui il devoit toute sa fortune. […] Je ne suis entré dans ce détail que pour faire sentir combien est mal fondé l’apologie du théatre, par l’approbation & l’exemple de Léon X ; jamais il ne l’a approuvé, & s’il l’a aimé, son exemple en est une nouvelle & éclatante condamnation.

500. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Quels maux n’en resultent-ils pas ?

501. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Je vous avoue, Agathon, que j’ai de la peine à décider : Car outre que j’ai un penchant naturel à ne pas juger mal de mon prochain, les raisons qui se présentent à mon esprit sur cette affaire, me partagent ; et si vous le voulez, nous les examinerons sans aucun préjugé.

502. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Celui qui délivre son frère d’un si grand péril, se rend digne d’une récompense éternelle ; et celui qui néglige de l’aider, ne peut être que coupable devant Dieu ; parce que, comme dit saint Ambroise, celui qui pouvant empêcher le mal, ne l’empêche pas par négligence, sert à rendre plus hardi celui qui le commet, et participe par conséquent à son péché ; et celui-là semble commettre une mauvaise action, qui pouvant la défendre la souffre sans rien dire par lâcheté de cœur, et par défaut de zèle.

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