Rien de plus certain cependant (je parle d’après un homme qu’on en peut croire) que sur deux Théâtres, on ne met que des Etres imaginaires, des Pantalons, des Arlequins, des Dieux, des Fées, des Génies, des Sorciers, &c. sur le troisième, les jolies conversations de cent maisons de la Capitale ; des choses ou meilleures qu’on ne les voit dans le monde, ou pires qu’on les y trouve. […] Nous n’en différons pas : mais ma sœur a des embarras, des peines ; le soin de nos Enfans, le gouvernement de sa maison & de la nôtre : on n’est pas a soi, avec tant d’affaires. […] Durant les moissons, & les vendanges qui vont suivre, il s’est trouvé parmi ses enfans, des Ouvriers actifs, laborieux, & des lâches ; les uns ont fait prospérer tout ce qui leur a été confié ; les autres ont tout laissé dépérir : il faut louer les uns, humilier les autres : après la réjouissance des vendanges, le Père-de-famille, le Prince, le Roi, le Prêtre de la peuplade, assemble toute sa maison ; & dans une Pièce qu’il fait chanter, il détaille les vertus de ceux-là, & reprend vivement les vices de ceux-ci. […] Lorsqu’ils veulent mettre à contribution quelque riche Particulier, ils vont chez lui, prédisent la ruine de sa maison ; & ce n’est qu’en donnant une somme à leur Chef, qu’on se garantit des effets de la Prophétie.
Ce long tapis traînant, sur lequel on pouvoit s’asseoir, & dans un besoin se coucher, étoit séparé de sa robe, on l’attachoit avec des agraffes, quand on parroissoit dans les compagnies ; on le détachoit dans la maison, où il eût été incommode.
La scene est exactement dans sa maison ; lui & sa famille en font toute la matiere.
Il est surprenant qu’ils arborent aussi les armoiries de leur maison.
La maison d’Autriche n’a jamais paru aimer le théatre ; il n’y a que l’Impératrice régnante qui a fait passer le Rhin aux spectacles François, que ses ancêtres avoient aussi peu goûté que la nation.
Cyr, & dont on régale les étrangers qui vont voir la maison.
Un jeune homme ne pénètre point dans une maison, au risque de ce qui peut en arriver ; ne grimpe point sur les arbres, au risque de se casser le cou ; pour avoir seulement le bonheur de jurer un amour éternel à l’objet de sa flamme, ou de lui baiser respectueusement la main.
« L’Etat, dit-il, devrait faire bâtir aux petites maisons des loges pour ces Théologiens… Il serait même à propos de jouer ces espèces de fous et de folies sur nos différents théâtres, surtout à la foire pour le peuple, d’en récompenser le Poète et les Acteurs, et ne prendre que la moitié du prix à l’entrée. » Qu’on juge que deviendrait la religion, si elle était abandonnée au théâtre de la foire, et les Acteurs récompensés pour la jouer.
Mais en femme précautionnée, pour plaider la main garnie, la Duclos, en quittant son mari, emporta tout ce qu’elle trouva dans la maison.
Telles sont les courtisanes d’Italie ; en se faisant inscrire sur le registre du Magistrat, se mettant dans le corps des courtisanes, s’établissant dans les maisons publiques, se livrant au premier venu, elles se dénoncent de fait et de droit notoirement pécheresses publiques, et dès lors doivent être refusées à tous les sacrements, quoiqu’elles ne soient pas excommuniées.
Si l'on veut en voir des fruits plus durables, qu'on consulte les Lieutenants de Police, les pères de famille, les habiles Chirurgiens, les Sages-femmes, qu'on fouille les registres des Enfants trouvés, de la Salpêtrière, des maisons de Refuge, on verra si depuis l'établissement du théâtre et dans les villes où il est le plus florissant, les mœurs sont plus pures, la jeunesse plus sage, les femmes de mauvaise vie en plus petit nombre, les sacrements plus fréquentés.
Mannel, Intendant de la maison impute au Chapelain Renardo de si brutales saletés qu’il n’est pas permis de les redire, pour en faire même la honte à l’infâme Auteur. […] Elle doit demeurer dans la même place, dans la même maison, dans la même rue, ou pour le moins dans la même ville, où d’abord elle a été mise. […] « Je crois, dit-il, qu’un Poète a autant droit d’avoir une place dans votre maison qu’à la Comédie : il contribue à faire subsister l’une et l’autre : il est aussi nécessaire à des personnes comme vous, pour assembler des dupes au Théâtre, et vous les amener, que les Chanteurs publics sont nécessaires aux filous, pour profiter de la presse.
Ami Lecteur en sçais tu la raison, Ce que l’on aperçoit de sa folie extrême, Mon cher Lecteur vous vous trompez vous même, C’est que ce fou logeoit aux petites maisons, Rien de si sot que nos petits-maîtres, & nos amateurs de comédie, rien de si ridicule que leur persiflage.
Bien des hommes ne sont guère plus sages, des vieux pécheurs usés par la débauche dont la concupiscence est encore bouillante, & les inclinations vicieuses, ils ressemblent à l’embrasement d’une maison, quand le feu y a cessé on voit long-temps des étincelles & des pointes de flammes percer à travers les cendres ; le feu y vit encore, mais il manque de matière ainsi le goût de la volupté vit encore, la force y manque.