Unde sit Embolaria mulier, id est Scenica. » nues avec des postures indécentes, et que le moindre sentiment de pudeur ne pouvait souffrir ; il ne faut que lire le grand Pline, qui lui donne cette qualité en termes exprès ; et Galéria était un Embolaire ou Bouffonne, c'est-à-dire du nombre de ces femmes Scéniques, qui venaient sur le Théâtre dans les intervalles des Actes, sauter et danser en bouffonnant, ce qu'on nommait Embola ou Intermèdes ; et si cet Apologiste eût pris la peine de lire les termes de Pline, ou qu'il en eût cherché la signification dans son Calepin, ou qu'il eût seulement jeté les yeux sur le commentaire, il n'aurait pas fait cette faute ; et bien loin de croire ces femmes fort honnêtes, comme il se l'est imaginé, il doit savoir qu'elles étaient l'opprobre du Théâtre, prostituées et louées à prix d'argent pour ce honteux exercice.
Je n’ai pu lire votre lettre à M. d’Alembert, sans me croire obligé de la relire une seconde fois, et même une troisième. La première lecture m’avait séduit : le vernis éblouissant de votre style m’avait fait prendre pour des vérités des sophismes très captieux pour ceux qui ne vous liront qu’une fois, et qui comme moi, se laissent trop facilement éblouir par les charmes de l’élocution.
Le Théologien a lu sur les affiches qu’on met au coin des rues, que la Comédie se joue avec Privilège du Roi, et par des Troupes entretenues par Sa Majesté. […] Le troisième moyen dont il s’est servi, c’est la lecture des Pièces de Théâtre, où il proteste qu’il n’a jamais rien lu, « qui pût en quelque manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs Page 42. […] Et elle a cela de commun avec ce que nous voyons dans une Eglise, avec ce que nous lisons dans les Livres, avec ce que nous rencontrons à tous moments dans le commerce du Monde. […] Je laisse le Théologien sur cette considération. « Il a lu, dit-il, et relu les saints Pères, dont il a tiré tout ce qu’il pouvait y avoir de favorable ou de contraire aux Spectacles. […] » Il n’a pas bien lu, il faut qu’il recommence.
La maniere de leur celebration, n’eut rien de particulier, & consistoit en quelques sortes de combats, au prix & aux couronnemens des vaincueurs ; en simphonies de flutes & de lires, & enfin en dances & en balets.
» Et afin que l’on ne dise pas que cette tristesse n’était que passagère, et que la joie du successeur en effaçait entièrement le souvenir,1 on n’a qu’à lire pour être convaincu du contraire, le Décret qui se faisait en suite de l’Election pour être mis et conservé dans les Archives de l’Eglise de Rome.
Si vous aimez les ouvrages d’esprit, lisez les livres des Écritures, vous y verrez une science, une éloquence, une poësie, bien supérieures à tous les Poëtes tragiques & comiques. […] Voilà les livres qu’il faut lire, les ouvrages qu’il faut méditer. […] J’ose dire que la vie des Saints, même humainement, est le livre le plus agréable, aussi-bien que le plus utile à lire, & les événemens qu’elle rapporte les plus intéressans à méditer.
C’est pour cela que les jeunes gens qui lisent ce tragique, le préférent à Sophocle, parceque ces grandes moralités, leur paroissent neuves & frappantes.
Que si cette histoire vous semble de trop fraîche date, lisez la vie de S.
La morale en action, dit-il, frappe plus qu’en récit : lire & voir sont deux choses bien différentes. […] Bossuet n’en fait pas plus le panégyrique, & c’est assurément tendre un piege à l’innocence, que de donner par ses éloges l’envie de lire un Auteur si pernicieux. […] Ces grands mots, goûté des étrangers, bien appréciés, veulent dire que quelque amateur en a orné son cabinet, quelque plagiaire en a pillé des scènes, quelque savans l’a lu, comme il a lu Sophocle ; mais on ne représente ses tragédies sur aucun Théatre étranger.
L’Auteur de la Lettre dira-t-il après cela, lui qui dit avoir lu toutes les pieces qui ont été imprimées : « Qu’il n’y a rien trouvé d’indécent qui puisse en aucune manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §. […] La beauté se passe, Le temps l’efface, L’âge de glace, Vient à la place, Qui vous ôte le goût de ces doux passe-temps. » On voit après cela dans cette jeune Damoiselle des manières toutes mondaines, et des airs entièrement immodestes : Elle ne se soucie plus de ses parents ; elle a lu dans le Malade Imaginaire,Act. 11. […] Il est encore bon d’avertir ceux qui liront cet écrit, que quand en des traités semblables on fait voir que des Comédies anciennes étaient moins condamnables que celles de ce siècle, on ne prétend pas pourtant qu’elles soient excusables en elles-mêmes, et par rapport à leur représentation sur le théâtre, mais seulement qu’on peut les lire avec moins de danger que les notres, étant même souvent une nécessité de le faire à ceux qui veulent bien apprendre les langues Grecque et Latine.
Sous le masque d’un vers profane, sur des lèvres impures, livrée à l’amusement du public, la parole divine, si on la lisait avec les yeux de la foi, serait-elle ainsi avilie ? l’esprit rempli d’une scène frivole, comment lira-t-on l’Ecriture ? […] Non : on lira par curiosité, pour comparer l’ouvrage du Poète avec celui de Dieu ; la sécheresse de celui-ci auprès de la pompe du drame, ne sera plus qu’une narration insipide ; comment y trouver ce goût, cette onction céleste dont se nourrit l’âme sainte ? […] quels Pères, quels commentateurs ont-ils lus ?
n’est pas mon sentiment, ni ma doctrine particulière, (à savoir que la Comédie est bonne, honnête, et licite) mais c’est la doctrine et le sentiment des Saints Pères que j’ai lus et relus. » RÉPONSE. […] Il a, dit-il, lu et relu les saints Pères ; et ayant trouvé dans leurs Livres des sentiments tout opposés aux siens ; il ose dire hardiment que c’est leur doctrine qu’il débite dans sa Lettre. […] peut voir par ces passages, que les anciens Pères de l’Eglise, ne sont nullement favorables à l’Auteur de la Lettre, et qu’il en impose au monde, quand il dit qu’après les avoir lus et relus, c’est leur doctrine, et non la sienne qu’il débite. […] Je ne dirai rien ici de saint François de Sales, puisqu’il n’y a qu’à lire ce qu’il a écrit dans sa Philothée, pour être convaincu qu’il est tout à fait opposé à la Comédie. […] Voici comme parle cet illustre Diacre d’Edesse, dont saint Jérôme témoigne que les écrits étaient en si grande vénération dans l’Eglise Grecque, qu’on les lisait publiquement après la sainte Ecriture.
Nous lisons aussi dans un Concile de Carthage, qu’on ne doit point tolérer en aucune manière ces spectacles, ni le jour du Dimanche, ni les autres Fêtes ; parce que comme nous apprenons encore du sixième Concile, les fidèles doivent passer ces jours dans les lieux saints, et ne vaquer qu’à la prière et au chant des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels, afin que leur joie soit toute en Dieu, et en Jésus-Christ, et que n’appliquant leur esprit qu’à la lecture des choses saintes et divines, ils se nourrissent de la parole de Dieu et du fruit des divins mystères. […] C’est pour cela, très Saint Père, que j'ai cru vous devoir écrire avec confiance ce peu de mots, et vous envoyer à même temps un excellent ouvrage, composé par saint Charles Borromée, qui porta Grégoire XIII. prédécesseur de votre Sainteté, à qui saint Charles même le fit voir, à terminer les contestations qui troublaient sur ce sujet la ville de Milan, par ses Lettres Apostoliques ; et à défendre même dans Rome, comme nous lisons dans la vie de saint Charles, et les masques, et toutes sortes de spectacles les jours des Fêtes, et les Vendredis.
Il suffit pour cela de lire l’Ordonnance de Charles IX. aux Etats d’Orléans, et celle d’Henri III. à ceux de Blois, surtout aux articles faits contre les farceurs, bateleurs, et pareille vermine du siècle. […] Cela est vrai, mais il faut lire tout le passage qui dit qu’elles sont dangereuses, Introd. p. 2. ch. 23.