Trois ans de souffrances continuelles ont été terminés par la mort la plus courageuse, la plus soumise la plus édifiante, parmi des douleurs effroyables qu’elle souffroit avec joie ; elle n’eût désiré de vivre que pour prolonger sa pénitence ; dans ses derniers momens elle sit une espece de confession publique des désordres de sa vie, sur-tout de ceux qu’elle avoit donné au théatre.
Il y a même en France, surtout dans les provinces méridionales, à Toulouse, à Montpellier, à Aix, à Marseille, des débordemens de masques qui courent les rues les derniers jours de carnaval ; mais rien n’égale la licence du carnaval de Venise.
Comment ne redoutez-vous pas un plaisir, qu’on ne vous fait sentir qu’en remettant sur la Scène des empereurs, des Rois, des Héros qui ne sont plus, c’est-à-dire, des hommes dont la mémoire doit vous avertir de votre dernière fin, et vous dégoûter pour jamais de tout ce qui respire la mollesse et la vanité ?
Les rois mages, ou le jeu de la belle étoile ; encore une mascarade qui représente les trois mages allant à Bethléem, et suivant l’étoile qui les y conduit ; ils ont chacun un page, et la figure couverte d’une têtière, portant une couronne royale ; ils font des danses, jeux et contorsions parmi lesquels on distingue une mauvaise farce, qu’en patois du pays on nomme Réguigneou, elle consiste dans un mouvement vif et successif du derrière que font MM. les pages de droite à gauche et de gauche à droite, en donnant leur dernier salut ; celui qui le fait le mieux, obtient du public, juge de ces mouvements obscènes, quelques pièces de monnaie de plus ; « 30. […] Voici encore, selon du Cange, le refrain du dernier couplet : « Hez va !
En second lieu, l’Eglise des derniers siècles a toujours gardé une grande modération à ne condamner la Comédie que pour les jours de Fêtes, comme il paraît par les Conciles4 de Milan sous saint Charles, et par d’autres Conciles5 du dernier siècle.
Le monstre qui sert de héros à chacune de ces deux Pièces achève paisiblement les forfaits, en jouit, et l’un des deux le dit en propres termes au dernier vers de la Tragédie : Et je jouis enfin du prix de mes forfaits. […] A mon dernier voyage à Genève, j’ai déjà vu plusieurs de ces jeunes Demoiselles en juste-au-corps, les dents blanches, la main potelée, la voix flûtée, un joli parasol vert à la main, contrefaire assez maladroitement les hommes. […] Ce que je sais : c’est que, le temps seul donnant à l’ordre des choses une pente naturelle vers cette inégalité et un progrès successif jusqu’à son dernier terme, c’est une grande imprudence de l’accélérer encore par des établissements qui la favorisent. […] Concevez combien ce titre sonne dans un pays assez heureux pour n’en point avoir ; et qui sait combien de courtauds croiront se mettre à la mode, en imitant les marquis du siècle dernier ? […] Je voudrais que tous les ans, au dernier bal, la jeune personne qui, durant les précédents, se serait comportée le plus honnêtement, le plus modestement, et aurait plu davantage à tout le monde au jugement du Parquet, fût honorée d’une couronne par la main du Seigneur-Commis 64, et du titre de Reine du bal qu’elle porterait toute l’année.
Lorsque dans ses dernières années, affoibli par l’âge & par les chagrins, lassé d’une puissance arbitraire exercée pendant plus d’un demi-siècle, il traînoit les restes de sa vie entre son Confesseur Jésuite, & sa maîtresse Janséniste, il n’est pas probable qu’il eût pris plaisir à voir tourner en ridicule les charlatans de dévotion, & leurs cris auroient infailliblement étouffé, près du vieux Monarque, les réclamations du Philosophe.
En récompense, il donne à chacun une paire de gans, que les deux derniers Conseillers aspirans au mariage, distribuent à la compagnie.
D’un autre côté, le célebre Bossuet, Evêque de Meaux, avec cette force du raisonnement, & le sublime d’expression qui caractérisent ses ouvrages, porte au théatre un dernier coup de massue, dans un traité exprès dont nous parlons ailleurs, qui a demeuré sans réponse, & que n’osent pas même citer ceux qui ont depuis fait des appologies de la Comédie.
Linguet, après avoir soutenu avec courage le parallele des deux scènes de Paris & de Madrid, dans le détail des ornemens, ballets, intermedes, actrices, sifflets, &c. attaque avec la même intrépidité les légions dramatiques de cette puissante monarchie, il en critique les défauts : longueur énorme des pieces, ridicule des habits contraires au costume, par l’attachement aveugle de la nation à ses usages, mépris des regles, point d’unité, d’action, de lieu, de temps, enfant au premier acte, & barbon au dernier .
Il me paraît que ces deux dernières sciences valent bien toutes celles où vous vous imaginez qu’elles ne pourraient atteindre.
C'étaient les deux derniers reçus, car il fit profession : « Il fut enchaîné par des vœux éternels » le jour même qu'elle entra.
Languet, dernier Curé de S.
M. de la Chalotais paroît dans son écrit, avoir peu de Réligion ; il la met au dernier rang des choses nécessaire à l’éducation, & la rélégue à la fin de son ouvrage ; le peu qu’il en dit ; ce n’est même qu’une Réligion naturelle, dont les Déïstes même le piquent.