/ 322
271. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Avouez que voilà un esprit bien affligé et bien accablé de douleur, son corps ne l’est pas moins, un ulcère le couvre tout entier, ses douleurs et l’infection semblaient le devoir garantir des insultes de la chair ; cependant il s’y fie si peu, que pour s’en défendre au milieu de sa misère, il fait une convention secrète avec ses yeux, de leur donner quelque liberté, à condition qu’ils ne regarderaient jamais ni femme, ni Fille, afin de conserver la pureté de son cœur.

272. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Voilà ce que d’habiles gens, des connaisseurs délicats, remarquent au premier coup d’œil ; « au lieu que nous autres petits Auteurs, en voulant censurer les écrits de nos maîtres, nous y relevons, par étourderie, mille fautes, qui sont des beautés pour les hommes de jugement. »by C’est donc votre fautebz de n’avoir pas senti pourquoi M. de Crébillon a conservé au caractère d’Atrée toute la noirceur qu’il a trouvée dans l’original Grec, à très peu de chose près ; c’est votre faute de n’avoir pas senti pourquoi ce Sophocle Français a mis, dans la bouche de ce monstre ce vers terrible qui vous révolte si fort ; c’est votre faute enfin de ne pas savoir que plus un Scélérat est heureux, plus il est en horreur à tous ceux qui le connaissent.

273. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Il ne convient point à des gens que le Prince et l’État ont nommés leurs défenseurs, de ne pas remplir ce titre, et de vouloir en conserver les honneurs et les privilèges.

274. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Vous conservez avec le plus grand soin et le plus profond respect, les moindres parcelles de la sainte Hostie ; ne soyez ni moins soigneux, ni moins respectueux pour les paroles divines.

275. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Il peut se faire que content de mettre à couvert le privilège de sa noblesse par cette défaite, les Juges n’approfondirent pas sa conduite ; qu’on ne compulsa point les registres de la comédie, qui peut-être alors encore mal établie n’en avait pas ou les fit disparaître ; que les traitants, à qui l’on donna l’entrée gratis, ne poursuivirent pas un si mince objet, qui d’ailleurs tirait fort peu à conséquence ; et qu’on ne fut pas même fâché de favoriser Floridor, qui était bon acteur, se faisait aimer, et par une espèce de prodige avait conservé de la probité et des sentiments.

276. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

La comédie, qui a eu dans Molière un père moins sage, a conservé et transmis jusqu’à nous l’héritage indécent qu’elle en a reçu.

277. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Et ce spectacle, que l'humanité, que la nature, que la pudeur, la religion, l'honneur, ne pourraient soutenir, sera donc une beauté, une merveille qu'il faut saisir, répandre, conserver, immortaliser !

278. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Cependant cet auteur si rigide veut conserver à l’Opéra deux choses très-dangereuses pour les mœurs, la danse & la musique. […] L’Auteur conservera ses droits sur sa piece, jusqu’à ce que la recette soit deux fois de suite, ou trois fois en différens temps, au-dessous de 1200 liv. l’hiver, & 800 liv. l’été : alors la piece appartiendra aux Comédiens , art. 59.

279. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Cinquiémement, parce que les Sacremens de l’Eglise sont institués pour donner la sainteté au Chrétien s’il ne l’a pas, ou pour la luy conserver, s’il l’a déja receuë par la grace, ou pour la luy restituer s’il l’a perduë par le peché. […] Enfin elle commandoit à la temperance de si bien regler tout ce qu’on luy devoit servir à table, qu’elle conserva toûjours sa santé & son embonpoint, sans être jamais, ny travaillée de la faim, ny accablée de degoût, ita virtutes cum tota sua gloria dignitate, tanquam imperiosa cuidam, & inhonesta, muliercula serviunt voluptati .

280. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Qu’ils sont obligés d’aimer leurs sujets, de les soulager, et de leur procurer leur repos, et leurs avantages, et de les conserver dans leurs privilèges, et leurs libertésS. […] Constantin ayant embrassé le Christianisme, défendit les Jeux des Gladiateurs, comme une brutalité criminelle sans excuse, et qui ne pouvait se rectifier : et ayant donné les jeux Circenses avec grande pompe, il en retrancha toute la superstition, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens ; et ils furent conservés ainsi jusques au règne des Comnènes. » III. […] L’Auteur de la Dissertation tombe dans une contradiction manifeste : car il dit ici, que « l’Empereur Constantin ayant donné les Jeux Circenses avec grande pompe, il en retrancha toute la superstition, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens ; et qu’ils furent conservés ainsi jusqu’au règne des Comnènes. ». […] Chapitre est faux, « Que Constantin retrancha des Spectacles toute la superstition, et la révérence des Idoles afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens, et qu’ils furent conservés ainsi jusqu’au règne des Comnènes ». […] « l’Empereur Constantin retrancha des Spectacles toute la superstition, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens ; et qu’ils furent conservés ainsi jusques au règne des Comnènes », il prétend le prouver par les exemples suivants, dont il forme un très faux raisonnement.

281. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

La plupart des Farces Italiennes qu’on nous donne à Paris, seraient aujourd’hui méprisées en Italie ; il ne sera pas ici question d’elles : la vraie Comédie Italienne, telle qu’elle existe & telle qu’on en représente quelquefois à Venise, sans doute a son mérite : cependant elle est trop inférieure à nos bonnes Pièces, pour que nous devions ou l’envier, ou même desirer de la conserver sur nos Théâtres. […] A mesure qu’ils se marieront, ils feront place à d’autres ; les Acteurs d’un mérite distingué, seront conservés pour les différens Rôles qui demandent de l’expérience & l’usage du Théâtre ; ils s’exerceront aussi de temps-en-temps pour les Rôles de Vieillards, tant dans le Tragique que dans le Comique. […] Il serait bien à desirer, qu’on admît, pour les Drames tragiques, les Vers blancs, qu’on nommerait, Vers dramatiques : j’y vois un triple avantage : les Auteurs seraient moins gênés, & pourraient donner au fond une partie du travail qu’ils donnent à la forme ; le style conserverait la majesté convenable au tragique ; en même-temps qu’on éviterait l’inconvénient de faire parler des Héros en rimes, invraisemblance que l’habitude peut seule faire supporter.

282. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Nous sommes, à la verité, dans un siecle, où l’on garde des mesures de bienseance plus que jamais ; jamais les dehors ni les apparences de la vertu & de la probité n’ont été menagez avec plus de soin ; & comme l’on apporte toutes les précautions que l’on peut, pour conserver sa reputation, on témoigne de l’indignation contre les vices grossiers, & contre tout ce qui choque l’honnêteté ; mais comme les mœurs sont aussi corrompuës qu’elles l’ont jamais été, cette horreur que l’on marque pour tout ce qui blesse la pudeur, ou qui enseigne ouvertement le crime, est plûtost un effet de la politesse du siecle, que de sa probité ; de maniere que les spectacles de ce temps sont d’autant plus dangereux, que le mal y est plus caché, & plus subtilement déguisé.

283. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Le théatre n’eût il fait d’autre bien que la création de ce nouveau Parlement, il faudroit le conserver ; n’en soyons point en peine, la protection des Dames assure son immortalité : elles sont comme Pithagore, dont les disciples juroient sur la parole de leur maitre, ipse dixit.

284. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

On mettoit les huiles, les baumes, les drogues précieuses dans des cornes, comme l’huile dont on sacra Saül, David, Salomon, étoit dans une corne, cornu olei, nom qu’on conserva, quoiqu’on se servit d’autres vases.

/ 322