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6. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Saint Chrysostome en son Homélie soixante-neuvième, sur l’Evangile de saint Mathieu, où il invective contre la Comédie, assure qu’elle est plutôt un mal réel et véritable, qu’un divertissement : « Quicquid ibi geritur non est oblectatio, sed pernicies. » Cela étant ainsi, nous pouvons donc assurer, comme une chose constante, que c’est avec raison que les Comédiens, et tous autres gens de cette trempe, dont l’emploi est d’exciter ou d’entretenir l’amour mondain et profane, sont privés de la participation des choses saintes ; et il n’est pas moins certain, que l’on ne peut sans péché assister à leurs spectacles. […] Il suffit de dire, qu’il assure, que ceux qui assistent aux Comédies et qui y donnent des marques du plaisir qu’ils y prennent, sont en quelque manière plus coupables que les Comédiens mêmes ; puisqu’en les autorisant par leur présence et en témoignant la joie qu’ils ont d’entendre leurs bouffonneries et leurs sottes plaisanteries, ils les animent à se rendre encore plus insolents, et en sont par conséquent la véritable cause. « Non enim, dit ce Père, tam ille delinquit, qui illa simulat, quam tu præ illo, qui hoc fieri jubes : non solum jubes ; sed etiam exultatione, risu, plausu adjuvas quæ geruntur, omnibusque prorsus modis, hanc diabolicam confovens officinam. […]  » On ne doit donc recevoir ces sortes de gens à la grâce de la réconciliation et de la Communion, qu’après qu’ils ont donné des marques assurées d’une véritable conversion, ainsi que le déclare le troisième Concile de Carthage, tenu en l’an 397. […] Qu’on ne nous dise pas, que ces sortes de divertissements se font d’une manière si secrète, qu’il n’est pas possible que les gens du dehors en puissent avoir connaissance ; car nous savons le contraire : puisqu’un Prêtre qui avait été Religieux dans un Ordre qui a de la réputation, nous a assure que cela s’y pratiquait dans le temps qu’il y était ; et il n’y a pas un mois qu’un Docteur de Sorbonne nous assura, que celui qui est le Maître de ces habits de théâtre, lui dit au mois de Janvier de cette année 1717. qu’il en avait fourni à une autre Communauté Religieuse, d’un Ordre même réformé, pour représenter dans le Convent une pièce de cette nature.

7. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

C’est-là qu’un jeune Aiglon qui n’a point de pareil D’un regard assuré voit l’éclat du Soleil : Montre une Ardeur pour luy, que rien ne peut éteindre ; Et tout haut qu’il puisse être espère de l’atteindre. » MELPOMÈNE. […] Comme j’ai de Racine assuré la Mémoire, Et placé son Génie au Temple de la Gloire, J’offre les mêmes soins aux esprits délicats Qui dans la même Route iront d’un même pas. […] Pardon, Madame, si je vous mène si loin pour vous y laisser : deux de mes Amis, que vous n’aurez pas de peine à reconnaître quand vous saurez qu’ils me viennent prendre pour aller à Berny, m’arrachent la plume des mains ; et ne me laissent que la liberté de vous assurer qu’on ne peut être avec plus de respect que je le suis, Madame, votre très humble et très obéissant serviteur.

8. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Saint Augustin assure que c’est un reste de Paganisme, d’autant que les anciens Idolâtres par cette cérémonie profane honoraient leurs faux Dieux. […] se voulant justifier devant Dieu du péché de la danse, assure qu’elle ne s’est jamais trouvée parmi les recréations et vains passe-temps, ni avec ceux qui dansaient, ou qui faisaient des légèretés. […] Et ailleurs il assure, « qu’il vaudrait mieux labourer et bêcher la terre, que de danser un jour de Fête ».

9. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Ont-ils la puissance de nous assurer cette paix du cœur, trésor si désirable ? […] Qu’ils osent assurer que les sensations, c’est-à-dire, les idées que reçoit l’âme matérielle, suivant leur système, par les organes des sens, puissent combiner des sentiments si déliés, si spirituels, et les juger ! […] Vous nous assurez que jamais le Théâtre n’aura l’approbation de l’Eglise.

10. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Mais par ce que je m’aperçois, et par le rapport de divers endroits je suis assuré que cet imprimé court pays sans arrêt, et avec créance en plusieurs parts. […] Je m’en vais en marquer quelques-unes, desquelles je m’assure que vous, qui avez été témoins oculaires de tout, aurez occasion de vous étonner avec moi. […] S’ils sont comptés et des principaux, comme tu l’assures, il te sera facile de nous en donner les noms. […] Pour nous, qui n’avons bougé de Lyon depuis, nous sommes assurés du contraire, certains que de tous ceux qui étaient présents en l’action, soit acteur, soit spectateur, aucun n’est mort comme ayant été effrayé du foudre, ou du tonnerre. […] Celui qui habite dedans icelle tour est homme de bien, et honnête personne, appelé Michel Gouille, qui assurera le même que je dis.

11. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

un ton assuré, une narration facile en imposent. […] Le Spectateur entraîné par les situations intéressantes qui suivent le changement du caractère de Rodogune, ne l’apperçoit pas ; & nous osons assurer qu’il y en a beaucoup qui n’y ont pas encore fait attention. […] Il nous paroît également nécessaire de dessiner à part les caractères, & de les opposer l’un à l’autre, pour s’assurer de l’effet qu’ils peuvent produire.

12. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Le Tsar Pierre premier, assuré qu’ils parcourent les diverses contrées, s’attendait, dit-on, à les voir un jour dans son pays. […] Cependant les Géorgiques de Delille iront à la postérité : c’est Virgile à peu près ; mais cet à peu près assure son triomphe. […] Jadis un bon faiseur mettait un ou deux ans à composer une pièce, de nature à s’assurer un droit éternel à nos hommages.

13. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

La société veut qu’à l’âge de raison tous ses membres jouissent de leurs droits en toute plénitude, ou ne soient soumis qu’à l’empire des lois générales et positives qui la régissent ; c’est pourquoi, se défiant de la perfection de celles de la nature, voulant prévenir ses injustices ou ses erreurs, et l’amour, la tendresse paternelle, les affections intimes et cordiales d’un père pour son enfant ; les gages qu’il lui en a donnés depuis son berceau, ne paraissant pas encore à sa sollicitude des garanties suffisantes, l’enfant étant parvenu à cet âge, elle l’affranchit du pouvoir paternel, pour le mettre à l’abri de ses abus ; elle lui assure soigneusement ce que son père lui doit ; et ici, par une inconséquence trop peu sentie, elle l’abandonne et le laisse à la merci du pouvoir et des passions d’un inconnu, ou d’un étranger de fait plus puissant sur lui que son père même, avec lequel il n’a que de froids rapports, et dont rien ne lui garantit la bienveillance, ni même la justice.. ! […] Tous ceux, dit-il, de qui le pain d’autrui dépend, ces supérieurs de toute espèce sont d’autres pères de votre création ; achevez donc votre ouvrage ; rendez-les propres à leur destinée ; assurez aussi à leurs enfants ce qu’ils leur doivent ; comme la nature, en formant les siens, a imprimé dans le fond de leurs cœurs des lois auxquelles ils ne peuvent résister sans remords ; ainsi, en formant les vôtres, imposez-leur des devoirs auxquels ils ne puissent manquer sans châtiment.

14. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

Mais qui peut t’assurer, qu’invincible aux plaisirs, Chez toi, dans une vie ouverte à la licence, Elle conservera sa première innocence ? […] On a recours pour certaines maladies à l’agitation qu’elle a le pouvoir de causer dans notre cerveauax. » Athénée nous assure que toutes les lois divines et humaines, les talents, les vices et les actions des hommes illustres étaient écrits en vers, et publiquement chantés par des chœurs, au son des instruments ; et nous voyons par nos livres saints que tels étaient, dans les premiers temps, les usages des Israélites.

15. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63

D'autres qui passent pour dévots, sont-ils plus dignes de Foi quand ils assurent qu'ils n'y font point de mal ? […] Ces personnes sont-elles plus croyables quand elles assurent qu'elles s'y occupent de bonnes pensées, et que le chant, et le son des instruments élèvent leur âme à Dieu ?

16. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 15-18

Ce casuiste vous peut-il assurer que vous n’aurez aucune affection à l’avarice dans le jeu, point de vanité ni d’envie en ces compagnies mondaines, point de vaine complaisance en vous ou en votre fille au bal ? […] Ce casuiste vous peut-il assurer que quelque jeune fille ne dira point en soi-même : Une telle dame qui est d’âge, qui est dévote et qui communie souvent, va bien au bal ; il n’y a donc point de mal : votre exemple lui donne la hardiesse d’y aller, et quelque jeune homme l’y convoitera.

17. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Il est certain que si les théâtres ne représentaient que les choses honnêtes, la pompe de leur appareil, et les naïvetés de leurs actions, seraient de belles et puissantes armes, pour assurer l’empire de la vertu dans le cœur. […] Nos inclinations ne se portent déjà que trop au mal, sans qu’il faille jeter de l’huile sur les flammes ; sans que l’on emploie ce grand appareil, tant de damnables instructions, autorisées par des exemples célèbres, par les triomphes du vice, suivis d’un applaudissement public pour assurer les courages contre les reproches de la conscience, et les menaces des lois : on met l’honneur à nourrir des haines irréconciliables, à mettre la désolation dans les familles et dans les états, pour une parole mal interprétée, pour une ombre, pour un soupçon de déplaisir : on qualifie cette fureur du nom de force, et comme au temps de l’idolâtrie, des vices on fait des divinités à qui l’on présente des sacrifices de sang humain, quand l’on introduit toutes les fausses déités du Paganisme, et qu’on rapporte tous les événements des affaires à la fortune ; n’est-ce pas affaiblir extrêmement la foi d’un vrai Dieu ?

18. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Eh, qui sera le garant, quelle sera la sanction qui assurera l’effet de cette étrange prédication ! […] Concevoir une extravagance, et la faire adopter, c’est depuis quelques années une opération parfaitement synonime ; mais de toutes celles qu’on a proposées depuis qu’il y a des hommes qui déraisonnent, et depuis qu’il y a parmi les hommes ce qu’on appelle idée de mœurs et de décence publique ; je puis assurer que rien n’égale la promptitude, l’enthousiasme, je dis trop peu, la fureur avec laquelle on s’est emparé de la creuse et fatale invention qui dévoue la jeunesse au théâtre. […] Il lui faut plus d’une espèce d’étourdissement pour assurer l’heureux oubli de ses fatigues et de ses peines, et rendre à son ame diversement agitée le calme nécessaire à des opérations sages et utiles. […] je ne dirai pas que l’inflexible fermeté dans la proscription des iniquités, est suivant la doctrine de Dieu même, la plus indispensable qualité d’un juge des nations18 ; je ne dirai pas qu’il n’y a que les vertus combattues par de grands obstacles qui assurent l’immortalité19. […] Ce qui ne peut sans inconvénient s’anéantir par un coup d’éclat, succombe sans bruit à des atteintes multipliées… Dissimulant, par une humiliante nécessité, cette source de licence dans les grandes villes, empêchez qu’elle ne pénètre dans les petites où l’innocence et la gaieté, sa compagne fidèle, assurent aux habitans des amusemens sages et salubres….

19. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

Le même Auteur nous assure, qu’aucun Poéte avant lui n’a pris son sujet dans l’Histoire nationale. […] En attendant nous l’assurons au nom du public éclairé, qu’on lui sçaura meilleur gré de s’occuper à des compositions qui enrichiront la scène.

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