N’est-ce pas là vouloir accorder contre la défense de l’Apôtre, la lumière avec les ténèbres, et Jésus-Christ avec Bélial ?
Et quand ces personnes en auroient besoin, doivent-elles s’accorder celui des spectacles, puisqu’on ne peut l’offrir à Dieu comme une œuvre chrétienne ? […] Envisagez l’impression que font sur les cœurs les représentations profanes, & vous verrez si elles s’accordent bien avec la sainteté de notre état. […] Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la profession du Christianisme.Mais la profession du Christianisme en second lieu, s’accorde-t-elle avec les spectacles ? […] Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la profession du Christianisme.
Outre le poids des voix le nombre n’y doit point manquer, ni une, ni deux ne rempliraient pas l’oreille : Ces deux choses sont nécessaires, et néanmoins elles ne suffisent pas ; il est besoin que toutes les voix s’accordent et soient réglées par une même mesure. […] Dieu nous a accordé la Musique pour nous faire prendre goût à ses louanges, et nous faciliter le moyen de lui rendre nos gratitudes avec plus de respect, qui est le premier et le plus saint usage que nous en devrions faire. Il nous l’a accordée pour donner du lustre aux actions vertueuses, et nous en inspirer le désir par la douceur de son harmonie ; il nous l’a accordée pour nos recréations innocentes, et pour donner quelque relâche à nos esprits, qui sont quelquefois accablés sous le poids du travail ; il nous l’a accordée pour la réparation de nos corps, et la guérison de nos maladies ;« Magni viri post magnas curas, relaxandi animi gratia, moderatissime ab iis aliquid voluptatis assumunt, quam interdum sic capere modestissimum est ; ab ea vero capi vel incerdum turpe et indecorum est. » D. […] Mais accordons que cet exercice du corps, quoique assez malséant ne souille point l’âme qu’autant qu’il la jette dans le péril d’offenser Dieu : n’a-t-il pas de là assez de malice pour nous le faire éviter ? […] NDE s’étaient licenciés = s'étaient accordé la permission.
Ensuite au son des instrumens on se rend à l’Eglise où le Seigneur conduit le vainqueur : il le place sur un espece de thrône avec un Prie-Dieu, on fait des prieres publiques pour le Roi, pour le Seigneur & sa famille, & par une priere en françois, on remercie Dieu des graces qu’il a faites aux deux Paroisses ; on le prie de continuer à les accorder. […] Il avoit été prononcé le matin après la Messe un très-beau sermon sur le même sujet ; enfin tout est terminé par la lecture & la distribution d’un programme où l’on assigne aux Auteurs la matieres des mémoires qu’ils doivent fournir pour l’année suivante, & où l’on trouve le nom des filles à qui le prix a été accordé.
Les écrivains qu’ils soudoient, ne font que déraisonner, que balbutier, et tous s’accordent à aboyer après des mesures inquisitoriales, comme étant leurs dernières ressources. […] Voulant ensuite, à tout prix, accorder aux vérités qui sont vraies, la terrible prérogative de vérités légales, il soutient, avec la même force de logique, que les autres gouvernements, non catholiques, ne peuvent pas obtenir le privilège ni le droit, d’avoir aussi des vérités religieuses légales.
Peut-on accorder la pureté avec ces idées sales ? […] Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être convaincu que la Comédie ne peut pas s’accorder avec les maximes de ce Livre divin. 3°.
Jugez après cela si les danses s’accordent avec la sanctification des Fêtes, et si ce n’est pas les profaner, et violer les préceptes de l’Eglise que de danser.
: par où il entend toujours ou l’écriture ou la prédication ou la théologie ; comme si ce n’était qu’en de tels sujets que la plaisanterie fût défendue ; mais on a pu voir que ce n’est pas cette question que Saint Ambroise propose, et on sait d’ailleurs, que par des raisons qui ne blessent pas le profond savoir de Saint Thomas, il ne faut pas toujours attendre de lui une si exacte interprétation des passages des saints pères, surtout quand il entreprend de les accorder avec Aristote, dont il est sans doute qu’ils ne prenaient pas les idées.
Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la Comédie, ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens, de faire toutes leurs actions au Nom de Jésus-Christ, et de prier sans cesse ? […] Tertullien nous définit en trois mots les plaisirs que Dieu accorde aux Chrétiens dans la vie présente : « Ils sont saints, dit-il, ils sont solides, et ils ne coûtent rien» : « Sunt sancta, perpetua, gratuita.» […] Quand j’accorderais toutes ces conséquences, il ne s’ensuivrait pas que saint François de Sales ait approuvé les Comédies d’aujourd’hui, dont il s’agit entre le Docteur et moi. […] [NDE] compatit = s’accorde, s’accommode. […] [NDE] compatir avec = s’accomoder de, s’accorder avec.
Ils ne furent pourtant pas respectés, même à Cithere, par le nouveau Juge qui les avoit accordés. […] Au sacre de Philippe le Long cet honneur fut accordé à la Comtesse d’Artois, au sacre de S. […] Ce vice s’accorde peu avec le faste. […] Elle avoit refusé la grace qu’on lui demanda pour la Reine d’Ecosse, & on ne lui demanda pas celle qu’elle désiroit ardemment d’accorder à son favori. […] Il craignit qu’on ne le retînt à Londres jusqu’à ce qu’il eût rendu Calais, ou accordé quelqu’autre chose préjudiciable, ou remboursé lès frais qu’elle avoit faits pour lui.
Un professeur3 plus recommandable encore par la sainteté de sa vie, que par la supériorité de ses talens, & qui en composant toutes les années des Tragédies & des Comédies pour les exercices accoutumés de sa classe, soupiroit tous les jours après les Missions de la Chine & des Indes que ses Supérieurs n’ont jamais voulu lui accorder, a écrit que le Théatre pourroit être une Ecole de vertu ; mais il ajoutoit, dans le même Ouvrage, que par notre faute il étoit une Ecole de vice ; & c’est uniquement dans son existence actuelle que je le considére ici. […] Il faut donc m’en accorder les conséquences, ou renoncer à toute justesse de raisonnement. […] On érige quelquefois en homme de génie, celui qui n’a que de l’esprit ; & souvent on n’accorde que de l’esprit à celui qui certainement a du génie. […] Si l’amour & la vertu s’accordent quelquefois, c’est n’est jamais au Serrail. […] Ces expressions que l’on prodigue pour caractériser différens Versificateurs, cette élégance attribuée à Racine, cette force accordée à de jeunes commençans, signifieroient-elles pour ceux-ci qu’ils réunissent la force & l’élégance, & pour Racine que l’élégance exclud la force ?
Ils m’accorderont, que c’est déshonneur à une femme, de porter les armes : Il écherrabr toutefois, qu’en certain temps il lui sera honorable ; témoin celles, qui en une extrémité de siège et d’assaut, se sont trouvées aux brèches ; non seulement sans blâme, mais avec juste louange. […] Or accordons-leur, qu’il n’y a point de tromperie en tout cela ; Si leur glose a lieucd, aussi ont les absurdités susdites, qui l’accompagnent inséparablement. […] Cependant j’accorde volontiers à nos contredisants, que les passages, que nous produisons des Pères, qui ont écrit devant qu’il y eut des Empereurs Chrétiens, ne parlent que des Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens ; car les Chrétiens étaient bien guéris de cette folie, lors que leurs martyres servaient de spectacles, et de Tragédies aux Tyrans : La persécution cessée en l’Eglise, la corruption y entra ; et de celle, dont nous parlons, demeura quelque reste du Paganisme ; tantôt toléré, tantôt réprimé ; selon que les Princes affectionnaient, ou négligeaient la Réformation, non seulement en cette partie, mais aussi pour le regard des Jeux sanglants des gladiateurs, des factions du Cirque, voir des Bordeaux, dont il restait encore sous Théodose le grand, une extrême turpitude à RomeNiceph. li. 12.c. 22 ct , d’autant plus détestable que c’était sous ombre de justice ; laquelle cet Empereur abolit. […] De tels excès à la véritéPlin. li. 33.ca. 3 dg , nous pourrait garantir la pauvreté ; mais toujours ferions-nous, ce que la vanité nous conseillerait, et ce que la bourse nous permettrait : Car chacun sait, que les Ballets, qui ne se font que pour une après-souperdh, ne sont estimés, que selon le prix qu’ils ont coûté : Ainsi quand tout sera bien considéré, on se trouvera plus empêchédi à cette réformation, qu’à celle des Danses, la conformité des Danses, et des farces étant si grande ; qu’en latin on exprime par un même mot, l’un et l’autredj : On accordait au commencement, qu’il fallait retrancher des Danses, les chansons folles, et sales ; après on trouva qu’il en fallait ôter les occasions, et amorces de toute sale cupidité, et que les femmes ne fussent pas mêlée avec les hommes : On jugea aussi, que si on permettait la danse à une assemblée d’hommes d’un côté, et des femmes de l’autre, que cela ne serait exempt d’inconvénients : que resta-t-il donc ? […] Nous savons, grâces à Dieu, et ne sentons que trop, ce que demande l’état de la vie humaine en ce monde : Nous ne faisons la guerre, ni à la nature, ni à la société ; nous accordons tout ce qu’on peut alléguer, pour la nécessité des recréations ; mais nous disons, qu’elles doivent être séantes aux Chrétiens, non contraires à Jésus-Christ, ni à son Evangile ; que l’on doit en user selon la raison, non selon notre passion ; que l’on doit viser à ce qui est agréable à Dieu, et convenable à notre profession ; Qu’il faut éprouver et discerner toutes choses, et retenir ce qui est bon : Qu’il faut combattre, et repousser les mauvaises coutumes, et les scandaleux exemples, comme les plus pernicieux ennemis de l’intégrité de nos mœurs : Que si entre les Païens tels exercices de farceries et bateleries, étaient indignes d’un personnage de qualité, voir suffisaient à déshonorer ceux qui s’en mêlaient, il préjudicient bien plus à la gravité et sainteté requises en un Chrétien.
On a ainsi payés les éloges du Mercure, de Pieron, de des Fontaines, de Laporte, &c. on leur accorde les grandes entrées, comme le Roi les accorde aux grands Seigneurs qu’il veut favoriser. […] La Fontaine, cet homme si doux & si simple, presque bête, disoit-on, avoit convenu avec Lulli, d’une somme pour un opéra ; Lulli n’en fut pas content, & ne voulut pas le payer ; la Fontaine pour se venger, composa la comédie le Florentin, c’est un de ses contes mis en drame, le premier à qui on ait accordé l’honneur du théatre, ce qui a été depuis trop souvent imité, & a donné encore plus de cours à ces ouvrages licencieux, & les a rendus plus séduisants, par tous le agréments de la scéne.
Pourquoi ne jouit-elle pas des mêmes privilèges accordés à sa voisine la Gaîté, à son voisin l’Ambigu ? […] Je m’étonne que sous un gouvernement paternel, il existe une préférence aussi préjudiciable aux intérêts d’un spectacle, qu’il fallait ne pas laisser ouvrir, ou le laisser jouir des prérogatives accordées à ses aînés. […] [NDE] Sous l’ancien régime, les privilégiés sont ceux à qui le pouvoir accorde le droit de monter tel ou tel type de spectacle.