Mais combien y avait-il d’aise à voir le Catadrome : machine subtile, descendre ses grands ravisseurs, comme l’Aurore son Memnon, Jupiter son Ganymède, Diane son Endymion, c’est ce qui donna occasion à Crésus esclave et captif de Cyrus de lui donner avis de permettre les jeux publics, et Comédies aux Lydiens, qui par plusieurs fois s’étaient révoltés de son obéissance, et que leur esprit y serait retenu ; ressemblant aux enfants qui font état de toutes sortes de plaisirs, et sont bien aises d’être attirés celui-ci par leur Prince.
Que si en ce temps où on ne fait état que de ceux qui en ont, quelqu’un eût vu Cratès jeter ses pistoles dans la mer, l’eût il pas estimé un fol et un infâmeb ?
5 & 6, ce qui est aussi contraire à la sainteté de son état, & au caractère de son esprit, qu’à la Réligion & aux mœurs. […] En effet, le théatre fait oublier toutes les loix, & violer toutes les bienséances à ceux même à qui la gravité & la sainteté de leur état doivent les rendre inviolables, & qui sont établis pour les faire observer.
Voltaire l’a perfectionnée, & si elle eût été mise à la Chine dans l’état où elle est, elle feroit honneur à la scéne Chinoise.) […] On s’est procuré en Perse plus que dans aucun pays de l’Orient, des ressources contre l’ennui, qui est par-tout le poison de la vie : on y a bâti des Vauxhals : (les exercices de piété, les devoirs de son état, une étude convenable, sont des ressources plus assurées & plus innocentes.)
On lui pardonneroit le galimathias & la mauvaise prose ; mais les loix de la vertu ne lui pardonneront pas d’avoir oublié la décence de son état, & l’intérêt des bonnes mœurs. […] La Loi chrétienne ne leur interdit que le ministere Sacerdotal, qu’elles ne voudroient, ni ne pourroient remplir ; encore les en approchet il, par l’ordre des Diaconesses, & par l’état réligieux, & il en souffre comme à Fonterraut, à Jouarre, qui gouvernent des hommes ; il leur laisse le gouvernement des Etats, la guerre, le commerce, les sciences, où quelques-unes se sont signalées, & dont leur foiblesse, leur goût, leur frivolité, leurs infirmités, leurs occupations les éloignent : elles auroient tort de s’en plaindre, elles seules s’en excluent, & avec raison.
Il est commode pour savoir les dates, les évenemens, la naissance, la mort, les mariages des princes, le nom, l’élévation, la chûte des ministres, ambassadeurs, conseillers d’état, généraux d’armée, maréchaux de France, ducs, duchesses, dames du palais, intendans, évêques, &c. […] Ces deux états sont très-respectables par eux-mêmes : mais il s’y glisse tant de bâtards, que la scène y trouve une source inépuisable de ridicules, où elle a toujours puisé, & dont elle a droit de s’emparer.
Que direz-vous de ces aspirations, Quam dilecta tabernacula tua , faites par ces ames qui, séparées par état de ces sacrés tabernacles, ou en tiennent éloignés tous leurs partisans multipliés presqu’à l’infini en une infinité de manieres, ou en font autant de sacrileges profanateurs ? […] Il peut bien n’être d’aucun Pays, d’aucune secte, d’aucun état : il peut encore être ferme, instruit, honnête à sa manière ; mais sûrement il lui manque une des qualités requises, celle d’être véridique : me tromperois-je ? […] Celle qui se présente aujourd’hui dure depuis cent dix-huit ans & sept jours ; aussi jamais procès ne fut mieux instruit & plus en état d’être jugé.
Pour une Rosiere en état faire cette dépense, il y en aura dix de pauvres qui consumeront mal-à-propos le prix à donner un régal qui peut si aisément dégénérer en excès entre païsans.
Prions notre Seigneur d’éclairer leurs yeux, et qu’il ne permette pas qu’ils s’endorment en la mort, et qu’ils tombent en ce déplorable état entre les mains de l’ennemi.
Et combien que ces méchants en leurs farceries n’épargnent personne, de quelque sexe, état, ou condition qu’elle soit, si est-ce, que tous courent à la foule voir tels Spectacles.
Il en résulte, d’après son intention, ou du moins d’après son raisonnement, que quiconque se refuserait de croire aux vérités de notre religion, devenues vérités légales, celui-là sera rebelle à la loi d’état et par conséquent digne de mort.
Pour s’en convaincre, il ne faut que consulter l’état de son cœur à la fin d’une tragédie : l’émotion, le trouble et l’attendrissement qu’on sent en soi-même, et qui se prolongent après la pièce, annoncent-ils une disposition bien prochaine à surmonter et à régler ses passions ?
Rien de plus nuisible aux militaires, et de plus opposé à l’esprit de leur état, que le luxe et la mollesse du théâtre : il les affaiblit, les énerve, les rend lâches, en fait des femmes, incapables de soutenir les dangers, les travaux, les combats, les blessures.
La seconde raison se prend de l'état et condition de la nature humaine ;Seconde raison, la condition de l’homme les requiert. […] Le premier ; que les personnes auxquelles, selon leur état et condition, il est permis de danser, ne prennent pas cette récréation avec une trop grande affection ;Ne danser pas avec trop d’affection.