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145. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Arnaud auroit pu le choisir pour son nouveau genre de tragique. […] Ils ne furent pourtant pas respectés, même à Cithere, par le nouveau Juge qui les avoit accordés. […] Le nouveau Pape ne se croyoit pas infaillible, & ne jugeoit pas que Rome eut si grand tort. […] Elle mettoit chaque jour de nouveaux habits. […] On croit bien que dans la crainte d’être disgraciés, ou l’espérance d’obtenir de nouvelles graces, on n’avoit garde de lui refuser, ou de presser le payement.

146. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « [Introduction] » pp. 4-5

S’ils sont raisonnables, ils avoueront que vous vous êtes justement attiré ces nouveaux Avis, et que les circonstances que je viens de marquer ne faisant que rendre votre action plus scandaleuse, on n’a pu sans faire tort à la Religion se dispenser de vous en faire une correction publique.

147. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Que peut-on donc dire de celui qui pour avoir un prétexte de traiter d’empoisonneur l’auteur de cette traduction, et d’envelopper dans ce reproche tous ceux de Port-Royal selon le nouveau privilège qu’il se donne, tâche lui-même d’empoisonner un dessein qui n’est pas seulement très innocent, mais qui est encore très louable et très utile. […] C'est ce qui vous a dégoûté des écrits de Port-Royal et qui fait que vous vous plaignez qu’ils ne disent plus rien de nouveau. […] Vous jugez à peu près de ces écrits comme des romans ; vous croyez qu’ils ne sont faits que pour divertir le monde ; et que comme il aime les choses nouvelles, on doit avoir soin de n’y rien dire que de nouveau.

148. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Les femmes, voyant les adorations qu’on ne cesse d’y prodiguer à leur sexe, se pénètrent tellement de ces idées nouvelles, s’enfoncent tellement dans cette nouvelle atmosphère, que bientôt elles prennent en dégoût les affaires de leur famille et les choses de la vie commune : lorsqu’elles rentrent chez elles, l’esprit plein de ces brillantes extravagances, tout leur déplaît, et surtout leurs maris qui, occupés de leurs affaires, ne sont pas toujours d’humeur à leur prodiguer ces complaisances ridicules dont elles sont les objets dans tous les romans, dans toutes les pièces de théâtre et dans tous les ouvrages où une vie idéale est substituée à la vie véritable. […] C’est ce qu’il a voulu signifier dans les commandements qu’il a donnés aux ministres de l’ancienne loi, lorsqu’il leur recommande d’entretenir le feu sur l’autel, et de lui donner tous les matins de nouveaux aliments. Cet autel, c’est le cœur de l’homme, dont tout chrétien est le prêtre : comme tels, notre devoir est de veiller à ce que le feu de la charité ne s’éteigne pas sur l’autel de notre cœur, et pour cela, nous devons sans cesse lui fournir des aliments nouveaux ; ces aliments ne sont autre chose que la méditation et la contemplation des choses divines, ainsi que les exercices pieux. […] N’oublions pas surtout que le christianisme nous apprend que nous ne sommes sur cette terre que des étrangers et des voyageurs, aspirant à une céleste patrie, et nous ordonne de ne point aimer le monde, de ne point nous conformer à ses coutumes et à ses mœurs, de dépouiller le vieil homme pour revêtir l’homme nouveau, l’homme spirituel, et de veiller constamment et avec une austère vigilance, sur les convoitises de la chair, sur les plaisirs des yeux et sur les vanités de la vie.

149. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« De ces nouvelles réflexions il résulte une conséquence directement contraire à celle que je tirais des premières. […] Mauvais bon mot d’une imagination ardente de jeune homme, que les nouveaux protecteurs de M. […] Toutes ses accusations vont à notre destruction ; mais il faut espérer qu’on en rappellera, dès qu’on sera sorti de l’étonnement que la singularité et la causticité de ce nouveau Diogène cause à tout le monde.

150. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

D’ailleurs, s’il est vrai que les principaux sujets propres à la Comédie ayent été traités, & si nos Auteurs se font un scrupule d’y travailler de nouveau, il faut donc qu’ils gardent le silence, puisque de leur propre aveu, il n’y a plus rien à dire. […] Le nouveau jour sous lequel je l’ai presentée dans le cours de cet ouvrage ; pourra éprouver bien des contradictions ; on veut qu’elle amuse, & je veux qu’elle instruise.

151. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Tout y applaudit : avoir bien rempli son rôle, c’est un nouveau lustre à la noblesse. […] Il n’y a pas jusqu’aux Chevaliers de Malte, Ambassadeurs dans quelque Cour, de qui les nouvelles publiques ne disent avec édification : Un tel Bailli a donné le bal et la comédie, les plus habiles danseurs, les meilleures actrices ont fait honneur à la religion.

152. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Paul né frapperoit point des oreilles dramatiques ; mais au moins ne peut-on se dissimuler que les nouvelles Gorgones ne soient tous les jours souillées dans nos Eglises par les regardt & les discours, les désirs & la licence de nos nouveaux Neptunes ; que leur fard, leurs nudités, leurs parures ne les attrouppent au tour d’elles, & que leur vanité, leur libertinage ne donne volontairement ce scandale sacrilége. […] Ces excès étoient alors nouveaux pour les Romains, chez qui le luxe ne s’étoit pas encore introduit, comme il fit dans la suite, à leur grand malheur : Nondum translato Romana in sæcula luxu. […] Les nouvelles découvertes dans l’art sublime de coëffer les têtes, & de farder les visages, sont l’un des plus importants objets dont s’occupe l’Académie Royale des Sciences. […] Les Lettres patentes de Thalie ont été écrites avec le nouveau rouge délayé avec de la salive, & signées de la main des Actrices. […] Voici de nouvelles découvertes que sans doute on n’y oubliera pas.

153. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

La délégation établie pour s’arranger avec les trois puissances qui se sont partagées la moitié du Royaume, & réglent l’ordre nouveau à observer dans ce qu’elles ont bien voulu laisser au Roi. […] C’est le systême du Roi de Prusse, nouveau maître de la partie maritime de la Pologne ; lors de l’invasion la saxe de l’enlevement des manufuctures & de la prise de Dresde ; ce grand Philosophe fit ouvrir le théatre le même jour qu’il y entra, & força la famille royale d’aller avec lui à la comédie pour les consoler de la fuite de l’Électeur, de la défaite de son armee, de la désolation du Pays, du pillage des archives & de sa propre captivité. […] Un Régiment heureux & courageux avoit emporté, l’épée à la main, le Fort de la Cassotte, d’où les Gardes Françoises avoient été deux fois repoussées ; le Roi fut si content de cette prise importante qui facilitoit celle de la Ville, qu’il y envoya des rafraîchissemens aux Officiers & aux Soldats, qu’il y alla lui-même avec la Cour les louer de leur valeur & de leur victoire, & les remercier de leur zèle, il vousut bien employer ces termes ; Madame de Maintenon y vint ensuite avec toutes les Dames : nouveaux éloges, nouveaux remerîmens de la bouche des grâces ; on visite les brêches, les fortifications, les tentes ; on combla de caresses tous les Officiers. […] La Princesse de Condé, cette femme courageuse qui soutint la guerre de Guienne pendant un an, avoit dans sa famille autant d’exemples de galanterie que de valeur, sans parler de son mari qui trouva dans Amathonte un nouveau Rocroi, un nouveau Senef dont les Mémoires de Lenet ne parlent pas, parce que la prison des Princes suspendit ses conquêtes. […] Robinet qui en très-mauvais vers racontoit fidèlement jour par jour les nouvelles de la Cour & de la ville : mercredi ledit Abbé, Sire (Cazimire Abbé de St.

154. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Les nouvelles publiques, décembre 1774, disent, le deuil du feu Roi étant fini, les comédiens françois & italiens vont recommencer leurs voyages à la cour, pour jouer devant le Roi & la Famille Royale. […] Ces vers sont tirés des nouveaux contes soi-disant d’un cousin de Rabelais, qui croit se faire honneur d’appartenir à ce libertin, qui devroit en rougir, s’il lui appartenoit, & qui doit bien plus rougir d’avoir la foiblesse de s’en faire honneur. […] Dans un pot-pourri que le Mercure de décembre 1774, rapporte comme un ouvrage à l’honneur du nouveau Roi, après mille folies sur les coquettes, les prudes, les bergeres, le bal, le brelan, l’intendant d’un seigneur, les gascons, les normands, les femmes, les maris infideles, qu’on donne comme autant d’effets du nouveau regne, le chansonnier en vient au comédiens. […] Il lance en passant des traits contre le nouveau parlement. […] Les nouvelles publiques, novemb.

155. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Le décret par leur ordre fut exécuté par le gouverneur de Rome & ses Sbires, sur des soupçons donnés à leurs Eminences, qui n’ont point été prouvés : sujet d’un nouveau différent encore plus vifs. […] Elle est Chanoinesse d’un de ces Chapitre où l’on se marie : c’est un nouveau titre sur le Chapitre cathédral. […] Cette prétendue réforme ne sait, comme celle des protestans, qu’adoucir les austérités, mitiger les regles, les prieres, les exercices, & débarrasser de tout ce qui gêne : cet air de liberté, ce ton de mondanité, détruit l’esprit de l’état, & forme une décoration comique ou plutôt tragique, puisque la religion en souffre, & que le contraste de la rigueur édifiante des regles primitives avec les nouvelles constitutions scandalise les foibles. […] Eudes sont plus severes que celles des nouvelles réformes. […] Mais sans doute le commentaire des nouvelles constitutions l’a revêtu de son autorité.

156. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Son premier mouvement, malgré elle, est de se couvrir décemment : tout ce qui l’approche alors la déconcerte, elle ne voit les yeux de personne se fixer sur elle, sans y soupçonner des pensées, des désirs, des crimes, qu’elle s’attribue, dont elle se moque, si on ne lui plaît pas, ou dont elle s’applaudit par un nouveau péché, si on a le malheur de lui plaire, elle ne les voit pas se tourner sur quelqu’autre sans en être jalouse. […] On avoit à Constantinople la coutume de parer indécemment les nouvelles mariées le jour de leur noce, comme si la joie de la fête eût dispensé de toutes les loix. […] Ce n’est que pour des hérésies de cœur que nos Actrices, nouvelles Amazonnes du démon, vont par les attraits de l’indécence empoisonner tous les cœurs : Habet in castris Amazonnas, viros ad libidinem provocantes, mammâ exortâ, & bracchie nudo. […] On défendoit aux anciens athlètes de porter des habits, pour éviter toute supercherie, & ne rien laisser qu’à la vigueur & à l’adresse : l’artifice & le grand avantage des nouveaux athletes est de s’en dépouiller, contre toutes les loix qui le leur défendent. Les anciens pour se rendre plus forts s’abstenoient de tous les plaisirs ; les nouveaux s’y livrent pour avoir plus de force ; c’est en les goûtant, qu’ils s’aguerrissent ; en les faisant goûter, qu’ils triomphent.

157. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

La scène en bannissant l’amour produiroit tous les jours de nouveaux biens. […] Le nouveau théatre seroit bien moins couru, personne n’y iroit. […] Ce sera un nouveau fleuron à leur couronne. […] Demandez-en des nouvelles à toutes les villes qui ont le bonheur d’avoir des Actionnaires. […] On a retiré les deux patentes ; & on en a donné de nouvelles au nom du Prince à la société noble.

158. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Le détail où j’entrerai réfutera naturellement une partie des nouvelles Observations. […] Il faut donc les retrancher ; car où serait l’utilité d’être sévère sur les nouvelles, si on en laisse paraître impunément à côté d’elles d’autres qui méritent la proscription ? […] Car s’il est équitable, s’il est sage, les nouvelles Observations ne le sont pas. […] Pour M.F. quoiqu’on voie bien qu’il l’a lu, on le prie d’y jeter de nouveau les yeux. […] C’est un principe assez nouveau dans notre Religion, pour qu’il soit appuyé de quelque autorité.

159. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XI. Son opposition à l’Evangile. » pp. 23-24

Ici tout est mis en œuvre pour effacer les traits du vieil homme, l’attacher à la croix, & lui substituer l’image du nouveau : là tout est employé pour défigurer le nouvel Adam, & faire revivre l’ancien.

160. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Comme il donnoit des conseils au Peuple sur toutes les affaires de la République, il devint un homme si important, que le Roi de Perse demanda un jour à l’Ambassadeur de la Grece des nouvelles de ce Poëte qui rendoit ses citoyens redoutables à ses ennemis. […] Plusieurs Poëtes réussirent dans ce nouveau genre : mais la gloire de Menandre couvrit de ténebres leur nom, dit Quintilien, qui malgré les éloges qu’il donne aux sages Comédies de Menandre, regrette ces graces du langage Attique, & cette éloquente liberté qui regnoit dans la vieille Comédie. […] Ce n’étoit point l’usage chez les Grecs, comme parmi nous, de remettre sur le Théâtre les Piéces d’un Poëte mort, parce que les Représentations Théâtrales étoient des combats Poëtiques, où il falloit apporter des Piéces nouvelles. […] Il fut permis de remettre sur le Théâtre les Piéces d’Eschyle : & comme elles avoient beaucoup de défauts, il fut permis à ceux qui les corrigeroient, de les apporter pour combattre contre ces Piéces nouvelles, & quelques-uns de ceux qui les firent jouer après les avoir corrigées, remporterent le prix.

161. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Car loin qu’elles plaisent comme font ordinairement les beaux incidents, elles dégoustent comme les redites, & faute de paroistre nouvelles, elles deviennent ennuyeuses, si-tost qu’elles paroissent. […] Et enfin, cét amas qui parut curieux & nouveau, ne fut que la suite d’une vieille fadaize, & ne produisit que des railleries & des mépris. […] Pour ce qui est de toutes les nouvelles inventions, ces Bourées, ces Menuets, ce ne sont que des redites deguisées des joüets des Maîtres à dancer, & d’honnestes & spirituelles philouteries pour atraper les dupes qui ont dequoy les payer. […] Les Arbres & les Troncs quoy que morts, & de racinez paroissent transplantez & semblent prendre un nouveau suc de l’esprit du lieu & de leur sol nouveau. […] Les Ouvriers ont de grands & spacieux Celiers, où ils peuvent tout le long de l’année, travailler ou à des Machines nouvelles, ou à la conservation des vieilles.

162. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Elle lui démontre des sources nouvelles, elle l’y conduit à travers les abîmes. […] Qu’on la suive s’il est possible dans ses procédés ; on la verra toujours s’écartant des routes frayées, dédaignant les foibles rayons qui l’environnent, s’elever comme un nouveau Promethée, jusqu’au centre de la lumiére, & dérober le feu céleste.

163. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

Ce génie hardi à concevoir de nouveaux plans de morale, veut-il les produire au dehors ? […] La Scene, en la soumettant aux loix dont nous avons parlé, c’est-à-dire en bannissant entiérement la passion de l’amour, produiroit tous les jours de nouveaux biens.

164. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Il est certain qu’on ne peut faire aucun reproche à ce sujet au Drame du nouveau genre. […] Scène grecque comparée à la précision du Dialogue du nouveau Théâtre.

165. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Nous voyons tous les jours éclorre de nouvelles & admirables Productions & Tragiques & Comiques, & un nombre considerable d’excellens Poëtes & de grands Ouvrages. […] Ie n’en ayme pas moins le vin nouveau.

166. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Tant s’en faut, qu’on permet encore tous les jours à des Ecrivains nouveaux d’en faire d’autres à leur imitation. […] Les nouveaux Critiques trouvent encore beaucoup à réformer en la façon de s’habiller des Comédiennes et en toutes leurs actions et leurs manières de parler, croyant que l’habit, le geste, la prononciation, et tout ce qui est en elles s’accorde fort à la licence des paroles qu’elles récitent et à leur sujet.

167. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Elle avoit si bien formé des Comédiens qu’on lui joua à elle-même la comédie ; ses favoris ne jouèrent pas moins leur rôle, ils ne craignoient pas moins que les autres un nouveau maître qui auroit disposé de toutes les grâces. […] Le Parlement qui ne se soucioit de l’un ni de l’autre, souscrivit à tout à peu près comme certains Évêques qui font composer des Bréviaires, des Missels, des Rituels, des Catéchismes nouveaux, pour mettre leurs noms & leurs armes à la tête d’un livre, à quoi consentent les Chapitres qui s’intéressent aussi peu pour l’ancien que pour le nouveau culte. […] Le nouveau Pape Henri d’où tire-t-il son autorité ? […] Les Espagnols qui ne pouvoient déviner ni être avertis dans le nouveau monde de ce qui se passe en Angleterre, sont surpris sans défense dans la sécurité que donne la paix ; on pille, on ravage sans résistance ; Londres appelle des victoires & des conquêtes, ce qu’entre particulier on puniroit comme brigandage. Voilà le nouveau brillant de l’Héroine d’Angleterre : voilà une héroïque incomparable, on se tue de le dire, on fait semblant de le croire, on voudroit le persuader.

168. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Ce nouveau Corps littéraire, mi-parti aussi entre des Académiciens & des gens qui ne le sont pas, ce qui fait la distinction de la noblesse & de la roture du Parnasse, présentera à la postérité le bonheur de l’âge d’or, où regnoit une parfaite égalité entre les hommes. […] On le fit Supérieur des nouvelles Catholiques, & il sur gagner un sexe délicat & sensible, auprès de qui l’art de persuader n’est rien quand il est séparé de l’art de plaire. […] C’est apparemment ce qu’a pensé le Parlement de Paris dans le réglemens peu philosophique & peu académiques qu’il a donnés aux nouveaux Colleges, en défendant d’y représenter aucune comédie. […] Tout est dit sur la terre, rien de nouveau sous le soleil. […] Pour Moliere la moindre ressemblance est un nouveau fleuron ajouté à sa couronne, il ne marche sur les terres d’autrui que pour embellir tout ce qu’il touche, & le convertir en or.

169. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141

Les mœurs qu’on voit au nouveau Théâtre sont différentes de celles des autres Spectacles.

170. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Privilege du Roy. » pp. -

Nous a fait remontrer, qu’il auroit composé un Livre intitulé, l’Idée des Spectacles Anciens & Nouveaux, qu’il desireroit donner au public, s’il nous plaisoit luy en accorder la permission, & iceluy faire imprimer, requerant nos Lettres à ce necessaires : A ces causes, desirant favorablement traiter l’Exposant : Nous luy avons permis & octroyé, permettons & octroyons par ces Presentes, de faire Imprimer le dit Livre par l’un de nos Imprimeurs par nous choisis & reservez, que bon luy semblera, en tel marge, volume & caractere, & autant de fois qu’il voudra, durant le temps de sept années, à commancer du jour qu’il fera achevé d’imprimer ; pendant lequel temps, faisons tres-expresses deffences à tous Imprimeurs, Libraires & autres personnes de quelque qualité & condition qu’elles soient, de l’imprimer ou faire Imprimer, vendre & distribuer en aucun lieu de nostre Royaume, Païs & Terres de nostre obeïssance, sans le consentement dudit Exposant, ou de ceux qui auront droit de luy : à peine de deux mille livres d’amande, aplicable un tiers à l’Exposant, un tiers à Nous, & l’autre tiers à l’Hôpital General de nostre Ville de Paris, de confiscation des Exemplaires contrefaits, & de tous despens, dommages & interests ; à la charge qu’il en sera mis deux Exemplaires en nostre Bibliotheque, un en celle de nostre Cabinet, de nostre Chasteau du Louvre, & un autre en celle de nostre Amé & Feal, le Sieur Seguier, Chevalier, Chancelier de France, avant que de l’exposer en vente, & que ces Presentes seront registrés sur le Livre de la Communauté des Marchands Libraires & Imprimeurs.

171. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Les nouveaux Administrateurs de l’Opera ont fait la Parodie de la Fête de Salenci ; ils ont établis des récompenses pour les meilleurs Auteurs, Acteurs, Chanteurs & Danseurs qui auront le mieux réussi : sera-ce aussi une belle émulation de vertu qui la méritera ? […] ) Chacune se proposant de faire de nouveaux efforts pour obtenir quelque jour la couronne de la vertu. […] Dans les nouveaux Colléges élevés sur leurs débris, on a fort peu de soin de la Religion des enfans ; les livres innombrables sur l’éducation, la plupart d’après l’Emile de Rousseau, à peine en disent un mot en passant, n’en prescrivent aucun exercice.

172. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Cette innovation, tempérant par le raisonnement l’emportement naturel des passions, leur donna un caractère nouveau. […] Nous n’avons, il est vrai, dans la Nonne sanglante, que deux femmes poignardées et qu’un homme empoisonné ; mais deux incendies, l’éboulement des catacombes, l’espérance de voir un homme pendu sur le théâtre même, remplissent assez lugubrement la scène pour que le spectateur ne désire pas de nouvelles émotions. […] J’appelle influence expansive ce qui développe le germe d’une passion ou d’un goût ; et il est incontestable que les sujets dramatiques actuels, par eux-mêmes et les formes qu’on leur donne, substituent l’horreur à la terreur qui suffisait autrefois pour émouvoir profondément : la conséquence de cette innovation s’aperçoit par la préférence que le public accorde aux nouvelles compositions sur nos premiers chefs-d’œuvre : si quelquefois encore on représente au Théâtre Français une tragédie de Corneille ou de Racine, la salle est toujours vide, ce qui pourrait faire craindre que la licence de la scène ne se glissât un jour dans les mœurs et qu’on ne sifflât pas toujours sur la place publique ce qu’on tolère aujourd’hui au théâtre.

173. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Il se moque très-mal-à-propos d’une pratique louable, observée en bien des endroits, de bénir le lit nuptial le jour des noces, & du conseil donné quelquefois aux nouveaux mariés qui ont de la piété, de passer les trois premieres nuits dans la continence. […] Il y mêle, je ne sais pourquoi, des traits d’avarice vrais ou faux de quelque Curé de Picardie, & il ignore que les Seigneurs justiciers de ce temps-là prétendoient sur les nouvelles mariées des droits plus indécens & plus sordides que ceux qu’on impute au Clergé. […] Un Pape se crut en droit de donner le nouveau monde, parce que les Rois & les peuples y étoient idolâtres. […] Les Rois d’Espagne & de Portugal se disputant le nouveau monde, prirent le Pape pour arbitre, & le Pape en amiable compositeur partagea le différent par une ligne de démarcation. […] Mais comment le Gouvernement n’a-t-il pas connu ce nouveau genre de finance si considérable, comment ne l’a-t-il pas mis en parti, & n’en a-t-il pas diminué les impôts ?

174. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Voici un nouveau trait de l’illustre Archevêque, qui nous rappelle une anecdote intéressante. […] Voy. nouveau choix des Mercures, to. 25. page 83-98.

175. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Ces nouveaux athlétes, ont pris un ton dévot, un langage de Théologien, de casuiste, des airs de Prince. […] Le théatre a eu depuis peu d’années deux adversaires d’un grand poids, Gresset & Rousseau, deux grands maîtres, célebres dans la République des lettres, gens de beaucoup d’esprit, en état d’en juger, tous deux amateurs déclarés, tous deux compositeurs distingués, & qui en ont par eux-mêmes senti le danger, & se sont déclarés hautement contre lui, deux phénomenes bien dignes d’attention, l’un par des principes de Réligion dont il fut toujours rempli, qu’il suivit d’abord en se consacrant à Dieu dans un ordre Religieux, qu’il a suivi de nouveau après quelque éclipse, en embrassant dans le monde la vie la plus édifiante ; l’autre, malgré les préventions de l’irréligion manifestée à l’Europe, de la maniere la plus éloquente & la plus scandaleuse ; mais entraîné malgré ces ténébres par la force de la vérité. […] Plus d’une fois il courut risque de la vie, & ce qui aux yeux de la Réligion est encore plus funeste, il lui en coûta bien des nouveaux crimes. […] Il craignit une révolte générale, il fit bâtir quatre nouvelles forteresses, & fortifia Samarie, & à la moindre émotion, on faisoit main basse sur le peuple. […] Hérode crut réparer sa faute par de nouveaux spectacles ; il en fit un autre peu de tems après.

176. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Cet excès de flatterie surprend dans un Ecrivain qui a de l’esprit, du goût, de la sincerité, de la sévérité, même dans le temps qu’il reconnoît ses défauts, & dans un homme qui avoit beaucoup moins de religion qu’un grand nombre d’autres qu’il poursuit dans tout son livre, non seulement avec zele, ce qui est très-louable, mais avec acharnement. ce qui ne l’est pas ; non-seulement Moliere n’a pas reformé les mœurs, mais il les a corrompues, plus que les nouveaux Philosophes, cet Ecrivain est un amateur du theatre, Auteur lui-même, qui s’entortille dans les éloges pour ne pas déplaire à ses amis, ni trahit tout-à-fait la vérité, & se déchaîne contre ses adversaires qui ne lui ont que trop donné prise, & l’ont cruellement offensé. […] Ces idées ne sont ni nouvelles ni chimériques ; on les réalise tous les jours, & sont consacrées par les Canons de l’Eglise & l’autorité des Théologieus. […] Pour perpétuer & multiplier ces bruyans & fatigans plaisirs, on a imaginé des Vauxhals, où ils sont tous rassemblés ; nous en avons souvent parlé ailleurs, je n’en parle ici que pour celébres leur nouveau triomphe. […] La qualité de l’ouvrage lui donne un nouveau poids ; il faut que la vérité soit bien évidente pour avoir percé les ténebres, & bravé le goût & les préjugés du climat. […] O aveuglement de l’homme, qui trouvant la mort de tous côtés, lui prête de nouvelles armes, ouvre son sein à ses coups, aiguise le poignard, & se le plonge lui-même dans le cœur !

177. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Il est allé en tapinois en Grece, son butin est pris dans l’antiquité, il s’est enrichi des dépouilles d’Euripide, qu’il lisoit, dit-on, dans les allées du jardin de Port-Royal, malgré les anathêmes de ses maîtres, Voiture, Benserade, tous les romanciers, les faiseurs de nouvelles, plus espagnols que françois, se faisoient honneur de leur plagiat. […] Voilà ses traits, c’est son fou, son génie, Il brave la caducité : Mais, nouveau Phidias, si tu lui rens la vie, Il te vaut l’immortalité. […] On a affiché au foyer de la Comédie un tableau de pieces nouvelles qui sont reçues, au nombre de quarante-huit, dans l’ordre où elles doivent être jouées. […] Ce n’est qu’un jeu : ils ne s’interdisent pas la liberté d’insérer des pieces anciennes, ni même les nouvelles qu’ils recevront ; & de diminuer ou de multiplier à leur gré les représentations & les reprises de celles qui sont annoncées. […] Elle y rapporte tous les bruits publics, les nouvelles de France, de Flandres & de Hollande.

178. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

(c’est un nouveau genre de congruisme que Suarès & Molina n’avoient pas imaginé). […] On n’a qu’à parcourir les Almanachs des Spectacles, on y verra tout cela, & encore de nouvelles horreurs enfantées par les imaginations lubriques des modernes, ou prises des Contes de Bocace, de la Fontaine, de Rabelais, de Pétrone, de l’Arétin. […] Effectivement l’exil de Pilade produisit un mauvais effet, on en murmura, on le traita de tyrannie, on censura le gouvernement ; les deux partis se réunirent contre un tyran qui, disoit-on, cherchoit à les accabler tous les jours de nouveaux fers. […] On a imaginé un nouveau genre de spectacle qui réunit tous les divertissemens, qu’on appelle Wauxhal, ne sachant quel nom lui donner ; il a commencé à Londres dans un jardin qui porte ce nom. […] Les Comédiens François se sont plaints que ce nouveau spectacle faisoit déserter leur théatre, & leur faisoit grand tort.

179. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Les premières pièces qui ont paru en France étaient les mystères de la Religion et les actions des Saints de l’ancien et du nouveau Testament. […] Les mœurs ni la religion n’ont rien gagné au nouveau théâtre. […] Tous les deux ont tort : le mélange monstrueux du sacré et du profane est un sacrilège ; mais avec cette différence que le nouveau théâtre a aussi peu de bon que l’ancien avait de mauvais : toute la réforme consiste à supprimer un reste de piété, pour donner le champ libre au crime, et à prendre quelquefois un masque de religion. […] C’est bien là qu’on peut dire avec le Duc de Montausier à Louis XIV, qui lui demandait ce qu’il pensait d’un opéra nouveau où on l’avait beaucoup loué : « Je pense dit-il, que Votre Majesté mérite tous ces éloges ; mais je ne puis comprendre qu’elle souffre qu’ils soient chantés par une troupe de faquins, et que l’on célèbre ses vertus dans le temple du vice et de la débauche ». […] Ce n’était dans le temps que l’habillement ordinaire, mais plus modeste, tel que l’a toujours été celui des personnes pieuses, et que le sont ceux des Communautés nouvelles des Miramiones, Dames de la Foi, de l’union Chrétienne, de la Croix, de la Providence, des Sœurs grises, peu différents des autres.

180. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

C’est qu’il prévoyait qu’ils se réjouiraient dans le rétablissement de leur Ville, et de leur Temple ; et que leurs familles nombreuses, leurs abondantes moissons, leur santé, leur longue vie, leurs victoires, qui devaient être les récompenses de leur fidélité à la loi, leur fourniraient continuellement la matière de nouvelles réjouissances. […]  » Ainsi, selon ce nouveau Docteur, il n’est pas à propos de croire qu’une chose est mauvaise, quoique l’Ecriture la défende, à moins qu’on ne reconnaisse que cette chose est mauvaise en elle-même. […] On sait bien que les Prêtres et les Religieux ont des obligations particulières, qu’ils doivent l’exemple et l’instruction : ce qui a fait dire aux saints Docteurs, que ce qui ne serait qu’une faute légère dans un séculier, serait un crime dans un Ministre des Autels, ou dans celui qui s’est consacré à Dieu par de nouveaux vœux ; mais je soutiens que tous les Chrétiens indistinctement sont obligés à une même pureté de cœur, à une même sainteté. […] Dieu a voulu que le septième jour nous quittassions les œuvres serviles pour nous reposer dans la contemplation de ses merveilles, et dans la méditation de son éternelle vérité ; notre nouveau Docteur ajoute à ce précepte le charitable conseil de se reposer dans les tendres sentiments que l’Opéra et la Comédie inspire après qu’on s’est bien lassé au Sermon et à l’Office divin. […] Au témoignage des Pères il joint celui des Profanes, pour prouver que s’il faut se délasser l’esprit après un long travail, il ne faut pas toujours se divertir, et il les fait déclamer avec véhémence contre les divertissements qui duraient tout le jour, contre les actions et les paroles déshonnêtes qui régnaient dans les jeux, comme si c’était de nouvelles découvertes qu’il eût faites.

181. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIX. Autre principe de Platon sur cette matière. » pp. 69-71

C'est encore un nouveau motif à ce philosophe pour bannir de sa République les poètes comiques, tragiques, épiques, sans épargner ce divin Homère, comme ils l’appelaient, dont les sentences paraissaient alors inspirées : cependant Platon les chassait tous, à cause que ne songeant qu’à plaire, ils étalent également les bonnes et les mauvaises maximes ; et que sans se soucier de la vérité qui est simple et une, ils ne travaillent qu’à flatter le goût et la passion dont la nature est compliquée et variable.

182. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PRIVILEGE DU ROI. » pp. -

Nous a fait exposer qu’il désirerait faire imprimer et donner au Public un Ouvrage qui a pour titre, Essai sur la Comédie moderne, où l’on réfute les nouvelles Observations de M.

183. (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508

Par quoi il ne servirait de rien, de parler davantage de l’érection des Théatres, vu mêmement que les vieux se ruinent journellement, et si n’en dresse on plus de nouveaux.

184. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -

Nouveau Dictionnaire Historique & Critique, pour servir de supplément ou de continuation à celui de Pierre Bayle, par Jacques George de Chauffepié.

185. (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4

***  De nos anciens Acteurs la perte inexprimable Se fait sentir encor ; en nous les rappelant, Dans le jeu des nouveaux nous les voyons présents ; Tous, à l’envi, font voir un zèle infatigable.

186. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Dans ce nouveau Palais de noble architecture Nous jouirons tous de la liberté pure. […] Ce miroir toujours vrai regle votre parure ; Il vous fait arranger la fausse chevelure Qu’on emprunta d’autrui, qu’on boucle tout-exprès Pour que votre front chauve eût de nouveaux attraits. […] Parons toujours nos fronts de ces roses nouvelles, Remplaçons les vrais biens par de douces erreurs, A ces amours badins allons couper les aîles, Et décochons leurs traits droit les cœurs de ces belles. […] puisse un Adolphe nouveau,         Ayant pitié de leur cerveau,         Leur en rapporter la phiole.

187. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

L’un ôte tout le poison que les Païens ont mis dans leurs Comédiesad, l’autre en compose de nouvelles et tâche d’y mettre de nouveaux poisons, l’un enfin fait un sacrifice à Dieu en travaillant utilement pour le bien de l’Etat et de l’Eglise, et l’autre fait un sacrifice au Démon (comme dit saint Augustinae) en lui donnant des armes pour perdre les âmes. […] Vous pensez qu’en nommant seulement les livres de Port-Royal, vous les avez entièrement détruits, et vous croyez avoir suffisamment répondu à tous les anciens Conciles en disant seulement qu’ils ne sont pas nouveaux. […] Il y a longtemps que vous ne dites plus rien de nouveau ».

188. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Pourquoi réveiller un ennemi si redoutable, et lui prêter de nouvelles forces ? […] Je sais qu'il est des livres de piété très bons et très autorisés (le Combat spirituel), qui donnent pour pratique aux âmes ferventes, d'exciter de nouveau les mouvements des passions que l'on vient de vaincre, la haine, la colère, l'impatience. […] l'ennemi qu'on fuit, qu'on combat, qu'on a vaincu, renaît de ses propres cendres, livre de nouveaux combats aux héros ses vainqueurs, et quelquefois les terrasse. […] le cœur le plus faible, qui a été cent et cent fois vaincu, non content des révoltes continuelles de ses passions, ose en goûter, en essayer de nouvelles, peut-être inconnues, et se livrer à toutes celles des autres, et de qui ?

189. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Ces Messieurs & ces Dames ne jouent que huit Piéces nouvelles par an, soit tragiques, soit comiques ; tandis qu’ils pourroient en donner vingt-quatre ; ils doivent même cette déférence, cette soumission aux Auteurs qui les font vivre, & au Public qui les soudoye. […] Ils ont une foule de Piéces nouvelles qui vieillissent dans leurs archives, & attendent pour éclorre le moment de leur commodité.

190. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Et ce règlement a été si fidèlement observé, que cela seul devait obliger mon peuple, sans attendre des nouvelles ordonnances, à se régler lui-même sur ce sujet, puisqu’il n’y a rien de plus juste, que de se conformer aux règlements de la ville de Rome ; qui est la capitale de la Religion ; et que l’ordre naturel demande que les membres se conforment à leur Chef, et suivent son esprit et son mouvement. […] NDE Le texte donne « luite » de nouveau.

191. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Vous avez assez d’ennemis ; pourquoi en chercher de nouveaux ? […] Il y a longtemps que vous ne dites plus rien de nouveau.

192. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  AVERTISSEMENT. DU LIBRAIRE. » pp. -

Il eut lieu de persévérer dans son sentiment, & il en adressa de nouvelles preuves à M.

193. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVI. Efficace de la séduction des Spectacles. » pp. 36-39

Le feu impur perce jusques dans les déserts ; sa chaleur se fait sentir dans les retraites les plus profondes ; & eux nouveaux prodiges, au milieu de la licence du Spectacle, ouvrant leurs oreilles & leurs yeux à des paroles, à des objets qui blessent la pudeur, n’en reçoivent pas la moindre impression !

194. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -

L’autre que Jupiter en l’âme Couve quelque nouvelle flamme, Que nouveau signe on le verrait, Ainsi comme il vint ravir Lede, En Vénus trouver le remède Au doux feu qui le martyrait.

195. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Il a pris le ton du siecle, & a cru attirer plus de vogue à son Ouvrage en le théâtrisant pour ainsi dire ; mais il n’avoit pas besoin de ce nouveau degré de gloire. […] Combien de Livres nouveaux doivent tout à leur frontispice ! […] Je ne serois pas surpris qu’on masquât ainsi Corneille & Racine, & qu’on enrichit le dépôt de la comédie de vingt nouveaux Théatres. […] Il fit plus, il servit si bien son nouveau maître, qu’il fut comblé de bienfaits & fart Gouverneur, à la place de l’ancien, qui, plus fidelle à son Roi, se retira. […] Voici des traits d’une autre espece dans un voyage nouveau, Essais historiques sur l’Inde.

196. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre X. Des Incidens & des Episodes. » pp. 159-164

Nous allons prouver ce que nous avançons dans l’extrait d’une de nos piéces nouvelles.

197. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE V. Que la circonstance d'aller aux Spectacles un jour de Fête, et de jeûne est une circonstance aggravante. Que ceux qui les fréquentent ne sont pas disposés à approcher des Sacrements. » pp. 83-87

Aller aux spectacles un jour de Fête, serait-ce une circonstance qui ajoutât un nouveau degré de malice au péché qu'on commet en y allant un autre jour ?

198. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Cette réligion rend justice à l’Eglise mere, & maîtresse de toutes les autres, & la nouvelle liturgie, les nouveaux Breviaires introduits en France, diversifiés à l’infini, en sont une nouvelle démonstration, malgré tous les réproches qu’on fait au Breviaire, au Missel, au Rituel Romain, ils sont encore infiniment plus décens & plus pieux que ces nouvelles productions. […] Ce nouveau Roi mourut peu de tems après, on lui substitua Isabelle sa sœur, qu’on maria avec Ferdinand Roi d’Arragon. […] C’est domage que le théâtre ne fut pas connu de son tems, il en eut été enthousiasmé, & quelle gloire pour lui, quels nouveaux traits à son Panégyrique ! […] Dans les Diocèses à nouveaux Bréviaires on a changé les couleurs des ornemens, pour employer plus souvent que les autres celle de la livrée de l’Evêque.

199. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

SELON l’Abbé Prevot, Manuel lexique, suplement ; le mot persister, d’où sont venus persiffleur & persiflage, sont de termes nouveaux que nous avons vû naître, qui se sont accredités tout d’un coup à Paris, & delà dans tout le Royaume : ce mot est énergique & commode. […] Il n’y a que le titre de nouveau, la chose est très-ancienne : le nouveau Richelet qui rapporte ce mot, lui donne beaucoup d’étendue, parce qu’il y fait revenir toutes les manieres de se moquer des gens, ce ne sont que les branches du même arbre, le théatre en est une forêt ; c’est le regne du Persifflage, l’étendue de son empire est sans bornes, tout est persiffleur sur la scéne, & la scéne rend persiffleur tout ce qui la fréquente. […] Les femmes, dit-on, ne sont ni élevées à la magistrature, ni instruites dans le droit : on se trompe, qui sait mieux le droit, qui est plus véritablement magistrat, que l’actrice qui forme les magistrats, dicte leurs Arrêts : On se louoit autrefois de la chasteté de la langue française, grace à la Comédie, & aux Femmes qui vont y apprendre à parler ; leur nouveau Dictionnaire feroit rougir les hommes les moins devots, s’ils ne devenoient femmes avec elles. […] Le petit livre des amusemens sérieux & comiques est dans ce goût ; on fait parcourrir l’opéra, le caffé, la comédie, le jeu, la promenade, en un mot, tout Paris, à un Voyageur Siamois, pour qui tout est nouveau, & à qui on fait dire bien de jolies choses.

200. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Ses égaremens passés lui donnent un nouveau crédit : il s’éleve fortement contre le bal & les spectacles, qu’il assure, par son expérience, être si pernicieux pour les mœurs, qu’il est absolument impossible d’y résister. […] Plusieurs autres vers dispersés dans la piece font allusion au nouveau gouvernement & aux Parlemens rétablis. […] Pour le Christianisme, il est véritablement difficile, quoique les chretiens dansent, de trouver aucune danse prescrite par les rubriques anciennes & nouvelles, si ce n’est dans la fête des foux & de l’âne, où tout le monde dansoit. […] La folie de des Yvetaux fut de s’imaginer d’après les romans, que la vie pastorale est la plus heureuse : il s’habilla en berger & la chanteuse en bergere, un chapeau de paille sur la tête, la houlette à la main, la paneliere à son côté, ce nouveau Corridon suivi de son Amarillis, qui jouoit de la harpe, conduisoit dans les allées de son jardin des troupeaux imaginaires, leur faisoit des vers, leur chantoit des chansonnettes, & les gardoit du loup, des oiseaux qu’il avoit dressé venoient y mêles leur ramage. […] Comme on attribue la révolution arrivée dans la magistrature à son zele & à son patriotisme, qui ont si bien secondé les intentions bienfaisantes du nouveau Roi.

201. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Elle, qui sans cela peut-être n’auroit jamais sçeu ce que c’est que du mal, & qui n’en avoit, ny la pensée, ny les idées, le voyant alors si bien dépeint sur le theatre avec toutes les couleurs, de la parole, d’une expression douce, & de la declamation ; Elle, dis-je, commence à sortir de la sainte ignorance, où elle étoit, & ce que la nature ne luy avoit pas encore appris, des Comediens, & des Comediennes le luy apprennent, comme les nouveaux maîtres de son premier mal-heur. […] Cela veut dire enfin, que ce n’étoit pas assez au Demon, que les gens d’une conscience toute perduë fussent à luy, par la scandale d’un Theatre infame ; si ceux, que quelque pieté rend recommandables, n’en étoient faits encore les victimes, par le poison inspiré de l’amour, qu’un nouveau Theatre apprend aujourd’huy, plus modestement, mais aussi plus malicieusement, qu’il ne fît jamais.

202. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Il y a longtemps que j’ai observé que nos anciennes pièces de théâtre qui ont le plus réussi il y a 80 ans mériteraient d’être perfectionnées quelque temps après la mort des Auteurs, du moins par rapport aux mœurs, d’un côté la langue change et de l’autre la raison croît et le goût se raffine ; il nous paraît aujourd’hui dans ces pièces des défauts, qui ne paraissaient point à nos pères, gens d’esprit, il y a cinquante ans : or ces pièces ainsi perfectionnées vaudraient ordinairement beaucoup mieux, soit pour le plaisir, soit pour l’utilité de l’auditeur, que les pièces nouvelles, c’est qu’il est bien plus facile au même Auteur de perfectionner un ouvrage qui a déjà plusieurs beautés et d’en faire un excellent que d’en faire un tout neuf qui soit exempt de défauts, et rempli de plus grandes beautés et en plus grand nombre que l’ancien qui était déjà fort bon. Je sais bien qu’un nouvel Auteur peut traiter le même sujet que l’ancien, mais de peur de passer pour plagiaire, il évitera de copier les plus belles scènes et de se servir des plus beaux vers ; il fera peut-être mieux à tout prendre que l’ancien Auteur, qui a traité le même sujet, mais sa pièce aurait été beaucoup meilleure, s’il avait pu sans scrupule et sans rien diminuer de sa réputation se servir de tout ce qu’il a trouvé d’excellent dans l’ancienne pièce ; or pour cela il faudrait qu’il lui fût imposé par un prix proposé de perfectionner telle pièce, alors il ne perdrait rien des beautés de telle pièce de Corneille, de Racine, de Molière et de leurs successeurs, ou s’il se trouvait forcé de perdre quelques-unes de ces beautés, il leur en substituerait de plus grandes et y en ajouterait de nouvelles.

203. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIII. Si les Comédiens doivent prendre le titre de Compagnie. » pp. 122-128

Les langues les plus belles se sont altérées, ou même confondues en des nouveaux idiômes.

204. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144

Et quelques-uns ont écrit que la Fable de Nevius, intitulée la Masquée, fut jouée de nouveau longtemps après par les Atellanes, faute de Comédiens.

205. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

C’est une fête où leur dépravation est célébrée, un nouveau lustre jeté sur leur caractère, un panégyrique complet de leur vie. […] Le compliment est nouveau de dire aux femmes de condition que les trois quarts parmi elles n’ont point d’honneur. […] que de ressorts nouveaux ! […] Landaus prescrit à ses filles de sages règles de conduite : elles avaient à demeurer dans une terre étrangère, et à y lutter contre l’indigence et l’esclavage, circonstances qui ajoutent de nouveaux dangers à la vertu. […] C’est ici un plan sans modèle, un système de génie, un nouveau champ d’iniquité que personne avant nos Poètes n’avait imaginé.

206. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « III. » pp. 12-16

Vous en appelleriez à vos Casuistes, qui prétendent qu’on doit moins s’arrêter à ces bons Docteurs, pour ce qui est de la Morale, qu’à vos nouveaux Auteurs qui ont mieux connu qu’eux le génie de ces derniers siècles.

207. (1764) Comédie pp. 252-254

Pontas, Dans lequel on trouve un grand nombre de Remarques et de nouvelles Décisions ; On y a joint les Résolutions latines imprimées à Ferrare, avec la Critique ; Par M.

208. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Il n’y a de nouveau que le nom de Flore, car ce n’est qu’un recueil de recettes qu’on trouve dans un grand nombre de livres, on a cru piquer la curiosité & donner la vogue, par un long titre : il a mis pour Epigraphe des vers de Boileau, dont le choix n’est pas heureux ; ce poëte dit, en parlant de l’Idille, Art. poët. […] Quelle est la couleur dominante de la décoration, le degré de lumiere qui doit s’y répandre, pour ne rien perdre de ses graces, & s’en donner de nouvelles ; il n’est pour elle rien de plus important que de faire de conquêtes ; les meubles d’un appartement, la couleur des rideaux des fenêtres, des paravents, tout entre dans cette ordonnance. […] Ce poëte prétend que bien loin de donner quelques nouvelles graces, c’est au contraire acheter bien cherement la perte de ses agrémens naturels : Naturæque decus mercato perdere cultu, nec sinere in propriis, membra nitere modis. […] C’est vraissemblablement de Poppée qu’est venu ce proverbe d’un homme ou d’une femme fardée & parée, c’est une poupée, & le mot même de poupée qu’on donne aux figures de cire, de plâtre, de carton qu’on envoie de Paris dans les Provinces, pour enseigner les modes nouvelles, qui sont la regle & le compas de la toilette, l’ornement étalé des boutiques des coëffeuses, la matiere de l’étude des femmes de chambre & l’objet de la dévote contemplation de leur maîtresse.

209. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Les personnages du prologue sont la Parade, ce sont les farces licentieuses de Vadé, la Gravelure, mot nouveau, c’est-à-dire discours obscène ; la fausse Décence, c’est-à-dire l’hypocrisie de la chasteté, qui se donne toute sorte de licence sous des dehors décens ; enfin le Poëte la Fontaine, qui se moque de la décence, comme en effet il s’en est joué dans ses Contes. […] Ils ont même des dessinateurs & des tailleurs à gages, pour en faire tous les jours de nouveaux ; mais ce n’est que pour le service de la troupe, & il est rare qu’ils en louent ou en prêtent, tout au plus trouvoit-on de hasard quelques vieux habits de rebut chez les frippiers. […] faut-il le reproduire sur une seconde scène, & jouer ainsi deux comédies par un scandale nouveau ? […] Il vaut mieux qu’ils passent leur temps à estropier des vers dans une grange, qu’à s’enivrer & à hurler des chansons obscènes dans un cabaret. » Voilà une nouvelle branche d’agriculture pour laquelle il faudra bien inventer quelque nouveau semoir.

210. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Elle, qui sans cela peût-être n’auroit jamais sçeü ce que c’est, que du mal, & qui n’en avoit, ny la pensée, ny les idées, le voyant alors si bien dépeint sur le Théatre avec toutes les couleurs, de la parole, d’une expression douce, & de la déclamation ; Elle, dis-je, commence à sortir de la sainte ignorance, où elle estoit, &, ce que la nature ne luy avoit pas encore apris, des Comediens, & des Comediennes le luy aprennent, comme les nouveaux Maîtres de son premier mal-heur. […] Cela veut dire enfin, que ce n’estoir pas assez au Démon, que les gens d’une conscience toute perdue fussent à luy, par le scandale d’un Thêatre infame ; si ceux, que quelque pieté rend recommandables, n’en estoient faits encore les victimes, par le poison inspiré de l’amour, qu’un nouveau Théatre aprend aujourd’huy, plus modestement, mais aussi plus malicieusement, qu’il ne fist jamais.

211. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Ces nouvelles Satyres, furent nommées par cette raison Exodia, d’un mot Grec qui signifie fin, & furent associées aux Piéces nommées Atellanes, d’Atella Ville de Toscane. […] Les nouvelles valent encore moins que nos nouvelles espéces de monnoye.

212. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Ce n’est donc pas des-comparaisons, des expressions nouvelles ou hardies que doit affecter le Poëte Tragique ; puisqu’il n’est imitateur qu’en se servant d’expressions en usage. […] Après avoir passé beaucoup de tems de ma vie à lire des Poëtes, tems employé souvent avec ennui, tems quelquefois agréablement perdu, mais toujours perdu ; j’ai conservé une telle affection pour deux Poëtes, que je ne puis les relire, sans y trouver quelques beautés nouvelles. […] L’Astrate tant vantée dans le Journal des Savans 1665, fut jouée pendant trois mois avec un concours si grand, que les Comédiens mirent les places au double : ce qui étoit nouveau.

213. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

La Tragédie d’Iphigénie me paraît très convenable au nouveau Théâtre : On pourrait dire que c’est une Tragédie sans amour ; puisque celui d’Achille (qui a tous les caractères de l’amour conjugal) est plutôt un devoir qu’une faiblesse ; et que c’est moins son amour, que sa passion pour la gloire qui donne lieu aux transports qu’il fait éclater. […] Parmi un si grand nombre de Tragédies modernes, en voulant séparer celles que l’on peut conserver, je me suis apperçu, avec surprise, que presque toutes les Tragédies Grecques peuvent rester au nouveau Théâtre : si l’on ne s’était point écarté de ces dignes modèles, le Théâtre moderne aurait peu besoin de correction, et ne se serait pas attiré tant de critiques. […] Martelli, Italien : c’est une étude digne d’un homme d’esprit et de goût, que de comparer à l’original Grec les imitations des deux Poètes que je viens de nommer, et d’examiner l’art avec lequel chacun d’eux a tourné, selon son génie, la Tragédie d’Euripide : pour moi j’admire également tous les deux ; car, en suivant des routes très différentes, chacun d’eux a réussi parfaitement, et a trouvé moyen d’ajouter des beautés nouvelles à l’original Grec : cet examen et les remarques qu’il ferait naître fourniraient aisément matière à une dissertation très curieuse, et surtout utile pour les Poètes ; mais je reviens à mon sujet.

214. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

C’est à vous-même, Monsieur, que j’adresse mes réflexions sur votre nouveau discours. […] Peut-être a-t-il pensé que le fils d’un Pêcheur, élevé par son courage aux premiers emplois de l’Etat, instruit par le malheur à chérir l’humanité, exercé dans son obscurité aux vertus paisibles, et plus satisfait de mériter une couronne, que de la porter, était un personnage plus digne de charmer un Philosophe, que d’occuper un grand Poète : et pour m’expliquer enfin sur ce sujet, sans ambiguïté, ou Corneille n’osant déplaire aux Grands, a pris le parti de les flatter ; ou il n’a pas jugé que ses contemporains fussent assez avancés pour préférer le beau naturel au gigantesque, et la vérité aux fictions : j’abandonnerai donc cette production imparfaite, et avant de chercher de nouveaux exemples qui confirment mon opinion, je vais prévenir vos objections (autant qu’il sera en moi) et combattre les principes que vous avez quelquefois supposés, plutôt qu’établis. […] Je vous citerai encore Alzire, à laquelle vous ne refuserez pas du moins l’avantage de présenter un beau contraste des mœurs des chrétiens, et des mœurs d’un peuple nouveau ; et d’avoir fait triompher glorieusement le christianisme, sans le secours de la foi, par la raison seule et par le sentiment, qui est encore plus sûr qu’elle.

215. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Les Nouvelles publiques de 1774 rapportent un fait singulier. […] Tel est le théatre, rien n’y est nouveau, tout s’y répete ; les Poëtes se pillent, les Acteurs se copient, les spectateurs se suivent, &c. […] Eloges, apothéoses, éditions nouvelles, estampes, papiers publics, tout retentit de ce nom. […] Ainsi au théatre la plus belle piece réussit ; après un certain nombre de représentations, il faut que des pieces, des décorations, des Actrices nouvelles viennent picoter le palais blasé du spectateur. […] De Paris aux Antipodes, que fait-on de plus dans l’ancien & le nouveau monde, dans le siecle passé & dans le nôtre ?

216. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Un certain Terpandre la rendit plus difficile en l’enrichissant de nouveaux sons. […] L’Article assez hardi pour l’enrichir de nouveaux Tons, pour retrancher ou ajouter des cordes à quelque instrument, était traité d’impie, de criminel d’Etat, & puni souvent comme tel. […] On sent bien que c’était l’empêcher de s’embellir par de nouveaux ornemens ; aussi resta-t-elle toujours dans une certaine langueur : ils la croyaient, sans doute, arrivée au dernier point de sa perfection. […] Tout le monde s’imagine que le nouveau Théâtre ne serait rien sans le secours de la musique. En cherchant à diminuer la trop bonne opinion que nous avons de cet art célèbre, je rends au Spectacle moderne un service èssentiel ; j’engage peut être le Public à faire ce raisonnement : si la musique est quelquefois méprisable, le nouveau Théâtre nous plaît donc parce qu’il possède de vraies beautés.

217. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Pour répondre à une question aussi importante, & dont l’examen n’intéresse pas moins les partisans du Théatre, que ceux qu’on invite à les fréquenter, je n’entreprendrai pas de vous donner du nouveau. […] Ce Rituel, publié de nouveau en 1748 le 15 Decembre, a été adopté, en 1778, par M. l’Evêque de Macon, & par plusieurs autres Prélats du Royaume. […] C’est en vain, que Mrs. les Encyclopédistes se sont ralliés pour renforcer la troupe des partisans du Théatre, & donner un nouveau coloris à leurs redites cent fois pulvérisés. […] Fagan, dans ses nouvelles observations, au sujet des condamnations prononcées contre les Comédiens, ne peuvent en disconvenir : enfin les Encyclopédistes eux-mêmes en font l’aveu le plus formel, en 1753, tom. 3 pag. 671. […] Le grand Bossuet nous en sera un nouveau garant.

218. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Ce moyen est très propre à maintenir la tranquillité d’une constitution établie déjà, puisqu’il établissait cette tranquillité dans un nouveau Gouvernement qui se formait et dont la nouveauté était si accablante pour la principale Noblesse de Rome. […] Qu’on en donne trois à un amusement qui remettra l’esprit dans son assiette, qui l’enrichira souvent de nouvelles idées, et qui d’un homme d’esprit et de goût pourra faire insensiblement un sage ; ces trois heures, ce me semble, ne seront pas les plus mal employées des dix-huit de loisir qui lui restent. […] Achevons de disculper leur profession des nouveaux reproches que vous lui faites d’un air si triomphant ; votre gloire n’est qu’un feu de paille, vous allez bientôt voir la fumée. […] Je dénoncerais au Ministère public un Auteur dans les écrits duquel je découvrirais des opinions nouvelles, contraires au repos de la foi, et par conséquent à celui de l’Etat. […] Apôtre secret de la turbulence Anglicane, ne serait-il point le précurseur d’un nouveau Cromwell ?

219. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443

Momus Fabuliste mérita sans doute son succès par l’invention & l’esprit qui y règnent, mais cette Pièce ne devait point former un nouveau genre, & n’a eu que de très-faibles imitateurs.

220. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVI. Sentiment de Saint Antonin. » pp. 93-96

il parle expressément des représentations qui étaient en vogue « de son temps », cent cinquante ans environ après saint Thomas : « repraesentationes quae fiunt hodie » : pour indiquer qu’elles étaient nouvelles et introduites depuis peuaa, et il déclare qu’elles sont défendues en certains cas et en certaines circonstances qu’il remarque ; dont l’une est, « si on y représente des choses malhonnêtes : turpia ».

221. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

A l’exception du premier Discours où il y a peu d’additions, les autres peuvent passer pour entièrement nouveaux, par les augmentations considérables, l’Auteur ayant recueilli avec soin, ce qu’il a trouvé sur cette matière, depuis Auguste jusqu’à Justinien.

222. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Neron même les respecta ; & lorsqu’ils les violoient le plus scandaleusement, ils faisoient de nouveaux réglements ; ils imposoient de nouvelles peines pour les maintenir.

223. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Il leur est si nouveau d’être arbitre de quelque chose, qu’elles en sont bouffies d’orgueil. […] Trois spectacles, ou quatre au plus, nous suffisoient depuis plus de deux siécles ; l’union de l’opéra comique à la comédie Italienne nous privant d’un théatre, nous enrichissoit d’un nouveau spectacle, qui représentoit deux genres, & pourroit nous suffire.

224. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Semblable à un champ dans lequel coule un ruisseau bourbeux, on a beau le nettoyer ; le ruisseau qui coule toujours, y répand sans cesse de nouvelles ordures. […] Nous avons beau vous instruire, vous exhorter, vous purifier de vos vices, vous laver de vos iniquités, pour peu que vous retourniez au spectacle, vous y contractez de nouvelles souillures, & plus grandes encore dans vos mœurs, vos paroles, vos ris, votre parure.

225. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

J’avais cherché à me convaincre moi-même, qu’on peut rendre instructive une passion aussi criminelle que celle de Phèdre ; la critique juste et solide d’un de mes amis m’a éclairé et m’a fait revenir à mon premier sentiment, qui était de croire cette Pièce insoutenable sur le nouveau Théâtre ; surtout quand je donne l’exclusion à des Tragédies qui, en comparaison de celle de Phedre, mériteraient presque d’être placées parmi celles que je conserve. […] Racine, puisse jamais convenir au nouveau Théâtre.

226. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

C’étaient, dit-il, des jours destinés à célébrer la régénération des fidèles dans le baptême, et l’heureux établissement du christianisme par la descente du Saint Esprit, pendant lesquels les nouveaux baptisés sont revêtus de blanc pour célébrer leur naissance spirituelle. […] Dans les fêtes nous chantons des cantiques, nous écoutons la divine parole, nous faisons des prières, nous approchons des sacrements ; aux spectacles on chante des chansons licencieuses, on prêche la morale lubrique de Quinault, les impiétés de Molière, on rend hommage aux anciennes et aux nouvelles Déesses, à Vénus et aux représentantes. […] La fête imprime de même au péché un nouveau degré d’énormité ; les seules distractions volontaires pendant la messe sont des péchés ; un péché plus volontaire encore est bien plus condamnable qu’une simple distraction.

227. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39

Lorsque nous avons été seuls, j’ai fait l’essai de mes nouveaux talens ; comme sans dessein, j’employais quelques-unes des armes dérobées à ma Rivale ; son enjoûment, sa légèreté.

228. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

Ces sortes d’histrions nuisaient essentiellement à l’établissement et à la propagation du christianisme ; il suffit pour en être persuadé, de lire le soixante-deuxième canon de ce concile, où il est dit que « les cochers de cirque et les mimes qui veulent se convertir à la religion chrétienne doivent premièrement renoncer à leur métier ; et si après s’être faits chrétiens, ils venaient à exercer de nouveau leur profession, ils encourraient alors l’excommunication. » Le concile d’Arles de l’an 314 prononce également l’excommunication contre les gens de théâtre de cette époque, c’est-à-dire contre les jongleurs, les bateleurs, les histrions, tous gens obscènes, ainsi qu’on peut le voir dans les quatrième et cinquième canons de ce concile.

229. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Pour établir de nouvelles Loix, ou pour remettre en vigueur les anciennes, il faut toute la fermeté et toute la puissance du Gouvernement ; mais la réformation du Théâtre ne demande pas le moindre effort : une simple Ordonnance suffirait, non seulement pour le réformer, mais même pour le détruire ; et cela sans qu’il y eût à craindre le moindre scandale, ni la moindre opposition.

230. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Musique, danse, beaux habits, belles décorations, orchestre, ballets anciens & nouveaux : rien n’est épargné pour la maîtresse de l’amour. […] Elle fut de nouveau abandonnée, quand le Roi alla à Versailles ; on l’a depuis donné à l’opera, quand la sale du Palais Royal fut brulée ; depuis qu’elle a été rebâtie, on la livrée aux Comédiens Français, qui par ce moyen superbement logés dans une Maison Royale sont déchargés de l’entrétien de leur sale, & des embellissements qu’il y faudroit faire, & qui sont sur le compte du Roi. […] Elle alla chercher de tous côtés des herbes dont elle connoissoit la vertu, & les fit bouillir : elle ouvrit les veines d’Ezon, en fit couler tout le vieux sang, & à sa place, y fit entrer la liqueur qu’elle avoit préparée, qui se changea en sang : ce sang nouveau rétablit le vieillard, les forces, la vigueur, la fraîcheur, les agrémens de la jeunesse lui revinrent, comme à quarante ans, il en fut dans le plus grand étonnement. […] Non, le portrait est chargé, ces horreurs ne seroient pas souffertes, & tout le crédit de ces grandes Princesses ne les sauveroit pas de la corde ; mais se livre au libertinage, suivre les amans contre la volonté de la famille, passer sa vie dans des mauvais commerces, vivre soi-même, & entretenir ses amans dans un célibat & une débauche volontairement sterile, réduire par les enchantemens, c’est-à-dire, par tous les charmes que peuvent prêter l’art & la nature ; enlever la toison d’or, c’est-à-dire, la bource à ses adorateurs ; à ces traits qui ne sont pas chargés, le public sans s’y méprendre, reconnoît aisément les nouvelles Médées : au reste, les rôles de Medée sont si communs sur le théatre, qu’il n’est pas étonnant qu’en s’y familiarisant, on les réalise.

231. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Ces admirables marques de la divine puissance doivent être gravement annoncées ou sérieusement méditées, et elles doivent servir à faire entendre à tous les hommes, que Dieu sera fidèle dans toutes les promesses spirituelles du nouveau Testament, comme il l’a été dans celles de l’ancien, qui ne regardaient que les biens ou les maux de ce monde et qu’on verra accomplir à la lettre ce que Jésus-Christ a dit si souvent. […] Dieu approuve ses ajustements et ajoute même de nouveaux agréments à sa beauté ; quelle joie pour une assemblée, qui ne sait presque s’entretenir d’autres choses que de parures, d’ajustements, et des avantages de la beauté ? […]  » Ne faut-il pas dire au contraire de ceux qui travaillent pour le Théâtre, ou qui le fréquentent, qu’ils admettent les passions honteuses, pourvu qu’elles soient cachées, admittunt occulta dedecoris, toute leur joie est d’avoir inventé de nouvelles manières de les déguiser, pour faire trouver agréable ce qui aurait fait rougir, ambulantes in astutia, ne craignant pas même d’altérer l’Ecriture, adulterantes verbum Dei. […]  : « Je ne veux point que vous vous informiez de ce que j’ai dessein de faire, et jusqu’à ce que je vienne moi-même vous dire de mes nouvelles, qu’on ne fasse autre chose que prier le Seigneur pour moi.

232. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

ce témoignage de l’antiquité ajoutons celui des siècles postérieurs, dans lequel nous découvrirons aussi clairement l’origine de nouveaux spectacles, par les titres qu’on leur a donnés. […] Autrefois s’il s’élevait quelque nouveau théâtre, qui ne fût point consacré par une dédicace solennelle, les censeurs le faisaient souvent abattre pour prévenir la corruption des mœurs, qu’ils prévoyaient devoir suivre infailliblement des actions lascives qu’on y représentait. […] Mais nous n’ignorons pas, que ceux qui ont tâché de contrefaire la divinité sous des noms empruntés, et sous des simulacres nouveaux, ne sont autre chose que de malins esprits, c’est-à-dire, des démons. […] j’aie montré jusqu’ici que l’idolâtrie règne dans toute sorte de jeux (ce qui devrait suffire pour nous les faire haïr) tâchons néanmoins d’appuyer encore par de nouvelles raisons, le sujet qui est en question ; ne fût-ce que pour répondre à quelques-uns, qui se prévalent de ce qu’il ne paraît point de loi positive, qui nous défende d’assister aux spectacles :1. […] On n’assiste point à ces divertissements sans quelque affection ; et on n’éprouve point cette affection, sans en ressentir les effets, qui excitent de nouveau la passion.

233. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Réfutation de ses nouvelles Observations au sujet des condamnations prononcées contre les Comédiens, b, 259 Fargeau (le Président Pelletier de Saint), b, 63 Fayette (la Comtesse de la), b, 60 Fénelon, Archevêque de Cambrai. […] de la Dixmerie, a, 195 Lettres sur l’état présent de nos Spectacles, avec des vues nouvelles sur chacun d’eux, particuliérement sur la Comédie Françoise & l’Opéra. […] L’une de ces vues nouvelles est de proposer, page 371, la suppression de ce qu’on nomme le quart des pauvres qui se retient sur la recette des Spectacles ; retenue que l’Auteur dit vexer les Comédiens, & les mettre hors d’état de fournir, sans s’obérer, à la pompe & à la dignité de leur Spectacle. […] Son sentiment sur les Duels, a, 226 Nougaret, b, 394 Nouvelles Observations au sujet des Comédiens, b, 194 O Observations sur la Comédie, b, 193 Ode de M. […] Ils sont un nouveau moyen de corruption pour un pays déjà corrompu, a, 597 Spectateurs.

234. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Il a paru dans le même temps un nouveau drame, la Dame de charité, la Sœur grise. […] On vit alors se multiplier tout-à-coup ces alliances, la société changea de composition, les mœurs changerent avec elle, & le goût national dépérit à proportion, les gens riches s’éleverent autant qu’ils purent au ton noble & au goût éclairé, les nobles se rapprocherent de ceux avec qui ils étoient forcés de vivre, & perdirent beaucoup, les nouveaux admis gagnerent ce que les autres perdoient, ils devinrent presque égaux. […] Cette liberté occasionneroit des rivalités & des troubles qui nuiroient au spectacle, & donneroient de nouveaux embarras à la police, pour maintenir l’ordre & peut-être pour tenir la balance, sans partialité, entre les rivales. […] L’esprit de débauche, dangereux par-tout, l’est encore plus à Bordeaux qu’ailleurs, par l’affluence des étrangers, qui, aux foiblesses du pays, viennent joindre les vices des deux hémispheres & les passions brûlantes du nouveau monde. […] Juvenal ne pourroit-il pas dire des nouveaux pantomimes comme de ceux de son temps, Lædam molli saltante Batillo appia gannit  ?

235. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130

Ils voyoient que ce nouveau genre de Spectacle, faisoit abandonner l’ancien.

236. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

Cette petitesse qui n’a de force que par le préjugé, est cause que les Auteurs sont souvent fort embarrassés, & prive notre Théâtre comique de situations éxcellentes, de caractères nouveaux, saillans.

237. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

Mon Oncle t’écrit : il te marque sans doute les nouvelles : c’est m’en dispenser.

238. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Ces maximes sont certaines dans la Religion que nous professons, et on s’abuse très grossièrement, si après avoir rempli le monde de Romans, de Comédies, de Nouvelles amoureuses, etc. on se persuade de réparer suffisamment le scandale public en faisant en vers ou en prose quelque petit ouvrage de piété.

239. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Aux yeux de quelques personnes qui n’y feraient point assez d’attention, cette production, à cause d’une sorte de similitude dans le titre, pourrait offrir des traits de ressemblance avec l’ouvrage du cardinal Maury, qui, en nous donnant un excellent traité de l’Eloquence de la Chaire et du Barreau b, s’est récemment acquis de nouveaux droits à la reconnaissance publique et aux faveurs de la renommée.

240. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

Ne peut-on pas dire avec justice que dans ce cas le remède devient pire que le mal, que loin de le guérir il lui donne un nouveau degré de malignité et le rend souvent incurable ?

241. (1825) De quelques naïves coutumes « De quelques naïves coutumes. » pp. 262-266

Au mépris d’un axiome qui vient d’être promulgué presque officiellement sur la nécessité, en Europe, de l’entremise des ecclésiastiques appelés missionnaires dans les forêts du Nouveau Monde, l’auteur allègue les canons d’un concile auquel il ne manque presque rien pour être vieux de six siècles. « Il est ordonné aux évêques de prêcher par eux-mêmes, et non par d’autres.

242. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Après bien des contestations le Magistrat a eu l’honneur sur le nouveau Gentilhomme : il a été joué le premier, & le premier sifflé. […] Chanson sur la Semiramis de Voltaire : Blasphemes nouveaux, Sentimens dévots, Des Etats généraux, Des brides à veaux, Nouveau rêve, Sacre, glaive, Billet, cassette, bordereau, Oracle, faux miracle, Loge de Bedeau, Palais & tombeau, Tous les diables en l’air, Une nuit, un éclair, Fantome du Festin de Pierre, Grand tonnerre, Des cris sous terre, Meurtre, trahison, Inceste, poison ; Que dites-vous, amis, De ce salmigondis De la Semiramis ?

243. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Mais plus ce sens est actif, plus il a besoin de changer d’objet ; aussitôt qu’il a transmis à l’esprit l’image de ceux qui l’ont frappé, son activité le porté à en chercher de nouveaux, & s’il en trouve, il ne manque point de les saisir avidement. […] » On peut représenter les effets de la nature, une rivière débordée, des rochers escarpés, des plaines, des forêts, des villes, des combats d’animaux ; mais ces objets, qui ont peu de rapport avec notre être, qui ne nous menacent d’aucun mal, ni ne nous promettent aucun bien, sont de pures curiosités ; ils ne frappent que la première fois, & parce qu’ils sont nouveaux : s’ils plaisent une seconde fois, ce n’est que par l’art heureusement exécuté. […] Inventons donc un nom nouveau pour cet art enchanteur, dont le but est nonseulement de nous plaire & de nous corriger, mais d’embellir tous les genres d’expression de l’espèce humaine ; puisqu’aussi bien l’Actricisme est au-dessus de tous les autres arts d’imitation.

244. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

La Tragédie de Britannicus en cet état pourrait être mise au nombre des meilleures et des plus estimables, et serait très convenable au nouveau Théâtre. […] Si l’on pouvait faire à la Tragédie de Cinna les changements dont je viens de parler ; je suis persuadé que l’on y verrait partout plus de grandeur et plus de justesse, et qu’elle serait très convenable au nouveau Théâtre. […] La Tragicomédie d’Agrippa ou du faux Tibérinus, mise en cet état, me paraîtrait très convenable pour le nouveau Théâtre.

245. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Combien sont alors le serment de ne pas y remettre le pied : mais un malheureux ascendant les y entraîne de nouveau, & ils s’y perdent22. […] Ce jeune & vertueux Monarque, qui signale chaque jour de son auguste Empire, par de nouveaux bienfaits, est pour nous un bon pere ; il regarde & chérit indistinctement tous ses Sujets, comme ses propres enfans. […] Premierement, le quart qu’ils auraient à prélever dans le nouveau Théatre Français, qui remplacerait les Salles du Rempart. […] A la grande satisfaction de tous les Habitans de la Capitale, la Comédie proprement dite Italienne, vient d’être de nouveau supprimée : puisse-t-elle ne jamais se rétablir ! […] Ne s’elevera-t-il point parmi nous quelque nouveau Cicéron, pour défendre & venger la raison, le goût & les mœurs !

246. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Un homme en qui la raison est la supérieure, qui sait le jeu des passions et de l’imagination, peut sans se gâter voir les farces et les spectacles ; et même il en sera si peu touché, qu’après les avoir vus une fois, ce lui serait une fatigue de les voir de nouveau. […] On lui montrera que l’imagination est la mère de la Poésie, que ce qui fait que les Poètes sont Poètes, c’est que leur cerveau est disposé de manière que le cours des esprits dont ils ont abondance en plie facilement les fibres ; et en y gravant de nouvelles traces toujours larges et profondes, en réveille une in finité d’autres déjà faites ; que cela leur fait naître une infinité de fantômes dont ils se jouent, et fait en même temps qu’ils représentent toutes choses au-delà du naturel.

247. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

Ils furent condamnés tout de nouveau par Arrêt du Parlement.

248. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53

Ils eussent bien mieux fait de suivre constamment et de soutenir généreusement la doctrine des anciens, appuyée sur la discipline de l’Eglise, et animée de son esprit, et de réprimer par la force de la vérité la licence effrénée des Chrétiens relâchés et vicieux, que de leur apprendre une voie large qui favorise leurs convoitises, et qui par conséquent ne peut que les conduire au précipice, par des opinions nouvelles, qui n’ont aucun fondement dans la doctrine de l’Eglise, ni dans celle des Saints.

249. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

Or il faut avouer de bonne foi que la Comédie moderne est exempte d'idolâtrie et de superstition: mais il faut qu'on convienne aussi qu'elle n'est pas exempte d'impureté ; qu'au contraire cette honnêteté apparente, qui avait été depuis quelques années le prétexte des approbations mal fondées qu'on donnait à la Comédie, commence présentement à céder à une immodestie ouverte et sans ménagement, et qu'il n'y a rien par exemple de plus scandaleux que la cinquième Scène du second Acte de l'Ecole des Femmes, qui est une des plus nouvelles Comédies.

250. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127

Je ne connaissais pour lors aucun Ecrivain qui pût m’aider à rectifier ou appuyer mes opinions ; mais, comme on acquiert de nouvelles lumières par l’étude, je trouvais dans la suite quelques Auteurs qui avaient pensé comme moi, et un entre autres qui, depuis le commencement jusqu’à la fin de son ouvrage, fait sentir le faux des préceptes d’Aristote.

251. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Il me semble quand je vois le portrait ou la médaille d’Alexandre que j’y remarque cette ambition qui était plus vaste que le monde, que je vois dans ses yeux cet immodéré désir de gloire qui l’engageait tous les jours dans de nouvelles guerres, et qui ne lui permettait pas de jouir de ses anciennes conquêtes.

252. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

L’Auteur a ajouté un nouveau poids à ses bonnes raisons, en donnant dans sa seconde Lettre un assez long extrait de l’éloquent Ouvrage de M. […] Votre Ouvrage, Monsieur sur les Spectacles, ne pouvoit paroître plus à propos pour éclairer des préjugés qui acquierent tous les jours de nouvelles forces, & font de nouveaux ravages. […] J’ai la tête remplie de nouvelles Prophéties des grandeurs & de la puissance de Dieu ; tout cela m’a pénétré d’une terreur religieuse & d’un respect profond pour le Roi des Rois. […] « L’art du Théatre ne consiste plus qu’à donner une nouvelle énergie & un nouveau coloris à la passion de l’amour. […] D’ailleurs, pensez-vous que cette loi n’ait pas ses motifs, & bien fondés sur l’expérience, puisqu’elle subsiste malgré les lumieres nouvelles, malgré les réclamations de tant de plumes éloquentes ?

253. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

On a peine à quitter cette admirable Pièce, quand on a commencé de s’en occuper ; et, plus on y songe, plus on y découvre de nouvelles beautés. […] Voilà l’image de ce qui se passe aux nouvelles Pièces. […] De là naîtra bientôt une émulation de parure qui ruinera les maris, les gagnera peut-être, et qui trouvera sans cesse mille nouveaux moyens d’éluder les lois somptuaires. […] Jugez-en par la surprise et l’embarras des Etrangers et Provinciaux à l’aspect de ces manières si nouvelles pour eux. […] C’est le moyen de récrire incessamment les mêmes, et de les rendre toujours nouveaux.

254. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Le fameux Pigalle espére par cet ouvrage de donner un nouveau lustre à son ciseau, il partagera l’immortalité de Voltaire, ces deux grands artistes s’immortaliseront mutuellement, & se donneront la main pour entrer ensemble dans le temple de mémoire ; le sculpteur fera vivre le poëte, & le nom de Voltaire fera passer celui de Pigalle à la postérité la plus réculée. […] Les Juifs que Voltaire a si maltraités, disoient que c’est le veau d’or, au tour duquel le peuple plein d’admiration & de respect, chantoit & dansoit ; on se prosterna devant le nouveau Dieu. […] toi qui sans doute incrédule A tant de prodiges nouveaux, Diras de lui comme d’Hercule, Un seul n’a point fait ces travaux ; Ne divise point ton hommage, Fixe tes régards incertains, Porte les yeux sur cette image, Vois celui qui dans quinze lustres, Egal à vingt hommes illustres, En a seul rempli les destins.

255. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Mais il y aura toujours quelques sages qui goûteront le nouveau théatre ; ils en gagneront d’autres, & peu à peu la salle, quoique deux fois plus grande, aura peine à suffire. […] Ne le quittons point sans avoir rapporté deux de ses idées justes & importantes sur la comparaison des anciens & des nouveaux théatres, & sur l’impression des passions que font nécessairement tous les spectacles. […] Les nouveaux Docteurs ne pensent pas de même, ils ne sont pas moins décidés que les premiers, & tout ce qu’ont dit les premiers s’applique aisément au nôtre.

256. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Si quelqu’un y meurt, ce n'est point un châtiment, c'est un suicide, un nouveau crime. […] Fréron (Lettre8.) se moque de cette purgation des passions, dont on fait gratuitement une apologie et un précepte, dont personne ne s'embarrasse, et qui précipite dans le froid, le contraint, l’invraisemblable (mot nouveau que je ne connais point). […] Nouveau trait de la corruption du théâtre.

257. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

le plaisir extrême que je trouve à sa lecture, depuis six semaines qu’il m’est tombé entre les mains, n’est si grand pour moi que parce qu’il m’en promet un autre plus grand cent fois que celui de voir brûler des Livres, c’est celui de voir dans peu renverser tous nos Théâtres : la cognée me semble déjà mise à la racine de l’arbre : quel nouveau sujet de triomphe se prépare pour Nous, François, qui depuis si long-temps… Vous doutez, la chose ne vous paroît-elle pas croyable ? […] nombre de satellites préposés par une sage police pour nous contenir dans l’ordre, la paix & la tranquillité ; au coup de sifflet la toile se lève, paroissent de nouveaux satellites en plus grand nombre encore, préposés par le diable, pour jetter dans nos cœurs le trouble, la confusion & le désordre, suites inévitables des passions qu’ils font naître ou qu’ils fortifient. […] La justice humaine & ses tortures ne pourroient rien contre les puissances de l’enfer qui se liguent pour les faire naître, si le malheureux germe n’en étoit étouffé par le Tout-puissant, dont le bras est toujours levé pour défendre ses oingts, jamais sa protection ne fut plus visiblement marquée ; puisse t-elle n’être pas mise à de nouvelles épreuves ! […] De quelle joie son cœur seroit-il transporté à la vûe du nouveau triomphe qu’elle vous verroit préparer à une Religion qu’elle aime tant, & à la quelle elle est si chere ! […] Quel nouveau spectacle s’offre à ma vue ?

258. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

Le sixième, Réfutation des sentiments relâchés d’un nouveau Théologien, chez Coignard.

259. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

Ces Jeux et ces Spectacles, que l’autorité publique avait abolis, ou qui avaient cessé d’eux-mêmes, sans que depuis on les eût protégés, peu à peu ont été rétablis par les peuples, de leur propre mouvement ; mais, en les rétablissant, on les a déguisés ; et on y a ajouté du nouveau, sans leur ôter néanmoins tout ce qu’ils tenaient de leur première origine.

260. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Mais enfin les plaisirs l’emporterent sur les loix & sur la severité : L’on perdit la crainte du peril, que les meurs y pouvoient courir ; & les Censeurs mesme, qui devoient estre des obstacles eternels à toute sorte de desbauche & de licence, furent les premiers qui firent d’un nouveau luxe un des devoirs de leur Charge. […] Neron pour regaler Tiridate, dora tout le Theatre ; & plusieurs de ses successeurs y ajoûterent mille coloris nouveaux, & mille surprenantes beautez de la Sculpture & de la Peinture.

261. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Réponse à Itels interprètes laquelle se peut accommoder aux nouveaux evangélistes. […] Réponse à Itels interprètes laquelle se peut accommoder aux nouveaux evangélistes.

262. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Les coffres de l’épargne étaient vides, il fallait avoir recours aux plus fâcheux expédients pour recouvrer de l’argent, surtout par la création de nouveaux offices, dont les Italiens fournissaient les titres, et persuadaient au Roi que c’était un excellent moyen d’avoir de l’argent sans violenter personne, et de rendre la puissance du Roi absolue, en remplissant toutes les villes de créatures qui fussent à lui, et que par la crainte de perdre leurs charges, il tint obligées de lui aider à fouler ses sujets. » L’Abbé de S. […] Le nouveau ton où l’on se monte, la nouvelle éducation qu’on croit du bel air de donner à la jeunesse, le débordement de danseurs, chanteurs, joueurs d’instruments, Peintres, Poètes, baigneurs, coiffeuses, etc. dont tout est plein, et qu’entraîne la comédie, et qui sont autant d’amis, de compagnons, d’exemples, de confidents, de corrupteurs ; tout cela, j’ose le dire, a changé la face de la nation.

263. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Heureux certains Comédiens nouveaux & le Public, & le masque cachait encore l’altération hideuse des traits !

264. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Cerci nouveau Vice-Légat reçut d’elle avant de partir de Rome les ordres nécessaires pour y remédier.

265. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Nos premiers Rois tout occupés à conserver, ou à étendre leurs conquêtes, et à s’affermir sur leur nouveau Trône, plus souvent à la tête de leurs Armées que dans leurs Palais, négligèrent longtemps les jeux et les plaisirs, qui ne sont ordinairement que les fruits d’une heureuse et parfaite tranquillité.

266. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Je sais bien que pour la langue il ne faut que consulter l’usage, parce que les manières nouvelles qui s’introduisent dans le langage ne dépendent point du raisonnement, mais du hasard et du caprice. […] Pouvez-vous vous empêcher de rire quand vous voyez des Patriarches de l’ancien Testament, ou des Saints Pères du nouveau, servir de Héros à une Tragédie ? […] On a tant de peine à trouver de nouveaux sujets, parce qu’on veut toujours les mêmes passions. […] Au reste, ne croyez pas que des Auteurs médiocres soient capables de mettre en crédit mon nouveau Système de Tragédie, si j’ose parler ainsi.

267. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. […] Nous sommes dans un siècle où on aime la délicatesse, surtout dans le plaisir, et comme je vous ai déjà dit, il y a des gens qui ne cherchent pas tant de nouveaux plaisirs que de nouveaux ragoûts dans le plaisir : ainsi les saletés qui ont été goûtées dans un temps, ne le seraient pas présentement, et quand vous faites dire à votre ami que les Comédiens prient les Auteurs d’éviter ces saletés dans leurs Pièces, ce n’est pas tant par un esprit de pureté et de régularité que pour se conformer au goût du siècle. […] Je ne crois pas devoir répéter ce que ces Auteurs ont déjà dit, et le temps ne me permet pas de parcourir toutes les Pièces de Théâtre pour chercher de nouveaux endroits. […] il faudrait sans doute que j’entreprisse un ouvrage tout nouveau si je voulais m’attacher à faire voir l’opposition de ces maximes. […] C’est ce que font les Chrétiens, qui les Dimanches et les Fêtes n’abandonnent leurs occupations ordinaires que pour être assidus au Service divin, dans lequel même ils trouvent du soulagement pour leur corps et leur esprit, et de nouvelles forces pour remplir leurs emplois.

268. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63

Quand après avoir reçu le Baptême vous retournez aux spectacles que vous avez mis au rang des œuvres du Démon, ne vous engagez vous pas de nouveau sous son empire auquel vous avez renoncé ?

269. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

De là aussi des sectateurs toujours nouveaux, réformateurs de la société religieuse, ennemis irréconciliables des abus, sujets de sarcasmes et de disputes implacables, voués à la haine éternelle de tous ceux qui prêchent le pardon des injures, la sainte patience, l’indulgence et la paix.

270. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Le Roi semble se moquer de son nouveau noble, en le faisant Pourvoyeur de son armée, le chargeant de lui acheter des grains. […] Saint Louis vivoit dans une sage économie, n’établit aucun nouvel impôt, diminua les anciens, répandit des aumônes immenses, servoit lui-même les pauvres dans les hôpitaux ; Henri ne supprima aucun impôt, en établit tant de nouveaux que Sulli refusa de revoir jusqu’à vingt-cinq édits à la fois ; il fit les plus grandes profusions à ses maîtresses, jusqu’à payer une nuit cent mille écus. […] Ce petit drame est suivi d’un Traité sur l’art, selon l’auteur, nouveau de faire des proverbes. […] L’auteur croit ce genre bien nouveau, il se trompe : on fait des proverbes depuis un siecle ; il y en de Mad. […] Jamais Henri n’a tenu ce discours : il a été fabriqué dans le dix-huitieme siecle ; il en a le style & le langage, & non celui de son temps : il y a même des termes nouveaux qu’on ne connoissoit pas alors.

271. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

L’EXCÈS du Luxe dans les ornemens de la tête, n’est pas nouveau ; il remonte à la plus haute antiquité. […] Ce Supplément offre sept Coëffures nouvelles. […] Tout est dit, le tour, le style qui semblent diversifier la pensée, & en donner des nouvelles, ne sont qu’une espece de fard ; quand on les en dépouille pour les reduire à leur juste valeur, on peut bien dire le masque tombe l’homme reste, la nouveauté s’évanouit.

272. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Nos doctes Parfumeurs dans les Traités qu’ils ont donnés, auroient dû faire un Commentaire du texte d’Athenée, ils y auroient appris bien des recettes pour de nouvelles odeurs, & marquer savamment la ressemblance de l’ancien odorat avec le notre, & auroient décoré leurs écrits d’un air scientifique. […] Ce ne sont point des Clercs, mais des nouveaux mariés : Sponsos existimate, non Clericos . […] Jerome appelle de nouveaux mariés plutôt que des Ecclésiastiques, il auroit pu dire des Actrices : Sponsos potius existimate quàm Clericos .

273. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Excuse qui est un nouveau scandale, & sur des raisons frivoles qui sont de vrais désordres 1°. […] Quelles leçons dans le nouveau Plutarque ! […] Elle rajeunit des vieux bons mots qu’on trouve par-tout, qu’elle donne pour nouveaux & sublimes, en appliquant à Maurice ce qui avoit été appliqué à Turenne, à Condé, à Vendôme, à Villars, comme celui-ci d’un gascon, dit-on, qui ne donnoit pas à ces héros le titre de Monsieur.

274. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Personne n’eut plus de part à sa faveur qu’un Poëte dont l’imagination féconde en inventoit de nouvelles, & les varioit à l’infini. […] Leur emploi est de régler les concerts, d’apprendre à leurs élèves à jouer des instrumens, & fournir de nouveaux airs aux Reines & aux Princesses, car chacune à sa troupe. […] L’établissement fixe du théatre est l’époque de la création de ce nouveau genre de citoyens.

275. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Il est tellement de l’essence de ces vils Spectacles que la pudeur y soit offensée, et les auteurs y sont si fidèles à suivre ce principe, que jusques dans les pièces qui semblent avoir un but moral, comme par exemple dans le fou raisonnable et dans le nouveau Parvenu, il y a toujours la part de la canaille. […] Mais il s’agit bien d’un autre intérêt ; il s’agit d’un nouveau degré de futilité ajouté au caractère national, d’un esprit de bouffonnerie, devenu l’esprit de tout le monde, et qui consiste moins encore à découvrir le ridicule où il est, qu’à le supposer où il n’est pas ; travers funeste, dont l’influence combinée avec tant d’autres causes, telles, par exemple, que la fureur de philosopher tend à détruire tous les principes sur lesquels sont fondés la pudeur, l’amour conjugal, l’attachement des pères pour leurs enfans, et celui des enfans pour leur père, le respect dû à l’âge avancé, &c. […] Une des principales sources de ces opinions nouvelles est à la foire, aux boulevards & autres lieux semblables, c’est là que l’on puise des leçons depuis plus de vingt ans, c’est là que se forme une génération qui va dominer à son tour et qui est si ignorante, si inappliquée, si présomptueuse qu’en vérité elle sera pire que celle qui l’a précédée.

276. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Il ne rapproche point les anciennes pièces des nouvelles ; il n’examine point si ce qu’on dit des unes peut s’appliquer aux autres ; si les farces qu’on représentoit sous les empereurs payens, & contre lesquelles les pères de l’église lançoient tant d’anathêmes, ont quelque chose de commun avec nos pièces régulières ; si les changemens arrivés à nos mœurs n’ont pas amené ceux du théâtre. […] Un écrivain Anglois, pour remédier à l’extrême licence des comiques de sa nation, est d’avis qu’on y établisse des censeurs éclairés & vertueux qui repassent sur les pièces tant anciennes que nouvelles, & n’y laissent rien de grossier, rien d’équivoque, rien qui puisse offenser la pudeur.

277. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

On y dégoûte des choses saintes, on y tourne en ridicule les vertus chrétiennes : c’est un nouveau paganisme au milieu de l’Eglise. […] …  Ces bords ne seront plus profanes ; Ils contiennent ta cendre, et ce triste tombeau  Est pour nous un temple nouveau : Voilà mon S.

278. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Ces imaginations consommées par un feu si actif, ont besoin de repos & de nouvelles forces.

279. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Si l’amour fait naître quelques nouveaux détails, & il ne peut rien produire de plus, ils partent toujours de la même source.

280. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Si donc, il est prouvé par les événements les plus déplorables que l’ambition du clergé, que l’oubli de la discipline qui lui est propre, que l’ignorance des lois qu’il doit le plus connaître, l’aient porté à s’écarter de ses devoirs d’une manière aussi coupable, l’autorité séculière doit sans cesse se mettre en garde contre les nouvelles entreprises qu’il prétendrait former ; elle doit lui reconnaître une administration toute spéciale dans l’Eglise ; mais hors de l’Eglise, il lui appartient de surveiller la conduite des prêtres, et de savoir s’ils se conforment eux-mêmes aux propres lois qui leur sont imposées par les canons des conciles, parce que le prince est le protecteur né de ces mêmes conciles.

281. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279

Ces mouvemens fortuits, et produits par les occasions, réiterés quelques fois de suite, deviennent des habitudes, et laissent dans l’ame une pente extrémement forte à les produire tout de nouveau.

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