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125. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

Pour le reste de ses bévues et de ses sottises il en a reçu la confusion qu’il méritait par le jugement qu’a fait de son libelle l’Auteur des Nouvelles de la République des Lettres que votre fameux P.

126. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57

C’est une illusion semblable à celle de certains docteurs qui rapportent les canons par où l’usure est défendue aux ecclésiastiques, comme s’ils portaient une permission au reste des chrétiens de l’exercer.

127. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

Quant aux sujets qui sont le fond et la base de la comédie, sans compter les bouffonneries, les extravagances, les sauts et les gestes dissolus ; ces femmes et ces Acteurs qui exposent leur vie en se balançant, en voltigeant indécemment sur des cordes, que voit-on dans le reste, qu’une peinture des passions, plus propre à les exciter qu’à les éteindre.

128. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Au reste M. […] Au reste édifions-nous des témoignages que beaucoup de Papes ont donnés d’un zele éclairé. […] Au reste, son témoignage contre les Spectacles, en doit avoir encore plus de force. […] Au reste, il a échappé à M. […] Au reste, ce jugement ridicule approche du mépris avec lequel M.

129. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Au reste, je ne veux pas plus m’écarter aujourd’hui que la première fois du langage qui convient entre gens bien élevés, et je n’en serai pas moins disposé à oublier l’âpreté du vôtre : il est permis, je le conçois, de montrer un peu d’humeur quand on doit, comme vous, s’avouer intérieurement que l’on a trois fois tort. […] Je suis trop respectueux pour jamais croire que des paroles obscènes soient tolérées sur le théâtre de Sa Majesté ; au reste je renvoie votre compliment au ministre de la maison du Roi : il ne m’appartient pas de l’accepter.

130. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Il ne nous reste donc plus qu’à conclure que tous ceux à qui Dieu a mis son autorité entre les mains, sont obligés en conscience de s’opposer de toutes leurs forces à une si mauvaise coûtume, qui ressent beaucoup plus le paganisme que la religion chrétienne. […] Danses, bals, comédies, spectacles vains & dangereux, renoncez à tous ces restes du paganisme.

131. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Au reste , ajoute-t-il, les Luthériens ne sont pas prédestinateurs comme les Calvinistes dont ils ont horreur : mais on vous pardonne aisément cette faute ; vous avez plus étudié l’ancienne Mythologie que les Systêmes théologiques. […] Leibnitz étoit un homme à systême, qui ne tenoit à rien dans la Religion comme dans tout le reste de ses systêmes inintelligibles, comme ses Monades, ou impies, comme son Optimisme & sa Théodicée, dont les principes conduisent à l’Athéisme.

132. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Ils ne les effacent jamais de leur mémoire ; … ils y voient des Grands, des personnes élevées en dignité, des vieillards, &c. y applaudir ; ils s’imaginent que tout ce qu’on leur expose est à retenir ; … ils agissent en conséquence, lorsqu’ils jouissent de leur liberté, & les voilà corrompus dans le cœur & dans l’esprit pour le reste de leur vie ; … ils perdent leur innocence sans en connoître le prix ; & néanmoins les parens qui ignorent eux-mêmes combien cette perte est affreuse & irréparable, sont ensuite au désespoir, quand leurs enfans donnent dans des désordres si préjudiciables à leur fortune, & dont ils sont cause, & qui leur fera bien verser de trop justes larmes ! […] Combien de molles rêveries, de desirs abominables quelle satisferoit bientôt, si un reste de bienséance ne la retenoit ! […] L’unique regret qui me reste, c’est de ne pouvoir point assez effacer le scandale que j’ai pu donner à la Religion par ce genre d’ouvrage, & de n’être point à portée de réparer le mal que j’ai pu causer sans le vouloir … … les gens de bon air, les demi-raisonneurs, les pitoyables incrédules, peuvent à leur aise se moquer de ma démarche : je serai trop dédommagé de leur petite censure & de leurs froides plaisanteries, si les gens sensés & vertueux, si les ames honnêtes & pieuses voient mon humble désaveu avec cette satisfaction pure que fait naître la vérité lorsqu’elle se montre ».

133. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Mais nous n’avons pas besoin de recourir à ces adoucissemens, la doctrine de l’Ange de l’école sur la comédie, comme sur-tout le reste, est très-conforme aux vrais principes. […] Au reste, il ne fait que suivre l’esprit & la doctrine des Canons & des Loix, qui, comme nous l’avons souvent dit, mettent toujours ces deux choses sur la même ligne, ou plutôt n’en font qu’une sous deux points de vue. […] Il ne reste donc que la classe des choses indifférentes dont on peut se faire un mérite & une vertu.

134. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Mais sans vouloir diminuer le prix d’une action de religion qu’au contraire je loue, je souhaiterais qu’aussi fidèles à la piété le reste de l’année, ils ne profanassent et ne fissent profaner aucun jour de fête par des divertissements si opposés à leur sanctification, et même qu’ils renonçassent à un métier si pernicieux. […] Sa durée, plus longue que celle des plus longs offices, emporte une grande partie du jour ; les préparatifs, les suites emportent le reste. […] O vous à qui il reste encore quelque principe de piété, que le théâtre arrachera bientôt, si vous entretenez des liaisons avec lui, en voilà tous les fruits ; l’esprit, le cœur, les sens, tout y est souillé, tous les vices y règnent, toutes les vertus chrétiennes y sont anéanties.

135. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Mais ce n’est pas seulement des Théâtres que l’image de la Vérité est bannie ; le reste de la Littérature semble avoir conjuré contre elle.

136. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Au reste je proteste avec la même sincérité que, depuis la première année que j’ai monté sur le Théâtre, il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujours envisagé du mauvais côté, et que je n’ai jamais cessé de désirer l’occasion de pouvoir le quitter : ce ne fut qu’en l’année 1728, à l’âge de cinquante-trois ans, que voyant s’ouvrir une belle porte devant moi, j’exécutais la résolution d’y renoncer.

137. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Lorsque dans ses dernières années, affoibli par l’âge & par les chagrins, lassé d’une puissance arbitraire exercée pendant plus d’un demi-siècle, il traînoit les restes de sa vie entre son Confesseur Jésuite, & sa maîtresse Janséniste, il n’est pas probable qu’il eût pris plaisir à voir tourner en ridicule les charlatans de dévotion, & leurs cris auroient infailliblement étouffé, près du vieux Monarque, les réclamations du Philosophe. […] On n’a rien oublié sans doute pour les rendre aussi souples, aussi rampans que le reste des Sujets. […] Cependant, comme il n’étoit pas possible que des hommes plus éclairés que le reste de la Nation, n’eussent pas des momens d’énergie, la raison a fait entendre, sur le Théâtre & dans les Livres, une voix timide, il est vrai, mais puissante ; car c’étoit-la voix de la raison. […] Les Gens de Lettres, sans doute, & même ces grands hommes, n’ont pas droit d’attendre des loix une protection particulière, que ne partageroit point le reste des Citoyens.

138. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Les grands Vicaires, imitateurs de leurs maîtres, ne sont pas moins des modeles de toutes les vertus ; le reste du second ordre, s’émancipe quelquefois. […] Les actrices en ont, & elles en fournissent de bonnes raisons, leurs maris ne sont point en reste avec elles. […] Vous voyez que je connoissois toutes les prérogatives de ma place, & que j’aurais bien-tôt acquis le peu qui me manquoit pour la remplir dignement ; j’ai peu d’esprit, mais en faut-il beaucoup quand on a le reste, & d’ailleurs le théatre n’en donne-t-il pas. […] Il y reste toujours un grand défaut, le mélange du sacré & du profane, des plaisanteries jusques dans les pieces prises de l’Ecriture, défaut qui se corrige difficilement.

139. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Au reste le bal se tient en Pologne sans grands préparatifs. […] Le reste n’est qu’un pantomîme ordinaire d’une action infame, dont on a supprimé le dernier excès. […] Tandis qu’une corruption presque générale inonde le reste de l’Europe, on respire toujours sous les sages loix des Rois de Sardaigne l’air pur de la vertu, (ce n’est pas faire l’éloge de la France). […] C’est bien mal entrer dans les sentimens d’une si religieuse Princesse, qui, comme on le dit avec raison, a respiré toute sa vie l’air le plus pur de la religion & de la vertu, dans un heureux climat, qu’a épargné la corruption qui inonde le reste de l’Europe .

140. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Le nouveau Cesar déploya ses grandes vues ; à force de violence, de surprises, de traités faits & rompus, de paroles données & manquées, il a trouvé le moyen d’envahir la Silesie deux fois, la Saxe, la Boheme, une partie de la Pologne, le commerce de Dantzic ; il a fallu rendre la Saxe & la Boheme, le reste lui a été abandonné ; il s’est fait aider par Czarine Philosophe aussi bien que lui, qui, sous prétexte de religion, a ravagé la Pologne, lui a donné un Roi de sa main, & s’est emparé, comme lui, de plusieurs provinces. […] La seconde attachée à la grande Maîtrise où ses ancêtres ne se sont maintenus que par la force, le soumet au Roi de Pologne comme à son Seigneur souverain, & ne lui donne aucun droit sur le reste. […] Le reste de l’Ordre Teutonique indigné, élut un autre Grand Maître, déclara Albert Apostat, lui fit la guerre, & engagea divers Princes dans sa cause : tous ses efforts furent inutiles. […] La moitié de mes terres est en friche, le reste porte peu, point de rivieres navigables, situées en long, sans profondeur, ne pouvant gueres se donner du secours.

141. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

ce sont les personnages de ce mérite qu’on met à la tête des autres, et qu’on fait briller davantage par le caractère et par la pompe extérieure : s’il y a de l’esprit dans une pièce, c’est pour eux, tout le reste dût-il en manquer. […] Enfin Horace après avoir parlé précisément de la naissance et du progrès de la Comédie, s’explique plus au long sur le reste. […]  » Si le reste répond à ce début, tout ira bien. […] Le repentir d’Œdipe et de Jocaste dans Sophocle est d’une autre nature : l’horreur dont leur reconnaissance a été la source reste toujours dans leur esprit : il ne leur échappe aucun désir de rechute : il ne leur revient de leur première passion aucune pensée criminelle.

142. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

On ne nous montre pas la Vertu dans les Collèges ; mais le Grec et le Latin ; c’est moins à nous rendre honnêtes gens que l’on pense qu’à nous donner un peu d’esprit et quelque vernis de savoir : cependant cette raison ne justifie pas les hommes, nous avons l’orgueil de penser que nous avons l’Ame naturellement plus élevée que les femmes, et nous nous croyons fort au-dessus de leurs faiblesses : nous prétendons avoir le cœur mieux fait et l’esprit plus solide ; c’est ce qui nous reste à prouver. […] Quel charme assez puissant, Seigneur, l’y retiendra, Qui pourra l’apaiser alors qu’il apprendra Que de ses Défenseurs, les déplorables restes Viennent d’être immolés à vos soupçons funestes ? […] Et ce reste de sang qui prolonge ma vie, Coulera sans regret pour ma chère Patrie. » Térée répond à ces reproches par une tirade hypocrite mais si artistement écrite que le Spectateur ne peut être sa dupe, quoique Leucasius doive être persuadé. […] Reste-t-il dans l’inaction ?

143. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Dans le langage populaire les lamies sont des sorcieres ou des spectres qui mangent les enfans ; contes absurdes dont les nourrices bercent leur nourrissons, pour leur faire peur, & troubler leur imagination à leur grand préjudice : l’impression en reste toute la vie. […] Elle avoit passé sa vie dans la retraite & la pénitence ; elle en sortit pour exécuter les desseins de Dieu dans la délivrance de son peuple, où la parure étoit nécessaire ; elle y rentra pour le reste de ses jours, & ne parut parmi le peuple qui l’admiroit, que les jours de fête, pour chanter avec lui les louanges de Dieu, mais toujours en habit de deuil, dans la plus grande simplicité d’une veuve qui a renoncé au monde. […] L’eau forte en sépare la partie colorante, & apres des lavages réiterés, la partie blanche qui reste, ne contient aucune matiere métallique ou terreuse. […] La matiere charbonneuse qui reste, continue à brûler, & se réduit à une cendre blanche & alkaline, &c. […] Il ne reste qu’à mettre dans le Recueil des Arts & Metiers que donne l’Académie, l’Art de farder, comprénant l’art de composer & l’art d’appliquer le fard sur un visage.

144. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Il en fut imprimé des milliers, dont il ne reste que quelques feuilles dans les Bibliotheques, que les rats n’ont pas achevé de manger. […] le masque tombe, l’homme reste, & le héros s’évanouit. […] Le reste de ses Œuvres sont des Contes extravagans de Féeries, qui n’ont ni commencement, ni suite, ni fin, dans le goût des mascarades & des farces de Malezieux & de Mille & une nuit de Galande. 2.° Des galanteries, c’est-à-dire, des vers pour trente femmes de la connoissance, à qui il répete les insipides fadeurs des Romans qui composent le phébus des toilettes. […] Tout le reste n’est que remplissage ; les moindres Acteurs y suffisent. […] C’étoit un des lieux de l’Italie le plus célebre pour ses délices : il l’est encore, & le Roi de Naples l’a préféré à tout le reste de son royaume pour y bâtir une maison de plaisance.

145. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Au reste l’acquisition est médiocre ; c’est le rebut des Protestans qu’elle a abandonné & qui la dédaignent. […] Ce regret fait peu d’honneur à sa vertu, & même à son esprit ; les loix de l’honnéteté & de la décence étoient respectées des Payens même, elle dût aisément s’en consoler : le reste du joug qu’elle conserva étoit peu gênant ; dès qu’elle fut arrivée à un petit ruisseau qui sépare la Suède du Dannemarck ; elle quitta ses habits de femme, & en prit d’homme, sous lesquels elle courut le monde ; elle renvoya toutes ses femmes qui en furent très-choquées, & revenant à Stocholm ne publioient rien moins que les éloges de sa vertu ; elle ne garda à son service que quelques hommes avec lesquels comme Don Quichote, avec Sancho-Pansa, elle alla chercher des avenures. […] Il ne reste de cette Savante que quelques bons mots qu’on a retenu, & des lettres dont on a fait un recueil, il y a des traits ingénieux, des réparties vives, quelques réflexions judicieuses, quelques tours heureux. […] Au reste cette lettre qui parle avec beaucoup de respect de la Religion Catholique fait croire que sur la fin de sa vie la conversion de cette Princesse, jusqu’alors fort équivoque, étoit enfin devenue très-sincère. […] Le masque fane, l’homme reste & le héros s’évanouit.

146. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Le théatre à son tour ne fut pas en reste, ce sage Mentor y étoit infiniment haï & méritoit de l’être. […] Le Maréchal de Brezé, père de la Princesse & Henri de Condé son beau-père s’étoient signalés dans cette guerre, & avoient recueilli autant de myrrhe que de lauriers ; ils s’étoient tous deux retirés de la Cour pour passer dans la volupté le reste de leurs jours ; l’un dans sa terre de Missi en Anjou, l’autre dans la ville de Bourges, capitale de son gouvernement de Berri. […] qui est du Jurisconsulte Ulpien, ennemi & persécuteur des Chrétiens ; il y est dit que le loyer des maisons, quand même il viendroit d’un lieu de débauche, doit être remis à l’heritier, comme le reste des biens ; car il y a plusieurs honnêtes gens chez qui il se fait des commerces infâmes (à leur insu sans doute), ce qui étoit fort aisé dans les vastes Palais des Seigneurs Romains, pleins d’affranchis & d’esclaves qu’à peine ils connoissoient : pensiones venient licet à lupanari perceptæ  ; comme il est dit ailleurs des maisons où à l’insu du maître on fait la contrebande, la fausse monnoie, dont les loyers ne sont pas moindres, quoique la loi n’approuve ni l’un ni l’autre l. 1, c. de fals. mon. […] Ces loix sont aisées à concilier, n’y ayant point d’ordre de vendre & d’appliquer le prix en bonnes œuvres, il ne reste donc plus qu’à disposer de ces loyers, & savoir à qui ils appartiendront ; s’ils n’ont pas été payés, il est défendu de les exiger. […] Cazimire refusa le titre de Majesté & tous les honneurs dûs à son rang, & ne songea qu’à passer le reste de sa vie en repos ; il fut court, car il mourut trois ans après, il se livra aux amusemens de la société avec une compagnie choisie ; aux belles lettres qu’il effleura pour en avoir l’agrément, & aux spectacles qui étoient fort de son goût ; il eut dû penser & agir en Chrétien, en Religieux, en Ecclésiastique (il avoit été Jésuite & Cardinal, il étoit Abbé), en homme détaché du monde qui l’avoit si généreusement quitté dans la plus haute fortune pour travailler à son salut dans une sainte retraite ; l’amour du théatre pervertit tout : vertu, sagesse, décence, état, dignité, gloire acquise, rien ne résiste au poison de la scène.

147. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Cette fête couronna tout le reste. […] Il ne l’a que trop été, & la vertu exige qu’on tâche de supprimer ce qui en reste. […] Au reste, ce n’étoit pas par leurs vertus modestes que les femmes opéroient ces prodiges. […] Il coûte peu d’abandonner les restes d’un autre : mais cette invention donne plus de jeu à l’obscénité, & y répand un sel plus piquant ; le vice embellit ce qui le flatte. […] Dans tout le reste du globe, Antilles, Moluques, negres, sauvages, Asie, Afrique, Amérique, sa philosophie acariâtre, fausse, irréligieuse, qui les parcourt rapidement en deux pages, distille les mêmes horreurs.

148. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

C’est à vous, Madame, que je m’adresse, pour instruire madame D’Alzan de mes dispositions, & pour être dédommagée du cœur que je perds, & dont, autant que personne, j’ai connu le prix : daignez quelquefois permettre que je vous voye en secret ; j’ai besoin de l’exemple d’une vertu telle que la vôtre pour me soutenir dans la route où je veux marcher le reste de ma vie ; d’un œil sévère, toujours ouvert sur moi, qui me fasse trembler à la seule pensée de m’égarer.

149. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Quea si nous haïssons le reste des sacrifices, et le vin dont on a fait des effusions ; ce n’est pas une preuve de notre crainte, mais un témoignage de notre liberté.

150. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Ovide ne pouvait rendre le Palais du Soleil trop brillant, ni Milton le jardin d’Eden trop délicieux : mais si cette magnificence est au-dessus des forces des Rois, il faut avouer d’un autre côté que nos décorations sont fort mesquines, & que nos lieux de Spectacles, dont les entrées ressemblent à celles des prisons, offrent une perspective des plus ignobles. » De tous les genres de Spectacles en usage chez les Anciens, il ne nous reste, à proprement parler, que le Théâtre Dramatique. […] Mais si nous les examinons quant à la forme, qu’il reste de choses à faire pour les rendre légitimes ; c’est-à-dire, pour détruire cette opposition trop marquée à la Religion du pays, & à quelques-unes des Loix civiles ! […] Malheureusement cet agent capable de produire des effets si grands & si avantageux, est au-dessus de toutes les forces humaines ; ce serait celui qu’emploierait un Dieu : le moyen de corriger les mœurs par les Loix & par le Théâtre, est le seul qui reste à des hommes ; quelqu’imparfait qu’il soit, mettons-le en usage, après avoir détruit tous les abus ; châtions le Drame, puisqu’il le faut, mais appliquons-nous d’abord à desinconvénienter la Représentation.

151. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Il reste de ce libello divers fragmens dans les apologistes de la religion, qui sont remplis de la plus noire & de la plus injuste malice. […] Mais, du centre de la bassesse & de l’ignominie où elle s’est dégradée, qu’on leve les yeux vers le plus grand roi qui fût alors dans le monde, le plus rempli de sa grandeur, le plus jaloux de son rang, pour ne pas dire le plus fier des hommes, & qui pendant près de quatre vingts ans a le mieux soutenu la majesté du trône ; il vient terminer ses jours, déposer ses lauriers & son diadême aux pieds de la veuve Scarron, adorer & recevoir dans ses bras les restes d’un vil poëte, aussi burlesque dans sa personne que dans ses vers Qui peut mesurer cette distance & comprendre cet anéantissement de la majesté royale.

152. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Il ne nous reste à mettre sur la Scène que des demi caractères, des vices à la mode, qui changent bientôt de forme. […] Ces grands hommes ne nous ont laissés que leurs restes, s’il est permis de le dire, que ce qu’ils ont dédaignés.

153. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Nous serions dignes d’un reproche éternel, si elles étaient telles qu’il les représente, et nos Pasteurs nous banniraient des Sacrements, comme indignes de porter le glorieux titre de Chrétiens, s’il y avait quelque reste de celles qui sont condamnées tant par les Papes que les Empereurs ; s’ils ont retenu le nom de Scène et de Théâtre, et autres mots, ils en ont rejetté le vice. […] de faire couler en nos âmes par nos oreilles les préceptes de science et de vertu : Et parce que la loi est Reine et non tyranne, elle les veut imprimer avec une persuasion aussi agréable que docte et diserte : Elle sait que le sens de l’ouïe est le plus excellent, et qu’il sert plus à l’âme qu’au corps, parce qu’il est plus près de la partie où elle fait ses fonctions plus parfaites, et fort éloigné de celles des affections qui nous sont communes, avec les bêtes qui n’ont que le sentiment, que le vice nous peut attaquer de toutes les parts du corps, et la sapience n’a que la voie de l’oreille ; aussi les Athlètes les couvraient toujours allant au combat, bien que le reste du corps fût nu.

154. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Ainsi s'amuse-t-on et obtient-on à peu de frais les applaudissements, qui au reste sont d'un aussi petit prix que l'objet qui les attire. […] L'obscénité sans doute est grossièrement familière ; mais tout ce qui est familier n'est pas obscène : les personnes les plus réservées sur l'impureté peuvent s'émanciper sur tout le reste.

155. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Si les dimensions en sont naturelles & justes ; s’il est trop long ou trop court, trop estendu ou trop serré, trop ou trop peu orné ; & enfin si l’on peut dire de l’Idée generale, qui reste apres avoir veu dancer le Balet : Voilà qui est beau. […] Cét effet est toutefois plus loüable que sa cause, & fait sans doute une des beautez de l’Entrée, sur tout quand le reste s’y rencontre. […] Il ne reste qu’à parler de leur Magnificence : mais elle dépend plus de la bourse que de l’esprit : & le Poëte ne doit se piquer que d’en faire de plus spirituelles que brillantes, & où l’art & l’industrie supléent à largent & à la dépense de toutes ces manieres de Machines. […] La seconde contient le Parterre, les Coridors & Loges, qui font face au Theatre, & qui occupent le reste du Salon de trois côtez, l’un qui regarde la Court, l’autre le Iardin, & le troisiéme le corps du Palais des Thuileries. […] Le reste de la hauteur jusqu’au comble, où sont les Roüages & les mouvemens est de 62 pieds.

156. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

A la maladie du Prince de Condé, il écrivit : Vous voyez que la fievre allume sans ménagement autant le sang royal que celui du pauvre, & qu’en un moment il ne reste des princes que les marques de l’infirmité humaine, & de la peine du péché ; du lit des noces on va au tombeau, & dans un moment toutes les pensées de la prudence se dissipent en fumée. […] Après que la toile fut baissée, & que toutes les agitations de l’Etat & du cœur, qui avoient rendu ses jours si tumultueux, furent calmes, il passa le reste de sa vie & la termina dans les sentimens les plus chrétiens. […] Elle célébra l’anniversaire de ce jour tout le reste de sa vie, comme la plus grande fête. […] Le reste de sa vie ne fut qu’un tissu de bonnes œuvres, de confessions fréquéntes (l’auteur ne parle pas de fréquentes communions, elles n’étoient pas du goût de Port-Royal), des lectures lectures de piété, des oraisons multipliées, des humiliations profondes, des pénitences rigoureuses, des conversations saintes, des lettres édifiantes aux Carmelites & à la Visitation, des fondations pieuses, des maladies causées par ses austérités, des épreuves intérieures, des scrupules, du courage, de l’obéissance à ses confesseurs, ses complaisances pour son mari, lors même qu’il modéroit son zele, la modestie de ses habits, le soin de sa maison & de ses vassaux, l’aveu de ses fautes, son assiduité au service divin, sa facilité à pardonner les injures, tout est édifiant dans le panégyrique que fait l’historien. […] Le reste de sa vie n’eut rien de remarquable aux yeux du monde ; mais fut très méritoire aux yeux de Dieu.

157. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

Enfin joignant le poids de l’autorité à la solidité des raisonnemens, ils vous démontreront que ces sortes de représentations ont été regardées par tous les Saints Peres comme un reste de Paganisme, le levain d’un culte sacrilége, & une école d’impureté.

158. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

Mon âme, qui se sent de sa grandeur première, Vole vers cet objet, s’y livre toute entière ; Et goûtant, à longs traits, l’aimable vérité, Conçoit pour tout le reste une illustre fierté.

159. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18

, et le reste.

160. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466

Reste donc à examiner si ces sortes de divertissements sont licites, et s’ils ne sont point accompagnés de circonstances et défauts qui les rendent illicites et condamnables ; et pour cet effet considérons-les, et les regardons dans l’esprit, et selon la règle des plus saints hommes qui nous aient précédés.

161. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127

Au reste le dessein que je m’étais proposé, quand j’ai travaillé sur les Tragédies, a été de les examiner du côté des mœurs ; afin de bannir du Théâtre de la réforme toutes les Pièces où la passion d’amour est portée à des excès qui peuvent être préjudiciables plutôt qu’utiles : mais, en travaillant selon mon plan et, pour ainsi dire, en chemin faisant, j’ai trouvé que les désordres de l’amour étaient souvent si mal imaginés par les Poètes, qu’il m’a été quelquefois impossible de ne pas relever des défauts que j’ai cru apercevoir dans leurs Ouvrages ; et c’est sur cela que je crois devoir prévenir mon Lecteur, et lui faire connaître ce que je pense.

162. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Le reste est indigne de sa condition, et quand il voudra se délasser ou se divertir, il trouvera des emplois plus sortables à sa Grandeur que celui de la Peinture.

163. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Il aurait mieux valu aussi leur rappeler que de bons parents, avant de se révolter et d’en venir à des extrémités fâcheuses contre leurs enfants ingrats et dénaturés, souffrent long-temps, meurent quelquefois de chagrin ; que de bons enfants, qui ont moins droit d’exiger, ne sont pas obligés à moins de combats et d’égards pour leurs parents indifférents et injustes, dont, au reste, l’insensibilité ne résiste pas toujours aux efforts constants de la tendresse, ou du respect filial ; et que probablement leur père se souviendra enfin qu’ils sont ses enfants, s’ils n’oublient pas qu’il est leur père ; et puis ajouter que si, en attendant que l’amour paternel se réveille dans son cœur, ils se trouvent dans le besoin, alors ils doivent penser qu’appartenant à un père disgracié de la nature, il est raisonnable qu’ils s’assimilent aux enfants d’un père disgracié de la fortune, et suivent les exemples qu’ils en reçoivent de se servir soi-même, de se contenter de peu, de ne pas désirer de superflu, de travailler s’il le faut, se rendre utile aux autres, tirer parti de ses talents et de son industrie ; ou de se jeter dans les bras de sa famille, de ses amis, invoquer leur appui. […] On voit que, malgré sa rudesse, il sait pardonner aussi les injures ; puisqu’il veut bien oublier les perfidies de Célimène, pourvu qu’elle prenne le seul moyen qui lui reste de réparer le mal qu’elle a commis et d’éviter les rechutes ; moyen qui consiste à s’éloigner des séductions, à se retirer avec lui dans une solitude, comme alors on se retirait seul dans un couvent par des raisons semblables sans que personne y trouvât rien de bien ridicule. […] Molière ne les avait pas en vue dans cette satire, dit-on ; il est permis d’en douter ; mais au reste, que fait l’intention de l’auteur, lorsqu’il ne peut arrêter l’action de sa satire aux limites qu’il lui a fixées ? […] Au reste, l’étonnante vogue ou crédit, depuis plus d’un siècle, de ces comédies, ne doit pas les justifier devant la morale plus puissamment que ne les accuse notre dégénération aussi étonnante depuis le même temps.

164. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Voltaire, tout poëte dramatique qu’il est, est encore plus partisan du Déisme, que du théatre ; mais dira-t-on, Voltaire se joue de tout, il dit au hasard le pour & le contre ; ses erreurs sont innombrables, ce qu’il dit sur le théatre n’est pas d’un plus grand poids que le reste. […] On s’enivroit du gros vin, de Brie ; on s’enivre avec des liqueurs, l’ivresse n’est pas moins dangéreuse : au reste l’Eglise ne condamne pas moins le théatre que la fete de l’âne, on ne doit pas plus s’élever contre ces anathêmes lancés de tous les tems, sur le théatre, que contre les défenses qu’elle fit des prophanations de nos temples. […] Le reste de la narration sur la conduite, la defaite, la prison, la mort ignominieuse de cette Princesse, est encore un tissu de mensonges étrangers à cet ouvrage. […] Il passa le reste de sa vie, tourmenté de la goutte, se consolant de ses douleurs, & de sa retraite par la conversation des hommes de génie.

165. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Que reste-t-il donc ? […] Je dis plus : n’est-il pas vrai que par l’usage et l’habitude que vous vous êtes fait de ces lectures, l’esprit du monde s’est peu-à-peu emparé de vous, que vous avez senti celui du christianisme diminuer à proportion et s’affoiblir, que les heureux principes de votre premiere éducation se sont altérés, que vous n’avez plus eu dans la tête que de folles imaginations, que la galanterie, que la vanité ; et que tout le reste, beaucoup plus solide et plus sérieux, vous est devenu insipide, ensuite fatiguant, enfin odieux et insupportable ? […] Réglez votre jeu, ne donnez au jeu qu’un reste de loisir que Dieu n’a pas refusé à la nature et que la nécessité requiert ; mettez avant le jeu le service du Seigneur et les pratiques de la religion ; avant le jeu, la priere, le sacrifice des autels, la lecture d’un bon livre, l’office divin ; avant le jeu, le soin de votre famille, de vos enfants, de vos domestiques, de vos affaires ; avant le jeu les obligations de votre charge, les devoirs de votre profession, les œuvres de miséricorde et de charité ; avant le jeu, votre avancement dans les voies de Dieu, votre perfection et tout ce qui y doit contribuer ; quand vous aurez satisfait à tout cela, vous pourrez alors chercher quelque relâche dans un jeu honnête et borné, vous pourrez vous y récréer avec la paix du cœur, et même, si je l’ose dire, avec une espece de bénédiction de la part du ciel. […] Tout cela veut dire qu’on sacrifie à son jeu les droits les plus inviolables et les intérêts les plus sacrés ; que l’on fait du jeu sa premiere loi ; que pour ne pas se détacher du jeu, on se détache de toute autre chose, et que dans la concurrence de toute autre chose avec le jeu, quelque essentielle qu’elle soit par elle-même, on retient le jeu et l’on renonce à tout le reste.

166. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

 » Le reste de la page est d’une éloquence digne de la plus furibonde harengère : « Prends-tu donc tant d’intérêt à tout ceci ? […] Au reste, l’Auteur du Relaps n’est ici qu’un gueux revêtu de la dépouille de Ben Jonson ; à cela près que le plagiaire porte plus haut l’impiété que l’original, et transfère la chose des rendez-vous publics au Sanctuaire. […] Ne semblent-ils pas appréhender qu’il ne reste dans l’univers quelque réduit où le Souverain Etre soit adoré, la vertu pratiquée et le vice craint ? […] Au reste, il vaudrait toujours mieux qu’on retranchât tout Prêtre de la poésie Dramatique : cette suppression ne pourrait que contribuer beaucoup à conserver l’honneur qui est dû aux dehors mêmes de la piété.

167. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Aucun des Dictionnaires portatifs n’a daigné faire un article de ces deux femmes, il n’y a que celui des Femmes, soi-disant celebres, qui a transcrit leurs mémoires, pour grossir les volumes ; il les met au reste, en assez mauvaise compagnie. […] On lui a rétranché plusieurs provinces : les Genales, les Labiales, les Gutturales ; il ne reste plus guere que la Mantoniere. […] Le public calcule mieux qu’on ne pense, les facultés de ces beautés brillantes ; on se ruine, on vole à qui l’on peut, on est paré de filouterie, on s’habille du bien d’autrui ; mais non, dira-t-on, je ne vole pas, je trafique mes charmes, on me donne de quoi les entretenir, l’honneur est le prix de la parure, ma personne vaut bien la plus belle étoffe : au reste, tout se négocie de gré à gré, & sans marchander.

168. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Pour expliquer toutes ces mervilles on a donné au public l’admirable Traité de la Chymie du goût & dé l’odorat par un Marchand de liqueurs & de parfums, qui par ses idées burlesques essaye de donner du débit à sa marchandise ; le reste de son livre a son utilité, c’est un recueil des espèces différentes de liqueurs & des parfums, de leurs bons ou mauvais effets, de leur composition, recette, manipulation, distillation, &c. ce qui se trouve dispersé dans quantité d’autres ouvrages, & qu’il a réuni dans celui-ci, y ajoutant ses propres découvertes ; ce livre peut aider ceux qui composent les Traités des Arts & des métiers que donne l’Académie des Sciences. […] Aucun sans doute ; les odeurs comme les saveurs sont par elles-mêmes des choses indifférentes, utiles même puisqu’elles enseignent à l’homme à faire le discernement des alimens avant d’en faire usage ; mais l’excès & la passion est répréhensible, & même dangereux dans les odeurs comme dans tout le reste. […] Cambise fils de Cirus, élevé mollement, & pensant bien différemment de son père qui vivoit le plus durement ; Cambise étoit plongé dans les délices, & noyé dans les odeurs ; il envoya une ambassade au Roi des Éthiopiens avec des riches présens, & entr’autre des vases précieux remplis de parfums : le Roi accepta tout le reste, mais refusa les vases ; ils ne sont bons , dit-il, qu’à des femmes, & ne sont propres qu’à rendre efféminés & ma Cour & moi-même .

169. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Il est assez difficile qu’il ne nous reste au fond du cœur de vives impressions de tant de peintures agréables & voluptueuses. […] Si tout est à découvert, on est rassasié, il ne reste plus rien à chercher, rien à désirer, & l’on arrive tout d’un coup à la langueur, en croyant courir à la volupté. […] toujours eh bien… le reste va de suite.

170. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Il reste plusieurs de ces pièces, dont assurément on ne peut pas lire deux pages, mais qui pour le temps étaient des chefs-d’œuvre, étaient mieux payées, plus honorablement accueillies, et attiraient plus de monde, que celles de Corneille et Racine, ce qui est peut-être plus humiliant pour la raison humaine que pour le Poète. […] « La cane s’humecter de la bourbe de l’eau, D’une voix enrouée et d’un battement d’aile, Animer le canard qui languit auprès d’elle. » Et après avoir écouté tout le reste, il lui donna de sa propre main six cents livres, avec ces paroles obligeantes, « que c’était seulement pour ces trois vers qu’il avait trouvés si beaux que le Roi n’était pas assez riche pour les payer » (on juge bien que toutes ces largesses étaient de l’argent du Roi). […] Au reste tout ce fracas n’aboutit à rien, qu’à faire connaître les faiblesses de deux hommes aussi singuliers et aussi grands l’un que l’autre, chacun dans son genre, Richelieu et Corneille, qui n’étaient pas faits pour jouter l’un contre l’autre.

171. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Enfin que l'on considère le Théâtre de tous les côtés, les consciences n'y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n'y reste plus de vestiges ni de mémoire ; Et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu'ils en ont empruntés ; ils n'en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne servaient qu'à condamner l'Idolâtrie, et qui n'ont plus aujourd'hui de causes ni de prétextes.

172. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

Au reste on ne doit pas demander des passages exprès de ce saint docteur, ou des autres, contre cet indigne partage qu’on fait des jours saints : ils n’avaient garde de reprendre dans leur temps ce qui était inouï, ni de prévoir une profanation du dimanche, qui est si nouvelle que nos pères l’ont vu commencer.

173. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Tous ces vastes projets de Monarchie universelle, et les mouvements qu’on se donne pour les faire réussir comme des jeux d’enfants, des toiles d’araignées, le mouvement irrégulier de ces petits moucherons qui voltigent au hasard dans l’air, toute leur prétendue gloire comme de l’herbe, non pas celle qui a quelque racine telle que le blé, mais que la fraîcheur de la terre produit en un moment, et que la chaleur du soleil brûle et sèche aussi vite, comme un songe dont il ne reste aucun souvenir, ou bien un tourbillon de fumée qui plus il occupe d’espace, plus il fait paraître en se dissipant le vide dont il était composé. […] Le temps ne permet pas de m’étendre sur les désordres et les inconvénients du bal, la plupart des raisons qui prescrivent l’un, condamnent l’autre, les danses sont aussi bien que les comédies un reste du paganisme, car les idolâtres croyaient rendre par là un grand honneur à leurs fausses divinités dans leurs fêtes solennelles.

174. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Mais, si l’idée de l’innocence embellit quelques instants le sentiment qu’elle accompagne, bientôt les circonstances s’effacent de la mémoire ; tandis que l’impression d’une passion si douce reste gravée au fond du cœur. […] Le spectacle agit encore sur vous-même après qu’il est fini : l’image de la courtisane, ses paroles, ses regards, ses gestes, ses postures, sa démarche, ses grâces affectées, toute sa personne en un mot reste gravée dans votre imagination, et vous ne vous retirez qu’avec mille blessures mortelles.

175. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Il reste donc à voir quel est en France le rapport actuel de ces deux puissances sociales. […] L’accueil fait à ce vaudeville, et à tous nos drames modernes, constatant l’influence expansive de la scène sur les sensations du spectateur, il ne reste plus qu’à rechercher l’effet qu’elle peut produire sur les mœurs.

176. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

L’étude fatigue l’esprit, mais en si peu de temps que des vingt-quatre heures du jour, n’en ayant pu donner que six ou huit au travail, il en reste toujours seize ou dix-huit à employer ; les emploiera-t-on à dormir ? […] J’ai remarqué que ces Messieurs pendant les dix premières années des vingt de service qui leur acquièrent la vétérance et la pension, sont forcés, vu la faiblesse de leurs honoraires, de contracter des dettes qu’ils ont peine à acquitter pendant les dix dernières années qu’ils sont au Théâtre, et qu’il leur en reste encore à payer sur la pension de retraite que sa Majesté leur accorde. […] Au reste, avez-vous vu beaucoup de Comédiens gémir de l’éloignement des Bourgeois ? […] Au reste, les impudences du Théâtre latin ne pouvaient entrer dans la bouche que de gens impudents : on les méprisait quelque bien qu’ils jouassent parce qu’il fallait avoir très peu d’honneur pour se charger de bien exprimer les choses les plus impudiques. […] Un Grand Prince vous a voulu payer un de vos ouvrages beaucoup plus qu’il ne vaut assurément ; vous ne vous êtes réservé superbement du présent qu’il vous faisait qu’un peu plus de ce qu’il valait, et vous avez renvoyé le reste, afin qu’on pût vous comparer à Diogène ; votre orgueil a percé comme celui de votre modèle ; car l’histoire ne dit pas que vous ayez fait aucune démarche pour que ce trait de modestie et de désintéressement fut dérobé à la connaissance du Public.

177. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

Il est vrai que de temps en temps, et deux ou trois fois, il fait remarquer aux ministres de l’autel, que ce qu’il propose à tous les fidèles les oblige plus que tous les autres : mais cela, loin de décharger le reste des chrétiens les charge plutôt ; et il est clair, tant par les paroles de Saint Ambroise, qu’en général par l’analogie de la doctrine des saints, qu’ils rejettent sans restriction les plaisanteries.

178. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Car, si l’on n’y fait pas profession ouverte de l’idolâtrie, ennemie capitale de la Religion, du moins on y en conserve des restes malheureux. […] Si ce n’est donc pas, absolument parlant, estre idolâtre, que de fréquenter les spectacles ; c’est du moins flatter, c’est pallier l’idolâtrie, que de conserver tant de passion pour un reste profane de la plus mortelle ennemie de la Religion. […] tantôt ils le marquent par d’autres titres aussi odieux ; & il est bien certain que l’on n’y commence & que l’on n’y finit aucune représentation par la priére, à moins que par un reste d’idolâtrie on ne la fasse à quelque fausse divinité. […] Et il ne sert de rien de nous dire, que tout tend au mariage, & que cette fin estant louable elle justifie tout le reste.

179. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

C’est au reste l’idée que présentent les images de piété, chassée des appartemens, & reléguée chez le Portier ; où la Réligion vat-elle se nicher ? […] Au reste, quelle excuse frivole, on craint le ridicule de la piété & de ses dehors, & pour l’éviter on tombe dans les apparences & dans l’excès de l’irréligion & du vice. […] L’imagination n’est que trop dédommagée des sons que l’oreille n’entend pas, par les images qu’on lui trace, & d’autant plus agréablement que le son s’envole, & que le tableau reste, & qu’elle peut continuellement se repaître des objets de la volupté. […] Tout le reste est canonique dans la nouvelle liturgie, & sanctifié dans l’estampe de la Charité, (à la tête du bréviaire,) allaitant des enfans nuds, & laissant voir la source où ils vont succer la liqueur vivifiante : Venus en pagne, c’est la Sagesse.

180. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Il ne vous reste plus qu’à dire que c’est un péché d’aller à la Comédie. […] Au reste, ne croyez pas que des Auteurs médiocres soient capables de mettre en crédit mon nouveau Système de Tragédie, si j’ose parler ainsi. […] Il serait à souhaiter que comme nous les surpassons en tout le reste, nous les imitassions en cela. […] Au reste en tout ce discours, je n’ai point prétendu donner des règles aux Auteurs.

181. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Il ne lui reste donc plus pour toute ressource de tout ce qu’il a cité de saint Thomas, que la vision de saint Paphnuce, à qui, dit-on, il fut révélé qu’un certain Farceur serait aussi heureux que lui dans la vie future. […] Les Pères ont condamné la Comédie ancienne ; notre Docteur en demeure d’accord : mais il prétend en même temps qu’il ne reste rien dans la Comédie d’aujourd’hui de ce que les Pères ont blâmé dans la Comédie ; et c’est ce que nous avons à examiner. […] « Omnem homicidii speciem uno et principali præcepto interemit, non occides. » Vous voyez, Monsieur, après cet exemple, quelle est la conclusion qui reste à tirer sur le sujet de la Comédie. […] Un Cabaretier, par exemple, n’était pas reçu autrefois en témoignage, et on le traite aujourd’hui d’honorable homme : les Médecins autrefois furent chassés de Rome comme gens infâmes ; et dans l’élévation où ils sont aujourd’hui, reste-t-il le moindre vestige de leur infamie ? […] Reste donc son troisième motif de persuasion, à savoir la lecture des Comédies : sur quoi il nous fait cette Confession.

182. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Cependant de combien de remords n’ont pas été agités ceux qui conservoient encore en leur esprit un reste d’attachement à la Religion ?

183. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Leur face nous semble déjà bien sévère, la nature n’appréhende que trop leurs difficultés, sans qu’on leur ôte tout ce qui leur reste de crédit, en faisant voir leurs entreprises, et leurs fins toujours malheureuses : déjà les hommes ne sont que trop portés, à l’ambition, à l’ennui, aux vanités, aux colères, aux vengeances, aux injustices qui cherchent leur propre intérêt dans la ruine des autres, et qui pensent bien acquérir tout ce qu’ils peuvent usurper ?

184. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

La Reine se crut en droit, & dans la nécessité d’en composer une, on ne sait à quoi s’en tenir, il ne reste dans l’esprit qu’une incertitude totale. […] Mais c’est une femme qui faisoit des vers, aimoit les pointes, & en partie s’amusoit à composer des rebus & des logogriphes ; heureusement pour sa gloire, il n’en reste point, ce mêlange de Rellgion & toute sa vie est une espèce de logogriphe. […] Elisabeth beaucoup moins puissante n’avoit que deux Royaumes, & point de Colonie, ce qui ne fait qu’un très-petit segment du globe ; tout le reste du monde ne connoissoit ni sa Souveraineté ni sa Papauté. […] Voilà la source de ses malheurs ; Elisabeth le savoit, en parloit avec dépit à ses Ambassadeurs ; on lui eût pardonué tout le reste, mais on ne pardonne pas la beauté : est-il de plus grand forfait entre les femmes ? […] Les circonstances singulières où elle se trouva de l’ébranlement de l’Europe, des guerres de Religion où elle entra, des mariages qu’elle refusa firent toute sa célébrité, & les Sectaires qu’elle protégea par intérêt ; tous ses éloges ; le reste du monde la méprisa, elle essuya de grands revers, eut de grandes foiblesses, fit de grandes fautes, commit de grands crimes ; elle étoit fourbe, dissimulée, parjure, sans foi, libertine, vaine, orgueilleuse, cruelle, emportée, avare & prodigue, sans Religion sans pudeur, sans probité ; elle établit par le fer & le feu une Religion scandalense & absurde.

185. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Plein des agitations de la Ligue, qui avait bouleversé tant de têtes, et dont il avait vu les restes mal éteints, et de celles de la Fronde, qu’il vit en entier, naturellement dur et fier, incapable de jamais plier, enflé par ses succès et sa supériorité décidée sur tous ses rivaux, aigri par la querelle puérile que lui fit le Cardinal de Richelieu, il ne respire que vengeance, hauteur et indépendance, et ne connaît le joug de la monarchie que pour le secouer. […] De tout cela il ne reste dans l’esprit des spectateurs que de la pitié pour le Prince imbécile qui manque la couronne, de l’estime pour le courage du Vizir qu’on plaint d’être le jouet de deux enfants, et de la haine pour le Sultan qui fait mourir les rebelles. […] Que peut craindre un Romain des caprices du sort, Tant qu’il lui reste un bras pour se donner la mort ? […] Qu’aux Tyrans désormais rien ne reste en ces lieux Que la haine de Rome et le courroux des Dieux. […] « Quand pour juger le crime il reste un Tribunal, Le punir, c’est des lois devenir le rival.

186. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Le théâtre, si on l’en croit, est aujourd’hui épuré ; et c’est cependant ce même théâtre d’aujourd’hui dont les funestes effets sont décrits dans les quatre gros volumes de son livre… En vérité notre morale a subi une étrange révolution : lors même qu’elle paroît avoir conservé quelque reste de sa pureté, elle est destituée de toute logique, et ne sait plus dire ou écrire le bien que par inconséquence. […] Princes qui étendez une domination éclairée et prévoyante sur cette belle partie du monde, menacée de perdre des avantages long-temps si marqués, sur le reste du globe, ne souffrez pas que l’ivresse des spectacles dévore une des grandes ressources de votre puissance ? […] Que tous les individus fixés par choix et par goût dans la profession de l’histrionisme y persévèrent en toute liberté : mais que l’enfance reste intègre ; que les plantations dont la postérité doit recueillir les fruits, ne soient point livrées à la rapacité d’une jouissance meurtrière ; et qu’un siècle n’ait pas le malheureux avantage de dévorer la substance des siècles suivans, en préparant de loin le moyen fatal qui doit leur donner la honte ou le néant.

187. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Les heures, les journées, & selon l’expression poëtique, l’année se passe à se parer ; tout le reste est compté pour rien : Dùm comantur, dùm pinguntur annus est. […] Tout le reste est pauvre, & la moitié n’a pas du pain. […] Ils dépeuplent les campagnes pour remplir les villes, & les provinces pour surcharger la Capitale, qui engloutit tout, & n’a plus aucune proportion avec le reste du royaume.

188. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Il ne reste ce jour-là personne dans les maisons ; les Artisans quittent leur boutique, les Domestiques n’obéissent pas à leur Maître. […] D’abord un reste de pudeur fit garder une partie des habits du sexe, on ne se mit qu’en amazone, moitié homme & moitié femme, à peu près comme les Syrenes ou le monstre d’Horace, dont le buste étoit une femme, le reste du corps un poisson : Desinit in piscem mulier formam supernè.

189. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Au reste il leur demande une chose impossible, qu’ils donnent à l’amour un caractère rude & farouche qui inspire la terreur, & non l’attendrissement. […] Cependant c’est alors que le théatre étoit le plus licencieux en tout genre : témoin les comédies d’Aristophane, dont il nous reste une partie ; témoin ce même Socrate qui fut bien payé de son assistance, puisqu’il y fut joué dans les Nuées de la maniere la plus indécente, ce qui prépara l’arrêt de sa mort. […] Il faut bien qu’à son tour l’Actionnaire se contente des restes.

190. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

Le froid le saisit si bien qu’il en devint perclus & vul-de-jatte le reste de sa vie. […] Le Roi qui ne voulut pas être en reste, leur fit un présent dont le Harangueur fait une pompeuse mention, devinez-le, deux arbres dans ses forêts pour planter le mai. […] C’est une partie de la mascarade, & un reste du goût de l’ancien théatre de la Basoche.

191. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Non, me direz-vous, car la précaution que vous avez prise, vous ôte tout sujet de croire, que ce soit une occasion prochaine, ou bien un danger évident ; puisque ces spectacles sont tout autres que ceux des Anciens ; qu’on ne peut souffrir qu’on y represente le vice avec cette impudence, qui faisoit rougir alors les personnes qui avoient quelque reste de pudeur ; que dans les comedies mêmes les plus boufonnes, ou les plus enjoüées, on n’y peut supporter les paroles libres & équivoques ; que l’effronterie & l’immodestie ne se souffrent pas dans les bals & dans les assemblêes, & quoyque ces assemblées soient composées de personnes de different sexe, il est rare qu’on y voye rien qui soit ouvertement contre la bienseance ; & pour ce qui est des comedies, contre lesquelles les personnes zelées se déclarent le plus hautement, ne donne-t-on pas cette loüange à nôtre siecle, d’avoir purgé le Theâtre, de tout ce qui pourroit soüiller l’imagination, soit dans les paroles, soit dans les actions, soit même dans les sujets que l’on accommode au goût & aux mœurs de ce tems ? […] La modestie qu’on pretend ménager dans tout le reste, s’observe-t-elle toûjours dans les habits ? […] Mais enfin, il me semble que j’entend quelqu’un qui me dit, que toutes ces raisons ne le regardent point, qu’il se connoît assez pour ne point apprehender les mauvaises impressions que cela peut faire, qu’il luy reste encore assez de tems aprés avoir vaqué à ses devoirs & à ses affaires, pour le donner à quelque divertissement, & qu’il n’est pas d’un rang si distingué, que son exemple puisse authoriser les desordres que les autres y peuvent commettre ; & pourquoy donc, dira-t-il, m’interdire un divertissement que nous ne voyons pas défendu par les Lois ni divines, ni humaines ?

192. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Après avoir parlé de cette beauté d’harmonie, à laquelle les anciens Poëtes Dramatiques étoient si attentifs dans la composition des Vers, afin que la Représentation de leurs Piéces procurât la satisfaction des oreilles ; il me reste à parler de la nouvelle harmonie que savoient y ajouter les Acteurs par leur Déclamation. […] Le Diverbium étoit le dialogue, l’Ouvrage du Poëte, recité par les Acteurs : le reste étoit l’Ouvrage du Musicien. […] Voilà l’idée que je me suis faite des Représentations Théâtrales des Anciens : tout m’y paroît vraisemblable, & il n’y reste que deux merveilles à admirer, qui sont certaines.

193. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

La nécessité de motiver mon avis, afin de vous inspirer un mépris durable pour toutes ces pièces impertinentes me force de vous en faire connoître quelques-unes des plus vantées, et que j’ai vues moi-même : vous pouvez hardiment d’après ces échantillons apprécier tout le reste. […] La pitié se mêle chez eux à la colère, lorsque sur les fronts de ces enfans, ils remarquent, à travers l’audace et la malice qui déjà renforcent leurs traits, un reste touchant d’ingénuité, douce vertu de cet âge. […] Tout n’est pas perdu, s’il reste de la pudeur.

194. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

« La colère suffit et vaut un Apollonk. » Au reste il serait inutile de leur permettre d’autre vengeance ; la plupart s’embarrassent peu d’une infidélité dont ils profitent, et accordent de bonne grâce une liberté qu’ils savent prendre pour eux-mêmes. […] Il vaut mieux les laisser à eux-mêmes se pardonner mutuellement leurs galants exploits, ou s’en faire justice dans quelque scène mordante, et tâcher de sauver de la contagion ce qui reste encore de religion et de vertu dans le monde. […] Reste donc que tous les Comédiens sont sans mœurs, ils n’ont ni intérêt à la vertu, ni contrepoids au penchant, ni frein au vice ; ils goûtent tous les plaisirs, ils savent tout séduire.

195. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Qu’à la bonne heure on n’adopte pas cette rigueur ; mais pourvu qu’on laisse la légitime, tout le reste est arbitraire. […] L’article suivant sur la séparation de corps & de biens reste de l’audienne religion qui respectoit le lien du mariage.

196. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

En effet, un véritable pénitent se doit toujours regarder devant Dieu comme un criminel, qui craint que l’heure de sa mort, qui est toujours incertaine, n’arrive bientôt, et que son Juge irrité ne le livre aux démons, qui sont les Exécuteurs ordinaires de sa Justice : c’est pourquoi il doit employer tout le temps qui lui reste de sa vie à gémir, pour tâcher de fléchir son Juge par ses gémissements, et d’obtenir le pardon de ses péchés. […] L’on va achever de ruiner, disaient-ils, ce qui nous reste encore des bonnes mœurs de nos ancêtres, qui se sont peu à peu si fort altérées.

197. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Voici ce qui me reste à dire sur cette source empoisonnée des spectacles. […] On en rougit ; mais au lieu de supprimer le mauvais, et de ne conserver que ce qu’il y avait encore de pieux, on fit tout le contraire, on supprima tout ce reste de religion qui embarrassait la passion, et on mit le vice à son aise.

198. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

La malheureuse coutume vint ensuite d’honorer la Pompe funèbre des Grands qu’on voulait faire passer au rang des Dieux, par des Combats de gens qui se tuaient au bas du bûcher, comme pour dire, que la terre ayant perdu ces Héros, il n’y avait plus qu’à faire périr tout le reste. […] Ensuite on faisait entrer des Gladiateurs, qui occupant le reste de la Salle, s’armaient de tout le courage et de toute l’adresse dont ils étaient capables, jusqu’à-ce qu’une partie perdant le sang avec la vie, laissât à l’autre une victoire dont souvent ils ne jouissaient pas longtemps. […] qui n’êtes rien, et qui ne vivez que pour mourir ; jusques-à quand vous amuserez-vous comme des enfants, à des songes et à des imaginations trompeuses, etc. » Ce grand Saint était si éloigné des divertissements du monde, qu’aussitôt qu’il eut trouvé jour pour renoncer aux fonctions sacrées de l’Épiscopat, il s’enfuit dans la solitude pour passer le reste de ses jours dans les exercices de la vie Érémitique ; c’est-à-dire, mortifier ses sens par les veilles, par les jeûnes et par les prières. […] Mais de plus, le métier de Comedien n’est pas tel, quoiqu’on en dise, qu’un homme se puisse partager entre Dieu et soi-même ; en sorte qu’il se retrouve quand il lui plaît, et ramasse à propos toute l’application de son esprit pour les affaires de son salut, et la fréquentation des Sacrements : Ce métier demande son homme tout entier, s’il y veut réussir : il ne lui reste guère de temps pour penser à des affaires plus sérieuses ; et quand il est sur le Théâtre, on ne voit que la moindre partie de ses travaux. […] C’est la différence qu’il y a entre la Loi de Dieu et la Loi des hommes, que la Loi de Dieu étant émanée d’une puissance infinie, s’assujettit tout l’homme pour ne laisser rien d’impuni de ses désobeissances, parce qu’elle a la force de convertir son cœur ; au lieu que la Loi des Princes temporels, quoiqu’elle oblige en conscience, sortant d’une puissance finie et bornée, suppose dans la plupart de ceux auxquels elle s’addresse un reste de corruption et de cupidité qu’elle ne détruit pas.

199. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Il reste une troisiéme portion de spectateurs, sur laquelle elles peuvent en faire davantage ; ce sont les jeunes gens.

200. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Les Rois, les Hèros & les Princes, ne parlent-ils pas comme le reste des hommes ?

201. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Voici la dernière remarque qu’il me reste à faire.

202. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Qu’on ne croye pas que l’illusion théâtrale suffise pour donner à la fiction tout l’air de vérité qu’il lui faut pour convaincre l’esprit & l’attacher : il reste toujours une certaine persuasion intime qui nous avertit de la tromperie qu’on nous fait.

203. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Il reste à montrer que la Dépense sera médiocre : si elle charge (quoique très-légèrement) le Citoyen en particulier, elle doit être nulle pour la Ville, puisque l’argent n’en sortira pas.

204. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

La pudeur m’empêche de dire le reste.

205. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40

et fallait-il prendre le nom de Prêtre pour achever d’ôter aux fidèles le peu de componction qui reste encore dans le monde pour tant de désordres ?

206. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Il reste donc aux procureurs et avocats-généraux près nos cours royales, aux procureurs du roi, aux préfets, sous-préfets et maires des diverses communes de bien se pénétrer de la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique, et de l’autorité que le prince, en sa qualité de protecteur des saints canons, doit exercer sur les ministres du culte, afin de faire rentrer dans la discipline de l’Eglise ceux qui pourraient s’en écarter.

207. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Il me reste encore à répondre aux imputations et aux reproches injustes qui m’ont été adressés, au sujet de mes réflexions sur les prêtres et les évêques de la primitive église, et sur ceux des temps modernes.

208. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Ce caractère monstrueux est en pure perte pour celui d’Auguste : en lui pardonnant, il reste toujours Tyran ; c’est la crainte et la politique seules qui lui arrachent ce pardon, et non pas la clémence.

209. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

A Rome, la jeunesse était plongée dans la débauche des Courtisanes et des femmes esclaves ; l’on en fit l’objet de la critique et de la Comédie du temps : en sorte que ce qui nous reste du Théâtre des Latins, ne nous fournit que des intrigues de cette espèce ; et, comme les vices sont de tout pays, Térence, en transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des Comédies du Poète Grec Ménandre, a choisi celles dont le sujet roulait sur le libertinage des jeunes gens, comme les plus convenables aux mœurs des Romains.

210. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

« L’unique regret, qui me reste, dit-il, en parlant de ses piéces, c’est de ne pouvoir point assez effacer le scandale, que j’ai pu donner à la Réligion par ce genre d’ouvrage, & de n’être point à portée, de réparer le mal que j’ai pu causer. […] Au reste, l’époque des Apologistes du Théatre n’est pas si ancienne, qu’on voudroit l’insinuer. […] Un partisan des spectacles s’étant servi du nom d’un Religieux, pour dire, que ce n’est pas un mal d’aller aux spectacles, ajoute… Faloit-il donc prendre le nom d’un Prêtre, pour achever d’oter aux fidéles, le peu de componction qui reste encore dans le monde, pour tant de désordres ? […] Au reste, ajouta-t-il, je connois des partisans du Théatre, qui ne mettent pas leurs Confesseurs en jeu. […] Ce sont des gens, dont les journées sont en grand partie, employées à la toilette, & le reste à parler de pompons, de falbalats, de coeffures &c &c.

211. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Au reste, nous pouvons assurer qu’ils sont tous équivalens à ceux dont on nous a procuré les Extraits qui suivent. […] Au reste, ce fameux Comédien avoit beaucoup de prétentions sur sa these, par la perfection où il avoit porté son art. […] Au reste, il n’est ici question que de ses effets sur le cœur. […] Il en est comme de la calomnie ; il en reste toujours quelques traces ineffaçables. […] Au reste, suivant l’observation du P.

212. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

On méprise une femme aimable, pour courir après le rebut de la Cour & de la Ville, on achette aux dépens de toute sa fortune, les restes de la plus vile canaille, & l’on ne craint pas de ruiner cinq ou six cens respectables personnes, pour enrichir la plus méprisable de toutes les femmes. […] Cette double vie est tout ce que nous avons de plus précieux, le reste est un accessoire dont on pourroit absolument se passer ; cependant la profession que vous exercez vous fait perdre l’une & l’autre ; l’Excommunication est une mort spirituelle que vous ne pouvez éviter, la peine d’infamie vous fait mourir aux yeux des hommes, malgré les applaudissemens dont on vous berce, & la sorte de gloire qui vous couvre de ses aisles.

213. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

et comment t'imagineras-tu que le reste te pourra profiter ? […] Quand les fondements d'un édifice sont sapés, tout le reste tombe en ruine ; les arbres qui n'ont plus de racine ne durent pas longtemps, et les ruisseaux de qui l'on tarit les sources se diminuent e se perdent bientôt : Enfin rien ne subsiste sans la tête.

214. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Il reste maintenant de voir, comme quoi les pères des quatre premiers siècles, ont parlé de ces impies, et pourquoi l’Eglise a telles gens en abomination ? […] Il prétend prouver en alléguant l’antiquité, que les Comédiens sont notés d’infamie, selon les lois et constitutions Ecclésiastiques ; j’avoue avec lui que la Comédie à sa naissance, a été condamnée de l’Eglise primitive, et des Pères Orthodoxes, en ce qu’elle était une fondrière de tous vices : Mais comme les temps perfectionnent les hommes, et changent de mal en bien l’être des choses, elle s’est tellement rendue agréable par la pureté de son innocence, qu’il ne lui reste rien pour ajouter à son mérite, et qu’autant qu’elle a été pernicieuse en son principe, elle s’est montrée recommandable en la fleur de son printemps.

215. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

et combien d’indécences n’y commettent pas les jeunes gens qui les peuplent, que rien ne distingue, et moins que tout le reste la gravité et la modestie ? […] En effet les Princesses qui y règnent, ne sont point cruelles ; et si on excepte deux ou trois heures par jour, où elles font les sauvages, le reste du temps elles sont fort traitables.

216. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Qu’au reste il ne lui a pas été difficile de changer de sentimens, & qu’après avoir examiné la chose à fonds, il est très convaincu que les raisons qu’on porte pour excuser la comédie, sont très-frivoles, & que celles que l’Eglise a pour la condamner, sont incontestables. […] Les Saints Peres la regardent comme un reste du Paganisme & une école d’impureté ; l’Eglise l’a toujours en abomination, a excommunié ceux qui exercent & ceux qui créerent ce métier scandaleux & infame, les prive des Sacremens & de la sépulture, & n’oublie rien pour en inspirer de l’horreur. […] Qui pourroit, dis-je, former de jugement absolu sur tout ce qui reste de Chanteurs, Tabarins, Charlatans, Joueurs de Gobelets ?

217. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Heureusement tout cela ne portait pas sur les mœurs, et peu à peu, comme dans tout le reste, on eût réformé les airs gothiques. […] Tous les deux ont tort : le mélange monstrueux du sacré et du profane est un sacrilège ; mais avec cette différence que le nouveau théâtre a aussi peu de bon que l’ancien avait de mauvais : toute la réforme consiste à supprimer un reste de piété, pour donner le champ libre au crime, et à prendre quelquefois un masque de religion. […] Peu à peu cependant ces folies ont disparu : il n’en reste guère que dans les processions de la ville d’Aix : le Cardinal Grimaldi tâcha de les réformer, mais ne pût les détruire.

218. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

La comédie fait tout le contraire, et ses impressions ne se corrigent plus, les jeunes gens sont gâtés pour le reste de leurs jours : elle éloigne du bien, elle enseigne le mal. […] La jeunesse est l'âge le plus susceptible des impressions du vice, le plus critique, puisque le reste de la vie dépend presque sans retour des habitudes qu'on y contracte. […]  » De ce que ce canon ne parle que des Etudiants, on aurait tort d'en conclure que de si mauvaises coutumes sont permises au reste des fidèles.

219. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Au moment de la chute de l’homme, la Terre devint un grand théâtre, qui dans la suite se trouva couvert d’une infinité de différents personnages, tous plus ridicules les uns que les autres, puisque la raison retranchée, il ne reste que le ridicule. […] De manière que d’une part sentant le désir de la perfection : d’autant que ce désir est lié avec si peu de raison qu’il nous reste ; et de l’autre ne découvrant point le chemin pour y arriver, on a pris le parti de s’observer et de se critiquer les uns les autres ; et non seulement on a su se réjouir par cette voie, mais encore chacun a su tirer de là comme un témoignage de son excellence, parce qu’il ne se peut que celui qui critique ne s’imagine être plus parfait que celui qui est critiqué. […] Au reste, que le Théologien ne s’y trompe pas.

220. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Leur idole ou nouveau dieu quitte vitement son échafaud, suivi de sa cambradet, étonné, comme fut tout le reste des joueurs et des spectateurs, non seulement de la pluie du tout extraordinaire, mais aussi des vrais tonnerres d’en haut et de la foudre qui tomba sur une maison proche de celle des jésuites, où elle fit du ravage, dont plusieurs des joueurs fort effrayés depuis sont morts : et tient-on compte de neuf ou dix des principaux, au moinsu.

221. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Qu'ils représentent sans cesse combien les Spectacles, les Jeux, et les autres divertissements semblables, qui sont des restes du Paganisme sont contraires à la discipline Chrétienne; combien ils sont exécrables, et détestables; combien de maux et d'afflictions publiques ils attirent sur le Peuple chrétien; et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploieront les raisons dont se servent ces grands Personnages, Tertullien, Saint Cyprien martyr, Salvien, et Saint Chrysostome, ils n'omettront rien sur ce sujet de ce qui peut contribuer à détruire entièrement ces dérèglements et ces débauches.

222. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Au reste, les noms des Comédies et des Personnages que j’ai cru devoir traduire en Français, se trouveront à la tête du Livre, avec l’Anglais à côté.

223. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

savoir, l’esprit, le courage, ont seuls notre admiration ; et toi, douce et modeste vertu, tu restes toujours sans honneurs !

224. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Au reste, quand même la Comédie moderne nous exposerait la passion d’amour, telle qu’Héliodore nous la dépeint entre Théagene et Chariclée, je ne croirais pas encore qu’elle pût être d’aucune utilité pour les mœurs, comme quelques uns le prétendent.

225. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Valère promet de lui obéir en tout : le reste de la Scène fera les expositions nécessaires à la Pièce, et les autres Scènes suivront le plan de la première à l’égard de Valère et d’Elise.

226. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Au reste quelle est la comédie dont l’intrigue & le dénouement ne soit d’un mauvais exemple ? […] Le mérite de Piron est médiocre : il a fait la Métromanie, bonne piece ; tout le reste de ses Œuvres n’a pas droit à l’honneur du buste.

227. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

En effet peut-on acquérir à cette école profane ces grâces extérieures, qui font des sermons un spectacle, que le monde Chrétien réprouve parce qu’il respecte la divine parole, et que le monde profane désire parce qu’il se fait un amusement de la religion, comme de tout le reste ? […] Au défaut de paroles, elle s’exprime par l’énergie de ses pas ; son air enjoué et modeste, vif et réglé, fait entendre le reste.

228. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Au reste on va voir dans les décisions suivantes quels sont les maux que produit la Comédie, et combien par conséquent elle est condamnable, selon le jugement même des anciens Romains, qui par leurs Lois mettaient les Comédiens au rang des personnes infâmes […] Au reste, si on les souffre dans un état Chrétien ; ce n’est que comme un moindre mal, qu’on tolère, pour en éviter un plus grand.

229. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Reste donc à examiner quelques exemples donnés par vous, et à vous en opposer d’autres qui, leur étant contraires, suffisent pour mettre la vérité dans tout son jour. […] bien, Madame, enfin on connaît ma naissance … … … Et l’on m’arrache encore le seul bien qui me reste ; On me vole mon père, etc.

230. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Les Etoiles y font le dessus, les Eléments et tout le reste savent le rang qu’ils y doivent avoir. […] Que reste-t-il après une si belle approbation, sinon de canoniser le bal, et lui donner un des premiers rangs parmi les vertus ? […] Cet homme fut si touché de l’horreur de son attentat et de la douceur de Dieu, qu’il passa le reste de ses jours à pleurer son péché. […] Enfin on accuse la Chasse d’être un métier trop charmant, et que ceux qui s’y attachent négligent tout le reste, ou du moins le font servir à cette passion. […] N’est-ce point pour cela qu’on tire cette conséquence que les Chasseurs ne sont point dévots ; car cet exercice les occupe si fort, que tout leur cœur y va et qu’il n’en reste rien pour Dieu ?

231. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Au reste quelque convaincu que je sois de la vérité de mes réflexions sur l’essence de la Comédie, je les soumets à l’examen du public, sans m’engager à les défendre contre mes adversaires.

232. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Heureux encore s’ils les entrevoient dans le reste de la Piéce !

233. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Puis s’adressant aux cendres de Pompée1 : Car vous pouvez bien plus sur ce cœur affligé, Que le respect des Dieux qui l’ont mal protegé ; Je jure donc par vous, ô pitoyable reste !

234. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Ce n’étoit que des chœurs, dit-on, qui pensoient ainsi : le reste de la piée a-t-il droit de se livrer au vice ?

235. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

le décrit, et ce second Echafaud par une signification plus étendue, donna ce nom d'Orchestre à tout le reste de l'aire ou parterre, selon notre façon de parler maintenant.

236. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

NDE Comprendre: Angélus reste trop sévère envers ceux qui passent du temps à se divertir.

237. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Des oisifs de toute espèce, des paresseux de profession, dont l’unique affaire est de ne rien faire ; l’unique soin, celui de n’en point prendre ; l’unique occupation, celle de tromper leur ennui ; passant de la table aux cercles ou au jeu, et de là aux spectacles, pour y assister sans goût, sans discernement, sans fruit, fort satisfaits au reste d’avoir rempli le vide d’un temps qui leur pesait.

238. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

On ne sait que trop, au reste, que cette malheureuse passion, sous la forme que lui donnent les Poètes, porte très rarement les hommes à la vertu ; et qu’au contraire elle les porte presque toujours au vice.

239. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Il n’en est pas de même d’Angélique : comme sa faiblesse a été extrême, sa punition peut aussi durer toujours : elle est maîtresse à la vérité de s’éloigner des parents, des amis et des domestiques, qui lui ayant donné de bon conseils, pourraient lui en rappeller le souvenir ; mais elle est mariée à un homme très sage, qui l’a toujours conseillée comme un père : pour qui elle a une estime infinie, et avec qui elle doit passer le reste de ses jours.

240. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

reste… près des premières limites.

241. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Un Auteur Dramatique dans une Monarchie doit un respect aveugle aux volontés du Prince, comme le reste des sujets, il ne se permettra pas de traiter des affaires d’Etat sur la scène, et ne fera parler ses Acteurs qu’avec respect des personnes qui en ont l’administration, dans une Démocratie au contraire, on peut en tous temps et en tous lieux attaquer l’inconduite des Chefs du Gouvernement. […] C’est un homme qui sait aimer et estimer tout ce qui mérite de l’être, c’est un homme qui méprise et déteste la débauche et l’impureté, mais qui se permettra d’aimer tendrement une épouse vertueuse, qui fuira les ivrognes, mais qui se permettra pour la réparation de ses forces et le bien de sa santé, un usage modéré de sa bouteille ; qui fuira la fureur du jeu, mais qui n’en fera pas moins sa partie avec des amis de sa trempe, sans désirer le gain et regretter la perte, qui sera attentif à ses intérêts, vigilant dans son commerce, économe dans sa dépense, mais qui loin d’être avare emploiera le superflu de sa fortune à soulager les malheureux, à gagner le cœur de ses mercenaires et de ses domestiques par des libéralités encourageantes et bien placées : c’est un homme enfin pieux et charitable, sans hypocrisie, qui se contente de donner à Dieu les moments qu’il exige, et le reste du temps à ses affaires. […] Que la tache y reste ! […] Ne craignez point au reste qu’à l’exemple de Néron nos sages Magistrats fassent égorger ceux des spectateurs qui ne se plairont pas à des pièces trop sagesbe : cette apostrophe au plus affreux des Tyrans ne justifie ni votre opinion à l’égard de la faiblesse des lois contre les abus du spectacle ni le reproche que vous faites aux Acteurs de l’Opéra de Paris, de vous avoir voulu quelque mal.

242. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Je vais tâcher de renfermer dans cet examen tout ce qui me reste à parcourir de votre Lettre, du moins ce que je croirai le plus plausible et le plus spécieux. […] Quand il lui en a une fois donné l’envie, qu’elle y a été, qu’elle y a pris goût, le reste ne coûte plus rien au corrupteur, il s’est épargné de la peine ; les Acteurs ont soin de parler pour lui, et d’inspirer à cette jeune fille d’aussi tendres sentiments qu’il pourrait lui inspirer lui-même. […] J’ai dit que le précepte de l’Eglise était encore renfermé dans les Ordonnances ou Rituels des Eglises particulières, c’est ce qui me reste à examiner. […] Au reste, l’indignation que ce grand Prélat a témoignée de votre Lettre, et les peines qu’il vous en a fait ressentir, vous doivent maintenant, plus que toute autre chose, détromper là-dessus de vos sentiments. […] Au reste il semble que vous ayez reconnu une partie de la vérité, lorsque vous dites page 54, que les Chrétiens doivent moins fréquenter les Spectacles pendant le Carême, parce que leur état les oblige à se mortifier en ce temps.

243. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Au reste, c’est l’excuse de tous les pécheurs : La passion est plus forte que moi. […] C’est peut être par chagrin que dans son épitaphe, il ne parle point de ses tragédies ; il en avoit fait plus de quatre-vingt ; il n’en reste que sept, la plûpart mauvaises, toute médiocres. […] Au reste, dit encore le Mercure : Nul art dans la texture des tragédies d’Eschile, nulle suspension, nulle intrigue, nul développement des passions.

244. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Quelques soi-disans Philosophes ont avancé qu’il étoit bon de mener la jeunesse à la comédie, pour favoriser la population & engager de bonne heure au mariage, puisque c’est le dénouement de toutes les pieces auquel tout le reste est dirigé, & qui selon eux légitime toutes les galanteries qui le précédent. […] Les pieces de College sont d’un fort petit secours ; elles sont trop rares, se bornent à un rop petit nombre d’Ecoliers Acteurs, donnent top de peine au maître, & détournent trop de tout le reste pour être de quelque utilité au public. […] Il ne quittera donc plus son éleve le reste de sa vie, & il empêchera que le goût de l’une ne fasse désirer les autres C’est vouloir arrêter une fontaine après en avoir ouvert la source.

245. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Depuis le Cardinal de Richelieu il a été fait en France des milliers de pieces de théatre ; on en estime une cinquantaire, tout le reste n’a fait de chez Serci qu’un saut chez l’épicier. Il n’en reste que quelques lignes dans l’Histoire du Théatre de Messieurs Parfait, qui ont bien voulu se donner la fastidieuse & inutile peine de les aller déterrer dans la caverne de l’oubli où elles vont retomber la ligne d’après, & ont fait, aussi-bien que l’Abbé Goujet dans sa bibliotheque, du nom de je ne sais combien d’Auteurs, d’Acteurs & d’Actrices, comme les registres mortuaires d’une paroisse, qui conservent à la postérité le nom de Maître Jacques, Savetier de la rue du Foin. […] Tout le reste de la maison doit y répondre, logement, meubles, équipages, domestiques, sous peine du plus grand ridicule.

246. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

On ne manquera pas de l’ajouter à l’avenir ; au reste, on sent bien que les Dames Toulousaines sont trop charitables pour avoir manqué de venir au bal, & d’aller à la comédie exercer leur charité. […] Pour tout le reste, il y a plus de piété dans une tragédie d’Eschile, que dans tous le théatre de Corneille, de Racine, de Crébillon & de Voltaire.

247. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

C’est dommage qu’on ne tire aucun parti de ce domestique, qui supposé hypocrite, comme son maître, pouvoit avoir des scènes très-plaisantes & très-propres à peindre le Héros, avec Dorine & le reste de la maison. […] Tout le reste est trop bon pour avoir besoin de correctif) Selon divers besoins, il est une science D’étendre les liens de notre conscience, (On voit par là que les besoins physiques & l’usage qu’on en fait en morale sont plus anciens que Marmontel & les autres apologistes du théatre.

248. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

.° Enfin le dénouement est aussi absurde que le reste. […] Que reste-t-il à immoler après la vie ?

249. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Il n'y a pas jusqu'au mot de troupe, qui communément ne s'applique qu'à des Comédiens, qu'il n'emploie en parlant des Apôtres, la troupe des Apôtres : en cent endroits le reste du jargon théâtral, les fers, les chaînes, les feux de l'amour, de l'hymen, les traits de la beauté, une amante, un amant, etc. […] Il en reste une qu'on croit d'Apollinaire le jeune, qui se trouve dans les poésies de S.

250. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Mais ce qui est plus possible que tout, & qui est aussi important que le reste, c’est l’ordre qui est rare parmy les Comediens, & la sureté qui manque dans les lieux de la Comedie.

251. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Saint Augustin assure que c’est un reste de Paganisme, d’autant que les anciens Idolâtres par cette cérémonie profane honoraient leurs faux Dieux.

252. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

On a bientôt fait de crier au fanatisme, de se moquer du curé et de sa conscience ; mais ce n’est pas là le moyen de s’éclairer, et la discussion reste précisément au même point.

253. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Je regarde le monologue de sens-froid comme un reste de l’imperfection de la vieille Comédie. […] Autrefois, on voyait sur nos Théâtres, certaines indécences d’attitude, que les Bateleurs avaient mises en usage, pour exprimer des actions deshonnêtes ; on ne les retrouve guères aujourd’hui qu’aux Représentations de nos Baladins ; c’est un reste de ces gestes obscènes, que les Mimes avaient mis à la mode dans toute l’Italie. […] L’on cultivera de même des sujets pour l’Opéra ; mais ils ne seront pris que dans les conditions qui ne peuvent être admises au rang d’Acteurs-citoyens : ils auront des appointemens ; le Théâtre sera leur état ; & pour le reste, les Opéradiens suivront les règles de conduite prescrites pour les Acteurs-citoyens par les Articles suivans. […] L’imitation française ne produit la terreur qu’à l’instant où le jeune Hamlet s’écrie derrière la scène : l’Acteur se fatigue en pure perte durant tout le reste de la Représentation. […] J’y trouve 116 Petites Pièces en un Acte ; 66 en trois Actes : or, si vous ôtez les Vacances de Pâques, & les Relâches durant l’année, vous trouverez environ 100 jours où les Représentations n’ont pas lieu : reste 132 jours environ par semestre, pour lesquels nous avons 182 Pièces : retranchez les plus mauvaises, vous aurez encore le nombre suffisant.

254. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Il y a quelque chose de vrai dans les Fables de celui-ci, mais c’est une chimere dans tout le reste. […] Malgré cette pompeuse érudition, le Spectateur ne trouve de bon dans la danse que d’enseigner à marcher avec liberté, à se présenter avec grace, à se tenir avec décence dans les compagnies : tout le reste n’est que futilité. […] Il y peut-être cinq ou six pieces de bonnes, tout le reste de ses œuvres, qui, avec les notes dont on a eu la bonhommie de les enrichir, remplit plusieurs volumes, auroit dû pour sa gloire demeurer dans l’obscurité à laquelle il l’avoit condamné.

255. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Qu’on ne s’attende pas au reste que ce grand Casuiste fasse aller ses huit champions à confesse pour se préparer à la mort, puisqu’il trouve mauvais, pag. […] Au reste il paroît connoître aussi peu les maximes religieuses des Mahométans, ses bons amis, que celles des Catholiques. […] Un Curé n’a pas droit d’excommuniet, la menace seroit très-répréhensible ; on n’est obligé d’aller communier à sa paroisse qu’à Pâques, & l’on ne peut empêcher les fidèles de communier chez les Religieux à la Toussaints, ni le reste de l’année.

256. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

On prévoit, en voyant Britannicus imprudent, & toujours prêt à donner dans les piéges qu’on lui tend, qu’il sera la victime d’un Frere dissimulé : on prévoit qu’Agrippine par ses plaintes continuelles va perdre le peu de crédit qui lui reste. […] Il y a quelques figures dans la Prophétie, mais ces figures n’ont rien de trop hardi, tout le reste est dans un stile très-opposé à ce que nous appellons le stile Oriental. […] Evremond qui voyoit représenter les Chefs-d’œuvres de Quinaut & de Lully, déclare qu’à la Représentation d’un Opera il tombe toujours en langueur, & que le seul plaisir qui lui reste, est l’espérance de le voir bientôt finir.

257. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Au reste j’ai dit, en parlant des Vestales, la loi de la continence, non le vœu de la chasteté, comme l’Auteur a affecté vingt fois de le dire, pour présenter de véritables Religieuses. […] Craignez vatre innocence, elle aide à vous séduire : L’illusion s’éloigne, & le désespoir reste.

258. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Ignorans dans tout le reste, sur-tout pour la religion, dont ils n’ont pas les premiers élémens, faut-il être surpris qu’ils soient initiés dans les sombres mystéres du vice ? […] D’abord les femmes rougissoient de donner leur personne en spectacle ; c’étoit un reste de pudeur, comme parmi nous elles sont embarrassées la premiere fois qu’elles s’y montrent, elles ne sont pas encore aguerries : Inter erit satyris paulum pudibunda proterris.

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