) Le Caffre, l’Iroquois, le Japonois, l’habitant de la froide Siberie, enfin tous les Peuples qui composent ce bas monde, trouveront en cet ouvrage le sujet de leur admiration & de leurs éloges. […] Il vous donne aussi, Mademoiselle, quelques coups d’encensoir, & comme s’il avoit tout le corps épiscopal & tout le peuple chrétien dans la cervelle, il assure positivement que la consultation vous rend digne des éloges de l’Eglise elle-même.
Si je remontais un peu plus haut, je trouverais Corneille et Molière qui sont au dessus de tous les éloges qu’on leur peut donner ; l’un à qui Racine aurait cédé pour le sérieux ; et l’autre à qui tout le Monde doit céder pour le Comique. […] Non que je m’arrête à ces Parallèles que l’on fait courir, où la passion dérobe toujours quelque chose à la Justice : si Corneille trouve moins de Gens qui l’imitent que Racine, c’est peut-être qu’on s’y attache avec moins de soin ; et si j’avais l’Eloge de Racine à faire, les efforts que l’on fait pour l’imiter, ne serait pas le plus méchant endroit que j’y pûsse mettre.
Ainsi parlait l’Empereur Julien dans l’éloge de la ville d’Antioche : on y voit tant d’Acteurs, danseurs, sauteurs, joueurs d’instruments, qu’il y a plus de Comédiens que de citoyens : « Plures sunt Histriones quam cives. » (Misopogon. pag. 342.) […] Nous verrons qu’il y a bien à rabattre des pompeux éloges dont ils se bercent ; que ces hommes, montés sur des échasses, ne sont communément que des hommes très médiocres, aussi bien que leurs ouvrages, et souvent par leurs mœurs et leurs sentiments, aussi méprisables que leur métier.
Sans parler des secours du spectacle et de la Musique ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les pensées et les mouvements convenables à ce genre d’écrire : ils ont l’invention, l’éloquence, l’expression, avantages merveilleux et propres à faire d’heureuses impressions, s’ils étaient bien employés : car la force d’enlever les esprits, et le pouvoir de remuer les cœurs, ne deviennent des talents dignes d’éloges que par le bon usage L’Anglais dit : Sont comme un canon dont on s’est saisi etc.
Quel vaste sujet d’Eloges ne me fourniraient pas votre Trisaïeul, qui rendit les mêmes services aux Rois Henri III et Henri IV.
M de la Harpe, qui en parle dans le Mercure, fait l’éloge de Chaulieu, & le loue beaucoup trop. […] On est indigné des éloges que font quelques gens de lettres de ce poëte de cabaret. […] L’Historien de la ville de Bordeaux a entrepris l’apologie de la doctrine & des ouvrages de Montagne, non-seulement dans l’Histoire de Bordeaux, mais dans un ouvrage fait exprès, Eloge historique de Montagne. […] C’est apparemment ce que vouloit dire le Cardinal du Perron, à qui on attribue un éloge qui seroit peu digne de lui dans un sens différent, que les Essais de Montagne étoient le bréviaire des honnêtes gens . […] On la prit pour le cadre d’une satyre ingénieuse de tant d’éloges d’hommes célebres dont nous sommes inondés ; c’est aujourd’hui le ton de la littérature.
On intrigue pour eux, on les comble sans reserve, d’éloges, d’honneurs & de présens : gens qu’il ne faut encourager qu’en raison de leur dépendance, (ou plutôt qu’il faudroit chasser) & qu’autant qu’ils ne s’écartent pas de leur devoir. […] Ce seul trait suffiroit pour faire apprécier le tréros, ses piéces, l’éloge & ses panégyristes, & rendre justice aux uns & aux autres. […] Un éloge & un panégyriste qui n’en tiennent aucun compte ? […] Le bel éloge du théatre de rendre les hommes foux ! C’est l’éloge de la Tarentule, dont le venin fait si bien danser ceux qui en sont mordus, qu’ils en tombent morts.
L’Auteur des trois siècles qui ne loue pas aisément, a pourtant fait un grand éloge de cette Dame & de ses Journées ; c’est sans doute par ce principe de galanterie. […] Godeau, fut l’éloge outré de Petrus Aurelius, sous le nom duquel s’étoit déguisé l’Abbé de St. […] Godeau ne le connoissoit pas, ou faisoit semblant de ne pas le connoître pour lui prodiguer avec plus de liberté les éloges les plus outrés qui lui attirèrent des satyres fort vives sur les talens littéraires ; on fut sur-tout choqué de ce qu’il traite l’Auteur de défenseur, très-zélé de la vérité, veritatis vindex acerrimus , & d’homme élevé dans le sein de l’ancienne théologie, avitæ theologiæ in sinu éducatus . Nous n’aurions parlé ni du livre ni de son éloge, production d’un mérite médiocre, s’il n’y avoit dans Petrus Aurelius une erreur singulière qui intéresse le théatre, que le Panegyriste n’excepte pas de l’éloge pompeux, absolu, général, indéfini qu’il en fait ; ce qui semble une approbation tacite que je n’attribue pourtant pas à M.
Quels éloges ne mérite pas le religieux Prince qui arrête ces désordres, & en punit les auteurs ! […] Les éloges que les papiers publics ont prodigué à cette étrange composition, sont le langage de la passion dont elle a excité les mouvemens criminels. […] N’y entend-il donc rien lui-même, & ses éloges portent-ils tous à faux ? […] Si la fadeur des éloges gigantesques fait rire ; leur objet, dont l’irréligion a tant abusé, nous étonne & nous fait gémir. […] Tout homme est suspect dans les éloges qu’il se donne, les poëtes le sont plus que d’autres, les dramatiques le sont souverainement.
D ire que les personnages d’un Drame ont des Mœurs, c’est en faire l’éloge.
Il est vrai que cet ouvrage a été composé par Tertullien depuis son hérésie ; mais, comme remarquent Pamelius & Rigaltius, ce passage a toûjours été cité avec éloge, & renferme très-exactement la vérité. […] Il n’est pas surprenant que Corneille, en bon Normand, ait fait l’éloge du mensonge, du moins est-il sincère dans l’aveu du mauvais effet que produit cette piece, & convient fort naïvement que la comédie, faite pour plaire, n’a pas ce mélange d’utilité pour les mœurs ; elle viole la maxime touchant la récompense des bonnes actions & la punition des mauvaises. […] Le théatre se donnant lui-même pour une fable, combien de traits d’histoire, de sentimens, de règles de morale, qu’il donne pour des vérités, & jusqu’à la nécessité, à l’apologie, à l’éloge du mensonge !
L’histoire du théatre a oublié de faire mention de ce début, & de faire l’éloge de ce débutant. […] Cette réflexion est juste, c’est assurément un mince éloge pour un Evêque qui doit être le modèle de toutes les vertus. […] Voilà un bel éloge du père de S. […] Il fait l’éloge de l’Evêque & des Curés de Paris. […] Si Corneille & Moliere revenoient de l’autre monde ils seroient bien étonnés de l’éloge qu’on fait d’eux.
Cet éloge à coup sûr devoit m’être funeste.
Qu’on joigne à tout cela la voix séduisante, les attitudes étudiées d’une actrice qui n’épargne rien pour séduire le cœur, et s’attirer le tribut d’éloges qu’on peut rendre aux grâces et à la beauté d’un sexe qui n’a pas besoin de tant d’art pour nous séduire.
Le Sage l'a dit depuis bien des siècles, Boileau l'a répété avec autant de causticité que d'énergie, Erasme a fait dans ses écrits l'éloge de la folie, et tous les jours les mortels les plus huppés de l'un et de l'autre sexe la célèbrent par leurs œuvres. […] On pourrait donc, sans manquer au profond respect qui est dû à tout ce qui touche à la religion, abandonner à la faiblesse humaine deux actions qui n'ont rien de grand, dont le Saint Esprit n'a jamais fait l'éloge, et dont on aurait tort de se servir, comme on a fait quelquefois, pour autoriser les folies du théatre. […] La simplicité et la grossièreté de la nation méritent cependant quelque indulgence, et les pieuses intentions de David méritent nos éloges.
Plusieurs autres en ont parlé avec les mêmes éloges.
Vous le faites, remonter au Ciel après avoir fait en peu de mots l’éloge de ce Héros.
A entendre quelques-uns de ses apologistes, on dirait qu'il ne mérite que des éloges, pourvu qu'on le purge des infamies de l'impureté ; comme si l'amour était la seule passion qu'il excite, ou la seule qui soit à craindre !
*** Poursuivons notre éloge et laissons ces grands hommes, Ces modèles parfaits et ces Maîtres de l’art Qui connaissent de tout, et qui dans tout ont part ; Je les laisse à regret.
Cette charge de Commis Auteur, outre une pension réglée et des libéralités considérables quand ils avaient réussi au gré de l’Apollon, donnait des prérogatives fort honorables : « Dans les magnifiques représentations de leurs pièces, ces Messieurs avaient un banc à part dans l’endroit le plus commode, on les nommait avec éloge », et tout le parterre battait des mains. […] On ne peut comprendre en lisant les ridicules éloges qu’on lui donne, qu’il se soit trouvé quelqu’un pour les écrire, et quelqu’un pour les accepter. […] « L’envie et la flatterie étaient deux motifs puissants. » Sarrafin, un des beaux esprits du siècle, fut chargé d’en faire l’éloge, et s’en acquitta en Courtisan et en Auteur bien payé. […] Les Historiens du temps en donnent plusieurs raisons, ou plutôt les imaginent. 1.° Les pièces composées dans le bureau de l’Eminence, et par elle en partie, étaient, comme de raison, pleine d’éloges flatteurs « du Ministre, du ministère, du pouvoir absolu des Rois, même sur leurs plus proches », la Reine douairière, le Duc d’Orléans, le Comte de Soissons, (Bibliothèq. de Sorel) : quels sons plus harmonieux pour son oreille !
» Il n'est rien de si fastidieux que de voir seize fois par an le Mercure, ouvrage avoué par l'autorité publique, employer quarante ou cinquante pages au détail de toutes les folies qui paraissent sur les théâtres, et à l'éloge de tous ceux qui y montent, et quels éloges ? […] Est-ce faire l'éloge de la pièce, des Acteurs, ou du Journaliste qui le rapporte ? […] Je n'ai jamais vu d'Auteur qui pour faire l'éloge du siècle de quelque Empereur, marie S.
Un Jésuite fit l’éloge de ce Prince, de ses grandes qualités héroïques & chrétiennes, de sa religion, de sa probité, de sa justice, de sa bienveillance pour les Catholiques singulièrement pour la Compagnie de Jesus ; ils feront apparemment une pareille fête le jour de la naissance de Clément XIV. […] Votre Majesté , lui dit-il, mérité tous les éloges qu’on lui donne, mais je suis surpris qu’elle les laisse prononcer par des faquins qui ne méritent pas qu’on les écoute. […] Tout cela est pris de sa vie donnée en 1724 : ces traits injustes déshonorent plus le théatre que la beauté de ses pièces ne lui fait honneur, ils font l’éloge & justifient les sentimens de ce Héros qu’on a si injustement attaqué. […] Henri, père du grand Condé dont Lenet fait le plus pompeux éloge, étoit le pendant de Brezé, livré à tous les plaisirs dans sa retraite de Bourges ; il y entretenoit deux excellentes troupes de Comédiens François & Italiens ; le jeu, la bonne chère, les bals, les ballets, &c lui faisoient couler les jours les plus agréables. […] Malgré les apothéoses de Voltaire & les éloges couronnés de l’Académie Françoise, le théatre n’eut pas encore de son temps cet accès facile auprès des grands, cette familiarité, cette espèce de respect des Seigneurs, cet attachement de libertinage pour les Actrices, ces grands airs de luxe, ce faste, cette opulence plus propre à rendre ridicule qu’à élever une engeance aussi méprisable par le vice que par la bassesse, plus propre à corrompre les mœurs qu’à donner un moment de plaisir par les jeux.
LE Journal d’Agriculture, septembre 1768, ouvrage périodique où l’on trouve beaucoup de choses utiles, dans un Essai sur la Richesse & sur l’Impôt, cite avec les plus grands éloges un trait de l’Encyclopédie. […] On vient de réimprimer à Paris le Théatre de campagne, par l’auteur des Proverbes dramatiques, en quatre gros volumes contenant vingt-huit pieces que le Mercure a données la plupart en détail, avec éloge en faveur des sociétés de province qui aiment ces amusemens innocens si utiles à la jeunesse , dit-on, selon le jargon ordinaire. […] Quelque vaste que soit le recueil des éloges de Moliere, il se feroit un recueil double & triple de ce qu’on a dit contre lui en tout genre, sur ses mœurs, sa religion, sa malignité, sa licence, son tabarinage, son mauvais style, ses mauvais termes, ses plagiats, &c. […] On couroit en foule au devant de lui, on le regardoit avec surprise, on ne tarrissoit point sur son éloge. […] Dans l’ivresse, les hommes ont la folie de renforcer le vent, par la fadeur des leurs éloges, l’excès de leurs hommages, & l’enthousiasme de leur passion.
Le Théâtre exige qu’on lui donne des éloges, qui ne sont dûs qu’à la véritable grandeur.
On la cite à tous propos, on la sait par cœur, elle a formé nombre de proverbes, ce qui sans doute fait son éloge, mais non pas celui de l’état auquel tout le monde se croit en droit d’en faire l’application. […] Caton, ce grand Magistrat, ce célèbre Censeur, modèle des vertus morales, dont le nom est devenu un éloge et un proverbe, ne venait que rarement à la comédie, et uniquement pour en imposer aux Acteurs et les réformer. […] Après avoir parlé de la parure, de la danse, de la peinture, de la musique, et de tous les aliments de la passion, toujours hérissé de lois et de canons, et émaillé de vers et de contes, il ne pouvait manquer de parler du théâtre, l’aiguillon, et le règne brillant de la volupté, à côté de laquelle ce galant amateur le place au premier rang, avec de grands éloges : place qui n’annonce pas que l’Auteur qui la lui donne, le regarde comme l’école de la vertu.
Et cet événement devint pour ce Monarque un sujet d’éloges publics. […] M. l’Abbé Talbert, Chanoine de Besançon, a fait un Eloge historique de M. […] Or, à cet égard, le caractere de notre siecle ne fait pas l’éloge de l’école de Melpomene & de Thalie. […] Voilà les Apologistes que nos Théatres peuvent avoir ; aussi cet Abbé Terrasson en a-t-il fait l’éloge dans les mêmes Dissertations. […] On s’apperçoit de son foible ; on la loue avec enthousiasme : l’éloge séduit ; & la tête tourne.
Eloge de celui à qui l’Opéra-Comique a le plus d’obligation. […] si j’oubliais de t’accorder les éloges qui te sont dus, la France jetterait un cri d’indignation ; elle m’accuserait de taire par envie les vertus des grands-hommes.
Et n’en est-ce pas déja un grand de leur part, que d’autoriser de tels hommes par leurs éloges à continuer une profession que les loix même payennes ont déclarée infâme, S.
Il est vrai que la plus-part des Musiciens font particulièrement l’éloge de la musique d’Italie ; je crois trouver dans leur conduite une nouvelle raison de soutenir mon sentiment.
Il est bon encore de considerer qu’un des plus grands attraits qu’ait le bal c’est l’esperance qu’on a d’y faire remarquer son adresse, et de s’attirer les éloges, et l’admiration même des assistans.
C’est lui même, non dans le cours de ses égaremens, mais depuis qu’il est converti, Prêtre, Réligieux, Abbé, fondateur d’Abbaye, après avoir, par sa mauvaise doctrine & sa causticité, mérité d’être chassé de l’Abbaye de Saint Denis, condamné par un Concile, excommunié par le Pape, qu’il s’avise d’écrire ses avantures, non pour les déplorer, comme Saint Augustin a écrit ses confessions, mais pour entretenir sa passion ; car on n’en fait rien que de lui, & de la savante Climene, qui se le rappelloient mutuellement dans leurs lettres, dans le style qu’on appelle tendre, noble, pathétique, parce qu’il est très-licentieux & très-passionné, le tout mêlé de dévotion ; déreglements des Réligieuses, de passages de l’Ecriture, aussi bien que des poëtes, & sur-tout d’éloges infinis deux-mêmes. […] Tous ces éloges qu’on lui donne ne sont exactement que la répétition de ce que son humilité a consigné dans ses écrits : le vice seul a intérêt de le louer, pour justifier ses foiblesses, par l’exemple d’un grand homme. […] Cet éloge de la danse adressé à Terpsicore, dans l’opera des fêtes Greques, est juste, & peint parfaitement le danger de la danse tous ses pas, ses mouvemens, ses attributs, ses regards, ses figures peignant & excitent des sentimens, des mouvemens, des rentations d’impureté. […] On peut en dire autant de la déclamation théatrale : tous vos gestes sont des sentimens ; on le peut dire des ornemens, des parures, mouches, fard, boucles de cheveux, draperie, de tout l’appareil de la scéne : ce sont des sentimens ; c’est un scandale de les ramasser, les combiner, les étaler pour produire cet effet dans le cœur ; c’est un péché de s’y exposer : peut-on mieux faire le procès au théatre, & détruire toutes ses apologies, que par l’éloge qu’en font les amateurs même.
Elle tient aux bonnes mœurs & à l’humanité ; puisqu’il s’agit de défendre les prérogatives de la vertu, comme dit le Mercure d’octobre 1774, qui en fait l’éloge. […] L’Orateur débute d’une manière intéressante, tandis que les papiers publics annoncent la fête de la Rose avec les plus grands éloges, que les peintures en offrent la pompe à nos regards, que le théatre retentit d’applaudissemens (ces applaudissemens du théatre sont peu flatteurs pour la vertu), qui pourroit croire que le Seigneur de Salenci voulût en détruire l’hereux effet ? […] Cet éloge vrai renverse tout le plan des deux farces de Favard & de Pezai, qui toutes deux degradent, & les filles, & leurs parens, & en font des gens de théatre. […] Elle se trahit à tout moment par ses ariettes galantes, par le détail de l’amour de Colin dans la romance, par ses allarmes sur le départ de son amant, l’éloge qu’elle en fait, l’embarras de ses réponses, le pardon qu’elle accorde à son amant, la conversation la plus tendre en duo, le duel à coups de poings qu’elle arrête, &c. tout ce manége de romans & d’opéra.
Cette idée de l’opéra est très-juste, & cet aveu d’un grand poids de la part d’un homme qui dans toute son Histoire fait un éloge infini singulierement de tous les Auteurs dramatiques & de leurs ouvrages. […] Leur vanité est flattée des éloges : ici tout les encense, tout est épris de leurs graces, tout retentit de leur mérite. […] Un mot de galanterie, un éloge de leur beauté, un coup d’œil passionné raccommode tout, fait tout pardonner, tant elles sont charitables & bonnes : les fleurettes ne sont pas trop achetées au prix des injures, un amant dédommage de tour. […] Tous les applaudissemens que lui attire son talent, ne valent pas les éloges que mérite son aumône.
Elles en reçoivent les éloges avec complaisance, & on les leur prodigue avec intérêt ; elles sont ingénieuses & attentives à se placer dans le point de vue le plus favorable, & inépuisables en moyens de ne laisser rien échapper de leurs graces, & les curieux à n’en rien perdre. […] Les uns & les autres combleroient d’éloges une retenue édifiante qui fait l’honneur & la gloire du sexe. […] Les Actrices la maintiennent : est-ce en faire l’éloge ? […] Sur quoi roulent ordinairement les éloges des libertins, leurs regards criminels, leurs impudiques attentats, quel est le coup d’essai de leurs libertés indécentes, & le premier anneau de la chaîne qu’ourdit l’enfer, que l’éclat, la couleur, la forme de ces funestes écueils de la pureté ?
Soit qu’il ait reçu quelque ordre de le composer, soit qu’il n’ait écouté que son goût ou son intérêt, cet éloge perpétuel des Grands, souvent avec fadeur, presque toujours avec excès, les met, comme des Divinités, si sort au-dessus des atomes qui naissent dans la foule des êtres, qu’on ne peut les voir qu’avec admiration & frayeur. […] C’est assurément faire maladroitement leur éloge, car s’ils sont si puissans, pourquoi le théatre a-t-il été toujours & par-tout, pourquoi est-il encore si dépravé ? […] Malgré cette perplexité, la faveur l’emporte ; l’apologie, ou plutôt l’éloge domine. […] Rien n’est plus plaisant que cet éloge des Auteurs licencieux à la tête de la priere lamentable qu’on leur fait à genoux.
Je n’oublierais pas assurément Dom Sanche, si l’Auteur, comme vous l’avez très ingénieusement démêlé en parlant de Molière, n’eût, à l’exemple de ce fameux Comique, défiguré un si bel ouvrage par un dénouement postiche, contraire aux mœurs établies dans les quatre premiers actes de la pièce, et amené seulement pour ne pas blesser les préjugés de sa nation, et pour s’assurer davantage des applaudissements du parterre, qu’il a préférés aux éloges du sage3 et au but le plus noble qu’ait pu se proposer l’art dramatique. […] D’ailleurs, votre éloquente hyperbole est un bel éloge de la Poésie ; et vous lui rendez bien en honneurs, ce que vous lui ôtez en utilité. […] Les larmes des spectateurs ne vous semblent-elles pas l’éloge de leurs mœurs et de celles du Poète ?
En conséquence, il trouve fort bon qu’on fasse l’éloge du duel. […] Le sublime est un éloge, il peint une vraie grandeur, et ne peut appartenir qu’à Dieu, et à la vertu qui en est l’image. […] Roscius avait fait un traité du geste qui s’est perdu ; Quintilien en parle avec éloge. […] Grandval en chaire serait-il persuasif, débitant l’éloge de saint Augustin comme celui de Zaïre ; et la Gaussin, en robe de palais, plaignant sa patrie, comme Andromaque pleure son fils ? […] La comédie, dit-on, corrige les mœurs par le ridicule, castigat ridende mores.Qui a fait d’elle cet éloge ?
En achevant d’éclairer les Auteurs des Pièces d’un genre tout-à-fait neuf, & dont on fait tant d’éloges, je rapellerai à tous les Poètes dramatiques en général, les principes qu’ils ne doivent jamais oublier.
Insensé, vil… Mon ami, il faut m’aider à me fuir moi-même, à éviter le dangereux Objet… Elle partage mon desespoir… Si tu savais comment nous sommes devenus coupables… Je parlais d’Ursule ; je fesais son éloge ; son adorable image enflamait mon imagination : je me croyais loin du crime… C’en est fait… j’ai mon ignominie & les remords de ma Complice à supporter.
Mais aujourd’hui que la corruption des mœurs ennoblit, accrédite, couronne, comble de biens les actrices entretenues, les courtisannes ont une importance qu’elles n’eurent jamais dans aucun siecle ni dans aucun pays même païen : on les voit d’un œil indifférent ; c’est un mêlange de considération & de mépris, d’indignation & d’égards, d’infamie & d’éloge. […] Mais les gens dont la vertu dirige les suffrages, payent à son zele & à ses talens le juste tribut d’éloges qui lui sont dus, & qui valent bien la mauvaise humeur de la Marquise. […] Cette piece a occasionné dans cet Aréopage une espece de schisme, Sept voix, en comblant le sieur Palissot d’éloges dont il est fort loin de se prévaloir ; huit, en confirmant ces mêmes éloges, ont rejetté la piece avec le plus grand regret, comme peu compatible, par son extrême indécence, avec la dignité du Théatre Français. […] Vous savez que sur dix-huit suffrages, sept se déclarerent ouvertement pour l’acceptation pure & simple, en me comblant d’éloges ; huit, en répétant les mêmes applaudissemens, ne motiverent leur refus que sur l’indécence du sujet, & témoignerent le plus grand regret de la délicatesse trop sévere à laquelle ils se croyoient forcés. […] Je crois pouvoir répondre que, dans le sujet des Courtisannes, le vuide d’action est plutôt un moyen d’adresse, & peut-être un sujet d’éloge, qu’un défaut réel.
Je pense, répondit-il, que votre majesté mérite tous les éloges qu’on lui donne ; mais je ne puis comprendre comment elle peut souffrir qu’ils soient chantés par une troupe de faquins, dans le temple du vice & de la débauche. […] On riroit au nez de celui qui feroit l’éloge de leur vertu, à moins de vouloir, comme Érasme, faire, pour rire, l’apologie du vice & du libertinage.
On le prend aujourd’hui sur un ton différent & tres-artificieux ; on fait l’éloge de ce saint état, on en porte la sainteté, les rigueurs à l’excès, pour faire entendre que cette perfection est impraticable ; que ceux qui s’y sont engagés, la plupart malgré eux, par force ou par désespoir, y gémissent sous la haire & le cilice, dans des combats perpétuels, sans pouvoir vaincre les passions qu’ils y ont apportées ; que l’impossibilité de les satisfaire les rend malheureux toute leur vie, & la sainteté de leurs vœux, toujours coupables ; que l’état, tout saint qu’il est, ne fournit pas des moyens suffisans pour éteindre ces feux criminels ; qu’au contraire il en augmente la vivacité par les obstacles. […] Ils sont pourtant au-dessous des éloges qu’on en a fait, & de la célébrité qu’on a voulu leur donner. […] Ces vœux eussent-ils été nuls d’abord, ils seroient ratifiés par dix ans de vertus : paroles qu’on répette comme un éloge, & qui font leur crime.
1580. d'après Ribadeneira et Nicéron, éloge de Fronton Duduc). […] Le P. la Chaise, à la tête de trente Révérends de sa Compagnie, s'y rendit avec empressement, et la combla d'éloges. […] Cette autorité si décisive, à laquelle les Jésuites n'ont sans doute fait aucune attention, doit être d'un grand poids chez nos Sages qui font l'éloge de Julien, et ne l'imitent que trop et dans son apostasie et dans ses sophismes et ses sarcasmes contre l'Eglise, le Vicaire et la doctrine du Galiléen, en faisant l'apologie du théâtre ils combattent un de leurs héros les plus distingués.
Huet 9, sous-précepteur du dauphin, crut aussi devoir payer un juste tribut d’éloge à la mémoire du père de la comédie française.
Ce n’est ni la foiblesse de l’Abbé de Besplas, qui attend bonnement de la sainteté & de la toute-puissance des Grands la guérison miraculeuse de tous les maux du théatre, ni la hardiesse du sieur Fagan, qui se joue de tout, comble la scène moderne d’éloges, & ne demande pour continuer d’en faire une école de perfection, que l’attention des Censeurs à ne pas approuver de mauvaises pieces ; le P. […] Encore même n’y mettons-nous pas ce tardif & léger préservatif, toujours avec le cortège des graces, les pieges des sentimens, l’amorce de la parure, l’invitation de l’éloge. […] Enfin ceux qui emploient la bouffonnerie pour faire rire le peuple, oublient que dans une ville bien policée on ne peut sans crime donner aucun spectacle qui de soit la censure du vice ou l’éloge de la vertu. […] Tous les Théologiens François depuis un siecle citent avec de justes éloges l’autorité respectable du Prince de Conti, qui dans son traité contre la comédie, dont nous avons souvent parlé, prouve évidemment qu’on ne peut y assister sans péché.
Un pareil recueil, et plus étendu, avait été donné au public par Erasme, dans son Eloge de la Folie, et par Antoine Spelta, dans sa Sage Folie. […] C’est bien là qu’on peut dire avec le Duc de Montausier à Louis XIV, qui lui demandait ce qu’il pensait d’un opéra nouveau où on l’avait beaucoup loué : « Je pense dit-il, que Votre Majesté mérite tous ces éloges ; mais je ne puis comprendre qu’elle souffre qu’ils soient chantés par une troupe de faquins, et que l’on célèbre ses vertus dans le temple du vice et de la débauche ». […] Quel éloge pour un Prince ! […] Quel éloge pour l’oreille d’une Princesse !
Le Journal des Savans (Août 1770) a prétendu faire l’éloge de Mélanie, & il fait sa condamnation : Le génie de ce drame & la qualité de quelques-uns de ses personnages lui a enleve l’avantage de briller sur le Théatre. […] Ce n’est qu’une satire amère du Pape & de la constitution, des Évêques, des Abbés, des Prêtres, des Jesuites, des Religieux & Religieuses, un éloge outré de Port Royal, des Jansenistes, du Diacre-Paris, &c. sous le nom du prince Albanius, Clement XI. […] Après ce pompeux éloge du Sage, c’est-à-dire de lui-même, il revient au Directeur du Couvent, & ne peut digérer la préférence qu’on lui donne. […] Celui-ci, ordinairement grave, sérieux, austère, peu favorable à la frivolité du Théatre, en parle avec indulgence, avec éloge. […] Ericie mérite peut-être des éloges, pour avoir offert l’image d’une Religieuse sous des couleurs étrangères : elle n’en est ni moins frappante ni moins instructive.
C’est ainsi qu’après avoir parcouru successivement tout ce qui peut tenir à la gloire comme à le décadence de la Chaire, du Théâtre et du Barreau, et « en comparant chacune de mes idées avec l’idée éternelle du vrai et du juste, j’ai vu qu’il n’y avait de bien que ce qui était utile à la société et conforme à l’ordre, de mal, que ce qui leur était contraire. »(Eloge de Marc Aurèle.
Elles portent ordinairement à toutes sortes d’impuretés ; l’habitude de les voir entraîne à la licence, les yeux et les oreilles des gens sages les ont toujours redoutées : « Comœdiarum argumenta adulteria et stupra commendant, spectandi consuetudo imitandi licentiam facit, aures oculosque gravissimorum virorum formidant. » La réflexion et les bonnes mœurs les ont fait bannir de l’Italie : « Ex Italia explosæ severitate morum et religionis sanctitate. » Leur retour depuis ce temps-là et leur vogue sont-ils l’éloge de la pureté des mœurs Italiennes ? […] Dans les remontrances des Etats de Blois, faites à Henri III, voici l’éloge qu’on en fait. […] J’en rougis pour ma patrie, et je dirais, comme le Duc de Montausier à Louis XIV : « Vous méritez tous les éloges qu’on vous donne, mais est-ce à des faquins à vous les donner ?
Il est même une école de vertu, dont on fait l’éloge avec la censure du vice. […] Le théâtre, quelque épuré qu’on le suppose, est donc la véritable école des vices & des passions ; & la censure du vice, jointe à l’éloge de la vertu qu’on voit à la fin de quelques comédies, est un foible antidote contre le poison qu’on a bu avec délices durant toute une piece dans une délicate & séduisante peinture.
Mercier, Auteur fort connu, mais fort peu aimé des Comédiens, a tâché de se racommoder avec eux par un Eloge de Moliere, & je crain qu’il ne se brouille encore davantage.
On répond à l’autorité des anciens Pères de l’Eglise qui ont condamné le théatre, que celui de leur temps, idolâtre, licencieux, emporté, méritoit leurs anathèmes ; mais que le nôtre bien différent, peut mériter des éloges. […] Sans doute le spectacle ne fait pas partie de notre religion, nous n’adorons pas les Décesses du Paganisme ; mais on représente leurs aventures, on en fait les mêmes éloges, on leur adresse les mêmes prieres, mêmes Prêtres, mêmes cérémonies. […] Voilà en abrégé le Livre de cet homme sage & vertueux, qui est un vrai phénomène sur le théatre, mais qui mérite tous nos éloges, quoique ses projets ne soient point exécutés.
Les Jésuites font représenter des pièces dans tous leurs collèges, c’était assez pour les condamner : la gazette ecclésiastique ne manque pas d’en faire une honnête mention, quoique cependant les collèges Jansénistes à Paris et ailleurs en représentent, aussi bien que les Jésuites, qui ne valent pas mieux ; que les Dames de la grâce aillent au spectacle, comme les autres ; et que l’Auteur du Dictionnaire portatif donne avec une exactitude et une complaisance infinie la vie de tous les Auteurs dramatiques, l’éloge et l’analyse de leurs pièces. […] Est-ce là faire leur éloge ? […] M. d’Alembert, pour lui répondre, a rempli plusieurs Mercure de colifichets littéraires, de pompeux éloges des grâces, des talents, et surtout de l’héroïque chasteté des Actrices.
Dans l’oraison pro Quintio, parlant du fameux Roscius, son ami, homme dans le métier de Comédien aussi unique par sa vertu que par son talent, il fait son éloge avec autant d’esprit que de vérité. […] Je ne sais si l’on peut plus vivement et plus ingénieusement peindre et le mérite personnel de Roscius et la bassesse de sa profession : « Cum Roscius artifex hujusmodi sit, et solus dignus videatur qui in scena spectetur, tunc hujusmodi vir probus, ut solus dignus videatur qui eo non accedat. » Je ne puis m’empêcher de rire quand j’entends l’éloge de la comédie sur les leçons de morale qu’elle débite et les exemples de vertu qu’elle donne. […] Cicéron ne conteste pas la justice de ce reproche en général ; il se retranche sur le mérite personnel de Roscius, qui bien loin d’être infecté des vices de son état, était par une espèce de prodige plus honnête homme qu’habile acteur :« Audaciter dico plus fidei quam artis, plus veritatis quam disciplinæ possidet, quem populus Romanus meliorem virum quam Histrionem arbitratur. » Une pareille exception fait-elle l’éloge de la profession et de ceux qui l’exercent ?
Les avis de l’imprimeur sont d’ordinaire des éloges qu’ils se donnent à eux-mêmes, et l’on scellerait à la chancellerie des privilèges fort éloquents, si leurs livres s’imprimaient avec privilège.
Ce mauvais goût gâte les pieces, il fait gémir la vertu ; les prix dramatiques sont l’ouvrage de l’Académie françoise, qui, en couronnant l’éloge de Moliere, a prostitué ses lauriers, un siecle après sa mort, à celui qu’elle avoit méprisé pendant sa vie ; jugement qui porte atteinte aux bonnes mœurs en donnant lieu d’en estimer le corrupteur & tous ceux qui se piquent de l’imiter. […] Enfin après avoir imposé silence, il lui fit ce compliment : Mademoiselle, une main bienfaisante qui se dérobe à la gloire & se refuse à des justes éloges, a préparé, dans le secret, à la vertu, un prix dont jadis on avoit vu avec moins de justice honoré la beauté, (le jugement de Paris, allusion que la Rosiere & ses Compagnes n’entendirent pas.)
Pour être en état de remplir tout ce qu’il promet, je n’ai qu’à répéter les éloges flatteurs qu’on donne au genre qui me met la plume à la main. […] Osera-t-on disputer à Corneille le mérite d’un genre dont il fait l’éloge ?
et dans son éloge). […] Le monde a beau faire l’éloge de ces profusions insensées faites souvent par ceux qui devraient les empêcher, et aux dépens du public par des Magistrats municipaux prétendus pères du peuple dont ils prodiguent les biens ; ils ont le courage d’y arborer leurs écussons, pour laisser à la postérité le honteux monument d’une administration si peu chrétienne.
Les Trouvères ou Trouveours, composaient en vers des sujets tirés de l’histoire des Grands Hommes, qu’ils nommaient leurs Gestes, du Latin, Gesta ; ils y mêlaient quelquefois la Satyre contre les vices, ou les éloges de la vertu.
Augustin rapporte & admire un pareil trait d’un pauvre de Milan ; mais d’un style fort différent, il le rapporte à la gloire de Dieu, & dans son éloge n’en châsse pas le diable, avec qui il n’étoit pas si familier que Moliere. […] C’est un grand mal qu’on souffre, pour en éviter un plus grand ; quel éloge pour les actrices, ce sont des Phrines, des Laïs, des Aspasies ! […] Les Dames font-elles l’éloge de leur modestie, en jettant les hauts cris sur la mutilation des statues ? […] Parmi les portraits sans nombre, de sa famille ; voyez la sœur à demi-nuë, d’une blancheur éblouissante, & les trois graces dont la nature a fait la draperie ; il a mis ce portrait à côté du sien, ses yeux sont tournés sur sa sœur, dont il admire la beauté, il en rapporte à Dieu toute la gloire ; admirez sa simplicité & son innocence, elles font son éloge ; il est persuadé que son clergé, ses domestiques, tout ce qui vient dans son palais est aussi chaste que lui, & ne s’occupe que des chefs d’œuvres du pinceau.
Corneille-Agrippa fait aussi l’éloge de la musique. […] Shakespéar, si j’ose le mettre à côté des Pères de l’Eglise, fait souvent l’éloge de la musique dans ses Ouvrages ; il dit entre-autres choses, que celui qui n’aimerait pas la musique serait capable de toutes sortes de crimes. […] Il serait étonnant que les éloges que les Anciens prodiguaient à la musique, & les honneurs dont nous la comblons ; il serait, dis-je, surprenant que tant de choses flatteuses ne rendissent pas un peu vains ceux qui la pratiquent. […] Les applaudissemens qu’on lui prodigue la remplissent d’orgueil ; un amant s’apperçoit de son faible, loue avec enthousiasme, l’éloge séduit, & la tête tourne.
Quoiqu’il en soit, Elisabeth devoit tout au Roi d’Espagne, ne cessoit de le combler d’éloges, & de se louer de ses bontés ; par un trait de Comédienne, elle fit mettre à la ruelle de son lit (elle n’étoit pas iconoclaste) le portrait de Philippe comme on y met les images des Anges gardiens & des Saints Patrons pour les invoquer. […] Cette grande défaite qui délivroit la Reine d’un puissant ennemi, & où la main de l’homme n’avoit eu aucune part ; devoit être la matière de ses actions de grâces, elle s’en attribua toute la gloire, & en fit le sujet de deux spectacles comiques ; 1.° un triomphe en forme comme ceux des anciens Romains ; elle fit faire un char magnifique couvert d’or & de pierreries, sur lequel elle monta, tout e Parlement, tous les Officiers de la Cour ; tous les corps de Londres à cheval formoient autour d’elle une brillante & nombreuse cavalcade ; toutes les rues étoient illuminées, tapissées, ornées de tableaux ; jonchées de fleurs, remplies de bourgeois rangés en haie ; d’espace en espace, on avoit érigé des arcs de triomphe sous lesquels elle passoit ; tous les corps de métiers habillés à neuf, & chacun dans son uniforme portoient les drapeaux pris sur l’ennemi ; la Reine sur son char entra dans la ville, & parcourut les principales rues avec tout ce cortège ; les étendards, les pavillons Espagnols voltigeoient autour d’elle, elle semble être au milieu d’une armée ; les rues retentissent des acclamations du peuple & du bruit de l’artillerie, & enfin elle arrive à l’Église de Saint Paul, où l’Evêque revêtu des habits pontificaux, la reçoit avec son Clergé ; un Prédicateur fait son éloge, & le Te Deum est chanté pour remercier Dieu de la victoire. […] Le Parlement affaisonna ses oppositions par les éloges les plus flatteurs ; jamais la Reine ne fut plus belle, plus heureuse ; plus aimée, plus respectée. […] Il est vrai que tous les cœurs étoient changés, jusqu’aux Protestans, les Calvinistes aussi opposés que les Catholiques à la Religion Anglicane, faisoient plus du bruit qu’eux, & menaçoient d’un soulevement général ; elle s’imaginoit qu’un mari pourroit rétablir ses affaires, appaiser ou contenir les mécontens ; quand elle vit manquer cette ressource, elle tomba dans une espèce de désespoir ; & dans sa maladie, lorsqu’on lui présentoit des remèdes, elle disoit avec douleur ces mots singuliers qui la trahissoient & démontroient ses éloges dont on la combloient encore : Laissez-moi mourir en repos, les Anglois sont las de moi, & je suis lasse d’eux, il est temps de nous séparer. […] Les circonstances singulières où elle se trouva de l’ébranlement de l’Europe, des guerres de Religion où elle entra, des mariages qu’elle refusa firent toute sa célébrité, & les Sectaires qu’elle protégea par intérêt ; tous ses éloges ; le reste du monde la méprisa, elle essuya de grands revers, eut de grandes foiblesses, fit de grandes fautes, commit de grands crimes ; elle étoit fourbe, dissimulée, parjure, sans foi, libertine, vaine, orgueilleuse, cruelle, emportée, avare & prodigue, sans Religion sans pudeur, sans probité ; elle établit par le fer & le feu une Religion scandalense & absurde.
O paganisme, vous qui avez déifié le vice, qui avez introduit la licence des mœurs parmi vos dieux même, qui méliez le récit des plus dégoûtantes abominations aux éloges de vos héros ! […] Reparoissez dans ce siècle ; vous y verrez vos usages en honneur, vous n’y recevrez que des applaudissemens et des éloges. […] Tout le monde sait l’aventure du fluteur Princeps, qui, s’appliquant les éloges donnés à Auguste, en remercioit le parterre avec des protestations dignes de la plus profonde modestie.
Ainsi c’est par son inspiration, dit saint Ambroise, que tant d’écrivains composent des Poésies lascives et criminelles, et que tant de personnes font métier de les répéter ; métier infâme, métier scandaleux, que les Romains eux-mêmes regardèrent avec indignation, et qui, malgré tous les éloges qu’on s’efforce de lui donner, n’est encore aux yeux de toute la Nation, qu’un objet de mépris et d’avilissement. […] C’est ainsi qu’on sème l’incrédulité, et que sous prétexte de louer une saillie, on fait souvent l’éloge d’un blasphème. […] Ainsi l’on fait l’éloge du Christianisme, et l’on n’a plus d’âme que pour les plaisirs ; ainsi l’on passe alternativement du Bal au Salut, de la Sainte Table au Théâtre où l’on ose venir avec les lèvres encore teintes du sang de Jésus-Christ ; ainsi l’on s’abandonne à une vicissitude de Confessions et de rechutes, et l’on croit avoir tout gagné, ou parce qu’on a malheureusement trouvé un Confesseur cruellement indulgent, selon l’expression de Saint Cyprien, ou parce qu’on a contracté l’affreuse habitude de ne plus s’accuser de la fréquentation des Théâtres.
Plusieurs pénitens pleins de vénération pour leur sac & leur capuchon, ont aussi trouvé fort mauvais qu’on en eût fait l’uniforme des gardes ; ils s’en sont plaints amérement, de vive voix, & par écrit ; car il a paru des lettres anonimes qu’on leur attribue, où on fait un grand éloge de leur saint habit, & l’on porte plainte à l’Evêque de Saint-Pons, à qui elles sont adressées, de l’affront qu’on a fait à la vénérable confrerie, en plaçant des pénitens sur le théatre, comme si elle étoit une troupe de comédiens, & comment trouver l’esprit de pénitence sous un habit devenu prophane ? […] Ce qui frappe le plus , dit-il, & sans doute ce qui est le plus édifiant, c’est un nombre prodigieux de Dames, dont la parure & l’élégance sont éblouissantes, & une quantité de jolies filles , toutes Vestales, & d’une modestie ravissante, qui, comme autant de Nymphes enchanteresses, attirent tous les regards, sans pouvoir les fixer , & dont on peut dire que l’ éloge de leurs charmes est dans le cœur de ceux qui les voient, sur tout de ces hommes élégans, qui voltigent sans cesse au tour d’elles, s’empressent de les servir, & de s’attirer des aillades favorables.
Les Ouvrages de Crébillon, dont elle pleure la perte chaque jour, & ceux de M. de Voltaire, dont elle voudroit pouvoir égaler la vie à celle de Nestor, continuent à y mériter les plus grands éloges.
127) ce dernier trait, comme une image digne de tous nos éloges.
Malgré les éloges dont plusieurs Auteurs l’ont comblés, je la regarde comme un genre ridicule & méprisable.
Ce n’est qu’avec la plus grande vénération qu’on cite les efforts que les parlements de France, les procureurs et les avocats-généraux, n’ont cessé de faire pour s’opposer constamment aux usurpations des prêtres, et notre histoire leur paie à cette occasion un tribut d’éloges bien mérités.
Aussi ce ne fut jamais faire l’éloge de la moralité d’une ville que de dire qu’elle avait dans ses murs un théâtre fréquenté.
Je considère sa personne : j’admire ses talents : j’aime ses ouvrages : je suis sensible au bien qu’il a dit de mon pays : honoré moi-même de ses éloges, un juste retour d’honnêteté m’oblige à toutes sortes d’égards envers lui ; mais les égards ne l’emportent sur les devoirs que pour ceux dont toute la morale consiste en apparences.
Le Pape examina l’affaire, reconnut l’imposture, lui rendit ses pouvoirs, le fit prêcher dans Rome, & le combla de bénédictions & d’éloges. […] Le pere est assez foible pour souscrire aux éloges, fournir aux folles dépenses, prodiguer son bien, en acquérir pour elle par des voies injustes, nourrit ainsi la vanité, la sensualité, les passions naissantes, l’entraîne dans le précipice, & y tombe avec elle. […] Ces flâteurs dangéreux, ces amis empoisonneurs, qui sollicitent, pressent, forcent presque, qui par leurs railleries, leurs éloges, leurs exemples, leurs artifices, excitent l’émulation de vanité, ne repondront-ils pas devant Dieu de tant de maux ? […] Qu’il ne vienne point importuner par ses plaintes ; les graces n’écoutent que les soupirs & les éloges des amans.
Maffei qui a entendu faire de si pompeux éloges de sa Merope, ait parlé avec un mépris inconcevable de la Tragédie Françoise, nous ne songeons point à nous en chagriner. […] Mais l’Auteur du Spectateur ne donne pas une grande idée de la Tragédie de sa Nation, quand il dit qu’on y excite la Terreur, par des ombres, des spectres, par le son d’une cloche : & M. de Voltaire, très-capable de juger de cette Tragédie, malgré les éloges qu’il a donnés quelquefois au Théâtre Anglois, ne dit-il pas dans sa Lettre à M.
Le frivole talent de composer des paroles pour chacun de ces grands Acteurs, qui renfermaient leur portrait et leur éloge, relativement à la pièce, fit à peu de frais la réputation éphémère, aujourd’hui absolument évanouie, de Benserade. […] » Un jour il demandait au Duc de Montpensier ce qu’il pensait de ces opérase : « Je pense, répondit-il, que Votre Majesté mérite tous les éloges qu’on lui donne, mais je ne puis comprendre comment elle peut souffrir qu’ils soient chantés par une troupe de faquins dans le temple du vice et de la débauche. » Quelle vertu, quelle vérité, quelle fermeté !
Tous les Journaux ont parlé avec éloge des précédentes éditions de cet Ouvrage…. […] Et ces éloges paroissent émanés du sentiment des Lecteurs ; ce qui prouve l’énergie de l’Ouvrage. […] Les éloges flatteurs y sont pour la beauté. […] Rien n’est plus capable d’échauffer & de faire palpiter le cœur des vrais Citoyens, que l’éloge que M. […] de Guibert a fait l’éloge.
Il a rendu en passant hommage à l’Académie de cette ville, & en a reçu le tribut d’éloge dû à ses talens. […] Cet éloge n’est pas flatteur pour le héros, ni ne vaudra l’immortalité au panégyriste. […] Le Comte Campi a beaucoup étudié le Théatre françois ; &, à l’exemple de Corneille, a mis à la tête de ses pieces des observations sur la tragédie, qui annoncent un homme d’esprit & de goût : mais son patriotisme le trahit, il prodigue des éloges au grand nombre de dramatiques italiens qui le méritent peu.
Saint Augustin & Tertullien font aussi l’éloge de leurs talens.
» Il ne faut point d’autre éloge du Livre de M.
Ainsi quand on cherche les éloges du vulgaire, c’est moins comme une récompense flatteuse en elle-même, que comme le gage le plus sûr de la bonté d’un ouvrage. […] Ce n’est point Philinte qu’Oronte vient consulter, c’est Alceste ; et rien n’oblige Philinte de louer comme il fait le sonnet d’Oronte à tort et à travers, et d’interrompre même la lecture par ses fades éloges. […] Ce mot de Sociniens ne doit pas vous effrayer : mon dessein n’a point été de donner un « nom de parti » ac à des hommes dont j’ai d’ailleurs fait un juste éloge ; mais d’exposer par un seul mot ce que j’ai cru être leur doctrine, et ce qui sera infailliblement dans quelques années leur doctrine publique. […] Ce qui m’étonne, Monsieur, c’est que des hommes qui se donnent pour zélés défenseurs des vérités de la Religion Catholique, qui voient souvent l’impiété et le scandale où il n’y en a pas même l’apparence, qui se piquent sur ces matières d’entendre finesse et de n’entendre point raison, et qui ont lu cette Profession de Foi de Genève, en aient été aussi satisfaits que vous, jusqu’à se croire même obligés d’en faire l’éloge.
Toute sa vie pendant bien des années n’est qu’un tissu de querelles littéraires, de bons & de mauvais succès de ses pieces, des éloges ou des critiques, des remerciemens ou de satyres. […] Le choix d’un tel Auteur, tant de travail pour mettre entre les mains de tout le monde un ouvrage dangereux, fait-il l’éloge de la religion, de la sagesse, de la vertu de son auteur ?
Je vous louerai, Seigneur, non comme ces insensés amateurs des folies du théâtre qui devraient rougir, et souvent malgré eux rougissent de leurs éloges : « Non quemadmodum à studiosis theatricarum nugarum, et omnes plerumque erubescunt. » (Psalm. […] S’il en était quelqu’un qui écoutât ces motifs supérieurs, ce prodige exciterait nos éloges.
Il entre, malgré ses gens, pénètre jusqu’à lui, et se jette à genoux au chevet de son lit, lui fait les plus grands éloges de ses vers Italiens, qu’il n’avait jamais vus, et qu’il n’aurait pas entendusk, et lui témoigne de la manière la plus vive la joie et la reconnaissance de l’honneur infini qu’il lui avait voulu faire en daignant se comparer à lui. […] La Lysis de Mazarin n’est qu’une allégorie flatteuse à l’honneur des deux augustes époux et un éloge de la paix que leur mariage procurait à l’Europe, ce qui a été cent et cent fois innocemment pratiqué dans les événements publics : la plupart des prologues des opérasp sont dans ce goût.
Ce sage célebre, le plus sage des Grecs, dont la vie & la morale étoient si pures, que quelques auteurs ont voulu en faire un saint ; ce sage si différent des sages modernes, que par sa sagesse il s’attira l’indignation du théatre, dont les autres obtiennent les éloges, & se sont ses défenseur, qui y fut si indignement joué par Aristophane : disgrace que la philosophie de nos jours n’a pas à craindre.
Ce digne Ecclésiastique a mis aussi au frontispice sa qualité d’Abbé ; il a bien fait, chacun doit étaler ses qualités ; car qui auroit déviné un Ecclésiastique dans ces éloges ? […] Veut-on dire qu’il en a fait l’éloge ? […] Dorat, dont un Abbé Journaliste pouvoit se dispenser de donner l’extrait & de faire l’éloge, on voit à la Preface un portrait des acteurs qui n’est que trop fidéle.
Son Nouveliste, les Observations, ses Jugemens, donnent des extraits de toutes les pieces qui ont paru de son temps, & en font l’éloge ou la critique d’ordinaire assez justes. […] Quelle vicissitude de laideur & de beauté, de dégoût & d’éloge, de défaites & de conquêtes ! […] L’éloge de S.
Mais il quitta trop jeune la Capitale & les belles lettres, pour se livrer aux fonctions de sa chargé, & mériter mieux que Moliere les honneurs d’un éloge couronné. […] Le Mercure de novembre, qui rapporte ce grand événement comme une affaire d’Etat, ne fait pourtant qu’un éloge modeste de cette Actrice : Elle est utile, agréable, joue avec aisance, avec agrément, avec distinction, mais ne t’éleve point à l’énergie des passions. […] Danchet prit ces éloges pour une insulte ; & les regardant avec mépris, leur dit fiérement ces deux vers de Nicomede : Le maître qui prit soin d’élever ma jeunesse Ne m’a jamais appris à faire de bassesse.
Il est accablé d’éloges de cette espèce, où l’on glisse quelque trait contre l’Eglise en général pour les colorer d’une apparence qui les rende croyables : Ibid. p. 37. […] Maron était Prêtre d’Apollon, et fut épargné par respect pour son ministère : il fit des présents en or en argent et en vin à Ulysse, lequel parle avec éloge de Maron ; de sa naissance, de sa vertu et de sa sagesse. […] Cette Prêtresse retire chez elle deux femmes sauvées d’un naufrage et reçoit de grands éloges au sujet de son amour pour l’hospitalité.
Ses vues bienfaisantes furent exécutées ; on assembla toutes ces filles & leurs fiancés, dans le Consistoire de l’Hôtel-de-Ville, les Capitouls les conduisirent à l’Autel, où M. de la Galaistere, l’un des Grand-Vicaires (à l’absence de M. de Lomenie, Archevêque, qui demeure depuis plusieurs années à Paris, & qui, sans doute, se seroit fait un plaisir d’assister à la cérémonie ;) après un discours où il joignit à une exhortation convenable, l’éloge le plus vrai, du Magistrat, auteur de la fête, leur donna la bénédiction nuptiale ; de l’Autel, les époux avec chacun quatre de leurs parents, passerent à la salle où on leur avoit préparé un repas, après lequel on leur permit de danser à leur maniere, jusqu’au soir ; la plus grande décence, & une parfaite tranquilité accompagnerent la franche & agréable gayété qui y regnoit. […] En voici la brillante description, qui fait l’éloge du confisseur qu’il avoit employé.
Les Journaux ont fait l’éloge de ce livre ; il le mérite, il y a des sentimens nobles, de grands principes, une bonne morale, une politesse convenable ; il y a regne un ton de décence qui plaît. […] Il paroît avoir plutôt voulu faire l’éloge de la femme que la censure de l’Actrice.
L’éloge des richesses qu’il faisoit faire à un Avare, souleva si fort l’assemblée, qu’on vouloit chasser l’Acteur, & faire finir la Piéce. […] Plusieurs Poëtes réussirent dans ce nouveau genre : mais la gloire de Menandre couvrit de ténebres leur nom, dit Quintilien, qui malgré les éloges qu’il donne aux sages Comédies de Menandre, regrette ces graces du langage Attique, & cette éloquente liberté qui regnoit dans la vieille Comédie.
Il ne cherche point l’abri de son nom pour en parer l’ouvrage qu’il médite, il manqueroit son but, & blesseroit sa propre délicatesse ; mais ce Grand dont le pouvoir est toujours plus fort quand il a moins d’éclat, détournera les coups de l’autorité ; il répandra des éloges, les accréditera auprès de la multitude ; les Censeurs couverts par le ridicule, seront réduits au silence ; ainsi ce même homme puissant qui n’auroit pu défendre, comme protecteur, cet écrit, le fera triompher comme panégyriste.
En verité avons-nous la même foi, osons-nous bien attendre le même Paradis que ces hommes dont Tertullien fait l’éloge dans son Apologetique, lesquels se glorifient de ne savoir ce que c’est l’Amphitéatre, de ne prendre nulle part à ces profanes divertissemens, de n’oser en faire le sujet de leur entretien, de ne pas même endurer qu’on leur en parle.
L’Apologie du Théâtre qui a été faite autrefois n’a pas eu beaucoup de crédit, non plus que tant d’Eloges qui se rencontrent en plusieurs endroits.
Rien n’étoit si commun chez les Romains, que de voir des citoyens monter dans la Tribune, pour y faire l’éloge de leurs pères, de leurs freres, de leurs parens. […] Le personnage d’Acomat est au-dessus de tout éloge. […] J’ai lû depuis peu des Lettres ingénieuses sur M. de Fontenelle, dont je ne connois pas l’Auteur, & dans lesquelles on parle de moi avec des éloges qu’assurément je n’ai point recherchés, & que je ne mérite pas. […] De combien de Tragédies nouvelles n’ai-je point lû dans les extraits qu’on en donne, ou dans les éloges qu’on en fait, qu’elles sont fortement écrites, que le style en est fort, que les Vers en sont pleins de force !
Preuve, dit l’Ecrivain, du sentiment délicat, qui préside aux nobles amusemens de leur Altesse Electorale, de la protection éclairée qu’elles donnent aux talens & aux arts, & de l’éclat dont ils brillent, sous des auspices si propres à les faire fleurir ; & de la fadeur des éloges du Journaliste qui les publie. […] Le Public doit-il y prodiguer les récompenses & les éloges, & les écrivains y prostituer leur plume ?
L’Auteur fait un juste éloge de l’Electrice de Baviere, qui en effet avoit de très-belles qualités. […] Les Mémoires du Duc de Guise, qui font par-tout son éloge, n’ont garde d’y faire mention de ses galanteries qui le firent mépriser des Napolitains, & contribuerent à sa perte.
C’est un fort petit éloge de la danse. […] Le jeune Poëte croit en faire l’éloge ; la sagesse en conclud sa condamnation ; la parole de Dieu en est le garant : Cum saltatrice ne assiduus sis, ne pereas in efficucia illius, virginem ne conspicias, ne scandaliseris in decore illius, propter speciem mulieris multi pereunt.
En vous faisant l’éloge, Monsieur, des avantages du Théatre, comme je suis vrai je ne puis vous dissimuler qu’il a aussi ses abus & son côté faible2. […] Eloge de Voltaire. […] Eloge de Moliere, par M. […] D. de B*** & l’Eloge de Moliere, par M. […] Eloge de Voltaire.
Si j’ai salué notre premier ministre du nom de Canning, l’un des plus grands hommes d’état de nos jours, l’éloge, quoique prématuré, n’est point dérisoire de ma part.
Beaux Vers de ce Prélat contre les Spectacles, 309 Grégoire Evêque d’Antioche, joué sur le Théâtre, 134 Guiart des Moulins, bon écrivain pour son temps, 204 Guzman Jésuite, sa réponse à ceux qui se servent de l’autorité des défenseurs du Théâtre pour y aller, 290 H Harlay (M. de) Archevêque de Paris, son éloge, 15 Héliogabale Empereur, est lui-même Comédien, 67.
Tout ce qu’on affecte, pour se donner un air de mérite, s’attirer des éloges, des honneurs, tout cela est du précieux & du précieux ridicule ; même principe, même motif, même effet. […] L’autre Hortanse Mancini, Duchesse de Mazarin, par Saint-Evremont, son amant, qualité qui fait apprécier les éloges en tout genre qu’il lui donne, & l’espece de Réligion & de vertu, qu’il lui prête.
Ce fretillement, cette fraternité avec Chaulieu & Voltaire, cette Muse vive & gentille, montrent l’idée qu’en avoit le monde, & ne font l’éloge des mœurs, de la religion, de la sagesse, ni de l’Ambassadeur, ni de l’Ecclésiastique, ni de l’Evêque qui l’initia, ni de l’Evêque qui le députa, ni de l’Académie qui le reçut, ni des Journalistes qui en ont fait le panégyrique. […] Dans le Commentaire historique, ou plutôt l’éloge des Œuvres de Voltaire, d’où a été pris le trait de l’Abbé de Voisenon, on trouve une épigramme en prose très-vraie.
C’est un recueil de contes dans le goût de Boccace, partagé en journées, dans lequel la Fontaine a pris plusieurs des siens qu’il a mis en vers, et quelques Poètes dramatiques des sujets de farce, mais qui la plupart plus dignes d’une Comédienne que d’une grande Princesse, ne font pas l’éloge de sa modestie. […] Je compte bien que les plaintes de ces prisonniers n’auront point de fin ; mais ne m’en soucie, les querelles des méchants font l’éloge de la justice, et la gloire des bons.
Ce seroit un bien mince éloge pour tous les deux ; mais l’histoire dement tout cela, Ce Pontife de la maison de Médicis, dont on a beaucoup parlé, & en bien & en mal, qui eut en effet tous les défauts de sa maison, ne fut point un protecteur de la majeste tragique, & Bernard Bibiana que quelques-uns nomment Turcati, homme obscur, son domestique, tel que le Cardinal du Bois auprès du Duc d’Orléans Régent, sçut gagner ses bonnes graces, n’a ni chassé, mais plutôt attiré les histrions, ni introduit la bonne comédie, ni ne s’est embarrassé de la bonne, ni de la mauvaise, que pour servir les plaisirs de son Maître, à qui il devoit toute sa fortune. […] Quand il voyoit quelqu’un prévenu de bonne opinion pour lui même, il l’entretenoit dans ses fatuités par des éloges, des applaudissements, des récompenses, jusqu’à ce qu’il fut tombé dans l’extravagance, pour se mieux mocquer de lui. […] Peut être même le bon Curé ne connoissoit pas la profession de cette étrangere, qui passoit, & mourut assez subitement dans sa Paroisse ; mais voici un éloge singulier qu’en fit en latin, Hericius puteanus ; elle est si belle qu’il faudroit avoir les yeux d’Argus pour la voir, elle parle si bien qu’il faudroit les oreilles de Midas pour l’entendre.
en fait un grand éloge et bien inutile. […] l’Archevêque de Paris tolère la Comédie, donc elle n’est pas mauvaise ni scandaleuse. » C’est la conclusion que tire l’auteur de la lettre après l’éloge qu’il fait de ce Prélat. […] Ce grand saint fait ensuite l’éloge de la Psalmodie.
En louant les poëtes ses confreres, Voltaire n’épargne pas Louis XIV, dont ils ont été les plus outrés panégyristes, les défauts du Héros décréditent l’éloge dont ils montrent le faux, & celui qui le fait dont ils font sentir la bassesse.
Combien de gens ont lu sa Lettre, qui ne l’eussent pas regardée, si le Port-Royal ne l’eût adoptée, si ces Messieurs ne l’eussent distribuée avec les mêmes éloges qu’un de leurs Ecrits.
Il se réconcilia avec eux, rétracta son livre, leur fit des excuses & des éloges. […] Elle fait les plus grands éloges du Prince de Condé, & des services qu’il a rendus à l’Etat, de ceux qu’elle a rendu elle-même, entretenant les peuples dans la soumission, tandis qu’elle avoit mis tout en œuvre pour les soulever ; elle déplore les malheurs de sa maison & les siens (dont elle étoit la cause), & prétend avoir été forcée de recourir à la protection des ennemis de l’Etat, pour se défendre des entreprises formées contre elle ; elle assure que son innocence, sa conscience, son devoir l’obligent à sa légitime défense (ces grands mots s’appliquent ce qu’on veut) ; que les personnes les plus distinguées de l’Eglise, de la Cour, de la Robe, de l’Epée, toutes les grandes villes du Royaume, l’ont sollicitée d’être la protectrice de l’Etat ; que le Roi d’Espagne (tant elle étoit une personne importante) l’avoit invitée de le seconder, pour rétablir l’ordre & la paix en France ; sans quoi on auroit une guerre civile qui le désoleroit ; qu’elle étoit seule en état de rémédier à tant de maux, que la Reine étoit aveuglée par son Ministre ; que le Duc d’Orléans, trop facile, négligeoit tout par foiblesse ; qu’en conséquence elle avoit fait un traité avec le Roi d’Espagne, pour joindre leurs forces & agir de concert ; que la paix se feroit surement quand tout seroit réparé ; que jusqu’alors il ne falloit pas s’y attendre. […] Paris, comme l’Océan dans ses marées, a son flux & son reflux : les mêmes foux qu’on avoit allumés pour le retour des Princes, à peine éteints, furent rallumés pour leur fuite & le retour du Roi ; on chantoit encore leur éloge, que la gamme changea de clefs, & qu’on les chargea de malédictions ; la foule des courtisans qui remplissoit les appartemens de l’Hôtel de Longueville, fit un demi-tour à droite, & vint rendre hommage au Louvre ; on avoit fait exiler Mazarin, & l’on vint le féliciter & remercier le Roi de son retour ; le Parlement avoit mis sa tete à prix, & vint se prosterner à ses pieds ; on l’avoit déclaré rebelle, & béni les Princes, on déclare les Princes rébelles, & on bénit Dieu d’avoir mis entre ses mains sacrées les rênes du gouvernement : le Roi avoit peine à passer dans les rues, par la foule innombrable qui les remplissoit.
Tels sont les préparatifs du Poète pour prévenir les Dames en sa faveur ; tels sont ensuite les éloges qu’il leur destine pour mériter leur approbation ; persuadé apparemment de la délicatesse de leur goût ; mais des Auteurs de cette espèce ont-ils la moindre notion de l’honnêteté ? […] En second lieu, le Chœur, truchement ordinaire du Poète, parle d’Eschyle avec éloge ; et lui attribue même l’avantage sur son concurrent : enfin Bacchus arbitre du différend prononce aussi en faveur d’Eschyle. […] Enfin, si c’est un mérite que d’infecter l’esprit et de corrompre le cœur, que d’apporter dans les familles la honte, les maladies, l’indigence ; je conviens que les Poèmes de nos Auteurs sont au-dessus de tous les éloges : mais s’il n’en est pas ainsi, il me semble qu’on devrait traiter ces ouvrages tout autrement qu’on ne fait.
Ce n’est guere faire l’éloge du remede, ni du malade qui se met librement dans le cas d’avoir besoin d’un si dangereux secours pour prévenir un mal qu’il se procure. […] Dans le bel éloge que le S.
On riroit au nez de celui qui seroit l’éloge de leur vertu, à moins de vouloir, comme Érasme, faire pour rire l’apologie de la folie & du vice ? […] Panard, Chansonnier du Parnasse, qu’il a innondé de vaudevilles, voulut imiter la Fontaine dans l’éloge de la paresse ; il ne l’a pas imité dans sa pénitence, il est mort subitement.
Richelieu le sentait, et cependant ne pouvait souffrir d’être blâmé ; il lui fallait partout des admirations et des éloges. […] Quant aux deux mots qui semblent faire l’éloge de la profession des Comédiens, innocemment et utilement pour divertir le peuple des mauvaises occupations, on voit bien qu’ils ne sont mis là que pour le Cardinal qui prétendait pouvoir être innocemment et utilement Comédien pour divertir la Cour et le peuple des occupations très mauvaises des cabales et des révoltes.
Qu’on ne m’objecte pas les éloges prodigués tous les jours à Annette & Lubin.
[L’Editeur retranche l’éloge de cet honnête Paysan, Laboureur, & Juge de son Village : il intéresserait trop peu de personnes].
Il fallait, pour vous couvrir plus adroitement, exagérer, s’il se pouvait, par un beau discours, la délicatesse et la grandeur de son esprit, le faire passer pour l’acteur le plus achevé qui eût jamais paru, et comme cet éloge nous aurait persuadés que vous preniez plaisir de découvrir à tout le monde ses perfections et ses qualités, nous aurions eu plus de disposition à vous croire, lorsque vous auriez dit qu’il était impie et libertin, et que ce n’était que par contrainte et pour décharger votre conscience que vous le repreniez de ses défauts.
au contraire, il fait le panégyrique du sujet qu’il a cru dégrader : s’il en eût fait l’éloge, le corps des honnêtes gens qui composent le Spectacle, auroit dû s’en offenser ; c’est la manière de préconiser de Jean-Jacques Rousseau. […] Mais si Justinien ne suivait que ses vastes conseils qu’une réussite prompte courronnait, pourquoi refuser à sa mémoire le juste éloge que mérite sa cendre ? […] Son amitié pour lui & pour Roscius, (dont il fait souvent l’éloge sur sa probité, ses talens14) est une preuve sûre de la supériorité du Comédien sur l’Orateur & l’Homme de Chaire, puisque c’est à l’Acteur qu’ils sont redevables l’un & l’autre des règles de l’Eloquence. […] Le Marchand, pour doubler son gain, prodigue des éloges à son Acheteur idiot, imbécile : il ne le ferait pas sans l’espoir de vendre sa marchandise. […] César lui-même fait l’éloge de la défense de cette Ville ; l’intrépidité des habitans fut plus d’une fois utile à cette République superbe.
Ce n’est point dans les béatitudes qu’on verra l’éloge du théatre.
.° Dans le livre des Offices ou des devoirs, qu’il a composé, à l’exemple de Cicéron, mais dont la morale est bien plus pure, ce Saint fait l’éloge de la libéralité, et condamne la prodigalité (L.
On fait l’éloge de Garrik, comme d’un honnête homme, dont les sentimens sont au-dessus de sa profession. […] Tandis qu’une corruption presque générale inonde le reste de l’Europe, on respire toujours sous les sages loix des Rois de Sardaigne l’air pur de la vertu, (ce n’est pas faire l’éloge de la France).
Les effets du sacrifice de Magdelaine sont tous divins, Dieu lui pardonne ses péchés, loue sa charité, elle devient un modèle de toutes les vertus ; Dieu se servit du crime d’Holopherne pour le perdre, & de la beauté de Judith pour l’aveugler ; mais le péché d’Holopherne n’est pas douteux, & malgré son courage & sa victoire qui sont dignes d’éloges, les moyens dont elle se servit sont-ils bien légitimes ? […] N’imputons point ces contradictions au Mercure, semblable à l’Imprimeur & au Colporteur, à celui qui cole les affiches aux carrefours, il débite ce qu’on lui donne ; c’est moins le Mercure de France que le Mercure de Cythère ; ce n’est d’abord jusqu’aux enigmes, c’est-à-dire, un grand tiers que contes, vers, chansons, de pures galanteries souvent licencieuses ; ensuite les spectacles, opéra, comédies, éloges des Actrices tiennent une autre bonne partie ; la Littérature, les Arts, les Académies, articles utiles sont ordinairement défigurés par le mêlange des futilités de la galanterie, en sorte que dans la somme totale, l’amour en occupe plus de la moitié.
Tous les Journaux en ont fait mention, quelques-uns en le critiquant, la plupart avec de grands éloges, entre autres le Journal des Dames, ouvrage singulier, qui quoique d'une femme, et répétant à chaque page le mot d’honnête, est aussi licencieux que frivole, et ne peut que gâter l'esprit et le cœur de ses lectrices. […] Les Journaux, qui tous auraient dû s'élever contre cette pièce pour l'intérêt de la vertu, parmi tant d'éloges peu mérités dont ils la comblent, la donnent pour une heureuse découverte, et une nouvelle branche de l'art dramatique, qui en étend la sphère par un nouveau genre de pathétique qu'on appelle le sombre tragique, comme on a depuis peu imaginé le comique larmoyant.
On y doit mettre la vertu dans le plus beau jour, et l’élever par les plus grands éloges pour la faire pratiquer. […] Le Théologien achève, en faisant l’éloge des Comédiens.
Elles y sont le sujet de l’entretien des jeunes gens : l’on y apprend le lieu de leur prostitution : l’on y compte le gain qu’elles y font ; et l’on y fait leur éloge devant ceux qui ne devraient rien savoir de toutes ces choses. […] Je ne trouve donc rien que de fort bon dans le premier dessein de la Comédie, où l’on doit peindre le vice avec les plus noires, mais les plus vives couleurs, pour le faire craindre : où l’on doit mettre la vertu dans le plus beau jour, et l’élever par les plus grands Eloges pour la faire pratiquer. […] Ce serait ici l’endroit de vous dire ce que je pense de vos Ouvrages ; et vous jugez bien que je ne vous en pourrais rien dire qui ne fut à votre gloire ; mais vous m’avez prié de vous donner des Instructions touchant la conduite de votre âme, et non des Eloges sur la beauté de votre génie ; et vous me rendez assez de justice pour croire qu’un Théologien n’est pas obligé d’être bel Esprit.
O Esther, Oeuvres divines, dont l’unique ou le plus digne éloge est de vous demander, Messieurs, si le problême que j’ai proposé auroit lieu, supposé qu’on en composât d’égales ou du moins de semblables. […] Du moins ne peuvent-ils refuser le tribut de leur estime & de leurs éloges à l’adresse des Maîtres qui s’efforcent d’enseigner en amusant, & de faire des leçons importantes d’un jeu puerile en apparence. […] Permettez-moi de ne pas convenir avec vous que ces hommes doctes & pieux condamnent généralement tout le Theatre : permettez-moi d’avancer au contraire, qu’il en est dont les écrits capables de faire foi en cette matiere, exceptent certains Théatres, je ne dis pas par indulgence, & sans aucune note de censure, mais avec éloge & par un esprit d’équité. […] Ont-ils compris que dans tout état bien policé on ne doit donner aucun spectacle qui ne soit la censure du vice, où l’éloge de la vertu ?
… … … … … « que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d’embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d’inutiles paroles, Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l’honnête homme et le fat : Quel avantage a-t-on [dit le Misanthrope] qu’un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et vous fasse de vous un éloge éclatant, Lorsqu’au premier faquin il court en faire autant ? […] Le cas sans doute était délicat pour ce Prélat ; l’usage exigeait qu’il louât : il n’avait pas à choisir la matière de son éloge ; il ne s’en présentait qu’une ; il ne pouvait guère parler autrement qu’il n’a fait. […] L’éloge qu’en fait M.F. est juste ; la conséquence qu’il en tire est fausse ; rien n’est moins favorable aux spectacles d’à présent, que ce Discours. […] Mais à la grande inclination pour les spectacles, à leur représentation même dans les jours les plus saints, on en soupçonne une qui, sans lui faire tort, ne mérite pas plus que Paris, Lyon, et beaucoup d’autres, les éloges outrés qu’en fait M.F. qui à cet égard a été mal instruit, ou n’a pas voulu l’être mieux, ou a peut-être fait, en la peignant ainsi, l’office d’un bon compatriote.
Il ne faut pas moins que toutes les idées qui ont introduit l’irréligion, pour combler d’éloges un païen qui a été l’horreur de tous les siecles.
Leur éloge.
Quelqu'un aime-t-il le Cirque, tout son plaisir sera de se récrier en faveur d'un Vainqueur que le Diable a déjà vaincu ; Que cet Ennemi ne trouve rien en vous qui soit à lui, renoncez à ses pompes ; Enfin évitez cet enivrement diabolique. » Et ailleurs après avoir fait l'éloge des trois Enfants qui refusèrent d'adorer la StatueDe temp. barb.
[NDE] Plutarque, Vertueux faicts des femmes, Des Milesiennes ; Aulu-Gelle, Nuits attiques, XV, 11 ; Érasme, Éloge de la folie ; Montaigne, Essais, II, 3, 354.
Cette abondance stérile ne doit point surprendre, elle ne fait point l'éloge de l'Ecrivain.
Eloge de cette celebre Compagnie. […] Eloge de Moliere. […] Eloge de cette Illustre & celebre cõpagnie. […] Eloge de Moliere. […] Madame l’Electrice les passe tous de bien loin, & ce n’est pas icy le lieu de poursuiure son Eloge.