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433. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Voilà quels sont les grands coups que l’on veut porter au nouveau Spectacle, Ses énnemis prétendent l’accabler par de fortes raisons, tandis que ses partisans croient que tout doit se réunir en sa faveur : au milieu de tant d’avis différens il n’est pas difficile de reconnaître ceux qui suivent le parti de la vérité.

434. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

La vérité de l’histoire est que Pygmalion, Roi de Chipre, différent de Pigmalion, Roi de Tyr, pere de Didon, Reine de Carthage, avoit réellement une passion insensée pour une statue de Venus ; Ovide, le théologien du Paganisme, n’a pas laissé échapper ces horreurs si fort de son goût, & si dignes de son infame pinceau ; il les a embellies par des prodiges, & raconte une si ridicule métamorphose, avec la licence qui lui est ordinaire. […] Triste vérité, fatale expériance expressément déclarée par le Saint-Esprit, Sap.

435. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Ce n’est qu’une fanfaronnade, qu’un homme qui connoît si bien l’Angleterre ne se seroit pas permise, s’il eût aimé la vérité. […] Ce Pape, avec de très-belles qualité, à la vérité plus séculier qu’ecclésiastique, avoit un caractere bouffon : il aimoit fort à voir des foux, des fots, des bouffons, des comédiens, & prenoit un plaisir singulier à se moquer d’eux.

436. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Cette piece n’a pas été jouée ; elle a des beautés, sur-tout des scenes de vérité (quel jargon !) […] La Chasse d’Henri IV, peu connue dans les provinces, si préconisée dans les Journaux, jouée avec applaudissement sur des Théatres de société, & qui a aussi des beautés & des scenes de vérité, a essuié une pareille disgrace.

437. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Sa Politique n’est qu’un extrait de l’histoire fait avec trop de vérité, dans le goût de malignité qui lui est propre : il déchire les voiles de la politique & la réduit en art trop à découvert : sans doute ce qui l’a rendu odieux, & a fait passer son nom en proverbe.

438. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

« Il serait même à souhaiter, dit-il, que l’action ne demandat pas plus de tems dans la vérité que celui qui se consume dans la représentation26. » Je ne rapporterai point à ce sujet, les diverses opinions d’un peuple de commentateurs ; il me suffit de montrer quel est le parti qu’il serait à propos de prendre.

439. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Voici encore ce qu’en dit Riccoboni dans son Histoire des Théâtres : Notre Musique n’est plus que bizarre ; on a mis le Forcé à la place du Beau simple, & ceux qui admiroient l’expression & la vérité dans notre précédente Musique, ne trouvent dans celle-ci que des singularités & des difficultés.

440. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

La mort de la le Couvreur sous le pinceau de Voltaire peint vivement ces vérités.

441. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

 » N'insistons plus sur des vérités que personne ne révoque en doute, quoique peu de gens les mettent en pratique.

442. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

L’institution de cette fête avait eu lieu l’an 1462 par le bon roi René, comte de Provence, duc d’Anjou, et souverain de Naples ; cet excellent prince d’une dévotion et d’une foi réelles, aimait encore les sciences, les lettres et les arts ; il était grand protecteur des tournois, des joutes, et des poésies galantes ; il avait voulu, par la fondation de cette cérémonie, faire prévaloir la religion de Jésus-Christ, sur la puissance du diable, et imprégner cette vérité dans l’esprit du peuple, par des représentations qui parlassent à ses sens. […] La ville de Paris fut encore témoin d’un autre ballet donné par les jésuites en l’année 1653, et qui fut nommé le ballet de la vérité. […] L’autorité du prince, qui est émanée de Dieu même, lui donne la puissance directoriale sur toutes choses ici-bas ; c’est l’Apôtre Saint Paul, qui nous confirme cette grande vérité : « Que toute âme, que tout le monde se soumette aux puissances supérieures ; car il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, et c’est lui qui a établi toutes celles qui sont sur la terre  ; « Le prince est le ministre de dieu pour votre bien » ; (Epître aux Romains).

443. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

S’il prétend par ce qu’il appelle idolâtrie qu’il s’y faisait des Sacrifices aux faux Dieux g, il n’y a rien de plus contraire à la vérité : Et quand Tertullien ou les autres Pères invectivent avec tant de force contre les Théâtres, en les accusant d’idolâtrie, c’est à cause qu’on n’y parlait que des faux Dieux, que tous les appareils en étaient fabuleux, et que tout y ressentait la fausse Religion : ce qui est justement un désordre attaché à nos Théâtres. […] On a fait plusieurs excellens Traités pour montrer qu’il y a une infinité de choses mauvaises dans les Comedies même qui passent pour les plus épurées ; et que dans celles qui sont prises sur des sujets sains, toutes les vertus y sont offensées, comme la vérité, la modestie, la patience, l’humilité, la piété même et la Religion, qui en devraient faire le caractère. […] Je n’en produirai qu’un de tous ; mais il parle d’une manière si précise, qu’il est bon de l’entendre, d’autant plus qu’il est aisé de voir qu’il était animé de l’amour aussi bien que de l’esprit de la vérité.

444. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Pour les actions dissolues dont il les accuse, chacun aussi bien que moi les peut justifier, et dire avec vérité, que leurs gestes et déportements, se font avec autant de retenue et de discrétion que le sujet le saurait désirer.

445. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Les charmes de la vérité me détromperent, la foi qui avoit été comme ensevelie sous mes passions, se renouvella ; je fus comme une personne qui, après un profond sommeil, où elle a songé qu’elle avoit été grande, heureuse, estimée de tout le monde, se réveille en sursaut, & se trouve chargée de chaînes, percée de plaies, abatue en langueur, & renfermée dans un cachot. […] L’historien, d’après Mad. de Sévigné, qu’il donne pour garant de la vertu de ce Prince, rapporte un trait singulier, qui, à la vérité, ne le fera pas canoniser, mais qui, dit-on, consola un peu sa pieuse mere.

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