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56. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Remarquez qu’il ne dit pas celui qui parle à une femme, ou qui se familiarise avec elle : mais seulement qui la regarde ; et c’est pour ce sujet qu’il ordonne ensuite de nous arracher les yeux, si leurs regards portent le péché dans nos cœurs, et il est si dangereux de voir une femme vêtue de la sorte, que Dieu, pour nous empêcher de tomber dans le désir qu’il condamne, a eu la bonté dans l’Ecriture d’en faire un commandement, d’en détourner nos yeuxEccles. […] Ce bon Prince, après avoir travaillé dans son cabinet aux affaires de son état, voulut aller prendre l’air sur un balcon de son Palais qui était fort élevé, de là portait ses yeux sur la campagne, ils tombèrent malheureusement sur une belle femme, qui était dans un jardin disposée à se rafraîchir dans un bain. […] Dites donc hardiment que tous ceux qui courent, qui cherchent et qui aiment ces sortes d’assemblées, n’ont point de Religion, parce que partout où la véritable adoration ne se rencontre pas, la Religion n’y est pas, il faut que la maison tombe nécessairement en ruine, quand il n’y a plus de fondement. […] Quand vous êtes aux pieds des Confesseurs, vous changez bien de langage ; la vérité et votre conscience vous contraignent d’avouer tout ce que nous venons de dire, et souvent votre plus grand malheur et celui des autres femmes, ou des Filles vient d’un premier entretien dans un bal, ou de quelque autre divertissement, dont on leur a donné le régal, et qui les a fait tomber. […] Souvenez-vous qu’il se faut couper le pied, et s’arracher les yeux, pour éviter de tomber dans le péché.

57. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Jacob, dit-on, faisant le caractère & prédisant la destinée de ses enfans, dit que Dan est un serpent qui mord les ongles du cheval, & fait tomber le Cavalier à la renverse : Dan coluber in via mordens ungulas equi, ut cadat ascensor ejus retrò. […] Quoi qu’il en soit, il est certain qu’elle est très-dangereuse, & que comme un serpent elle répand son poison sur les danseurs & sur les spectateurs, & les fait tomber dans de grandes fautes. […] Il ont en main la timballe & la harpe ; ils se réjouissent au son de l’orgue, ils passent leurs jours dans le plaisir, & tombent dans un moment en enfer : Ducunt in bonis dies suos, & in puncto ad inferos descendunt. […] Ils sont tombés quelque temps après ; l’Opéra seul s’est soutenu. […] Tout le reste mérite l’oubli total où il est tombé.

58. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Puis qu'elle tombe d'elle-même ; que fera-t-elle si on la pousse ? […] Il faut donc éviter les plaisirs comme des pièges et des filets, de peur que nous engageant dans la mollesse des douceurs du siècle, et devenant esclaves de notre corps, nous ne tombions sous la puissance de la mort avec notre corps.

59. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

tout ce qu’ils purent de forces pour empêcher que leur Grande Diane ne tombât dans le mépris. […] Pour moi sitôt que j’appris par le Journal de Londres, la nouvelle de cette guerre littéraire, j’eus une impatiente curiosité de lire l’ouvrage qui l’avait causée : je l’attendis longtemps, et il me tomba enfin entre les mains par je ne sais quel hasard, et dans le temps que je n’y pensais plus.

60. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Il faut qu’après cela elle monte à son plus haut point : à moins qu’elle ne tombe dans le mépris par la voie même dont on se sert pour l’élever en honneur. […] Euripide attentif à cet écueil mesure tellement sa Diction et ses Mœurs qu’il n’y tombe jamais. […] Le Théâtre d’Athènes s’est vu jusqu’ici dans la règle ; mais je tombe d’accord qu’il n’y a pas été sans prescription. […] ne s’accorde pas mieux avec soi-même, et tombe dans une semblable contrariété de maximes. […] Les paroles sales et les railleries qui tombent sur des personnes du premier rang paraissent très propres à faire rire : mais c’est là ravaler la Comédie à sa basse origine, et sauter du Théâtre dans le tombereau de Thespis.

61. (1664) Traité contre les danses et les comédies « TABLE DES CHAPITRES du contenu en ce Livre » pp. -

De ceux qui dansent avec quelque danger de tomber en péché.

62. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Je ne suis pas le seul qui tombe dans une pareille contradiction ; le public n’est aussi guères d’accord avec lui-même : il veut que la diction des Drames soit pure & élégante ; & cependant il applaudit des Poèmes dont le stile n’est rien moins que sublime. […] Nous voyons en éffet, qu’une Pièce composée selon tous les principes d’Aristote, court souvent risque de tomber sans retour, si elle est mal écrite ; au lieu que celle dont le stile est élégant, riche & fleuri, sera portée jusqu’aux nues, quoique remplie de fautes dans sa conduite. […] Fesons lui grace du reste : s’il juge à-propos d’en voir d’avantage, il n’a qu’à se donner la peine de lire les prémières Pièces chantantes qui lui tomberont sous la main ; il sera bientôt satisfait, au-delà de son attente. […] J’observe que les critiques que j’ai répétées d’après la plus saine Partie du Public tombent presque toutes sur les ouvrages d’un seul Auteur.

63. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Les Poètes feront bien de ne pas tomber dans cette faute. […] On aurait tort de me croire capable de tomber dans une telle erreur. […] Il est bon de rendre l’Ariette agréable, mais il faut craindre de tomber dans l’affectation : & puis, quel parti la musique peut-elle tirer de pensées si délicates ? […] Outre les déffauts dont j’ai déjà parlé, dans lesquels tombent trop souvent celui qui met en chant les paroles d’un Poème, il en est encore un, qui ternit la gloire d’un Compositeur, & qu’il est important de faire connaître, afin qu’on soit attentif à l’éviter.

64. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Il faut prendre garde néanmoins de ne point tomber en deux défauts également blâmables ; car s’il n’est pas à propos de déférer à toutes sortes de jugements, il n’est pas raisonnable aussi de rejeter toutes sortes d’avis ; et principalement quand ils partent d’un bon principe, et qu’ils sont appuyés du sentiment des Sages, qui sont seuls capables de distribuer dans le monde la véritable gloire. […] Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les Ouvrages de Molière, et je serais bien fâché de lui ravir l’estime qu’il s’est acquise : il faut tomber d’accord que s’il réussit mal à la Comédie, il a quelque talent pour la farce, et quoiqu’il n’ait ni les rencontres de Gaultier-Garguille, ni les Impromptus de Turlupin, ni la Bravoure du Capitan, ni la Naïveté de Jodelet, ni la Panse de Gros-Guillaume, ni la Science du Docteur, il ne laisse de plaire quelquefois, et de divertir en son genre : il parle passablement Français ; il traduit assez bien l’Italien, et ne copie pas mal les Auteurs : car il ne se pique pas d’avoir le don d’Invention, ni le beau Génie de la Poésie, et ses Amis avouent librement que ces Pièces sont des « Jeux de Théâtre, où le Comédien a plus de part que le Poète, et dont la beauté consiste, presque toute dans l’action » : ce qui fait rire en sa bouche, fait souvent pitié sur le papier, et l’on peut dire que ses Comédies ressemblent à ces femmes qui font peur en déshabillé, et qui ne laissent pas de plaire quand elles sont ajustées, ou à ces petites tailles, qui ayant quitté leurs patins, ne sont plus qu’une partie d’elles-mêmes. […] Je sais que l’on ne tombe pas tout d’un coup dans l’Athéisme : on ne descend que par degrés dans cet abîme, on n’y va que par une longue suite de vices, et que par un enchaînement de mauvaises actions qui mènent de l’une à l’autre. […] Le dévot jeûne, pendant que l’hypocrite fait bonne chère, il se donne discipline et mortifie ses sens, pendant que l’autre s’abandonne aux plaisirs, et se plonge dans le vice et la débauche à la faveur des ténèbres : l’homme de bien soutient la Chasteté chancelante, et la relève lorsqu’elle est tombée, au lieu que l’autre dans l’occasion, tâche à la séduire, ou à profiter de sa chute.

65. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXI. Réflexion sur le Cantique des cantiques et sur le chant de l’Eglise. » pp. 76-78

Je ne rapporte pas cet exemple pour blâmer le parti qu’on a pris depuis, quoique bien tard, d’introduire les grandes musiques dans les églises pour ranimer les fidèles tombés en langueur, ou relever à leurs yeux la magnificence du culte de Dieu, quand leur froideur a eu besoin de ce secours.

66. (1823) Instruction sur les spectacles « Table des chapitres. » pp. 187-188

Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. 154 Chap. 

67. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Soit que les Sujets soient épuisés, ou que ceux que l’on traite fournissent de quoi tomber naturellement dans des Scènes qu’on a déja vues, il me semble que je ne vois rien qui n’ait du rapport à ce que j’ai vu : et je ne puis m’empêcher de dire à la gloire de Racine, que tout ce qu’il a fait a toujours été nouveau, et que loin de ressembler à qui que ce soit, il a été assez Maître de son Génie pour ne faire aucune Pièce où il ait voulu se ressembler lui-même. […] J’en fis une Pièce de Théâtre dont j’espérais un si grand succès, que c’était le fonds le plus liquide que j’eusse pour le paiement de mes Créanciers, qui tombèrent de leur haut quand ils apprirent la chute de mon Ouvrage.

68. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Il est aussi évident que celui qui craint, ou qui a sujet de craindre raisonnablement, que les autres ne tombent dans quelque péché mortel, à son occasion, ou à cause de la danse, pèche encore lui-même mortellement, s’il se trouve à la danse, ou s’il la procure.

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