/ 547
28. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Mais rien n’empêcherait qu’une Ville opulente n’étalât, dans son Théâtre, une magnificence proportionnée à ses richesses. […] Concierges, Valets de Théâtre, Gardes, avec le Luminaire, & quelques Rafraîchissemens pour les Acteurs, cinq cents livres par jour à chaque Théâtre ; & par an, la somme de trois cents soixante-six mille, l. […] Total, pour les deux Théâtres, 500 soixante-cinq mille six cents liv. […] Monsieur Rousseau réduit à 300 le nombre des Spectateurs du Théâtre national, & moi je le porte à 806 ; ce qui fait presque le triple. […] Jamais le goût du Théâtre ne fut si vif, si général.

29. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

parle amplement des vains spectacles des théâtres. […] Triste preuve que le théâtre est illicite en soi. […] Le théâtre une école de vertu ! […] Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence. […] Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence.

30. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Au sujet d’un Ouvrage écrit pour la défense du Théâtre. […] Passons maintenant à la note d’infamie que l’on veut attacher à la profession du Théâtre. […] Le Théâtre n’est pas condamné, je le sais. […] Huerne de la Mothe, dont le texte figure dans le corpus Haine du Théâtre. […] [NDE] Ce texte fait partie du corpus Haine du théâtre.

31. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Un grand Roi doit-il jouer le Roi de théâtre, et à plus forte raison un rôle inférieur ? […] Le théâtre ne corrige pas les Grands ; il n’oserait l’entreprendre, et ne saurait y réussir. […] Et quel est le théâtre qui oserait démasquer et censurer les grands Seigneurs ? […] A son tour j’ose dire que la Cour gâte le théâtre. […] Ils ne sont pas fréquents sur le théâtre public ; sont-ils rares sur les théâtres particuliers ?

32. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. […] Le Théâtre est une chose à part, et qui n’a point de rapport nécessaire avec les devoirs du bon Citoyen. […] Une obéissance prompte et tranquille prouve combien la réformation du Théâtre rencontrerait peu d’obstacles, si on voulait y travailler sérieusement. […] En effet, c’est sur les Pièces de Théâtre que doit principalement tomber la réformation ; tout ce qui les accompagne, et qui n’a rapport qu’à l’appareil de la représentation, n’est pas bien important, ni par conséquent bien difficile à corriger. […] D’ailleurs, il est difficile de supposer que ces Comédiens fussent en état de substituer, à ce qu’ils retrancheraient du Théâtre pour le réformer, tout ce qui serait nécessaire pour le soutenir après sa réformation.

33. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

» L’Etat peut-il bien compter sur la valeur, le zèle, l’habileté des Soldats et des Officiers de théâtre ? […] On ne blâma pas moins Auguste d’avoir seulement souffert que des Chevaliers parussent sur le théâtre. […] Au reste, c’est la même chose ; les jeux voluptueux qui efféminent les hommes, ne sont que le théâtre en détail, et le théâtre n’est que l’amas de tout ce qui corrompt les mœurs. […] Mais, dites-vous, que fait le théâtre à cette morale misanthrope ? […] Le premier théâtre fut donc dans les plaines de Belphégor, et tous nos théâtres ne sont que ses temples, plus artificieusement parés sans doute qu’ils ne l’étaient par la main grossière des Madianites, mais où il est également adoré.

34. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Jamais leur morale ne fut plus relâchée que celle du théâtre. […] Le théâtre change-t-il la nature de l’œuvre ? […] Quel besoin pressant, quel danger, obligent à monter sur le théâtre, ou à venir aux spectacles ? […] Le théâtre est un tissu de péchés ; rien de plus servile, de plus proscrit les jours de fête que le théâtre. […] Le théâtre doit donc être fermé tout le carême, les quatre temps et les vigiles.

35. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41

Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. Le Théâtre recommença par les représentations saintes ou morales : Peu de temps après, la corruption y mêla du profane, et le Public les goûta davantage. […] Les Gouvernements les plus sages ont bien senti le faux du préjugé ; et, sur les plaintes que l’on entendait de toutes parts, ils ont tâché, dans tous les temps, de mettre des bornes à la licence des Théâtres. […] Ce Public cependant, qui pense en général comme nous venons de dire, ne cesse pas de changer d’avis, ou de paraître en changer de temps à autre : lorsqu’il parle de bonne foi, ce n’est pas la correction des mœurs qu’il cherche au Théâtre, il n’y va que pour son plaisir ; mais, si les plaintes contre le Théâtre se renouvellent, son langage n’est plus le même ; il craint qu’on ne resserre la liberté des Poètes, et qu’on ne les réduise à devenir insipides, et par conséquent ennuyeux. Dans ce cas, il change de sentiment en apparence, et soutient que le Théâtre est épuré, et qu’il n’y a pas une Pièce qui ne tende à la correction des mœurs.

36. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

La sévérité de la discipline faisoit quelquefois abattre les Théâtres. […] Il falloit à Rome des Théâtres dignes d’une Ville devenue la maîtresse de l’Univers. […] Que de raisons devoient animer les Poëtes a travailler pour le Théâtre ! […] Ils remettoient sur le Théâtre les Piéces anciennes. […] César fit construire le premier sur l’idée qu’avoient donnée les deux Théâtres mouvans de Curion, dont j’ai parlé.

37. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Il en est ainsi des Orateurs que vous formez, ils se ressentent toujours du théâtre de collège. […] On ne le tolère que rarement : permettrait-on l’assiduité au théâtre, et le métier de Comédien ? […] Pour le théâtre public, l’apologie des collèges à de pareilles conditions est un nouveau coup de foudre qui l’écrase. […] le théâtre deviendrait l’école des vertus chrétiennes ? […] La Société (des Jésuites) la place sur un théâtre, et ne craint point d’en faire un histrion !

38. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Rien n'est plus opposé aux progrès dans les sciences que la fréquentation du théâtre. […] La jeunesse a d'autant plus à craindre le théâtre, que c'est surtout à elle qu'on en veut. […] 1763.) dans l'extrait du livre, Considérations sur la littérature, dit : Il y a un théâtre à Amsterdam, un à La Haye. […] Les Princes, les Princesses, les plus grands Seigneurs, remplissaient tous les rôles sur le théâtre et dans l'orchestre. […]  » On peut dire ici que le même théâtre a de grands exemples pour et contre.

39. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Notion du Théâtre Grec et Romain. […] Passant par Laodicée de Lyrie, il y fit faire un superbe Théâtre. […] Je ne sais si cet Empereur bannit les Danseurs des Théâtres d’Orient ; on voit seulement qu’il fit bâtir des Théâtres à Antioche. […] L’une, que ce qui sert au Théâtre étant de soi-même indiffèrent, les jeux de Théâtre ne peuvent pas être mauvais : L’autre que l’Ecriture n’a pas expressément interdit aux Chrétiens le Théâtre[…] » Le peuple nommait ce Théâtre le Paradis.

40. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Le Démon en effet toujours plein de malice et de ruses, rassemble sur les Théâtres tout ce que le monde à de plus éblouissant. […] Oui, le Théâtre est le tableau du monde, et un tableau qui, par les traits dont il est rempli, est plus dangereux que le monde même. […] telles sont les leçons du Théâtre. […] Ne nous dites pas que les Théâtres sont aujourd’hui châtiés, de manière qu’il n’y a nul risque à les fréquenter. […] L’Evangile, les Apôtres, les Conciles, les Pères, les Docteurs, tous les Saints ont frappé d’anathème quiconque fréquente les Théâtres.

/ 547