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479. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Qui peut dire qu’un crime soit un sujet de réjoüissance ? […] Elle a renouvellé ces défenses à chaque Carnaval, mais inutilement, parce que les Magistrats qui les devroient garder inviolablement sont, les premiers à les enfreindre. qui est un mal qu’on ne sçauroit assez déplorer. » Il y a encore un autre desordre qui se commet en certains lieux au sujet des mascarades, non pas du Carnaval mais du Mercredi des Cendres & de quelques autres jours du Carême. […] Mais afin qu’on ne s’imagine pas que les sentimens des saints Peres soient outrez & trop severes, je veux bien rapporter ici le témoignage de deux grands hommes ; dont l’un a vêcu assez long-temps dans le beau monde, & l’autre a esté marié & a passé plusieurs années à la Cour, & qui par consequent méritent bien qu’on le croïe fut ce sujet.

480. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Marmontel réduit à rien les vices qui sont du ressort de la Comédie, ce qui ne prouve pas qu’il ait beaucoup approfondi le sujet qu’il traite ; car il ne peut pas disconvenir que la Comédie doit corriger les Mœurs : or de quelle importance sera une correction qui tombera sur des Mœurs ou des défauts qui ne seront ni affligeans, ni révoltans, ni dangereux ?

481. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

L’on y voit des hommes d’un entretien brillant, léger, vif & même profond, & des esprits solides & moins sujets à errer, qui sont guidés dans leurs opérations par une dialectique sûre.

482. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Elles leur inspirent le mépris des ordres supérieurs, interrompent le cours des représentations, & font rétirer, de dépit, des sujets nécessaires à la scène.

483. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

A ce sujet le judicieux Auteur du Journal de Politique & de Littérature, fit cette réflexion.

484. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Jeu et luxe, bassette et lansquenete, mouches et fard, coiffures fantasques et nudité de gorge, bal, comédie et opéra, sujets ordinaires de la morale de nos Prédicateurs, je vous abandonne à leur zèle ; trop muet, hélas !

485. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Sur ce que vous dites qu’une chose qui peut produire quelquefois de mauvais effets dans des esprits vicieux, quoique non vicieuse d’elle-même, ne doit point être défendue, quand surtout elle peut servir à l’instruction et au délassement des hommes ; je réponds avec Saint Augustin, (voilà un Antagoniste digne de vous ;) je réponds, dis-je, avec Saint Augustin, que le fond de l’homme étant naturellement vicieux et corrompu, et les meilleures choses par conséquent sujettes à être tournées en poison presque chez tous les hommes, tout ce qui se présente à eux sous une image de volupté, même la plus innocente, peut causer de terribles impressions sur les âmes, et les cause même nécessairement.

486. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Elle eut bien plus de sujet d’exercer sa patience à l’égard des jeux périlleux, qui ne cessèrent qu’au siècle passé après avoir duré cinq cents ans.

487. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Au contraire, si j’ai à vous blâmer de quelque chose, c’est d’étendre vos inimitiés trop loin, et d’intéresser dans le démêlé que vous avez avec Desmarets, cent autres personnes dont vous n’avez aucun sujet de vous plaindre.

488. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Et c’est par cette raison particuliere que les spectacles des Gentils étoient defendus aux premiers Chrétiens, parce qu’ils y representoient quelques mysteres de nôtre religion ; pour d’un sujet de pieté en faire une matiere de plaisanterie, & rendre tout le Christianisme odieux ou impertinent. […] Prêtres, Exorcistes, Ministres du Dieu vivant, ne me reprochez point d’avoir fait usurpation d’une femme qui appartint à vôtre Jesus-Christ ; non elle n’étoit point à luy, elle n’étoit point de ses sujettes, ny de son royaume, je l’ay trouvée dans ma maison, je l’ay trouvée sur mes terres, je l’ay trouvée dans mon Eglise & dans l’assemblée de mes bons serviteurs, & de mes fideles servantes, j’ay usé de mon droit, j’en ay pris prossession, personne ne me la doit disputer, elle m’appartient de bonne guerre, in meo eam inveni , je ne l’ay point été prendre dans sa maison, ny dans vos Eglises, je l’ay rencontrée dans un lieu qui est à moy, je m’en suis rendu le maître, je ne la quitteray point. […] Ne sçavons-nous pas qu’un Philosophe repudia autrefois sa femme pour avoir assisté un jour à un spectacle publique, comme si elle y eût perdu l’honneur & violé la fidelité ; & les Empereurs même ont permis le divorce pour une pareille cause ; ce fut pour ce même sujet qu’Octave Auguste defendit aux femmes d’y assisterSuëton. in Octa. […] Voilà, M. les exemples que les Payens nous ont donnez ; voilà les leçons de pieté & de religion qu’ils nous ont laissez ; jugez aprés cela si je n’ay pas sujet de m’emporter avec Tertullien, & de m’en prendre à toutes les puissances de la terre comme il a fait, voyant la comedie tolerée dans le monde au prejudice de la religion.

489. (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44

Après ces Dialogues des Démons, on en voit d’autres qui sont pires en leur espece ; car les Discours que l’on fait tenir à Dieu & à Jesus-Christ parlans l’un à l’autre sont entiérement indignes de la majesté du sujet.

490. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Et n’est-ce pas comme acheter à pris d’argent, ce qui est souvent le sujet, & la matiere de sa perte ?

491. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Tous les sujets des pièces n’étant tirés que des antiquités nationales, dont les Grecs étaient idolâtres, ils voyaient dans ces mêmes acteurs moins des gens qui jouaient des fables, que des citoyens instruits qui représentaient aux yeux de leurs compatriotes l’histoire de leur pays. 4°. 

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