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342. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Je laisse aux Bossuet, aux Fénélon, le soin d’écraser sous les armes de la leur, sous le poids de leur autorité épiscopale, tous les sophismes en faveur des spectacles.

343. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Grand nombre y passent les jours entiers, ce qui cause dans leurs maison de grands désordres ; ils apprennent avec grand soin ce qu’ils y entendent dire ; & pour le malheur de leur ame leur mémoire trop fidele ne le leur rappelle que trop : tandis qu’ils ne peuvent sans impatience être un moment à l’Eglise.

344. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

c’est que ce piège non seulement n’est pas évité, sinon par un très petit nombre de personnes sages et éclairées : mais au contraire, il est recherché avec grand soin.

345. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Combien de fois, nous Pasteurs chargés du soin des Ames, ne devenons-nous pas les tristes dépositaires des épanchements de cœur de ces Parents qui gémissent de voir les appuis de leur maison se livrer à mille folles dépenses qui les ruinent, ou à des écarts plus criminels encore qui les déshonorent ; de tendres Epouses qui versent des larmes les plus amères sur la bizarrerie insultante de leurs époux, qui leur préfèrent, aux dépens de leur santé et de leur fortune, les vils objets de leur scandaleuse complaisance.

346. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Les tragédies & les comédies sérieuses sont travaillées avec soin, & valent bien les nôtres ; le génie est plus dramatique, & le fut toujours au-delà des monts. […] On pourroit rapporter mille autres traits de ce fameux Pape, que les événemens ont si fort donné en spectacle à l’Europe, pour & contre lequel on a tam écrit ; mais ce n’est pas notre objet, nous nous bornons à ce qui a rapport au théatre, & nous concluons, que si on ne peut conserver avec trop de soin le plus profond respect pour le Chef de l’Eglise, on ne doit pas moins malgré les exemples de Léon avoir une véritable horreur du théatre.

347. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

La Gorgonne sur d’abord une tres-belle fille par la beauté de son visage & de ses cheveux, qu’elle entretenoit avec un grand soin. […] Les Commissaires y ont mis tous leurs soins ; l’Académie, assemblée extraordinairement, a ouï leur rapport, & après avoir tout vu & entendu, a jugé que cette découverte marque dans le sieur Chaumont des talens & de l’intelligence, qu’on ne pouvoit lui refuser l’approbation & les encouragemens qu’on accorde à toutes les tentatives raisonnées pour la perfection des arts utiles.

348. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

On connoissoit si bien son goût dans le monde, que dans toutes ses courses en Hollande, en Flandres, en France, en Italie, en Allemagne, le plus agréable régal qu’on pouvoit lui donner, étoit de la mener à la comédie, la France se signala, le théatre continnoit à y briller par ses soins, & les libéralités des Cardinaux Richelieu & Mazarin qui avoient été des petits Berthelot auprès de Louis XIII & de Louis XIV, quoiqu’avec des succès différens ; elle en parut enchantée, à l’exception des comédies que les Jésuites lui donnèrent, dont elle se moqua ouvertement, elle ne les aimoit point ; je ne sais pourquoi ; elle trouvoit mauvais qu’ils donnassent des comédies, & disoient qu’ils jouoient fort mal, elle n’avoit pas tort dans l’un ni dans l’autre. […] Descartes fut enterré comme un autre, & son corps par les soins de l’Ambassadeur de France a été transporté à Paris, & déposé dans l’Église de Sainte Geneviéve.

349. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Le Spectacle des Colléges est bien différent du vôtre, Mademoiselle, selon l’Ordonnance de Blois1 & la déclaration de la Faculté de Paris2, on a soin d’en retrancher toute espéce de saleté & le langage de la tendresse, les Regens qui en ont la direction, avant de mettre les Rolles entre les mains des Ecoliers, en ôtent tout ce qui pourroit souiller le cœur & blesser les oreilles : c’est un exercice que l’on croit utile à ceux qui se destinent à parler en public, & l’on ne se propose pas d’intéresser les Spectateurs, on a porté la réforme jusqu’à défendre par une nouvelle Ordonnance1 les danses dans les intermèdes ; quoiqu’un semblable amusement qui se passeroit entre les jeunes gens d’un même sexe, ne suppose aucune sorte de danger, mais une simple indécence.

350. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

« C'est là que tu verras sur la terre et sur l'onde Le débris de Pharsale armer un autre monde, Et c'est là que j'irai pour hâter tes malheurs, Porter de rang en rang ces cendres et mes pleurs, Je veux que de ma haine ils reçoivent des règles, Qu'ils suivent au combat des urnes au lieu d'Aigles; Et que ce triste objet porte à leur souvenir Les soins de me venger, et ceux de te punir. » On ne peut pas dire qu'en cet endroit le Poète ait voulu donner de l'horreur de la vengeance, comme il a voulu en donner de celle de Cléopâtre dans Rodogune; au contraire, c'est par cette vengeance qu'il prétend rendre Comélie recommandable, et la relever au-dessus des autres femmes, en lui faisant un devoir, et une espèce même de piété, de sa haine pour César, qui attire le respect, et qui la fasse passer pour une personne héroïque.

351. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Telle est, Monsieur, la triste destinée de l’homme jusque dans les plaisirs même ; moins il peut s’en passer, moins il les goûte ; et plus il y met de soins et d’étude, moins leur impression est sensible. […] Assez d’autres sans vous auraient pris ce soin ; et votre délicatesse n’aura-t-elle rien à se reprocher à notre égard ?

352. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Euripide, cet exact observateur de la nature, garde toujours avec soin ce décorum du sexe. […] Le Conseiller d’Etat des oiseaux continue et avertit qu’après avoir achevé la cité suspendue, et fortifié l’air d’alentour, leur premier soin doit être de réclamer leur ancienne souveraineté : que si Jupiter est sourd à leur juste prétention, il faut lui déclarer et aux autres Dieux confédérés une sainte guerre ; et couper incessamment toute communication entre le Ciel et la terre.

353. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

L’histoire de l’Opéra, et chaque année le Mercure et les autres feuilles périodiques, rapportent avec soin les pièces, les parodies, les compliments qu’on y débite, au grand regret de Messieurs de S. 

354. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Rolin, ancien Recteur, et toute sa vie Professeur de l’Université, après avoir détaillé les embarras des Régents, la difficulté de composer des pièces, de trouver des écoliers propres, et de les contenir quand ils se croient nécessaires, la dépense du spectacle, le peu de succès, le risque pour la santé, la perte du temps deux ou trois mois à l’avance, l’inutilité de tant de peines, les écoliers oubliant le lendemain ce qu’ils ont appris, le soin de corriger les pièces, de les mutiler, en retranchant les rôles des femmes, ajoute fort sensément : « Il peut y avoir dans cet usage un défaut commun aux bonnes et aux mauvaises tragédies.

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