Je ne vous tairai pourtant pas que les Chrétiens d’aujourd’hui servant le même Dieu, attendant les mêmes récompenses, ne sont pas moins obligés de renoncer aux passions du siècle, de mortifier en eux les désirs déréglés du plaisir sensuel, d’éviter tous les objets qui peuvent blesser la pureté, ou les dissiper trop, que leurs yeux et leurs oreilles doivent être aussi chastes que leur langue à laquelle toutes les paroles folles et bouffonnes sont interditesEphes. 5.
., arrivent peu à peu à leur but désorganisateur et destructeur, en replongeant le peuple dans l’ignorance et en cherchant à lui rendre les erreurs et les superstitions des siècles de barbarie ; ils veulent enfin procurer à la France le même genre de bonheur et de gloire, que la secte monachique et jésuitique procure aujourd’hui à la malheureuse Espagne.
Vous trouvez le théâtre partout, plusieurs siècles avant sa naissance, jusque dans les déserts de l’Arabie et le camp des Israélites, qui de leur vie n’ont songé à dialoguer des scènes, et former des actes.
Les Comédiens avaient passé des siècles sans songer à la charité, ils ne s’en embarrassent pas encore dans les provinces, lorsqu’enfin, le 30 août 1701, la piété de Louis XIV y pensa pour ceux de Paris.
Le Théâtre qui avait été enseveli sous les ruines d’Athènes et de Rome, s’est relevé de notre siècle avec beaucoup d’éclat ; si l’on donnait les mêmes récompenses à nos Poètes, que donnaient les Grecs et les Romains à ceux qui excellaient en ce genre d’écrire, nous en aurions eu sans doute un plus grand nombre ; mais ce travail immense est trop mal récompensé, et ne conduit plus comme autrefois, aux honneurs suprêmes, ni aux premières dignités de l’Etat. […] La Comédie, comme la Peinture, a éprouvé diverses vicissitudes ; on a vu des siècles, où les Peintres étaient si ignorants et si grossiers, qu’après avoir achevé leur ouvrage, ils étaient contraints d’écrire au haut du Tableau, Ceci est un homme ; Ceci est un cheval ; afin qu’on les pût distinguer, tant leurs figures étaient mal dessinées : De même la Comédie dans de certains temps, ne consistait qu’en de simples récits, dont les sujets étaient pris de la vie, ou du martyre de quelque Saint : Ces récits étaient dénués d’ornements, sans être soutenus de décorations, ni de la magnificence des habits, dont les Comédiens ont accoutumé de se parer maintenant.
Les philosophes du siècle n’ont pu la faire terminer en leur faveur.
Les Chrétiens qui ont renoncé aux plaisirs du siècle dans leur Baptême, deviennent des prévaricateurs, lorsqu’après cela ils vont à la Comédie, qui est comprise parmi ces plaisirs.
Il renvoie à un Ouvrage sur la Comédie, imprimé à Orléans en 1697, et depuis vers le commencement du siècle, où les extraits de ces deux Requêtes et les réponses se trouvent.
Page 227 Le grand Talma, les Mars, les Duchesnois, les Bourgoin, et tant d’autres célèbres acteurs et actrices, illustrent notre siècle par leurs rares talents.
Mais comme dans les prémiers tems de leur originine, les Français n’étaient pas tout-à-fait si enjoués, si malins, ni si frivoles qu’aujourd’hui, le Vaudeville, qui doit réunir toutes ces qualités, fut oublié pendant plusieurs siècles.
« Je n’ignore pas que je vais aborder une question délicate ; mais, éloigner cette question, ce serait me rendre coupable d’une lâche déférence aux opinions et aux mœurs du siècle.
[NDE] Sapho était une poétesse grecque ayant vécu aux VIIe et VIe siècles av JC sur l'île de Lesbos.
Ce n’est pas l’ignorance et l’abrutissement des nations qui auraient pu diminuer les guerres, les rébellions et les révolutions sans nombre, qui ont eu lieu dans les siècles de barbarie.