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103. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Il en est ainsi du bal et du jeu, où l’on suppose qu’il ne se trouve que des gens d’honneur et de probité. […] S’il arrive qu’une Dame Chrétienne se trouve engagée dans cette occasion, et ne puisse par bienséance s’en dispenser, il faut qu’elle prenne cela comme une épreuve de sa vertu.

104. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Qu’avons-nous à reprocher à nos ministres, sinon de se trouver dans une position des plus délicates et des plus difficiles ? […] N’ont-ils pas pour excuse la dépendance dans laquelle ils se trouvent asservis ?

105. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Depuis la naissance du Christianisme, ces spectacles et ces jeux se trouvèrent encore beaucoup moins compatibles avec la sainteté de notre Religion et la pureté de nos mœurs. […] Elle fait défenses à tous Juges de se trouver aux jeux publics, « soit du théâtre, soit du cirque, sinon lorsqu’ils seront donnés pour célébrer le jour de la naissance des Empereurs, ou celui de leur avènement à l’Empire.

106. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

C’est pour cela qu’ils étaient tellement en horreur parmi les Romains, que non seulement ils étaient privés des honneurs auxquels les Citoyens pouvaient aspirer ; mais encore ils étaient marqués par les Censeurs, d’une marque qui les rendait infâmes : c’était aussi pourquoi Saint Cyprien ne voulait pas qu’on les reçût à la participation des Sacrements ; et l’Eglise assemblée au sixième Concile général, qui est le troisième de Constantinople en 681. a défendu à tous Ecclésiastiques soit réguliers ou séculiers, de se trouver jamais aux jeux publics et spectacles, et que s’ils sont convaincus d’y avoir assisté, ils soient excommuniés et privés de toutes charges en l’EgliseCanon 23. […] Si Dieu ordonne aux Juges par la bouche du même Prophète de prendre le parti des pauvres, contre l’oppression des méchants, et si pour leur infidélité à cet ordre, il dit, que « les fondements de la terre sont ébranlés », c’est-à-dire, les Provinces et les Royaumes dans le trouble et le renversement, par l’occasion que leur faiblesse ou leur lâcheté donne à l’insolence, aux vols, aux pillages, et aux meurtres, appuyés sur l’espérance de l’impunité ; que leur dira-t-il, s’il se trouve que non seulement ils aient été l’occasion de la perte des âmes, mais qu’ils y aient actuellement contribué, comme en effet ils y contribuent, puisque c’est par leur ordre que les Théâtres sont dressés, que ceux qui corrompent les mœurs, y paraissent effrontément, et que Dieu y est outragé publiquement et impunément : qui pourra, je vous prie, mettre à couvert les Juges de si grands maux, vu que c’est leur criminelle tolérance qui en est la source ?

107. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

S’il se trouve, & certainement il s’en trouvera parmi ceux qui jetteront un coup-d’œil sur cet écrit, s’il se trouve des personnes bien convaincues que ce genre d’ouvrages ne seroit pas moins utile qu’il seroit intéressant pour la Nation ; s’il se trouve, & certainement il s’en trouvera, des personnes étonnées de la puérilité des objections que je m’apprête à réfuter, je les prie d’observer que ces objections m’ont surpris plus qu’un autre ; & je les prie encore de vouloir bien se joindre à moi, d’unir, sur ce point, leur voix à la mienne, & d’employer, pour soutenir la raison, un peu du zèle & de l’ardeur qui n’ont cessé d’animer ceux qui font profession de la combattre. […] Apprenez que sans les Gens de Lettres, la France seroit, en ce moment, au point où se trouve encore l’Espagne ; & si l’Espagne possédoit aujourd’hui cinq ou six Ecrivains du premier ordre, apprenez que dans cinquante ans, elle seroit arrivée au point où se trouve aujourd’hui la France.

108. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41

On ne peut pas douter que, dans les commencements, les Poètes, les Spectateurs et les Gouvernements n’ayent reconnu, d’un aveu unanime, que le Théâtre n’avait rien de mauvais, et qu’il méritait, au contraire, d’être soutenu et suivi ; mais, lorsque le profane fut resté en possession de la Scène, les sentiments se trouvèrent partagés.

109. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Il résulte donc confirmativement que ce fut sans aucune nécessité qu’un grand homme employa toute la force de son génie et toutes les illusions du théâtre pour présenter un de ces faux frères aux honnêtes gens, de manière à les faire frémir d’indignation et rougir d’être hommes, de manière à leur ôter toute liberté d’esprit et de jugement, à leur rendre odieux et insupportables, non seulement le personnage, mais même son masque ou le costume dont il s’est servi, l’attitude, les manières qu’il a prises, les gestes qu’il a faits, toutes ses expressions qui le retraçent à leurs yeux sans cesse et malgré eux, où qu’ils se trouvent, lors même que ces traits leur attestent réellement la présence de la vertu qui, hélas, n’en ayant pas d’autres sensibles, je le répète, se trouve ainsi condamnée à être continuellement prise pour l’imposture et traitée comme telle ! […] Quand on organise une battue pour la destruction des loups sauvages, on a soin de n’armer que des gens bien intentionnés, ayant la permission et la capacité de porter une arme et de bien ajuster, qui sont conduits par un lieutenant de chasse, et soumis à ses ordres, à qui encore il est défendu sous des peines sévères de tirer sur d’autres bêtes que les malfaisantes qu’il leur est même enjoint d’épargner lorsqu’elles se trouvent au milieu du troupeau, confondues avec leurs innocentes victimes, dans la crainte de blesser celles-ci quoiqu’il soit facile de les distinguer de leurs ennemis, etc.

110. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Depuis ce temps-là on voit distinguer dans les Auteurs les jeux sacrés qui se donnaient en l’honneur des Dieux, et les jeux ordinaires du théâtre ; les jeux sacerdotaux, où devait toujours se trouver quelque Prêtre qui offrît des sacrifices, et où il était défendu aux bouffons et aux mimes de se trouver, et les jeux profanes, auxquels Julien l’Apostat défendait aux Prêtres d’assister, pour imiter, disait-il, la retenue et la modestie des Prêtres Galiléens (c’est-à-dire Chrétiens). […] » La religion se trouve aussi mêlée dans l’origine du théâtre, soit qu’on ait voulu attirer le peuple à la piété par l’appas du spectacle, soit que l’homme, et surtout le Chrétien, soit naturellement entraîné à mettre partout la religion : intention bonne sans doute, et dont la grossièreté du siècle doit faire excuser les moyens aussi imprudents qu’indécents.

111. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Elles forment une chaîne de réclamations importantes, entre lesquelles se trouve compris un Ecrit Latin, qui fut imprimé à Padoue en 1630. […] On se trouve au sortir du College dans un monde où les bons principes qui nous ont été inspirés, ne sont pas fort accueillis. […] on peut en juger par ses Ordonnances pastorales, qui se trouvent dans les Actes des Conciles de Milan […] On sçait que les Héros dont les talens se trouvent relevés par le coloris de la vertu, sont placés au Temple de Mémoire dans un degré supérieur. […] Cette question se trouve incidemment traitée dans un Mémoire judiciaire que M.

112. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81

La véritable Tragédie est l’école de la vertu ; et la seule différence qui soit entre les Théâtres épurés et les livres de morale, c’est que l’instruction se trouve dans la Tragédie toute en action, c’est qu’elle y est intéressante, et qu’elle se montre relevée des charmes d’un art qui ne fut inventé autrefois que pour instruire la Terre et pour bénir le Ciel, et qui par cette raison fut appelé le langage des Dieux.

113. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Chacun de son côté fait diverses postures de son corps, l’âme se répand toute par les yeux qui sont pleins de douceurs et d’œillades lascives : on s’échauffe dans cet exercice : on cherche à se plaire l’un à l’autre, et on s’empresse de se rendre mutuellement des témoignages de l’estime et de l’affection dont on se trouve possédé. […] Avouez donc que ce Royaume est détruit, et que cette gloire est éclipsée dans les personnes, qui fréquentent le bal, où il ne se trouve qu’ambition, qu’orgueil, qu’impureté, médisance, vaine gloire, et amour de recherche de soi-même. […] Ainsi l’amour du monde et des créatures se glisse imperceptiblement dans le cœur de ceux qui se trouvent à un bal. […] Ce bon Prince voit en un seul jour périr tous ses Enfants, il se trouve tout d’un coup dépouillé de tous ses biens, et réduit à se jeter sur un fumier par l’abandon que tout le monde fit de sa personne.

114. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Je demande à quelqu’un qui se trouve malheureusement sous la puissance d’un avare, si toutes les actions de cet avare l’excitent à rire, & si au contraire il ne maudit pas cent fois le jour, celui dont il éprouve la cruelle avarice. […] Avant de répondre à cette objection, il est à propos que je m’explique sur ce que j’entends par l’exclusion du ridicule ; je ne prétends pas interdire à la Comédie la peinture du ridicule qui se trouve dans les vices qu’elle attaque, pourvu que ces vices ne soient tels que parce qu’ils sont ridicules ; mais lorsque les vices qu’elle attaque sont dangereux, elle ne doit point leur prêter pour amuser les Spectateurs, un ridicule qui ne serviroit qu’à affoiblir l’horreur qu’on en doit concevoir : de plus, si la Comédie veut se renfermer exactement dans les bornes qui lui sont prescrites, c’est-à-dire, si elle veut corriger les hommes, elle n’attaquera que des vices essentiels, c’est-à-dire, ceux dont les suites sont funestes à la société, & laissera aux Théâtres de la foire saint Germain, le soin d’amuser le peuple par la peinture des vices ridicules.

115. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Il y a longtemps que les mères ne se trouvent pas assez fortes de santé pour nourrir leurs enfants : Et maintenant elles se trouvent trop faibles en vertu, pour leur donner une bonne éducation, surtout à leurs filles.

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