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597. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

Si les premiers efforts ne le rendent pas bon, il ne le sera jamais.

598. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Si on met cette espéce de caractère sur le Théatre, l’une de ces passions a toujours le pas, & on peut remarquer parmi nous que ce n’est presque jamais celle qui feroit les plus fortes impressions ; ainsi on dégrade les personnages tragiques, & on rend la scène languissante.

599. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Racine n’est pas moins hardi que Corneille : il fait tenir cet étrange langage à Hemon, pour retenir Antigone qui vouloit se rendre au Temple afin d’y consulter l’Oracle1, Ils iront bien sans nous consulter les Oracles, Permettez que mon cœur en voyant vos beaux yeux, De l’état de son sort interroge ses Dieux.

600. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Le cri public qui s’est élevé contre ce Livre, à l’instant qu’il a paru, nous a porté à en faire un prompt examen, avec plusieurs de nos Confreres, & à rendre l’avis de l’ordre dans une Assemblée générale, qui, pour manifester la pureté de nos sentimens & la sévérité de notre discipline, a d’une voix unanime retranché du nombre des Avocats, l’Auteur, & m’a chargé de dénoncer son Ouvrage à la Cour, dont le zéle en matiere de Religion, de bonnes mœurs & de Police publique, se manifeste en toute occasion.

601. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Le conseil que je donne ici au Compositeur à propos du chant a plusieurs parties, doit s’étendre aussi à l’Ariette même ; car souvent les Accompagnemens & le genre de la Mélodie nous la rendent inintelligible.

602. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Tu sais ce qui s’est passé mardi : hier, on n’était bien qu’avec moi ; aujourd’hui, on a toujours quelque chose à me dire ; on me parle de toi, on te loue, on soupire : en honneur je crois qu’on veut me faire confidence de ses faiblesses ; car, tout-à-l’heure encore, l’on me disait : — Ma sœur, croyez-vous que je la rende heureuse ?

603. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

et ceux qui travaillent le plus à justifier la comédie, ont-ils jamais osé offrir à Dieu cette action, et lui rendre grâces de l'avoir faite ?

604. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Les femmes se rendent coupables lorsqu’elles portent des parures qui blessent la modestie, plus coupables encore, si elles en introduisent la mode : «  Sic sane graviter peccant mulieres quæ ubera immoderate denudata ostendunt ; aut alicubi introducunt morem ubera, etiam non ita immoderate, denudandi 1. » Sont coupables de péché mortel, les artistes dont les tableaux, les gravures et les statues ne respectent point les lois de la pudeur ; « quibus nempe exhibentur personæ grandiores nudis partibus pudendis ».

605. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Ces affaires se traitaient dans les assemblées générales, où les évêques, comme plus instruits, se rendaient plus utiles que les autres seigneurs.

606. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Avant que de suivre ses impressions, il faut en rendre raison, les disséquer, les évaluer, les soumettre au ton du jour.

607. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Je rends justice aux intentions de M. d’Alembert, j’espère qu’il voudra bien la rendre aux miennes : je n’ai pas plus d’envie de lui déplaire que lui de nous nuire.

608. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Quelle plus grande volupté peut-on sentir, que celle qui nous dégoûte de toutes les autres voluptez ; qui nous fait mépriser le siécle ; qui nous établit dans une veritable liberté ; qui conserve la pureté de nostre conscience ; qui nous rend satisfaits de nostre condition presente, qui fait que nous n’avons aucune crainte de la mort ; qui nous fait fouler aux pieds les idoles des païens ; qui nous rend victorieux des demons ; qui fait que nous ne vivons que pour Dieu ? […] Y a t-il de plus grande folie que de se déguiser en bêtes, de se rendre semblable à une chevre, ou à un cerf ; afin que l’homme qui a été formé à l’image & à la ressemblance de Dieu, devienne le sacrifice & la victime du demon ! […] Le masque qui les cache rend tout égal aux yeux de ceux qui les considerent, comme si c’estoit un nuage obscur qui les couvrît de toutes parts.

609. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

De même un Pécheur qui se rend coupable d’un crime qui attire les censures ecclésiastiques, comme la Simonie, l’Usure, s’il étoit dénoncé, cesseroit d’être enfant de l’Eglise, conservant néanmoins l’habitude de la foi, celle-ci n’étant incompatible qu’avec la seule infidélité, selon le Concile de Trente1 ;l’Avocat a donc grand tort, Mademoiselle, de s’imaginer que l’Excommunication des Comédiens supposeroit en eux la tache d’hérésie, (pag. […] La discipline s’est relâchée aussi-tôt que la liberté a été rendue au Christianisme ; on a fait depuis des efforts inutiles pour la faire revivre, & jamais la chose n’a été moins praticable que dans notre siécle : les Prélats sont trop sages pour l’entreprendre sans l’accession des puissances séculiéres, & l’opposition de celles-ci ne porteroit aucune atteinte au pouvoir de l’Eglise.

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