Il suffira de rapporter un passage de S. […] A qui de deux s’en rapporter ?
Je vous demande si un Chrétien fréquentant les spectacles, peut regarder cette œuvre comme une œuvre de Jesus-Christ : car voilà sur quoi il faut vous demander à vous-mêmes, si obligés par état de ne faire que des œuvres de Jesus-Christ, de rapporter à Dieu tout ce que vous faites, la fréquentation des spectacles doit être regardée comme une œuvre digne de lui. […] C. que vous y allez ; & si votre œuvre n’est pas faite pour lui, si elle n’est pas de nature à pouvoir être rapportée à Dieu, que peut-elle être, si-non une œuvre que la cupidité produit, par conséquent indigne de lui, & qui étant mauvaise, ne mérite que ses châtimens & la damnation éternelle ? […] Avant que de décider sur les spectacles, il s’agit donc d’examiner 1°. si aucune Loi ne les défend ; 2°. s’ils peuvent être rapportés à quelque fin véritablement honnête : aussi est-ce bien là ce que prétend le monde. […] Allez donc maintenant, peres & meres, allez conduire vos enfans à cette école prétendue de vertu ; mais ne soyez pas surpris s’ils en rapportent dans le cœur un incendie qui n’éclatera peut-être qu’à votre désespoir, à votre honte, & quand il ne sera plus temps de l’éteindre.
Mais… je m’en rapporte à vos lumières. […] A la fin du jour, lorsque tout le monde était rassemblé, le Père-de-famille bénissait de même ce que chacun avait rapporté des champs, comme des fruit ; & dans la suite, du gibier ; postérieurement encore, il tuait lui-même, une agneau, un mouton, un bœuf de ses troupeaux, suivant que sa famille était nombreuse : on le fesait rôtir sur le champ pour le souper ; mais on n’y touchait qu’après que le Vieillard en avait offert les prémices au Père de tout. […] Ce que nous savons des Représentateurs Chaldéens, Babyloniens, Syriens, Egyptiens, Persans, &c, est assez ressemblant à ce que l’on rapporte des Amautas du Pérou. […] L’Auteur qui rapporte ce trait (Jean Villani, liv. […] On peut voir quelques-unes de ces Fables recueilles, & sérieusement rapportées par Arnauld d’Andilli, frère du célèbre Docteur, dans son Roman intitulé : Vies des PP. des Deserts.
On se replie sur l’exemple des personnes vertueuses ; si elles le sont en effet, ce n’est pas en tout point : il faut louer leur probité, leurs aumônes, sans toutefois approuver en elles la fréquentation des Spectacles, Tertulien rapporte en cette occasion le trait du Roi Prophéte : lorsque vous appercevez un Voleur1 vous vous empressez de le suivre : imitez les bons exemples des gens de bien, & détournez les yeux de dessus leurs foiblesses ; car, selon l’Ecriture2, on ne doit point entrer dans la foule de ceux qui font le mal, ni marcher sur leurs traces.
Les exemples que j’ai rapportés de la maniere dont ils ont imité quelques-unes de nos meilleures Piéces, font connoître leur goût.
Dans l’Usurier-Gentilhomme, un Spadassin nous dit, qu’il faut que sa jolie sœur lui rapporte… &c. cette indécence dans le discours ne fera plus soufferte. […] Il serait à desirer que jamais les Pièces qui se succèdent n’eussent la même Décoration : ce n’est pas qu’il fût nécessaire pour cela d’amonceler autant de Décorations qu’on aura de Pièces ; mais il faudrait seulement que les parties de toutes les Décorations pussent se rapporter entre elles, de sorte qu’en en changeant quelques-unes, la Scène fût différente. […] La Musique est l’art auquel tout se rapporte dans l’Opéra : on peut donc y sacrifier un peu de vraisemblance, & saisir toutes les occasions de faire entendre de beaux airs. […] On pourrait fixer les honoraires des Tragiques patriotiques & des Comédies de la première Classe, au sixième de la Recette, toutes dépenses prélevées ; pour les Tragédies Historiques, & la seconde Classe des Comédies, au septième ; les Tragédies Fabuleuses, & la troisième Classe de Comique ne produiraient qu’un huitième ; le Tragique-Roman, & la quatrième espèce de Comique, rapporteraient un neuvième ; & par gradation, jusqu’à la dernière Classe de Comédies, qui ne serait appréciée que pour le dix-huitième.
Cette Fête couta la vie à un grand nombre d’hommes & d’animaux, à cinq cens Lions, six cent Pantheres, & à ces vingt Eléphans, qui se plaignant au Peuple de la perfidie de Pompée, (comme je l’ai rapporté sur Phedre en parlant des Imprécations) furent cause que le Peuple oblitus Imperatoris, oubliant tout ce que le Grand Pompée faisoit pour lui plaire, le chargea d’imprécations qui bientôt, comme dit Pline, eurent leur effet, ensorte que ce fameux Théâtre fut fatal à celui qui l’avoit établi.
Vous n’avez pas besoin d’une fort grande soumission pour vous rapporter de tout cela au Pape et au Clergé de France.
Mais je répondrais en premier lieu que, dans le nombre de ces Tragédies que je conserve, je n’ai pas prétendu qu’elles fussent toutes dignes d’être conservées en leur entier ; je sais que la plupart de ces Pièces pourraient être placées dans la classe de celles qui ont besoin d’être corrigées ; cependant, si on venait à les représenter telles qu’elles sont sans aucun changement, je me flatte qu’on n’y trouverait rien de contraire aux bonnes mœurs, ni qui fût de mauvais exemple : et, quant aux petites bagatelles qui mériteraient ou d’être corrigées, ou d’être supprimées totalement, je m’en rapporte à ceux qui seront nommés, en cas que mon projet réussisse, pour examiner les Pièces du Théâtre de la réforme plus sévèrement que je n’ai prétendu le faire.
[NDE] L’information est probablement tirée de la Vie des douze Césars de Suétone qui, dans sa Vie d’Auguste, rapporte des cas de punitions infligées à des comédiens (mais aucun pour s’être moqué des dieux) et l’interdiction faite aux femmes d’assister aux spectacles d’athlètes (mais non aux représentations théâtrales), voir Vie d’Auguste, 44 et 45.
Enfin vous êtes des ignorants, parce que vous faites consister votre sagesse à savoir les lois, tandis que vous ne connaissez pas la raison qui vous apprendrait à vous passer de lois comme nous. »w Je puis vous protester, moi qui suis Arlequin, et qui par conséquent puis vous sommer de vous en rapporter à mon expérience, que ni moi ni mes Camarades ne sommes applaudis dans aucun endroit de la pièce avec plus de chaleur que dans celui-ci : croire que chacun n’applaudit alors que parce qu’il désire dans les autres des vertus qu’il ne se soucie pas d’avoir, c’est croire tous les hommes méchants, puisque tous applaudissent alors, et c’est attaquer vous-même l’opinion que vous dites avoir de la bonté naturelle des hommes. […] -C.) rapporté par Plutarque.
« Je crois devoir rapporter ici quelques motifs qu’ont porté cet Académicien à décrier les Théatres ?
Il en falloit de grandes pour orner une vaste enceinte, qui contenoit une multitude si prodigieuse, qu’afin que la voix s’y fît entendre de tous, côtés, on avoit placé des vases d’airain sur tous les degrés, de maniere qu’il y eût un espace vuide entre ces vases & le mur, afin que la voix s’étendant du centre à la circonférence, & frappant les cavités des vases, les ébranlât suivant leur consonance, qui étoit reglée sur les genres, en harmonique, chromatique, & diatonique, ce que je rapporte sans entreprendre de l’expliquer.