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269. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

& ne put jamais être persuadé ni par priere & lettre du Prince, ou de tous ses parents, à permettre qu’on fit ces folies ; & comme l’autorité Ecclesiastique ne suffit pas pour une défense absolue, il prit un tour, il profita de l’autorité que lui donnoit le concile de Trente sur l’impression des livres.

270. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Pourquoi ne pas dire que Venus étoit fille d’un premier Roi de l’Univers, que les hommes ne connoissoient alors que les loix de la nature, ignoroient ce que c’est que le choix & le goût, se livroient à leurs besoins sans délicatesse comme les animaux, & se multiplioient en aveugles, sans que jamais les pères reconnussent leurs enfans, & les femmes leurs époux (ce temps n’a jamais existé, un Chrétien qui croit à la Genèse n’avance point de si grossières absurdités) ; que cette Venus que le Ciel avoit doué d’une beauté divine, sentant des sentimens bien différens des femmes, le dessein de faire connoître aux hommes une union plus parfaite, qu’elle assembla les plus belles femmes, & que connoissant son sexe moins difficile à conduire que les hommes (peu de maris en conviendroient) : elle commença à publier par lui les loix, persuadée que les femmes porteroient bientôt les hommes à les suivre, lorsqu’elles se donneroient la peine de les en instruire (ces institutrices de chasteté sont à naître, à moins que ce ne soit les Actrices de l’opéra), dans cette nouvelle école cette Princesse leur fit voir l’horreur de se livrer à la nature sans que le cœur y prit aucune part ; que cette partie étant la plus belle & la plus noble, devoit conduire toutes les actions de la vie (quand on n’a que des sentimens platoniques, on n’en veut pas plus à la femme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autres endroits).

271. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Je suis persuadé que, sans aller chercher des sens éloignés, c’est à ces figures arbitraires que le Livre des Cantiques fait allusion : vos cheveux sont comme des branches de palmier, quasi elatæ palmarum , comme la montagne du Carmel, ut Carmeli quasi grex caprarum, purpura Regis .

272. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Je suis persuadé que le corps des Fiacres aura bien-tôt les mêmes prérogatives ; il est vrai que comme à Paris le sexe a plus de liberté, on y a moins besoin de leurs services.

273. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

 30. frappe d’anathème les femmes qui se déguisent en hommes, persuadés qu’ils ne sont qu’à mauvaise fin.

274. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Je n’ai point vu dans nos arrêtistes ce cas arrivé parmi nous ; mais je suis persuadé que s’il arrivait, le fils ne serait pas reçu à se plaindre de sa prétérition.

275. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

« Publicam libidinis scholam. » Ces chants efféminés, ces concerts lascifs, n’excitent que des mouvements indécents : « Obscene se gerere persuadent. » Ceux qui craignent Dieu, emploient les dimanches à la prière et à la réception des sacrements ; les autres les passent dans les jeux et la fainéantise.

276. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

L Es Danceurs ne croyent pas que les Recits soient en aucune façõ necessaires dans le Balet, & les Chanteurs sont persuadez, qu’un Balet est imparfait s’il manque de Symphonie & de recits. […] Car il faut faire cette justice à l’Italie (bien que je sois fort persuadé que nous avons d’aussi habiles François, s’ils vouloient s’en donner la peine) qu’ils s’apliquent tout autrement que nous à faire parler leurs Chants ou leurs Recits : & qu’ils sont en cela reguliers, jusques à estre importuns & ennuyeux.

277. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

C’est pourquoi ces exemples sacrés ne doivent point être rapportés pour excuser nos Comédies, qui sont toujours profanes, si elles ne sont pas impures. » Et ce grand Cardinal est tellement persuadé que les hommes sont à présent incapables de rectifier le divertissement des Spectacles, qu’ayant rapporté dans ce même Livre toute sorte de raisons et d’autorités, pour montrer que c’est profaner les Dimanches et les Fêtes, d’en employer une partie à ces sortes d’amusements ; considérant enfin la Comédie dans les circonstances dont il semble qu’elle ne peut plus être séparée, il parle de la sorte dans le Chap. 16. « Alexandre Roi de Macédoine, ne voulut point voir les filles de Darius, de peur qu’ayant vaincu tant de Nations par la force de ses armes, il ne fût vaincu lui-même par les charmes des filles : Mais les Chrétiens, qui sont engagés par la grâce de leur Baptême à une vie bien plus sainte, dressent eux-mêmes mille pièges à leur pudeur : ils s’exposent sans crainte aux plus grands dangers, par un mépris horrible des enseignements du saint Esprit, de l’honneur de Dieu et de leur propre salut. […] Voici un règlement tiré du troisième Synode, où il traite de l’obligation des Prédicateurs : « Que les Prédicateurs reprennent continuellement les plaisirs qui portent au péché : Qu’ils représentent sans cesse combien les Spectacles, les Jeux et les autres Divertissements semblables, qui sont des restes du Paganisme, sont contraires à la Discipline Chrétienne ; combien ils sont exécrables et détestables ; combien de maux et d’afflictions publiques ils attirent sur le Peuple Chrétien : Et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploieront les raisons dont se sont servis ces grands Personnages, Tertullien, saint Cyprien, Salvien, et saint Chrysostome : ils n’omettront rien sur ce sujet de ce qui peut contribuer à détruire entièrement ces dérèglements et ces débauches.

278. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Il faut avoir des idées bien singulieres de la décence, pour le croire, & se flatter de le persuader aux gens de bien.

279. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Si les Chaldéens venoient à nos théatres, ils n’entreroient pas moins librement chez nos Actrices sans craindre de se méprendre ; toute leur personne est une enseigne, & l’enseigne devient marchandise ; nos libertins, nos Chaldéens de Paris n’en sont pas moins persuadés, & ne s’y trompent pas, il y a des difficultés dans le prix : les commerçantes aussi avares qu’impudiques se mettent à l’enchère à proportion de leur mérite ; leur temps & leurs grâces sont à l’aune, & l’aune est à tant, selon la beauté de l’étoffe, l’ensoigne du rouge, des nudités, &c.

280. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

On fixe l’attention, on exalte l’imagination, on va droit au cœur, on pénetre par tous les sens, parce qu’alors on paroît soi-même plus persuadé, plus animé.

281. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Gresset, dont il loue avec raison les talens & les vertus, auroit dû lui savoir mauvais gré, s’il eût daigné s’en appercevoir, d’être traité d’imposteur, qui n’a quitté le théatre que par paresse, sans être persuadé de son danger ; quoiqu’il l’ait autentiquement déclaré par une lettre aussi édifiante que bien écrite, que tout le monde a vu, & qu’il le soutient par une vie très-chrétienne, avec l’approbation d’un saint Evêque.

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