Or si la Troupe actuelle, chargée, outre ses Dépenses ordinaires, de 24,000 liv. de Pensions, parvient chaque année à mettre en caisse une somme à partager d’environ 100,000 liv.
a-t-il dit enfin d’une voix étouffée, mon Ursule, ma divinité… vous… vous… Non, je ne mérite pas… Mes transports… ô mon amie… qui l’eût pensé… ah !
Car voici l’application que vous faites ou que vous pensez faire de votre fable en sa faveur.
Votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour ces âmes faibles qui ne se décident que sur l’exemple d’autrui, qui ne penseraient point à y aller, si elles ne vous y voyaient point courir avec une espèce de fureur, et qui n’y vont que parce qu’elles y sont entraînées par l’exemple pernicieux que vous leur donnez.
Qui pense qu’ici-bas tout est misère et crime.
Vous voulez aussi, Madame, savoir ce que je pense des dernières Tragédies de M. de Voltaire : je vous obéirai, dans l’espérance que vous engagerez votre amie à lui communiquer ce que je vais vous en dire ; présenté par les mains de la persuasion, il sera peut-être tenté d’y faire quelque attention.
On pourrait bien avoir tort d’attribuer sa réception en Grèce à l’envie qu’eurent ces Peuples d’imiter les amusemens des Egiptiens : je pense qu’ils l’accueillirent plutôt avec le culte des Dieux étrangers, afin de les honorer à la manière des Peuples dont ils prenaient la Religion. […] Entraîné par le torrent, j’ai long-tems pensé avec tout le monde que l’incroyable seul embellissait le Théâtre de Quinault ; mais de sérieuses réfléxions m’ont découvert mon erreur, & celle d’un grand nombre d’Ecrivains. […] On a peut-être voulu dire que son action, composée de Faits étonnans, était d’abord difficile à croire, & que notre raison ne savait que penser des choses diverses qui la frappent tour-à-tour à l’Opéra ; parce que nos yeux ne sont point accoutumés à contempler des Magiciens, des Fées, des Génies & des Dieux. […] Qu’on ne pense pas qu’aucun mauvais motif m’éngage à parler de la sorte : je découvre le mal en souhaitant qu’on y apporte un prompt remède.
Ici, Messieurs, pour ne pas combattre en aveugle le prétendu Théologien, je me suis vu obligé de parcourir les principales pièces qu’on représente le plus souvent sur le Théâtre ; et si dans ce lieu uniquement destiné aux Sciences Ecclésiastiques, je n’ose vous lire des Vers, où les artifices de l’Amour déréglé et les démarches d’une ambition démesurée se montrent avec l’appareil le plus capable de séduire les cœurs, voyons du moins ce que pensent les gens du monde et les plus habiles connaisseurs touchant les divertissements du Théâtre d’aujourd’hui. […] , De quel air penses-tu que ta sainte verra D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse, Ces Danses, ces Héros à voix luxurieuse, Entendra ces Discours sur l’amour seul roulant, Ces doucereux Renaud, ces insensés Roland ; Saura d’eux qu’à l’amour, comme au seul Dieu suprême, On doit immoler tout, jusqu’à la Vertu même : Qu’on ne saurait trop tôt se laisser enflammer : Qu’on n’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de morale lubrique, Que Lully réchauffa des sons de sa Musique.
Tout comédien qui pensera aussi sensément que lui, sera le premier à se moquer des champions qui voudront rompre des lances pour la dignité de la troupe, & la noblesse de ses exercices. […] Ce n’est pas par intérêt qu’elle a quitté, elle pense trop noblement ; mais pour illustrer sa patrie, qui lui a destiné une place dans la galerie des illustres, & c’est pour mieux répandre la gloire de sa patrie, non par intérêt, qu’elle est allée à Bordeaux, où on lui fait un meilleur parti. […] Plusieurs piéces de théatre, recueillies en trois ou quatre volumes, entr’autres la Cérémonie, comédie qui a eu un grand succès, & Merope traduite deux fois en François, critiquée, imitée, & surpassée par Voltaire, qui dans une lettre polie écrite à lui-même lui dit ce qu’il pense des deux piéces, & de quelque autre sur le même sujet. 2°.
N’est-on pas dupe d’une passion aveugle, si on le pense ; nous prend-t-on pour dupes, si on veut nous le faire penser ? […] Caligula, Claude, Néron, Othon, Vitellius regnerent si peu, ou eurent tant d’autres affaires, qu’on ne pensa plus aux Juifs, que pour les exterminer par les mains de Vespasien & de Tite ; & les Juifs dispersés par toute la terre, ont si bien conservé l’horreur pour le théatre, comme opposé à la loi de Moyse, qu’il leur est défendu d’aller à la comédie, & qu’en effet ils n’y vont point.
Je doute fort, je l’avoue de bonne foi, que Jacob pensât à la danse lorsqu’il fit, en mourant, ces fameuses prédictions ; je doute encore que les amateurs de la danse soient assez érudits pour aller chercher un nom dans l’Hébreu, ni assez dévots pour en choisir un par préférence qui condamnât leur exercice. […] Jamais Salomon son fils ne pensa à célébrer par des danses la fête de la dédicace, qui dura pourtant près d’un mois. […] dans ces lieux infortunés se prépare-t-on à la mort, y pense-t-on ?
Tout le monde pense de même : quel père, quelle mère, pour peu qu'il aime sa famille, voudrait avoir la comédie à sa porte ! […] Ainsi pensaient les habitants de la ville de Marseille, même Païens, comme le rapporte, d'après Valère Maxime, Alex. ab Alexand. […] Que penser de ces femmes mondaines (heureusement le nombre en est petit), qui mènent elles-mêmes leurs filles à la boucherie ?
Vne parole de mépris échapée à l’Empereur contre quelques Combatans, pensa luy attirer le desplaisir le plus sensible du monde.