Basile sur ces paroles du Prophète : « On voit encore maintenant, dit-il, que les femmes Juives font de la Danse leur principal divertissement. » Saint Augustin encore, lorsqu’il dit, « que les femmes Juives feraient beaucoup mieux de s’occuper au Sacrifice le jour du Sabbat, que de le passer comme elles font dans l’exercice de la Danse ».
A l’exception du premier Discours où il y a peu d’additions, les autres peuvent passer pour entièrement nouveaux, par les augmentations considérables, l’Auteur ayant recueilli avec soin, ce qu’il a trouvé sur cette matière, depuis Auguste jusqu’à Justinien.
Par le goût excessif des Genevois pour la campagne, où ils passent six mois de l’année. […] A l’égard du Théâtre, rappelons-nous ce qui s’est passé dans la nouveauté du Tartuffe. […] Passons aux mœurs du Misanthrope que M. […] Mais cette même probité s’irrite, passe les bornes et tombe dans l’excès. […] Mais passons sur ces propositions incidentes, et accordons à M.
dressant par-tout un piege à l’innocence, Des Romains & des Grecs ils passent la licence. […] Les Atellanes tiroient leur nom de la Ville d’Atella dans la Campanie, d’où elles avoient passé à Rome. […] A remonter plus haut, le Peuple se tenoit debout, de peur qu’il ne passât les jours entiers dans la fainéantise, si on l’y faisoit asseoir. […] Les Romans du siecle passé, qu’on appelloit Romans héroïques, avoient assurément beaucoup de défauts. […] L’art de rimer passa de Provence en Italie ; mais il s’y perfectionna plutôt qu’ailleurs.
Je n’en sçais rien ; mais l’Actrice ne réussit que trop à le faire passer dans tous ses Spectateurs : les acclamations & les applaudissemens qui l’interrompent, lui sont garands de son succès : Severe ne réussiroit pas mieux, quand il nous diroit encore. […] ) que nous devions applaudir dans l’Orphelin, à peine de passer pour grimaud ? […] Ainsi donc leurs cœurs dépravés passent de l’enfance à la vieillesse & descendent avec eux dans le tombeau, ayant toujours voulu ce qu’ils ont voulu d’abord : nourrir la corruption des mœurs . […] que pendant les quatre à cinq heures que l’on passe dans une Loge ou au Parterre, on ne fait pas tant de mal que si on étoit ailleurs à faire pis ? […] Quelle forte Egide fabriqua l’an passé ta Minerve, docte Enfant de Genève, pour parer les coups que l’on vouloit porter sur ta Mere !
Fatime ouvre la Scène, en rappellant à Zaïre, ses sentimens passés pour la Religion Chrétienne. […] N’importe, le succès a passé son espérance ; il revient avec toutes les rançons, & dit à Orosmane : Mais graces à mes soins, quand leur chaîne est brisée, A t’en payer le prix, ma fortune épuisée ; Je ne le cèle pas, m’ôte l’espoir heureux, De faire ici pour moi, ce que j’ai fait pour eux.
Examinez bien, mes Frères, ce qui se passa aux noces d’Abraham, d’Isaac, de Jacob & des autres Saints dont parle l’Écriture : vous verrez qu’il n’y est fait aucune mention de danses & de semblables légéretés ; au contraire, il est dit de Sara que voulant attirer la miséricorde de Dieu sur son mariage avec le jeune Tobie, elle déclare qu’elle a toujours eu en horreur de semblables amusements : Tob. […] Considérez que pendant que vous dansiez, un million de personnes étoient à l’agonie & souffroient de cruelles douleurs ; que votre tour viendra ; que le temps passe, & que la mort approche où il vous faudra rendre compte de tous ces vains amusements ; en un mot qu’ils sont indignes d’une ame qui a un vrai desir de se sauver : S.
Plusieurs en sentent l’indécence & le faux goût, & voudroient s’en passer. […] On y entre par un large vestibule, sous une espece de porche, en colonne, où sont des boutiques de marchands ; on passe de-là dans un salon circulaire, d’une étendue & d’une élévation surprenante ; au tour de l’entablement de la coupole regnent trois galeries, l’une au-dessous de l’autre, le tour & les entrecolonnemens du salon sont remplis de gradins, le tout est magnifiquement décoré, chaque galerie a de tous côtés des dégagemens commodes, d’où on se répand dans les salles, sur des terrasses, dans des cours, dans un enclos planté d’arbres, & dans une espece de cirque découvert ; c’est dans ce cirque que l’on tire des feux d’artifice, & qu’il se fait des joutes sur l’eau, au moyen d’un bassin d’aréne ramassé, qu’on renouvelle de tems en tems.
En effet, dans le fort & le plus grand danger de la guerre, le Czar & Auguste, pour prendre de concert leurs mesures, convinrent d’une entrevue sur la frontiere de la Pologne ; &, aulieu de s’occuper de leurs affaires, ils passent quinze jours ensemble dans les plaisirs, se livrant à tous les excès de la débauche. […] Après avoir passé plusieurs années à Bender, manquant de tout, vivant aux dépens du Grand-Seigneur, qui eut la générosité de le traiter toujours en Roi.
vous passez les jours sans manger, & vous les employez à voir, à entendre des femmes débauchées ! […] qu’est-ce qu’un moment de volupté qui passe si vîte, & qui est suivi de si amers repentirs ?
Ce ne sont pourtant pas là les beautés dont je voudrais qu’on fit usage sur la Scène ; elles seraient admirables dans un Roman : quant au Théâtre de la Réforme, il n’adopterait jamais une passion d’amour telle que celle de Chimène et de Rodrigue ; et ne permettrait pas à un Amant de tuer le père de sa Maîtresse, ni à la Maîtresse d’épouser ensuite son Amant : outre que ce sont là des objets qui, selon moi, ne devraient jamais être présentés aux Spectateurs ; les chemins par où l’on passe, pour arriver à ces excès, avec tant de Scènes de tendresse, ne sont propres qu’à corrompre le cœur humain ; et, quant à moi, je ne l’admettrais point, quelque correction qu’on pût y faire. […] Racine a cependant pris toutes les précautions et a employé tous les expédiens possibles pour détruire la commune opinion, qu’il ne se passe, en fait d’amour au Serrail, que des intrigues d’une nature à ne pouvoir jamais être admises sur le Théâtre de la réforme.
Mais proprement la Tragédie est une représentation grave et sérieuse d’une action funeste qui s’est passée entre des personnes que leur grand mérite relève au-dessus du commun des hommes ; et le plus souvent c’est entre des Princes et des Rois. […] Voilà justement ce qui se passe dans la Comédie pour l’ordinaire : la vue et l’imagination se satisfont de cette représentation vive et naturelle que fait le Comédien, sans y intéresser le cœur ; on loue l’Acteur et son action, sans approuver la chose qu’il représente. […] Y a-t-il rien, dit encore le même Tertullien, de plus agréable que d’être réconcilié avec Dieu, d’avoir une parfaite connaissance de la vérité, que de reconnaître ses erreurs, et d’avoir la rémission de ses péchés passés. […] » L’on pourra peut-être croire qu’en approchant plus près du siècle présent, les Théâtres se sont purifiés et ont beaucoup changé ; mais on en peut juger par ce qui s’est passé du temps de S. […] La troisième, les Comédies ne sont plus aujourd’hui comme elles étaient par le passé : le Théâtre est bien plus pur qu’il n’était ; l’on n’y représente rien qui soit opposé à l’honnêteté et à la pureté des mœurs.
On n’accusera pas les Saints Peres d’avoir été des Censeurs outrés, ni des Critiques trop austeres, quand on sçaura qu’il se passa un très-long espace de tems, avant qu’ils obtinssent la suppression des Bains publics, communs aux hommes & aux femmes, dans lesquels se trouvoient des femmes Chrétiennes. […] Corneille & Racine ont gémi ; ils en ont eu raison, sans doute, puisqu’ils ont passé leur vie dans une occupation condamnée : mais n’est-il pas bien cruel que les Auteurs de Cinna, d’Héraclius & de Phédre, ayent été fondés à verser des larmes d’un juste repentir ? […] Des raisons que l’on vient d’exposer, on peut conclure que la Comédie, telle qu’elle a été dans sa naissance, & telle qu’elle est aujourd’hui, doit passer pour l’effet de la sagesse des Peuples les plus polis, & que sa disgrace vient : Chez les Grecs, de la témérité d’Aristophane.