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428. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228

Donc ce saint évêque, père de l’église, l’un des plus savants docteurs de son temps, allait à la comédie : mais Nicole disait aussi que le danger de la comédie, est qu’on y fait paraître bien souvent le vice aussi aimable que la vertu.

429. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

C’est là que vous paraissez vous croire invulnérable ; eh bien, Monsieur, c’est-là que j’aurai la douleur de vous trouver plus faible encore, s’il est possible, qu’en matière de théâtres. […] Peut-être en serait-il autrement, s’il y avait beaucoup de cavaliers aussi séduisants et aussi entreprenants que vous paraissez l’être ; mais, heureusement pour nos demoiselles, les hommes d’un si grand mérite sont en petit nombre.

430. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Or rien n’affoiblit plus cette horreur, que la Comedie, où l’amour paroît d’une maniére, qui au lieu de rendre cette passion horrible, est capable de la faire aimer. […] D’autres, sans être touchez, representent un Comedien, ou une Comedienne, & affectent de faire paroître leur esprit à exprimer ce qu’ils ne sentent point : par là ils s’engagent insensiblement dans des passions qu’ils ne vouloient que contrefaire.

431. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Mais les Poëtes ont à paroître devant deux autres. […] Il paroît à peine trois ou quatre nouveautés par an.

432. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

On donne, dit-il, des spectacles, on y fait paroître des chœurs de danseuses & d’hommes efféminés qui déshonorent la nature, on place le peuple dans un lieu élevé. […] On aura de la peine à me croire ; mais ce n’est que par défaut de vertu que cette vérité paroît nouvelle & peu croyable.

433. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Cependant, je m’étonne que, dans le dessein qu’il avait de paraître, il n’ait pas examiné de plus près ce qu’il a mis au jour, afin que l’on ne lui pût rien reprocher et qu’il pût voir par là son ambition satisfaite ; car vous n’ignorez pas que c’est le partage de ceux qui font profession ouverte de dévotion. […] Il était difficile de faire paraître un athée sur le théâtre et de faire connaître qu’il l’était, sans le faire parler.

434. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Cicéron, pour défendre Roscius, est obligé de dire qu’il est le seul qui mérite de paroître sur le théatre, parce qu’il est le seul qui par ses talens & ses mœurs, mérite d’être admis au nombre des honnêtes gens. […] On ne s’attache qu’à leur apprendre la politesse, les belles manieres & l’usage du monde ; en sorte qu’à dix ans ils sont en état de paroître dans ce qu’on appelle les meilleures compagnies, où on a grand soin de les présenter. […] Madame Anne-Henriette de France disoit un jour à une personne qu’elle honoroit de sa confiance, qu’elle ne concevoit pas comment ou pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du Théatre, que pour elle c’étoit un vrai supplice : la personne à qui elle parloit ainsi, marqua de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison ; je vous avoue (lui répondit cette excellente Princesse) que quelque gaie que je sois en allant à la Comédie, si-tôt que je vois les premiers acteurs paroître sur la scene, je tombe dans la plus profonde tristesse : voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré pour me divertir ; cette réflexion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle, quel plaisir pourrai-je goûter ?

435. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Elle a joint, dit-il, une modeste gravité à une douceur majestueuse, qui donne à même temps du respect & du désir, dont l’un attire & l’autre retire, d’un côté fait souhaiter, de l’autre désespérer (Ce style galant, très-fréquent dans les livres innombrables de cet Evêque, fort pieux, mais singulier, a paru prouver qu’il étoit un des délibérans du projet de Bourgfontaine, & un des exécuteurs : preuve légère d’un fait aussi grave & aussi contraire à la vie, aux sentimens, aux écrits de M. le Camus). […] Il paroît avoir plutôt voulu faire l’éloge de la femme que la censure de l’Actrice. […] il doit te paroître étrange.

436. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Les yeux suffisamment satisfaits de toute cette magnificence, & les Spectateurs ayant remarqué les diverses beautez des équipages, ou la mine des Cavaliers qui devoient courre, on remenoit hors du Champ les Idoles & les Statues, & l’on plaçoit les Dames qui avoient paru dans la Pompe, pour leur rendre une partie du plaisir qu’elles avoient donné : & pour recevoir de l’honneur apres en avoir tant fait à la Feste, on leur donnoit dis-je des lieux favorables & bien choisis. […] Ces applaudissemens qui du commencement estoient volontaires, & qui n’eclatoient que par la force des sentimens convaincus, devinrent indispensables du temps des Empereurs, & passerent pour des devoirs ; de sorte que soit que les Princes parussent à la teste de ceux qui devoient combatre, soit que d’abord ils prissent simplement leurs places, si-tost qu’ils paroissoient, le Peuple les benissoit & leur soûhaitoit la durée de leurs jours & de leurs Empires, par des vœux solemnels & en desΠολυχρόνιον ποιήσει ο θεος την ἁγιαν βασιλειάν σας ἐις πὸλλὰ ἔτη. […] Enfin, les Acteurs couroient leur carriere, non-seulement sur la seule longueur, mais il y avoit encor plusieurs tours & plusieurs retours, où l’adresse des Cavaliers se faisoit paroître.

437. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Cet Ouvrage parut la même année que le Traité de Monsieur le Prince de Conti ; c’est un petit Livre in 12. […] L’Auteur répond aux passages de saint Thomas et de saint François de Sales, qui paraissent favorables à la Comédie. […] Il cite saint Cyprien dans la seconde Epitre, qui nous apprend que les Chrétiens regardaient ces Spectacles comme une grande source de corruption pour les mœurs : le Théâtre était une école d’impudicité, l’Amphithéâtre de cruauté, et saint Augustin ajoute dans le sixième Livre de ses Confessions Chapitre 7. que le Cirque qui paraissait le plus innocent causait des factions, et produisait tous les jours des querelles et des animosités furieuses.

438. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204

Ils eussent eû hõte de faire paroître mesme dans cette Guerre volontaire, plus de molesse que de force, de se vouloir épargner dans ces occasions, & éviter la peine qu’ils donnoient aux autres.

439. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39

Que vous me paraissez injuste, je ne dis pas, de cesser de la préférer ; vous la préférez Monsieur : mais en voulant me tromper, moi, qui ne le méritais pas, qui vous distinguais, que vous aviez su rendre sensible ?

440. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Car ils n’y ont commencé à paraître, qu’après que les grandes victoires des Romains eurent apporté dans la ville le luxe, et la corruption, avec les richesses.

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