Saverio, qui observe que les Piéces régulieres, quand elles parurent en Italie, ne les firent pas tomber. […] Dans ce Sujet il leur étoit aisé, en faisant paroître des Diables, d’exciter la Terreur & la Pitié. […] En 1577 un Religieux Dominicain donna la Nisa lastimosa (c’est Inès de Castro) & cette Piéce paroît à D. […] Les Chef-d’œuvres de notre Théâtre ne parurent sur celui de Londres que si changés, qu’ils n’étoient plus reconnoissables. […] Athalie & Britannicus doivent bientôt paroître en Espagnol, & peut-être auront un jour cet honneur en Angleterre.
Il me paraît donc que la Tragédie d’Héraclius peut être conservée sans le moindre changement. […] Enfin tout y est conduit suivant l’intention de la Réformation ; et la Tragédie de Stilicon me paraît excellente pour ce Théâtre. […] Je pense donc qu’on doit conserver cette Pièce sur le Théâtre de la Réforme ; avec la seule réserve qu’il en faudra examiner les maximes, qui me paraissent cependant assez régulières, ou du moins peu vicieuses. […] Je conviens que c’est là ce qui m’a le plus choqué, et qui m’a paru mériter tout ce que j’ai dit dans l’examen de la Tragédie de Mithridate. […] La Tragédie d’Oreste et Pilade de la Grange me paraît une Pièce excellente pour le Théâtre de la Réformation.
Je ne suis donc pas surpris, MONSIEUR, que vous et d’autres personnes éclairées ayez cru voir dans les deux Discours sur la Comédie, quelque chose qui vous a paru digne de votre attention ; mais tout ce qu’on en a dit ne saurait me déterminer à les faire imprimer. […] Apparemment on verra paraître plusieurs pièces sur ce sujet qui vaudront mieux sans comparaison que tout ce que je pourrais faire. […] Au reste, quand on ne ferait paraître aucun ouvrage sur ce sujet, la Lettre du R.P. […] IL paraît par la Lettre précédente, que l’Auteur des deux Discours qui suivent ne les estime pas assez pour les faire imprimer. […] S’il se plaint de ce que l’ouvrage paraît sans son consentement, on le prie de considérer que le manuscrit n’était plus à lui, puisqu’il l’avait donné à un de ses amis, qu’il s’en était fait plusieurs copies ; et qu’après tout sa répugnance à le faire imprimer, devait céder à l’utilité publique.
À peine la Dame paraît, que notre Cagot la reçoit avec un empressement, qui, bien qu’il ne soit pas fort grand, paraît extraordinaire dans un homme de sa figure. […] L’autre est en considérant cet usage comme l’effet de l’habitude que les bigots ont prise de se servir de la dévotion, et de l’employer partout à leur avantage, afin de paraître agir toujours par elle. […] Panulphe paraît surpris, et demeure muet, mais pourtant sans être déconcerté. […] La Dame conservant toujours le caractère d’honnêteté qu’elle a fait voir jusqu’ici, paraît honteuse de la fourbe qu’elle a faite au Bigot, et lui en demande quelque sorte de pardon, en s’excusant sur la nécessité. […] Il ne faut pas donc qu’elle dédaigne de paraître dans ces lieux, et qu’elle ait si mauvaise opinion d’elle-même, que de penser qu’elle puisse être avilie en s’humiliant.
Il me paraît donc que, si c’est là ce qui fait la grandeur de la Tragédie de Bérénice, il y a bien à rabattre du principe que l’Auteur établit dans sa Préface. […] Rodogune de son côté ne me paraît pas avoir plus de grandeur d’âme que sa rivale, lorsqu’elle prend le parti, pour se venger, de faire assassiner Cléopâtre : ainsi tout ce que ces deux femmes entreprennent, ne me paraît point s’accorder avec la grandeur des personnages tragiques. […] Je me dispenserai de faire un examen plus détaillé de cette Tragédie ; mais elle ne me paraît point du tout convenable pour être admise au Théâtre de la Réformation. […] A l’égard de la passion du Comte pour la Duchesse, il me paraît que malgré la constance avec laquelle le Comte y est fidèle, elle ne fait pas d’impression. […] C’est donc après un nouvel examen que j’abandonne cet ouvrage, quelque admirable qu’il me paraisse d’ailleurs, et que j’en fais le sacrifice à la juste délicatesse des bonnes mœurs, qui courraient, à mon avis, trop de risque si on en permettait la représentation.
Mais ce qui nous paraîtrait extrêmement ridicule, c’est que chez les Romains un Acteur fesait souvent les gestes de celui qui déclamait. […] S’il voulait considérer que le Public se dégoute enfin de l’Acteur qui ne l’étonne plus par la supériorité de son jeu, il ne se relâcherait jamais ; il ferait ensorte chaque jour de paraître un homme nouveau. […] En un mot, il faut qu’il paraisse être réellement le personnage supposé ; & que rien ne fasse découvrir le Comédien. S’il est nécessaire que la nature règne dans les ouvrages de Théâtre, il faut qu’elle paraisse aussi dans les gestes & dans tout ce que fait l’Acteur. […] Je ne crois pas que ses Poètes s’opposent à ce que je veux persuader : Il me paraît qu’ils conviennent devoir beaucoup à la représentation.
La raison d’apprendre aux Enfants à déclamer, et de leur inspirer cette hardiesse honnête, nous paraît très faible, et il est fâcheux de dire et difficile de persuader, que l’on ne puisse apprendre l’un, ni se donner l’autre, que sur un Théâtre sur lequel on ne paraît qu’une ou deux fois au plus en sa vie, et sur lequel il serait très honteux de monter dans un âge plus avancé. Et peut-être trouverait-on, si on en voulait faire l’examen, que plusieurs de nos plus grands Prédicateurs et de nos plus célèbres Avocats n’y ont pas paru. […] Nous défendons absolument et très étroitement de se servir de lieux saints ou consacrés par la célébration de nos saints mystères, pour la représentation de ces Tragédies à quelque point que l’on les réduise, mais beaucoup plus étroitement encore si on y joignait quelqu’une des choses que nous venons de défendre dans le précédent Règlement : et si ce scandale arrivait, comme cela nous paraîtrait une profanation publique de ces lieux, et une espèce d’abomination dans le lieu saint, Nous défendons très expressément à tous Prêtres du Clergé ou Réguliers d’y célébrer la S. […] En effet n’est-ce pas un désordre manifeste et un scandale, que la même personne qui aura paru pendant les Offices Divins occupée à y chanter sous un habit Ecclésiastique les louanges de Dieu et à servir à l’Autel au plus redoutable de nos mystères, paraisse ensuite et quelquefois le même jour sur un Théâtre, ou fasse partie du spectacle ?
J’avoue donc que je ne connais aucun expédient qui soit absolument bon et sûr pour y parvenir ; cependant pour éviter toute espèce de reproche, je dirai librement mon sentiment, ou, pour mieux dire, je proposerai ce qui m’en paraît de plus simple, de plus naturel et de plus aisé ; le voici. […] Si l’on corrigeait ce rôle de Laurette, si elle paraissait forcée à faire ce qu’elle fait, et qu’elle plaignit ceux à qui elle nuit en détestant la nécessité où elle est de prêter son secours à sa Maîtresse pour une si mauvaise fin, la Pièce serait instructive. […] Racine, est la Pièce la plus singulière que j’ai trouvée dans tous les Théâtres de l’Europe : il y corrige deux passions, qui à la vérité paraissent rarement dans le monde, mais qui ne sont jamais médiocres dans ceux qui s’y laissent entraîner. […] Du Fresny , Cette Comédie me paraît excellente ; le Poète entreprend de corriger un défaut qui, selon le titre de sa Pièce, paraît particulier à une Province, et par cette raison on pourrait s’imaginer que l’instruction ne serait pas générale pour des Spectateurs de tout pays ; cependant si l’on y prend bien garde on s’appercevra que ce défaut n’est que trop commun, et que malheureusement en tout pays on trouve des parents et des frères qui ne vivent pas en bonne intelligence et même qui se détestent mutuellement. […] L’amour de Dorante et d’Angélique a besoin de quelque correction : les visites que Dorante fait au Couvent où Angélique est enfermée, et la vivacité impétueuse avec laquelle ils se témoignent leur passion, méritent aussi une juste critique : et au surplus, quelque changement qu’on y fasse, il ne nuira jamais à l’intention du Poète, pourvu qu’on ne touche point au fond de la Pièce, qui après ces légers changements me paraît très digne du Théâtre de la Réformation.
En un mot, chaque genre de Poésie Dramatique avait des masques particuliers, à l’aide desquels l’Acteur paraissait aussi conforme qu’il le voulait au caractère qu’il devait soutenir. […] Hippolyte, Hercule & Nestor, ne paraissaient sur le Théâtre qu’avec une tête reconnaissable, à l’aide de sa convenance avec leur caractère connu. Le visage sous lequel l’Acteur paraissait, était toujours assorti à son Rôle ; & l’on ne voyait jamais un Comédien jouer le Rôle d’honnête-homme avec la Physionomie d’un fripon. […] Dans les Tragédies, Niobé paraît avec un visage où se peint le desespoir ; Médée nous annonce son caractère, par l’air atroce de sa physionomie ; la force & la fierté sont dépeintes sur le masque d’Hercule ; le masque d’Ajax est le visage d’un homme hors de lui-même. […] Enfin les Masques des Anciens répondaient au reste de l’habillement des Acteurs, qu’il falait faire paraître plus grands & plus gros que des hommes ordinaires, lorsqu’ils représentaient des Dieux & des Héros.
Quel est en effet l’objet de ces Piéces, où l’Auteur paroît ne songer qu’à faire rire ? […] Par les passages qui nous restent de Ménandre, de Philemon, & de plusieurs autres Poëtes, il paroît qu’elle étoit toute morale, & sententieuse. […] Ce qui paroissoit plaisant aux Atheniens, peut nous paroître froid, & ce qui étoit un bon mot pour eux, peut n’en être point un pour nous. […] Une fine plaisanterie est souvent un mot dit sans paroître vouloir plaisanter. […] La Poësie Dramatique est toute Action, & toute Action de la Comédie doit paroître plaisante.
Comme la passion de l'amour est la plus forte impression que le péché ait faite dans nos âmes, ainsi qu'il paraît assez par les désordres horribles qu'elle produit dans le monde; il n'y a rien de plus dangereux que de l'exciter, de la nourrir, et de détruire ce qui la retient. Or le principal frein qui sert à l'arrêter est une certaine horreur que la coutume et la bonne éducation en impriment ; et rien ne diminue davantage cette horreur que la Comédie; parce que cette passion y paraît avec honneur et d'une manière qui, au lieu de la rendre horrible est capable au contraire de la rendre aimable. Elle y paraît sans honte et sans infamie.
Comme la passion de l'amour est la plus forte impression que le péché ait faite sur nos âmes, ce qui paraît assez par les désordres horribles qu'elle produit dans le monde, il n'y a rien de plus dangereux que de l'exciter, de la nourrir, et de détruire ce qui la tient en bride et qui en arrête le cours. Or ce qui y sert le plus est une certaine horreur que la coutume et la bonne éducation en impriment ; et rien ne diminue davantage cette horreur que la Comédie, parce que cette passion y paraît avec honneur et d'une manière qui, au lieu de la rendre horrible, est capable au contraire de la faire aimer. Elle y paraît sans honte et sans infamie.
Car quelle apparence y a-t-il qu’il paraisse à ses yeux un diable vêtu de chair humaine, parce qu’il a fait une pièce intitulée le Festin de Pierre ? […] L'intrigue de cette comédie aurait été mieux conduite, s’il n’y avait paru pour tous personnages qu’un père qui eût fait des leçons à son fils et qui eût invoqué la colère de Dieu pour l’exterminer lorsqu’il le trouvait sourd aux bonnes inspirations. […] Tombez donc d’accord que Monsieur de Molière ne vous a point donné de mauvais exemple, lorsqu’il a fait paraître un jeune homme qui avait tant d’antipathie pour les bonnes actions. […] Puisque Dieu lit dans le fond de l’âme, vous devez savoir qu’il ne se fie jamais aux apparences, et que par conséquent il faut être coupable en effet pour le paraître devant lui. […] Je trouve cette maxime bien conçue et fort spirituelle ; et de plus, le succès m’en paraît infaillible.