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128. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

N'est ce point qu'encore que l'homme ne prenne pas plaisir à être dans la misère, il prend plaisir néanmoins à être touché de miséricorde ; et qu'à cause qu'il ne peut être touché de ce mouvement sans en ressentir de la douleur, il arrive par une suite nécessaire qu'il chérit et qu'il aime ces douleurs ? […] Mais les cœurs des hommes sont si pervertis et si rebelles, qu'ils s'imaginent que le monde est dans une pleine félicité, lors que ceux qui l'habitent ne pensent qu'à orner et à embellir leurs maisons, et qu'ils ne prennent pas garde à la ruine de leurs âmes : qu'on bâtit des Théâtres magnifiques, et qu'on détruit les fondements des vertus : qu'on donne des louanges et des applaudissements à la fureur des Gladiateurs, et qu'on se moque des œuvres de miséricorde; lors que l'abondance des riches entretient la débauche des Comédiens, et que les pauvres manquent de ce qui leur est nécessaire pour l'entretien de leur vie ; lors que les impies décrient par leurs blasphèmes la doctrine de Dieu, qui par la voix de ses Prédicateurs crie contre cette infamie publique, pendant qu'on recherche de faux Dieux à l'honneur desquels on célèbre ces Spectacles du Théâtre, qui déshonorent et corrompent le corps et l'âme. […] Il n'est point nécessaire de nous étendre plus au long sur ce sujet, il suffit de vous représenter en peu de mots, ce que vous devez rejeter, et ce que vous devez aimer.

129. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Ainsi il l’entraîne au vice, et lui fait le procès ; le lui rend nécessaire, et le tourne en ridicule ; plaisante également sur son recueillement et sur sa dissipation, sur sa retenue et sur sa licence, sur sa fréquentation et sur son éloignement du théâtre. […] « Nolite diligere mundum, neque ea quæ in mundo sunt. » Nos lois, plus indulgentes que les lois Romaines, ne parlent point du Clergé, ou plutôt elles supposent que le droit Romain fait loi dans le royaume, et qu’il n’est pas nécessaire d’en renouveler les dispositions. […] Cette décision pèche par deux endroits : elle suppose qu’en général la comédie peut être permise à certaines conditions qui ne s’y trouvent jamais, et qu’en particulier elle est alors permise même aux Religieux, si leur règle ne le défend pas expressément, comme si les canons de l’Eglise ne suffisaient pas, et comme s’il fallait attendre des défenses particulières pour une chose mauvaise d’elle-même, à laquelle les règles n’ont pas dû penser qu’il fût nécessaire de pourvoir, comme étant absolument contraire à l’esprit de l’état.

130. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Ils se plaignent amérement du peu de considération qu’on a pour les Comédiens ; ces hommes, selon eux, nous sont non seulement utiles ; mais même nécessaires. […] Si les spectacles sont ni nécessaires, pourquoi donc les interrompt-on pendant certains tems de l’année ? […] Il va vous le dire : il est quelque fois nécessaire de tolérer quelques folies du peuple, pour l’empêcher d’en faire de plus grandes. […] Le délassement est-il bien nécessaire ? […] Jerome : qu’on offense souvent ceux dont on condamne les penchans, & dont on demande des sacrifices nécessaires : offendit omne, quod nolumus.

131. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ramire se prévaut ici de l’approbation même qu’il réfute ; le Docteur qui l’a donnée, y fait des vœux pour obtenir aux Auteurs, aux Acteurs, & aux Spectateurs une retenuë & une décence, qui empêche d’interdire dans le Christianisme une recréation si indifférente, selon lui, aux Fidèles, si nécessaire aux Citoyens, & si instructive pour tout le monde. […] Qu’il est nécessaire comme un remède contre l’oisiveté de la jeunesse & ses dangers.

132. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Ramire se prévaut ici de l’approbation même qu’il réfute ; le Docteur qui l’a donnée, y fait des vœux pour obtenir aux Auteurs, aux Acteurs, & aux Spectateurs une retenuë & une décence, qui empêche d’interdire dans le Christianisme une recréation si indifferente, selon lui, aux Fidèles, si nécessaire aux Citoyens, & si instructive pour tout le monde . […] Qu’il est nécessaire comme un remède contre l’oisiveté de la jeunesse & ses dangers.

133. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Vous vous étendez fort au long sur celle qu’on a faite de Térence, vous dites que je n’en puis tirer aucun avantage, et que le Traducteur a rendu un grand service à l’Etat, et à l’Eglise, en expliquant un Auteur nécessaire pour apprendre la Langue Latineo. […] Cicéron n’est pas moins nécessaire que lui, il est plus en usage dans les Collèges, il est assurément moins dangereux, car quand vous nous dites qu’on ne trouve point dans Térence ces passions couvertes que vous craignez tant, il faut bien que vous n’ayez jamais lu la première et la cinquième Scènes de l’Andrienne, et tant d’autres endroits des Comédies que l’on a traduites, vous y auriez vu ces passions naïvement exprimées, ou plutôt il faut que vous ne les ayez lues que dans le Français et en ce cas j’avoue que vous les avez pu lire sans danger.

134. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  PRÉFACE. » pp. -

elles prouvent combien elle m’est nécessaire : (si ce n’était une bassesse de l’exiger) mais prévenu qu’un Pilote n’acquiert l’expérience qu’à force d’orages, je me laisse aller à l’attrait de mon penchant.

135. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33

, qui suffiroient & seroient nécessaires aux besoins des pauvres de toute une ville ?

136. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144

La Comédie fut considérée comme une peinture naïve et plaisante de la vie commune, et la Tragédie, comme un portrait magnifique et sensible de la fortune des Grands ; et ces deux sortes de Poèmes se récitaient plus ou moins sérieusement, selon la qualité des personnages que l'on y représentait ; mais sans danser ni chanter, sinon en quelques endroits où le chant de quelques vers pouvait faire quelque partie agréable et comme nécessaire de la représentation.

137. (1574) Livre premier. Epître dixième. Cyprien à Eucratius son frère « Epître dixième. » pp. 30-31

Que si l’Eglise de par-delà n’est pas suffisante, de nourrir et sustenter ceux qui ont disette, il se pourra retirer vers nous, pour recevoir par-deça ce qui lui sera nécessaire, tant pour son vivre, que pour s’entretenir : et que hors de l’Eglise il n’enseigne plus les autres, ce qui est abominable, et qui engendre la mort, mais que dedans l’Eglise il apprenne ce, qui est bon, et qui appartient à son salut.

138. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) » pp. 167-166

[NDE] Comme il conviendrait et comme il pourra être nécessaire, raisonnablement.

139. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Malgré la nécessité de réformer le Théâtre, il paraît presque impossible, aujourd’hui, d’en bannir les femmes, sans détruire absolument les Spectacles que l’on regarde comme nécessaires, par la raison spécieuse des désordres qui sont plus fréquents, lorsque les Fainéants et les Libertins manquent de quelques amusements publics qui les dissipent, ou qui les occupent.

140. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Je n’irai pas, comme quelques Ecrivains, ravaler le genre & les personnages : un homme utile, que dis-je, nécessaire, peut-il être vil ? […] [On trouve dans l’ Etat actuel de la Musique du Roi et des trois Spectacles de Paris (chez Vente, Libraire 1770) & dans le Calendrier Des Spectacles, les Eclaircissemens nécessaires sur notre Théâtre Italien ; le nom de ses Acteurs, depuis son établissement ; le catalogue de ses Pièces, & la liste de ses Auteurs.

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