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287. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

« Ce Poète se convertit à la fin de sa vie , dit l’Abbé d’Olivet, l’idée de Lully, mort l’année précédente sans beaucoup de préparation (c’est-à-dire subitement et fort mal), l’avait frappé ; il en profita, et marqua du regret d’avoir empoisonné l’Opéra par une morale efféminée. » Il avait même quitté l’Opéra deux ans auparavant, malgré les instances de Lully, et les quatre mille livres par pièce qu’il lui donnait et qu’il offrait d’augmenter. […] Cette morale assurément n’est pas d’une sévérité outrée, elle vaut bien celle de Sanchez et de Busembaum ; elle excuse tous les criminels.

288. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

 » En vain on s’efforce d’excuser les Théâtres, comme des écoles où l’on épure l’esprit, et où l’on corrige les mœurs ; en vain on tâche de rapprocher leurs maximes de celles de l’Evangile, d’interpréter la Religion en leur faveur : c’est un attentat fait à la morale chrétienne, une blasphème contre la vérité dont toutes les Lois Divines demandent justice, comme d’un crime énorme, et du plus grand scandale qu’il y eut jamais. […] où l’on s’imagine être vivant, et où l’on est véritablement mort, état où l’on persévère ordinairement jusqu’à la fin des jours, état qui est celui du plus grand nombre ; et Dieu veuille, mes Frères, que ce ne soit pas le vôtre, et qu’actuellement même que je vous fais voir le danger des Spectacles, vous ne murmuriez pas en secret contre la sévérité de cette morale, comme si elle n’était pas celle de l’Evangile, et comme si j’exagérais sur cette matière, uniquement à dessein de vous effrayer.

289. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Le quatrième Traité des Essais de morale de Nicole ; le P. le Brun, dans son Discours sur la Comédie.

290. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

La morale se sert utilement des malheurs des Rois, des faiblesses du Citoyen ; elle s’est réservée d’aller à son but en montrant le bonheur qu’on goûte au Village : elle est contrainte de le supposer, tant les êtres de chaque état ont leur part des maux qui assiègent l’humanité !

291. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Notre auteur trouve que la morale en aurait été bien plus belle et les sentiments plus chrétiens, si ce jeune éventé se fût retiré de ses débauches et qu’il eût été touché de ce que Dieu lui disait par la bouche de son père ; et si on lui montre qu’il est de l’essence de la pièce que le foudre écrase quelqu’un, et que par conséquent il nous faut supposer un homme d’une vie déréglée et qui soit toujours insensible aux bons mouvements, lui dont les soins ne butent qu’àb la conversion universelle nous répliquera sans doute que l’exemple n’en aurait été que plus touchant si, malgré cet amendement de vie, il n’avait pas laissé de recevoir le châtiment de ses anciennes impudicités.

292. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

, c'est-à-dire Farceurs, Bateleurs et Bouffons, monstres de la nature ou de la morale, capables de donner quelque impertinent plaisir à la plus vile populace ; Et ce sont là véritablement ceux que l'on nommait Histrions, Scéniques ou Scénatiques, gens de scène ou de Théâtre, pratiquant l'art de jouer, bouffonner, et faire montre de leurs corps, par des postures insolentes, et par de ridicules plaisanteries.

293. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

La morale et la religion ont beaucoup gagné à ce changement ; les prêtres seuls y ont perdu de leur influence.

294. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

« On ne prétend pas défendre tout délassement ; ce serait outrer la morale de l’Evangile, et vouloir laisser l’homme sans soulagement dans sa faiblesse.

295. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Les ouvrages sont plus reguliers, on y met de l’ordre, on y repand de l’esprit, le style en est poli, les vers sont coulans ; harmonieux ; c’est art funeste est porté à une grande perfection, mais toujours fidele au libertinage qui lui donna l’être, & à fait sa fortune, quoique l’assaissonnant quelquefois d’une morale utile, & de quelques exemples de vertu, il n’a cessé de repandre le vice avec le plus déplorable succès. L’Opéra que le Cardinal Mazatin, autre Italien, fit aussi venir d’au-de-là des monts pour endormir Louis XIV, porta au comble l’empire des passions par l’enchantement des décorations de la musique, de la danse, des Actrices en bien plus grand nombre, d’une galanterie séduisante qui seule s’y fait voir & entendre, & de cette morale lubrique dont parle Boileau. […] J’espere d’en faire de bons contes ; (il l’a fait dans les Dames galantes) car, puisque le plaisir amoureux ne peut pas toujours durer, pour le moins la souvenance contente encore (C’est une morale bien ecclésiastique).

296. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Mais vous prétendez qu’un bal serait aussi dangereux aux Tuileries que dans tout autre lieu ; encore une fois, vous ne ferez croire à personne que dans le palais du Roi de France très-chrétien, les devoirs du catholique soient oubliés au point d’y permettre ce que la morale défend : on y donne chaque jour des exemples de piété, et pour prouver que le danger existe, il ne faudrait pas se borner à dire : il y a du danger.

297. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

C’est une régle sûre en morale, que la fin que nous nous proposons dans une entreprise, nous rend dignes d’estime ou de blâme dans l’exécution.

298. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Saltet, sed adulteræ filia  ; Danse qui voudra, mais cela ne convient qu’à la fille d’une adultère : quant à la mère qui est sage & reconnue pour chaste, son emploi doit être d’apprendre à sa fille, non la danse, mais la religion & la morale de Jésus-Christ, Quæ verò pudica, quæ casta est, religionem doceat, non saltationem.

299. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Voit-on rien de plus dangereux que la morale des Comedies & des Romans ?

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