Les Maris Infideles. […] L’Ecole des Maris. […] Les Apparences trompeuses, ou les Maris Infideles. […] Le Palais Royal commença donc de faire grand bruit, & d’attirer le beau monde, quand Moliere en suite de son Etourdi, de ses Pretieuses Ridicules, & de son Cocu Imaginaire, donna son Ecole des Maris.
Cette Princesse fameuse par sa beauté & par ses galanteries, mariée successivement à deux Rois à qui elle porta la plus riche dot ; au Roi de France qui la répudia, & qui aima mieux perdre une belle province que de vivre avec elle, au Roi d’Angleterre qui la tint quinze ans en prison : cette Princesse passa sa vie dans les fêtes, les jeux, les spectacles, donna elle-même les plus scandaleux, & rapporta en France & en Angleterre le luxe & la galanterie asiatique ; elle faisoit des amans par-tout, jusques chez les Mahométans où l’on prétend qu’elle fut aimée de Saladin, allumant par-tout le feu de la guerre ; en France pour se vanger de la jalousie de Louis, en Angleterre pour se vanger des amours de Henri qui cessa de l’aimer, & lui préféra des maîtresses ; elle arma ses enfans contre leur père, & fit naître une guerre civile ; elle courut de tous côtés : en Syrie poursuivre son mari, disoit-elle, en Allemagne pour délivrer son fils Richard ; deux fois en Espagne pour aller chercher ses belles-filles.
Champmêlé, Auteur-Comédien, mari de la célèbre Champmêlé, a fait trois Comédies-farces.
[NDE] Molière, George Dandin, ou Le mari confondu, Paris, J.
» Voyez avec quel scandale cet homme renverse les rapports les plus sacrés. « Et tourne en dérision les respectables droits des pères sur leurs enfants, des maris sur leurs femmes, des maîtres sur leurs serviteurs.
En immolant à la risée publique un père avare ou un mari jaloux, n’a-t-il pas justifié, pour ainsi dire, la dissolution d’une jeunesse débauchée, & les déportemens d’une épouse infidèle ?
Pourquoi ne pas dire que Venus étoit fille d’un premier Roi de l’Univers, que les hommes ne connoissoient alors que les loix de la nature, ignoroient ce que c’est que le choix & le goût, se livroient à leurs besoins sans délicatesse comme les animaux, & se multiplioient en aveugles, sans que jamais les pères reconnussent leurs enfans, & les femmes leurs époux (ce temps n’a jamais existé, un Chrétien qui croit à la Genèse n’avance point de si grossières absurdités) ; que cette Venus que le Ciel avoit doué d’une beauté divine, sentant des sentimens bien différens des femmes, le dessein de faire connoître aux hommes une union plus parfaite, qu’elle assembla les plus belles femmes, & que connoissant son sexe moins difficile à conduire que les hommes (peu de maris en conviendroient) : elle commença à publier par lui les loix, persuadée que les femmes porteroient bientôt les hommes à les suivre, lorsqu’elles se donneroient la peine de les en instruire (ces institutrices de chasteté sont à naître, à moins que ce ne soit les Actrices de l’opéra), dans cette nouvelle école cette Princesse leur fit voir l’horreur de se livrer à la nature sans que le cœur y prit aucune part ; que cette partie étant la plus belle & la plus noble, devoit conduire toutes les actions de la vie (quand on n’a que des sentimens platoniques, on n’en veut pas plus à la femme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autres endroits).
Il est défendu, dit-il, à un mari de donner à sa femme, on a droit de le lui faire rendre ; mais s’il lui a donné des parfums, ou de l’argent pour en acheter, on ne peut lui rien demander, tout a péri, Mortua L.
Son pere étoit un Soldat Franc, & sa mere une Romaine, qui avoit apporté pour dot à son mari un domaine qu’elle avoit à Salenci où il s’établit, & qu’après leur mort leur fils Medard, en quittant le monde, donna pour la fondation de la Rose, qu’on a depuis appellé le Fief de la Rose ou le Fief S.
On fache son pere & sa mere & son mari ; on les vole pour s’orner.
Elle favorise le vice ; elle enseigne aux enfans à mépriser l’autorité des parens, & à tromper leur vigilance, par des engagemens clandestins, formés par une passion aveugle ; elle apprend aux femmes la coquetterie, la dissimulation, les ruses, pour tromper leurs maris, au préjudice des liens sacrés du mariage, & les livrer à une ignominie que mérite seul l’auteur du crime que l’on fait triompher ; elle invite les domestiques à flatter sans pudeur, à servir sans remords les passions de la jeunesse, à voler, à tromper leurs maîtres & les tourner en ridicule ; elle accoutume le public à traiter de bizarrerie une sage circonspection, & de politesse une connivence criminelle, l’impiété & l’indifférence à ses devoirs, de force d’esprit philosophique, à embellir le vice, à enlaidir la vertu, & tourner en plaisanterie les choses les plus importantes.
Cyr, si pieuse, et qui savait si bien et si à propos le paraître, d'autant plus admirable dans sa piété et dans son extérieur édifiant, qu'elle n'avait acquis ni l'un ni l'autre, ni chez les d'Aubigné ses parents, ni chez Scarron son mari, ni chez Ninon de Lenclos son amie, ni chez Madame de Montespan sa maîtresse, mais qui pouvait bien y avoir pris un esprit de tolérance pour les idées du monde, les faiblesses humaines, et les goûts de la Cour où elle régnait, et à qui personne ne contestera beaucoup d'esprit, de prudence, d'adresse et d'élévation, Madame de Maintenon a fait composer pour la maison de S.
Tels sont par exemple les endroits où il est parlé de femmes, dont la beauté et les vertus ont eu des charmes pour d’autres que pour leurs maris.