Les Drames du grand Corneille serviront aussi d’éxcuse aux Poèmes du nouveau genre : il me suffira de prier le Lecteur de se rappeller le Cid, le chef-d’œuvre du Théâtre Français, qui eût la gloire de donner naissance au proverbe, cela est beau comme le Cid.
Car quant au service des prêtres peu le font en vraie dévotion, les uns le font d’une pompe et bravade, et de gloire s’écoutent et se regardent comme si le service de Dieu gisait à faire bonne et grosse mine.
On dit qu’Henri de Guise voyant un tableau où cette histoire étoit représentée, dit je vois toujours avec plaisir, du Guesclin, il eut la gloire de détruire un tyran ; quelqu’un lui répondit, mais ce tyran n’étoit-il pas son Roi : mauvaise apologie. […] Clairaut l’avoit corrigé & achevé ;) & peu jaloux d’une gloire, dont il n’avoit pas besoin, il n’a rien revendiqué d’un ouvrage qui fait honneur à une femme, & qui n’est rien pour lui.
Autant que le zèle est louable de mettre tout à profit pour la gloire de Dieu, autant l’orgueil & la vanité sont repréhensibles d’abuser de la foiblesse des hommes pour s’élever. […] La pompe de ses décorations de ses habits, de son langage annoncent sa gloire, & exercent sa puissance ; les vices, les passions & leurs objets dans le point de vue le plus imposant, étendent son empire : quel contraste entre les deux Religions !
La destination des Eglises à la gloire de Dieu, la majesté de son trône, la sainteté des mystères qu’on y célèbre, l’attention, le recueillement, la modestie qui doivent y regner, permettroient-elles ces folies ? […] Paul, que soit que nous mangions, buvions, ou quelque autre chose que nous fassions, nous devons tout rapporter à la gloire de Dieu, quel rapport peut y avoir la danse ?
» La nuit ne détruit rien, elle n'est rien ; l'enfer ne détruit pas, s'il est éternel : « Mes larmes nourriraient sa jalouse fureur, Et mes tourments feraient sa gloire et sa grandeur ! […] Se respecte-t-on soi-même, lorsqu'on s'en fait gloire, ou qu'on en fait un mérite ?
Car alors qu'ils assistent à ces Jeux que les Païens font en l'honneur des Idoles, ils se déclarent Idolâtres, ils font injure à Dieu, et méprisent la véritable Religion ; et l'on ne doit point prétexter ces désordres de l'exemple de David, qui fit des Chœurs de Danse et de Musique en des Processions solennelles ; car il ne dansait pas avec des sauts et des gestes dissolus quelque honteuse fable des Grecs ; ils y célébraient la gloire de Dieu par des Hymnes saintes ; et l'on ne se doit point faire un Spectacle des choses dont l'artifice du Démon a corrompu la sainteté pour les rendre criminelles.
C'est ainsi que nous jouirons dans l'esprit, d'une joie céleste e ineffable, qui ne sera point troublée par les remords de notre conscience, qu'ayant mené ici-bas une vie chaste, nous serons couronnés dans le Ciel par la grâce et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l'Empire maintenant et toujours, et dans tous les siècles.
Qui ne sait jusques-à quel degré est montée la gloire de la Comédie chez les Grecs et les Romains ?
A force de contrefaire ou de voir contrefaire l’homme vicieux, l’Acteur & le spectateur prennent insensiblement le goût du vice, & se familiarisent avec lui ; car enfin, pour bien représenter & pour bien sentir, il faut qu’il se forme au-dedans de nous, du moins pour le moment, le même sentiment qu’on veut jouer ou éprouver, au même degré de vivacité, & même encore plus exalté ; & c’est à quoi en effet l’un & l’autre s’efforce de parvenir pour en avoir la gloire ou le plaisir. […] Ses talens ne seroient-ils pas plus utilement employés pour sa gloire (& pour les bonnes mœurs), s’il se fût attaché à des objets moins frivoles ?
Tout cela est applaudi, on s’en fait gloire.
Un Etat où chaque Citoyen se fait gloire de penser avec indépendance, a du fournir un grand nombre d’originaux à peindre.
Tous ces vastes projets de Monarchie universelle, et les mouvements qu’on se donne pour les faire réussir comme des jeux d’enfants, des toiles d’araignées, le mouvement irrégulier de ces petits moucherons qui voltigent au hasard dans l’air, toute leur prétendue gloire comme de l’herbe, non pas celle qui a quelque racine telle que le blé, mais que la fraîcheur de la terre produit en un moment, et que la chaleur du soleil brûle et sèche aussi vite, comme un songe dont il ne reste aucun souvenir, ou bien un tourbillon de fumée qui plus il occupe d’espace, plus il fait paraître en se dissipant le vide dont il était composé.