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40. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Parallèle du Poème épique avec les Pièces du nouveau genre. » pp. 107-112

Parallèle du Poème épique avec les Pièces du nouveau genre. […] Si la plus-part des Pièces du nouveau genre n’étaient point en Dialogue, elles approcheraient beaucoup du Poème épique. […] que l’on voit dans l’Iliade & dans l’Odissée, sont assez dans le genre de notre Spectacle adoptif.

41. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

La raison & la foi disent unanimement tous les supérieurs en tout genre, que leurs mœurs n’affoiblissent pas votre obéissance, faites ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas ce qu’ils font. […] Les païsages, les marines, les foires, les grotesques, les amours, les fables, les histoires, ne sont-ils pas de vrais tableaux quoique de divers genres, & le fruit de divers talents ? […] Qu’il n’y a que son genre qu’on puisse appeller peinture ? […] Tout cela ne forme que des sous-divisions dans le genre ; mais n’est pas moins dans le genre du Tragique. […] Arnaud n’en fut le grand Corneille, ou le sombre Crebillon ; car il ne sera jamais le tendre Racine ; & le tendre Racine ne seroit point goûté dans ces affreux climats, où les piéces & le genre de génie de Mr.

42. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

106 Il commence par des éclaircissemens sur les trois genres de Drames principalement en usage sur nos Théâtres, & l’on renvoie aux Notes [B] 379, [C] 390, [D] 398, [E] 399, [F] 407. […] On fait une digression sur l’Opéra, où l’on parle du genre propre à ce Spectacle. […] 398 La Note [E] est sur le Spectacle à la mode, & les autres genres du Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne. […] 440 La Note [Q] concerne le genre Parodique. […] Si la Nation Française, dans les siècles de sa gloire, ne laisse rien à la Postérité qui prouve son goût pour les Spectacles, & l’estime qu’elle fait des chefs-d’œuvres Dramatiques en tout genre dont les Siècles de Louis xiv & de Louis xv l’ont enrichie ; c’est à leur opposition à sa Religion qu’il faut s’en prendre, & à l’espèce d’infamie que cette opposition répand sur le Dramatisme.

43. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre II. Regrèts de ce qu’ARISTOTE n’en a rien écrit de considérable. » pp. 94-100

Que ne dirait-il pas au sujet d’un genre si goûté ? […] Dans le même tems que nous donnons naissance à l’Opéra-Bouffon, nous avons le bonheur d’inventer des Énigmes d’un genre nouveau, ou du moins de les remettre en crédit. […] On appelle le genre d’Énigmes dont je veux parler Calembours ou Charade.

44. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Sophocle, heureusement né pour ce genre de Poésie, avec un grand fond de génie, un goût délicat, une facilité merveilleuse pour l’expression, réduisit la Muse Tragique aux règles de la décence & du vrai ; elle apprit à se contenter d’une démarche noble & assurée, sans orgueil, sans faste, sans cette fierté gigantesque qui est au-dela de ce qu’on appelle héroïque ; il fut intéresser le cœur dans toute l’action, travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’éleva par son génie & par son travail, au point que ses Ouvrages sont devenus l’exemple du beau & le modèle des règles. […] Une étude réfléchie des sentimens des hommes, qu’il falait émouvoir, vint inspirer un nouveau genre à Racine, lorsque Corneille commençait à vieillir. […] Corneille avait cependant connu ce genre, & sembla ne vouloir pas y donner son attache : mais Racine, né avec la délicatesse des passions, un goût exquis, nourri de la lecture des beaux modèles de la Grèce, accommoda la Tragédie, aux mœurs de son siècle & de son Pays. […] Le genre de Poème auquel Melpomène préside, affecte plus que la Comédie. […] Il y a un genre de Tragédie qu’on nomme Tragique-bourgeois.

45. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Comme dans ce genre d’ouvrage on ne discute guere les intérêts des gouvernemens, et qu’on n’y introduit que des hommes d’une condition commune, il conserve plus de liberté que la tragédie. […] Si la comédie est du genre héroïque, si elle représente des hommes d’une condition plus élevée, elle est soumise aux mêmes entraves que la tragédie9. […] Les genres doivent-ils être fixés ? […] Les genres doivent-ils être fixés aux différens Spectacles. […] Enfin l’interdiction d’un seul genre ne pourroit se faire qu’en vertu d’un privilége qui attribueroit exclusivement ce genre à un seul théâtre ; ainsi elle porte par cela seul sa condamnation.

46. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Avertissement. » pp. -

M’accuserait-on d’avoir eu le malheur de méconnaître les talens des hommes de mérite qui travaillent dans le nouveau genre, tels que Messieurs Favard, Sédaine, Anseaume ? […] Loin d’avoir eu dèssein de rendre un mauvais office au Théâtre Italien, il me semble que j’ai travaillé à lui acquérir par la suite une solide gloire, en m’éfforçant de prouver que ses Poèmes devaient être aussi parfaits que ceux de la bonne Comédie ; en montrant que les meilleurs Auteurs qui ont travaillé pour lui, ont eu tort de négliger souvent des principes qu’observèrent rigoureusement les grands hommes qui ont illustré la Scène Française ; & en engageant enfin tous ceux qui voudront écrire désormais dans son genre, à ne se permettre aucune liberté.

47. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XV. La tragédie ancienne, quoique plus grave que la nôtre, condamnée par les principes de ce philosophe.  » pp. 61-63

On se trompe si on veut parler de la tragédie : car ce qui nous reste des anciens païens en ce genre-là, (j’en rougis pour les chrétiens) est si fort au-dessus de nous en gravité et en sagesse, que notre théâtre n’en a pu souffrir la simplicité. […] La tragédie a donc tort, et donne au genre humain de mauvais exemples lorsqu’elle introduit les hommes et même les héros ou affligés ou en colère, pour des biens ou des maux aussi vains que sont ceux de cette vie ; n’y ayant rien, poursuit-il, qui doive véritablement toucher les âmes dont la nature est immortelle, que ce qui les regarde dans tous leurs états, c’est-à-dire, dans tous les siècles qu’elles ont à parcourir.

48. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre II. Que les nouveaux Drames sont susceptibles de règles, ainsi que les autres Poèmes. » pp. 121-122

A Près avoir prouvé que les Poèmes du nouveau genre éxigent des soins de la part de ceux qui travaillent à leur composition, il est naturel de dire qu’ils sont fondés sur des règles, qu’on ne doit point ignorer. […] Il faut posséder autant de savoir pour travailler dans son genre, que pour écrire une Tragédie.

49. (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -

« Ridiculum acri, Fortius ac melius magnas plerumque secat res. » C’est ainsi que pensait Molière, le Père de la Comédie en France, le Maître et le vrai modèle de tous ceux qui se sont adonnés à ce genre d’écrire. […] Si nous cherchons parmi les Modernes de quoi appuyer encore ce sentiment, Rousseau nous dira : « Des fictions la vive liberté, Peint souvent mieux l’austère vérité, Que ne ferait la froideur monacale, D’une lugubre et pesante morale. » Ce n’est pas qu’on prétende ici justifier la Comédie dans toutes ses parties : il est un juste milieu entre deux excès également opposés ; les uns sans aucun examen condamnent absolument ce genre d’écrire comme contraire aux bonnes mœurs.

50. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Si dans quelques Tragédies on a voulu nous intéresser pour des scélérats, ces Tragédies ont manqué leur objet ; c’est la faute du Poète et non du genre ; vous trouverez des Historiens même qui ne sont pas exempts de ce reproche ; en accuserez-vous l’histoire ? […] Cela doit être, puisque l’objet naturel de la Comédie est la correction de nos défauts par le ridicule, leur antidote le plus puissant, et non la correction de nos vices qui demande des remèdes d’un autre genre. […] » Le genre humain serait bien à plaindre, si l’objet le plus digne de nos hommages était en effet aussi rare que vous le dites. […] Il me semble au contraire que les hommes devant être plus vertueux à proportion qu’ils connaîtront mieux les véritables sources de leur bonheur, le genre humain doit gagner à s’instruire. […] Au reste, c’est à vos compatriotes seuls à juger de ce qui peut en ce genre leur être utile ou nuisible.

51. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344

Les Poètes des Nations Voisines n’épargnent pas le Spectacle dans leurs Pièces en tout genre, qui sont un peu moins correctes que les nôtres. […] Chez les Anciens, chaque genre de Spectacle avait sa décoration particulière. Il paraît que les Théâtres des Anciens avaient chacun des décorations analogues à son genre.

52. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Qu’apprend-on d’utile à l’Ecole-des-femmes, & à toutes les Comédies de ce genre ? […] Dès que vous approuvez les Spectacles, d’où vient n’admettre ce nouveau genre qu’avec répugnance ? […] il fallait du moins suggérer ce genre de Spectacle à vos Genevois. […] vous m’avez dit, que c’était des Notes sur les différens genres de Spectacles. […] Ainsi les sciences & les arts, dans ces temps de simplicité, commencèrent à former lentement les chaînes du genre humain.

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