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236. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

[NDE] Mot de gueule : « parole sale » (dictionnaire de l’Académie Française, 1e éd., 1694).

237. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

On a peine aussi à croire que des Prêtres et des Religieux aient jamais prostitué la Sainteté de leur état à de semblables badineries, du moins cela n’est-il pas de nos usages ni du génie des Français ; et cela ne pourrait peut-être convenir qu’à des Nations qui naissent comédiennes, et en qui la Nature, pour ainsi dire, demeure plus forte que la Grâce. […] « Mille gens d’une éminente vertu et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. […] Mais enfin, il ne nous appartient pas de raisonner sur la conduite de notre Souverain : le parti que de fidèles Sujets et de bons Français ont à prendre, est de prier Dieu pour Sa Majesté et pour ses Conseils, tant de conscience que de politique.

238. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il lui donne de très-bonnes leçons, qui confirment ce que nous venons de dire ; tant les hommes sont différens d’eux-mêmes quand ils parlent naturellement à leurs amis, ou au public avec quelque apprêt : Je vous crois guéri de la fureur dramatique dont vous étiez possédé, mais je vois bien que vous êtes aussi Français que moi, & qu’un jour de bon temps vous fait oublier une année de fatigue.

239. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

Souvent Moliere ne parle pas françois : on diroit qu’il joue en province, & en emprunte le jargon Au reste, ce changement de style est une foible digue à la corruption, ou plutôt par la malignité du cœur humain elle la favorise.

240. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. » L’on ne convient pas de ce que le Théologien avance ici, que mille gens d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la Comédie.

241. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Athènes en fut scandalisée, et le Poète Grec en convint : il ne se défendait, non plus que le Poète Français, qu’en disant que c’était le rôle de l’Acteur, et qu’à la fin de la pièce il faisait expirer le coupable sur la roue.

242. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

La Duclos, Comédienne Française, s’avise à l’âge de soixante ans d’être éprise de Duchemin, jeune homme de dix-sept ans, fils d’un Comédien.

243. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Aussi les rôles les plus amusants, qui font le plus de plaisir au public, sont ceux de Valet, de Soubrette, d'Arlequin, et dans tous les temps l'Opéra Comique, le théâtre de la Foire l'a si bien emporté sur la Comédie Française, qu'il en a excité la jalousie, et essuyé mille querelles.

244. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Quoiqu’on n’ignore pas qu’il a pris tout le mauvais de l’Amphitryon Français, et qu’il l’a outré à son ordinaire. […] Et sur cet article, le Théâtre Français n’est peut-être guère moins blâmable que le nôtre. […] Dans les dictionnaires français on trouve : Par les abus de nomenclature qui se sont glissés en chimie et en pharmacie, comme dans la plupart des sciences, on a presque francisé l'expression de crocus metallorum, qu'on traduit quelquefois par les mots de safran des métaux.

245. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Le génie Espagnol plus fécond, plus profond, plus varié que le nôtre, a formé la littérature Française, Lamusa à instruit Lingendes & Bourdaloue, Sainte Therese, Louis de Grenade, Alvares, sont les modeles des livres de dévotion : Suares, Vasques ont été les premiers théologiens des derniers siécles : François Xavier le guide des Apôtres : Ignace des fondateurs d’Ordre : Ximenes des Richelieu & des Mazarin.

246. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

La farine qui couvre les têtes des Officiers, des Magistrats, des Jurisconsultes françois, n’est pas moins ridicule ; ce ne fut que sous les Empereurs perdus de débauches, qui ne connoissoient point de décence que la poudre d’or fut connue.

247. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

M. le Franc a traduit ce morceau en quatre vers françois que nous avons rapporté.

248. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

La douleur sensible que cet Écrit m’avait causée, jointe au bruit répandu de toutes parts que c’était l’Ouvrage d’une personne distinguée par sa qualité et par son mérite, me portait à commencer cette Réponse par me plaindre à lui-même de l’injustice d’un procédé que je croyais être le sien ; lorsque par un bonheur que je n’osais espérer, j’ai vu une Lettre Originale Française et Latine, adressée à Monseigneur l’Archevêque de Paris, et signée de la main même de celui contre lequel j’allais mettre la main à la plume. […] Il me semble ici que j’entends les Comédiens Français se récrier, et dire que leur Théâtre ne souffre point de pareilles ordures : Je le veux.

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