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293. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Sa belle ame qui étoit faite pour la pratiquer, fut si frappée de ces discours, qu’il retira ses pieces, & renonça au théatre, que l’étourderie & les passions de la jeunesse lui avoient fait d’abord trop goûter, pour s’adonner à l’étude de la sagesse ; il ne permit, non plus qu’Aristote dans sa République, aucune représentation théatrale, parce qu’il n’en est aucune qui n’excite quelque passion, colere, vengeance, ambition, amour ; l’action suit de près les discours & la représentation, on se laisse aisément gagner lorsqu’on aime de voir & d’entendre.

294. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Cet éloge de la danse adressé à Terpsicore, dans l’opera des fêtes Greques, est juste, & peint parfaitement le danger de la danse tous ses pas, ses mouvemens, ses attributs, ses regards, ses figures peignant & excitent des sentimens, des mouvemens, des rentations d’impureté.

295. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Il peut se faire encore que des prudes qui ne veulent pas qu’on s’apperçoive que rien ne les fait rougir, se mettent du rouge pour cacher la force de leur esprit, & passer pour modestes, comme elles se mettent l’éventail devant le visage pour dérober les altérations qu’y cause la vue de leurs amans, la joie & les ris qu’excitent les choses indécentes dont elles veulent paroître allarmées.

296. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Il faut être en garde contre elle, même dans le mariage, & sous le masque d’un personnage comique il sera permis de la goûter, de l’exciter en soi & dans les autres !

297. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Foix) où de jeunes filles voluptueusement parées s’assemblent à cinq heures du soir pour étaler sur un théatre tout ce qui est le plus capable d’exciter des désirs violens & des passions criminelles ; elles dansent avec indécence, chantent d’une voix luxurieuse, déclament avec des graces séduisantes, & emploient tout leur art à allumer des feux sur lesquels est fondé le plus beau de leurs revenus.

298. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

il imprime la même idée, il excite les mêmes sentimens, & le théatre doit produire cet effet plus que la réalité.

299. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Une preuve évidente que le théatre & tout ce qui le compose, déclamation, danse, geste, chant, parure, &c. excitent les passions les plus vives, & plus même que la beauté, c’est qu’on voit entretenues avec profusion, aimées avec fureur, des Actrices, des danseuses, des chanteuses d’une beauté très-médiocre, d’un esprit très-mince, souvent laides & sottes, qu’on ne daigneroit pas regarder, à qui le théatre prête des charmes.

300. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

Pour moi, je pense que le vrai charme, le vrai talisman du déguisement de sexe, que le libertinage a travesti en culte & en superstition, c’est que les habits d’un différent sexe, quand on les manie, quand on les porte dans des dispositions criminelles, influent même physiquement dans l’impureté, excitent des sensations, des idées, des désirs, des mouvemens de lubricité dans ceux qui s’en couvrent, ou qui les voient, comme si la personne à qui ils appartiennent, étoit présente ; le feu impur qui s’allume naturellement, & que le goût, les discours, les gestes, l’imitation du sexe souffle, attise, sont le vrai charme.

301. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

A la teste de toute la Pompe, estoient des Trompetes & des flutes ou haut-bois, ornez de Couronnes, soit pour avertir le Peuple du passage du Triomphe, soit pour exciter plus de joye, soit enfin pour honorer le Spectacle.

302. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Il est admirable, suivant Denys d’Halicarnasse, à cause de cet anapeste qui convient aux grandes choses, & est propre à exciter les grandes Passions : & pouvons-nous seulement, lorsque nous lisons cet excellent Critique, entendre tout ce qu’il dit sur l’usage des demi-voyelles ?

303. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Tous ces aiguillons de luxure excitent leurs sens, exaltent leurs têtes, augmentent en eux l’envie de mal faire, sans leur ôter le goût d’une vie molle et oisive.

304. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Celles-ci excitent plus de troubles et de scandales, font faire plus de banqueroutes aux Marchands, de dépenses aux Seigneurs, de filouteries aux fils de famille, que les trois cents Courtisanes. » Il le prouve au long (Tom.

305. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

« Publicam libidinis scholam. » Ces chants efféminés, ces concerts lascifs, n’excitent que des mouvements indécents : « Obscene se gerere persuadent. » Ceux qui craignent Dieu, emploient les dimanches à la prière et à la réception des sacrements ; les autres les passent dans les jeux et la fainéantise.

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