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579. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Le genre qui lui convient ne renfermant aucune apparence de Sublime, ne devant nous montrer que des personnages bas & vils, dont les discours se ressentent du rang qu’ils tiennent, l’esprit se révolterait de s’occuper long-tems de choses fausses & méprisables.

580. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

Si on examine et si on apprécie l’intention et l’esprit des saints canons, relativement aux comédiens qui existaient dans ces temps reculés, on jugera bientôt qu’à cet égard les conciles, que nous avons déjà nommés plus haut, ne sont plus applicables aujourd’hui ni aux comédiens en général, ni aux comédiens français en particulier.

581. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Dans le cours de ces douze années, je me suis livré à moi-même ; et je n’ai eu dans l’esprit que l’idée de la Réformation du Théâtre.

582. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

C’est en suivant ces principes et en prenant ces précautions que l’on écrit et que l’on représente tous les ans dans les Collèges des Poèmes dramatiques ; et, loin de croire que ces Pièces soient capables de corrompre les mœurs des jeunes gens qui les jouent, ou de gâter l’esprit des Spectateurs, je pense, au contraire, que c’est un exercice honnête, dont les uns et les autres peuvent retirer une véritable utilité.

583. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

LA fable des amours de Cupidon & de Psiché, inventée par Apulée, dans son âne d’or, mise en vers par la Fontaine, dont Moliere a fait un mauvais drame, & Thomas Corneille un mauvais opéra, que Lulli réchauffa des sons de sa musique, & que l’Abbé Basnier dans sa mythologie, traite avec raison de conte puerile ; cette fable vient d’être rajeunie dans un poëme en huit chants, avec des notes, comme si elle en valoit la peine, pour servir de suite aux fables de l’Abbé Aubert, & qui assurément doit en empêcher le fruit, en remplissant l’esprit du lecteur d’une multitude de folies amoureuses, dont le fonds est très-licencieux, & les images dangereuses. Cet auteur, homme d’esprit, qui respecte la Réligion & la vertu, vient d’en donner un extrait en pere qui aime ses enfans ; c’est un conte de fée, qu’on a cent fois copié, & que les Canons n’ont pas demandé de lui, & dont son état Ecclésiastique ne le chargeoit pas, il l’a mis dans le Journal de Trevoux, qu’il continue, Décembre 1769. […] Il est surprenant que l’abbé Aubert homme d’esprit & de mérite, qui dans son journal observe les loix de la décence, & n’a aucun besoin d’ajouter à sa couronne le foible fleuron du conte de Psiché, ait perdu son tems à mettre en vers cette extravagance, d’ailleurs si peu convénable dans son état. […] l’esprit, les talens, les succès sont journaliers.

584. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Elle porte dans le cœur une confiance fiere qui le ranime, dans l’esprit une vivacité aimable qui l’éclaire. […]  4. rapporte un long fragment de Lucien, qui d’un compositeur de ballets fait un homme universel, un génie sublime, mémoire excellente, esprit vif, conception facile, oreille fine, goût sûr, jugement droit, imagination féconde, il doit avoir tout. […] L’Auteur a beau relever ce misérable état par deux ou trois médailles qu’il dit avoir été frappées à l’honneur de quelque danseur, que peut-être il se fit frapper lui-même, comme nos Actrices se font peindre & graver jusque sur des tabatieres ; ils n’en sont ni moins dangereux, ni moins méprisables, il ne peut s’empêcher de s’écrier : Concluons d’un trait aussi caractéristique de ce siecle, que les connoissances, l’esprit, le goût (les mœurs), y étoient totalement affoiblies, & la science du gouvernement inconnue. […] Henri III avoit l’esprit léger, le cœur gâté, l’ame foible, la pente la plus forte au libertinage ; elle en profita, elle mit en jeu le bal, les ballets, les mascarades, les plus belles femmes, les Courtisans les plus libertins, pour l’endormir sur le trône.

585. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Presque tous les Interprettes conviennent que ce passage est la condamnation du fard & des ornemens que les femmes emploient pour parer leur sein & leur visage, parure que l’Esprit saint appelle des fornifications & des adulteres, parce qu’elles sont l’attrait le plus puissant qui y porte les hommes, & l’effet ordinaire du péché commis par les femmes, soit par les pensées dont elles sont remplies en le faisant, soit par le desir d’en exciter de pareilles dans ceux qui les voient. […] Amour des richesses, concupiscence des yeux ; amour du plaisir, concupiscence de la chair ; orgueil de la vie, concupiscence de l’esprit : triste suite du péché originel, principe funeste du péché actuel & de la damnation. […] Il forme les organes du corps, les lumieres de l’esprit, les sentimens du cœur, le caractere du Soldat & du Capitaine, les circonstances des tems & des lieux, pour l’accomplissement de ses volontés. […] Les Assiriens n’ont pas tant d’esprit & d’enthousiasme ; ils se contentoient de dire grossiérement, nous ne devons pas regretter nos peines, nos travaux, nos combats contre les Juifs, puisqu’ils ont de si belles femmes. […] Le jour arrive où elle doit combattre ; elle ajoute à ses austérisés, elle couvre sa tête de cendre, elle se prosterne devant Dieu, elle verse des larmes, elle pousse des soupirs, & fait à Dieu cette fervente priere que l’Esprit Saint a conservée, pour obtenir sa protection & ses lumieres, & ne va s’habiller qu’apres avoir obtenu le secours qu’elle demandoit.

586. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

pag. 142. lig. prémiére ; après ces mots, l’Esprit humain, ajoutez cette note : (il y a un passage de Tacite qui prouve que je ne suis pas le seul qui aye prétendu que les Grecs se sont injustement attribués la plus-part des découvertes des arts & des sciences, faites par des Nations plus anciennes.

587. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Passant ensuite à l’influence réelle du théâtre en France, et le considérant particulièrement aux époques des grands événements qui ont précédé ou suivi le cours de la révolution, j’ai fait voir qu’il avait beaucoup contribué au bouleversement de l’Etat, et nui singulièrement à sa prospérité, en affaiblissant les grandes idées religieuses dans l’esprit des peuples, en corrompant les mœurs, loin de les corriger, enfin en altérant jusqu’au bon goût, et en changeant même le caractère national sous le rapport du sentiment et de l’urbanité.

588. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre III. Que les Danses sont défendues aux Ecclésiastiques. » pp. 14-21

Il y est aussi marqué que les Ecclésiastiques, ne doivent point se divertir à voir les masques, ni souffrir ces insolences en leur présence ; parce que ce sont des inventions diaboliques, et contraires à l’esprit de l’Eglise, et aux Canons.

589. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXI. Réflexions sur la vertu qu’Aristote et Saint Thomas après lui ont appelée Eutrapelia. Aristote est combattu par Saint Chrysostome sur un passage de Saint Paul. » pp. 117-123

 : selon l’esprit d’Aristote, on le peut traduire, plaisanterie, raillerie ; et pour tout comprendre, agrément ou vivacité de conversation accompagné de discours plaisants : pour mieux dire de mots qui font rire.

590. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Tout cela est louable sans doute, & bien préférable à l’esprit fort des héros modernes qui se font honneur de leur impieté. […] Évremont, homme d’esprit, mais affecté, qui court après les pointes. Au milieu de l’esprit du monde qui regne dans cet ouvrage, on voit de grandes vérités & de sages leçons sur les mœurs, confirmées par l’expérience ; il la doit à ses malheurs qui le font rentrer en lui-même, & arracher le voile que la passion a mis sur ses yeux.

591. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Cet Auteur, homme d’esprit, a donné plusieurs pieces de théatre, qui n’ont point réussi. […] Bien-tôt cet esprit de piété s’évanouir, ces actes de religion devinrent des crimes. […] Il est revenu en cette capitale, où il opérera des merveilles que l’esprit ne comprendra point, mais qui n’en seront pas moins admirables pour tous ceux qui les considereront avec les yeux de la foi.

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