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479. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

) qui agacent les dents de ceux qui en mangent, c’est-à-dire qui se repaissant de ces joies déplorables, leurs sens spirituels s’engourdissent, et deviennent incapables d’entendre les choses de Dieu.

480. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Ce n’est pas son intention, sans doute ; mais en osant violer les règles du raisonnement, au point de dire ou faire entendre, qu’une vérité est vraie, parce qu’elle est vraie, il a manqué de respect envers les mystères révélés de notre religion, en employant pour les défendre, des arguments puérils et absurdes.

481. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

La Sainte même dans la suite de la pièce vient enfin à découvrir la passion secrète qu’elle a pour un jeune homme : et quoique l’auteur la lui fasse combattre, elle ne laisse pas néanmoins de donner lieu à ceux qui l’entendent de justifier en eux-mêmes par son exemple la passion qu’ils ressentent, et de l’entretenir sous prétexte de n’y vouloir point consentir.

482. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Je ne sçay, Messieurs, si après avoir entendu les preuves de ce que je viens d’avancer, vous ne trouverez pas que le mot d’indecence est trop foible, pour exprimer le mal que je combats. […] Mais quand ils n’auroient qu’entendu la Messe, ce seroit avoir assisté aux funerailles de Jesus-Christ, puisque l’Autel représente le Calvaire, pour l’efficace & la perpétuité de son sacrifice : & ceux-là mêmes voudroient-ils aller le soir à la comédie, s’ils avoient assisté le matin aux funerailles de leur pere ?

483. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

« Ils sont assez avancés, ou, si l’on aime mieux, assez pervertis, pour pouvoir entendre Brutus & Rome sauvée, sans avoir à craindre d’en devenir pires. » Lequel croire de M. d’Alembert ou d’un citoyen qui veut sauver sa patrie de la corruption ; qui ne lui présage qu’abomination & que malheurs, si l’on ne l’écoute ; qui eût pu s’appuyer de la raison que donne Cornelius Nepos pour marquer la différence des mœurs des Grecs & des Romains : C’est que les comédiens étoient estimés des premiers, & qu’ils étoient déshonorés chez les autres.

484. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Est ce bien s’entendre soi-même ?

485. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Sitôt qu’il eut entendu nommer Dryden, Eh quoi !

486. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Jeu de mots qui ne signifie rien en lui-même, comme s’il y avoit un Être qui tient le milieu entre les deux sexes ; elle devoit aimer les arbres qui ne sont point femmes, c’étoit assez maladroitement écarter le soupçon du vice, elle affectoit une grosse voix, marchoit avec précipitation, rioit à gorge déployée, elle faisoit profession de mépriser les femmes à cause de leur ignorance & de la frivolié des choses dont elles ont coutume de parler, & de la futilité de leur caractère ; mais elle prenoit plaisir de s’entretenir avec les hommes, & sur des choses mauvaises plutôt que sur des bonnes, sa conversation étoit fort licencieuse, pleine de gros mots & de juremens ; car quoiqu’elle entendit & parlât assez bien le François, elle avoit retenu, je ne sais quoi de grossier qui sentoit son Suédois & l’indécence de ses manières. […] Des plus brillantes fleurs de Grece & d’Italie, Tout le monde étonné voit son ame embellie ; Elle a de l’Orient pillé tous les trésors, Du Pasteur de Solime (David) elle entend les accords ; Et son rare savoir non moins que son courage, La fait nommer par-tout le pallas de notre âge.

487. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

« Multarum delitiarum comes saltatio, vitiorum omnium postremum. » Toutes les danses n’étant pas également criminelles, on ne peut l’entendre que des danses du théâtre, les bals, les ballets, etc. qui ne sont en effet que des folies et des occasions de crime : « Nemo saltat sobrius, nisi forte insanit. » Est-ce une sévérité outrée d’éloigner les Magistrats de la comédie ?

488. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

S’il y paraît un homme raisonnable, qui fasse entendre quelque discours de religion et de vertu, sa voix est étouffée par la foule des autres, il ne manque pas d’être combattu et tourné en ridicule.

489. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

On n’a donc jamais entendu de sermon, lu de livre de piété ; on auroit vu l’orgueil, l’avarice, la médisance, l’irréligion, tous les vices foudroyés, aussi-bien que l’amour, & mieux qu’au théatre ; on auroit vu exhorter les parens & les enfans de bien assortir les mariage, de ne pas écouter l’ambition, la cupidité, un fol amour, mais de consulter Dieu.

490. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Tachard, autre Jésuite, ne montra pas moins de régularité à Siam, puisqu’il ne voulut assister aux spectacles du pays, comme il le dit dans son voyage, que forcé par ordre du Roi, quoique pour un étranger qui n’entend pas la langue, ils fussent moins dangereux que plusieurs pièces de collège.

491. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Vous reconnaissez que Dieu vous ordonne la pureté dans la conversation, qu’il vous défend les discours insensés et les plaisanteries indécentes aussi sévèrement qu’il vous défend de prendre son nom en vain : vous savez qu’il vous a été recommandé de ne laisser échapper de votre bouche aucune parole impure ; et néanmoins vous allez dans un lieu où vous n’entendez qu’un langage impur et profane ; les hommes que vous voyez ne vous entretiennent que d’objets grossiers et immoraux ; ces hommes sont chargés de revêtir toutes ces obscénités de toute la magie du langage, afin de vous en faire avaler le poison, et ils poussent si loin cet art funeste, qu’il n’est point de mauvaise compagnie qui pût vous être aussi fatale !

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