Quoiqu’il soit permis de prendre quelque recréation après le travail, et de donner quelque relâche à son esprit après les occupations sérieuses ; si on excède néanmoins dans le divertissement, soit pour la manière d’en user, soit pour le temps qu’on y emploie, ce n’est plus une recréation honnête ; mais une pure sensualité, et on n’agit pas en homme raisonnable : mais on se laisse conduire aux passions de la chair, et aux instincts de la nature, comme les bêtes.
Partant s’il vous reste quelque peu de sagesse et de pudeur, cessez de contempler les Cieux et de rechercher les Destins du monde; songez à vous et regardez à vos pieds ; c’est assez principalement pour des gens sans lettres, rudes et mal polis, s’il ne vous est pas donné de connaître les choses de la terre, à plus forte raison de discourir de celles du Ciel.
On y cherche enfin tout ce qui favorise la révolte des sens, contre laquelle il faudroit armer le Chrétien, & parconséquent tout ce qui donne la mort à l’ame.
Je me suis attaché particulièrement aux Pièces qu’ils nous ont donné, parce que la réputation dont elles jouissent, les beautés qu’on y admirait, en rendaient les défauts plus dangereux, & mettaient ces mêmes défauts dans le cas de trop séduire les jeunes Poètes.
, pour ne pas toutefois confondre et accabler vos esprits par une multitude de préceptes, Jésus-Christ et saint Paul après lui, réduisent tout à la charité qui en est la fin, et qui fait tout le prix et le mérite des vertus Chrétiennes, car elles ne sont toutes que diverses formes et impressions du saint amour, ainsi la tempérance que je vous prêche cette semaine n’est autre, selon la belle définition qu’en donne saint Augustin, qu’un amour qui fait rejeter les plaisirs dont il pourrait être affaibli.
Telle est de mon honneur l'impitoyable loi, Lorsqu'un ami l'arrête, il n'a d'yeux que pour soi, Et dans ses intérêts toujours inexorable Veut le sang le plus cher au défaut du coupable. » Personne aussi ne s'est jamais blessé de ces paroles barbares d'un père à un fils, à qui il donne charge de le venger.
Car si personne ne doute que ce ne fût une vie très criminelle que celle d'un homme qui ne ferait que manger, et qui serait à table depuis le matin jusqu'au soir ; ce que le Prophète condamne par ces paroles : « Vae qui consurgitis mane ad ebrietatem sectandam, et potandum usque ad vesperam » ; il est facile de voir que ce n'est pas moins abuser de la vie que Dieu nous a donnée pour le servir, que de la passer toute dans ce qu'on appelle divertissement ; puisque le mot même nous avertit qu'on ne le doit rechercher que pour nous divertir et nous distraire des pensées et des occupations laborieuses, qui causent dans l'âme une espèce de lassitude qui a besoin d'être réparée.
Telle est de mon honneur l'impitoyable loi, Lorsqu'un ami l'arrête, il n'a d'yeux que pour soi; Et dans ses intérêts toujours inexorable, Veut le sang le plus cher au défaut du coupable. » On écoute avec plaisir ces paroles barbares d'un père à un fils, à qui il donne charge de le venger.
Car si personne ne doute que ce ne fût une vie très criminelle que celle d'un homme qui ne ferait que manger, et qui serait à table depuis le matin jusqu'au soir, ce que le Prophète condamne par ces paroles : « Vae qui consurgitis mane ad ebrietatem sectandam, et potandum usque ad vesperam » ; il est facile de voir que ce n'est pas moins abuser de la vie que Dieu nous a donnée pour le servir, que de la passer toute dans ce qu'on appelle divertissement ; puisque le mot même nous avertit qu'on ne le doit rechercher que pour nous divertir, et nous distraire des pensées et des occupations laborieuses, qui causent dans l'âme une espèce de lassitude qu'on a besoin de réparer.
Les yeux du spectateur incertain voltigent des coulisses aux loges, des actrices aux Marquises, & ne savent à qui donner la préférence.
Le but de celui-là est de subjuguer la triple concupiscence & de fermer toute avenue au vice dont elle est la source : le dessein de celle-ci est de l’affranchir de tout joug, & de lui donner toute liberté.
La tragédie a donc tort, et donne au genre humain de mauvais exemples lorsqu’elle introduit les hommes et même les héros ou affligés ou en colère, pour des biens ou des maux aussi vains que sont ceux de cette vie ; n’y ayant rien, poursuit-il, qui doive véritablement toucher les âmes dont la nature est immortelle, que ce qui les regarde dans tous leurs états, c’est-à-dire, dans tous les siècles qu’elles ont à parcourir.
Ne pouvant espérer de faire insérer dans l’ouvrage périodique que je viens de citer, ma réponse à M. de Sénancourt, je me détermine à la soumettre au public par la voie de l’impression, et à lui donner plus d’étendue.