/ 293
215. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

On répéte ce propos usé, « que Molière a plus corrigé de défauts à la cour, lui seul, que tous les prédicateurs ensemble ».

216. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Il est étonnant que les Auteurs Italiens ne veulent pas se corriger, & rendre leurs Drames un peu moins monstrueux.

217. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Le Theâtre a porté bien des gens à se corriger de leurs defaux. […] Il ne peut souffrir qu’on le joüe, & qu’on le fasse passer pour sot ; il aime mieux se corriger de sa sottise, & en quitant le ridicule du vice, il en quite ce qu’il y a de malin, il le quite tout entier. […] Quãd vn enfant abuse de quelques petites libertez que son pere luy soûfre, il les luy retranche toutes pour vn temps : mais l’enfant se corrige, & le pere relasche quelque chose de sa seuere defence. […] I’ay creu deuoir cette petite remarque à la grande veneration que j’ay toûjours eüe pour Messieurs de l’Academie Françoise, & a la reconnoissance que ie leur dois, pour m’auoir fourny dans leurs ouurages de quoy me corriger de mille fautes où tombent necessairement ceux qui passent toute leur vie hors du Royaume. […] Il a sceu l’art de plaire, qui est le grand art, & il a chastié auec tant d’esprit & le vice & l’ignorance, que bien des gens se sont corrigez à la representation de ses ouurages pleins de gayeté ; ce qu’ils n’auroient pas fait ailleurs à vne exhortation rude & serieuse.

218. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

La seconde fut la paresse des Poëtes, défaut de ces Poëtes même si étonnants par leur fécondité, des Lopes de Vega, des Hardis, parce que quand un Poëte a fait une Piéce, il lui est bien plus aisé d’en faire une autre, que de corriger celle qui est déja faite.

219. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

La critique que j'entreprends aujourd'hui n'est pas de cette nature, elle laisse à la Poétique toute sa juridiction, mais aussi elle lui est beaucoup supérieure, elle a droit de corriger ce qui est même selon les lois les plus étroites, et les plus sévères de cet art.

220. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Leur conviendrait-il d’être moins vertueux que ceux qu’ils corrigent, et n’aurait-on pas droit de leur dire avec Jésus-Christ, « Medice, cura te ipsum », et avec S.

221. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Véritablement quelques personnes s’étaient avisées de dire que Molière avait plus corrigé de défauts à la Cour et à la Ville lui seul, que tous les Prédicateurs ensemble : mais comme a dit fort judicieusement l’Auteur de la République des Lettres Avril. 1684. p. 201.

222. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

[NDE] Nous corrigeons l’édition originale qui propose « quelques vertueux qu’ils fussent » à la suite de Racine.

223. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

C’est se moquer étrangement que de soutenir qu’il est nécessaire, pour se délasser et se distraire, d’assister à un spectacle de trois heures et de se remplir l’esprit d’extravagances ; ceux qui sentent de semblables besoins doivent considérer cette disposition, non comme l’effet d’une faiblesse naturelle, mais comme un vice de l’habitude, qu’il est instant de corriger en y appliquant le remède d’une occupation sérieuse.

224. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

La Comédie, à parler régulièrement, est un Poème Dramatique qui représente une action commune et plaisante, dont la fin est gaie, qui d’une manière ingénieuse, corrige les défauts des hommes ; et divertit par la peinture naïve qu’elle fait de leurs différents caractères.

225. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Quand Molière corrigea la Scène comique, il attaqua des modes, des ridicules ; mais il ne choqua pas pour cela le goût du public8, il le suivit ou le développa, comme fit aussi Corneille de son côté. […] Que si l’on veut les corriger par leur charge, on quitte la vraisemblance et la nature, et le tableau ne fait plus d’effet. […] Ils sont condamnés par tout le monde17 ; et il serait d’autant moins juste d’imputer à Molière les erreurs de ses modèles et de son siècle qu’il s’en est corrigé lui-même. […] Il n’a donc point prétendu former un honnête homme, mais un homme du monde ; par conséquent, il n’a point voulu corriger les vices, mais les ridicules ; et, comme j’ai déjà dit, il a trouvé dans le vice même un instrument très propre à y réussir. […] Or par une suite de son inutilité même, le Théâtre, qui ne peut rien pour corriger les mœurs, peut beaucoup pour les altérer.

226. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

& si en conscience, on ne peut assister aux piéces de nos Théatres, lorsqu’elles sont gazées, pourra-t-on en être Spectateur innocent, quand elles ne seront pas corrigées ? […] Telle est celle des Docteurs de Sorbonne, consultés sur cet article : « A l’égard de ceux qui coöpérent à la Comédie… ou qui y assistent de leur plein gré, on doit leur refuser l’absolution, s’ils ne veulent pas se corriger, & changer de conduite, après avoir été suffisamment avertis.

227. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

L’abus des choses ne les rend pas criminelles ; corrigez les abus, soit : mais sans proscrire les bonnes choses dont on abuse. […] , p. 144 : « […] et Sparte, qui ne souffrait point de Théâtre, n’avait garde d’honorer ceux qui s’y montrent. » Dans une note de l’édition de 1782, Rousseau corrige cette assertion sur la foi d’une lettre envoyée par Leroy.

/ 293