Dans le grand monde la religion & les plus legeres traces de piété sont aussi peu connues. […] L’usage du fard étoit connu en Judée, où l’idolâtrie l’avoit fait entrer. […] Les discours du Prince, du Général, d’Achior, du Grand Prêtre, de Judith, d’Ozias, feroient de belles scenes, offriroient des sentimens de toute espece, pourroient ramener toute l’Histoire Sainte, sans avoir besoin d’épisode d’amour, ni de donner des amans à Judith, contre son caractere & son dessein, comme a fait l’Abbé Boyer dans la seule piece de Judith qui soit connue, & qui est aussi médiocre que par décente.
Je vois bien, dit Cyrus, que vous avez dans ces loix plus connu la nature que Lycurgue. […] Ces deux Poëtes donnerent des Tragédies composees à l’exemple des Grecs (alors fort peu connus à la Cour des Perses). […] Les Juifs alors captifs, que Cirus délivra, n’ont jamais connu le Théatre, & captifs, ils ne pensoient guere à jouer la comédie ; encore moins le Christianisme, qui n’existoit pas alors, qui ne vint que long-temps aprês, & qui n’est pas sans doute une religion assez pure pour autoriser les spectacles.
Il n’est connu dans le monde que par le Clergé, qui en dit l’office. […] sont employés par l’Ecriture & par tout le monde ; c’est qu’il est impossible de se faire entendre sans employer le langage reçu, & les idées connues, en avertissant que ce n’est qu’une ombre de la vérité. […] Femme de Jerobaam, pourquoi vous déguisez-vous, dit le Prophête ; je vous connois : Quare aliam, te simulus.
J’avertis par avance que quand même Moliere ne sortiroit pas de cet examen aussi pur que je le souhaiterois, je ne l’en regarderois pas moins comme le meilleur Poëte comique que la France ait eu, & qu’elle aura peut-être jamais ; il sera toujours vrai que ses portraits sont de main de maître, & que les dialogues de ses personnages sont d’un naturel inimitable : ce que je dis ici, est pour me garantir de la malignité de ceux qui croiroient que je choisis Moliere au hasard, sans en connoître le mérite.
Nous définirons le jugement dans les Ouvrages d’esprit, l’art de connoître les objets sous toutes les faces qu’ils peuvent présenter.
Tant que l’art Dramatique n’a été connu que par les génies qui le professoient, on rendit justice à leurs beaux Ouvrages.
« Pour corriger cet abus, ne seroit-il pas possible que, parmi les Auteurs les plus estimés, on en choisît quelques-uns connus par leur goût, leurs lumieres & leur honnêteté, à qui seroit confié l’examen des Ouvrages Dramatiques, & le droit de prononcer sur leur refus ou leur acceptation.
la raison en est simple ; leurs Auteurs ont connu qu’en les bornant de la sorte, elles plaisaient davantage.
« Attentius eum audire oportet Episcopum, et ab eo doctrinam suscipere, monita vitæ à Presbyteris inquirere, et à Diaconis ordinem disciplinæ. » Il est donc nécessaire pour suivre l’ordre de Dieu et de l’Eglise, qu’un Evêque fasse connaître à ses Diocésains ce qui est permis, et ce qui ne l’est pas.
Si monseigneur l’archevêque de Rouen avait eu pour le roi cette déférence qui doit germer et se développer dans le cœur de tout bon Français, et s’il eût pris l’avis du Gouvernement avec lequel il aurait dû se concerter sur le mandement qu’il a fulminé, certes, cet acte qui a réveillé tant de passions, tant de craintes et d’alarmes aurait subi de sages modifications ; la société n’en aurait pas été ébranlée aujourd’hui, car le gouvernement, qui connaît à fond le génie, l’esprit et le moral des Français, aurait, il n’en faut pas douter, fourni à ce prélat les moyens d’arriver à son but, sans heurter l’esprit du siècle et causer de nouveaux troubles.
Oui, dans ces temps féconds que tout Paris nous vante, Camargoz fut moins vive, et Salé moins brillante ; Ne pense pas, Lany, que dans les plus beaux jours, Ton air trop sérieux éloigne les amours ; Vénus ne voulant point rester seule à Cythère, En te cédant les sœurs, s’est réservé le frère ; Je connais la coquette ; elle aura craint tes jeux ; Mais, crois moi, cet enfant le plus malin des Dieux, Avec certain fripon, qu’on nomme le mystère, Pour t’aller retrouver, saura tromper sa mère.
On connaît le Pindare et le Tibulle françaisa.
Ramire remonte à son origine : ce qu’il en dit est trop connu pour nous y arrêter.