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52. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Rien de si commun que de voir sur le Theâtre des Acteurs immobiles, quant ce n’est pas à eux à parler ; ou qui, d’un air distrait & désœuvré, portent leurs regards ça & là sur les spectateurs. […] Il est encore une obstacle fort commun à l’enchantement Théâtral.

53. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

C'est pourquoi le chœur, qui ne représentait ordinairement que des hommes du commun, ne se servaient que de tons modestes, tristes et paisibles, comme plus convenables à la nature humaine. […] Et quand j'ai donné ce dernier aux Acteurs de nos Comédies et Tragédies, c'est en cette signification générale, et parce qu'ils n'en ont point de commun pour ces deux exercices qu'ils font conjointement.

54. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

Sans doute que ces Auteurs ont eu plus d’égard dans cette occasion à l’usage commun de leur temps, qu’à la vérité et à l’esprit de l’Eglise. […] D’où il s’ensuit sur le principe commun, et reçu de tout le monde, que celui-là pèche mortellement, qui en ces saints jours emploie injustement le temps en cette sorte d’exercices, si ce n’est que l’ignorance et le sentiment relâchée de ceux qui lui donnent conseil, et qui le conduisent, puisse diminuer sa faute : ce que Dieu n’a jamais promis.

55. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Suivant mon système j’approuve la Pièce du Misanthrope : j’y trouve deux vices fortement attaqués, la Coquetterie, et la Misanthropie, dont le premier est commun et fournit bien des exemples dans Paris, et l’autre est singulier et très rare : il me paraît que tous les deux sont fort instructifs et fort propres à corriger de la manière que Molière les a traités. […] du Fresny est une Comédie, à mon avis, des plus instructives : il ne s’agit que d’amour dans toute la Pièce, mais on n’y trouve aucune de ces Scènes de tendresse si communes dans les Comédies de ce siècle, et dont le poison est si dangereux pour la jeunesse, qui n’étant pas, ou ne voulant pas être sur ses gardes, l’avale à long traits : on n’y voit que l’excès de la passion.

56. (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454

Mais le moyen de se défendre de cette illusion est de considérer au contraire la Comédie, non dans une spéculation chimérique, mais dans la pratique commune et ordinaire dont nous sommes témoins.

57. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Je prétends qu’il y a des divertissements dans le monde, qui passent pour légitimes et que l’opinion commune des gens du siècle autorise, mais que le christianisme condamne, et qui ne peuvent s’accorder avec l’intégrité et la pureté des mœurs. […] Ils m’apprendroient que dans l’estime commune des fideles, on ne croyoit pas pouvoir garder le serment et la promesse de son baptême, tandis qu’on demeuroit attaché à ces frivoles passe-temps du siecle. […] Je ne dis pas que ç’a été une morale de perfection seulement et de pur conseil : il n’y a qu’à peser leur termes et qu’à les prendre dans le sens le plus naturel et le plus commun : sur quel autre sujet se sont-ils expliqués avec plus de rigueur ? […] Chrétiens, soyez-en juges vous-mêmes, et concluez, tandis que je passe à un nouvel article, non moins important, ni moins commun. […] Ces exemples peut-être ne sont-ils pas aussi communs qu’ils ont été autrefois ; mais ne le sont-ils pas encore assez pour vous instruire, et pour vous faire connoître les excès du jeu ?

58. (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274

Mais le moyen de se défendre de cette illusion est de considérer au contraire la Comédie, non dans une spéculation chimérique, mais dans la pratique commune et ordinaire dont nous sommes témoins.

59. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Qu’y voit-on du moins que des haines forcenées, des jalousies furieuses, des révoltes sanguinaires ; & le plus souvent qu’y entend-on dans nos Auteurs les plus célebres que des impiétés & des blasphêmes : sous ce prétexte si commun, mais aussi dangereux que sophistique & frivole, qu’on représente des scélérats & des impies ? […] On prétexte l’expérience commune, sa propre expérience ; & moi je dis, en second lieu, que l’expérience commune & générale, c’est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’hui toutes les mœurs. […] J’ai dit, en second lieu, que l’expérience commune & générale est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’hui toutes les mœurs. […] Rien de commun entre vous & le monde, si vous voulez vivre en Jesus-Christ, pour régner un jour avec Jesus-Christ.

60. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Après une farce misérable entre Paillasse et un vilain homme habillé en Bohèmienne ; après quelques airs communs de tambour de basque ; après les exercices d’un petit garçon, de neuf ans, qui se met en boule, qui saute à la manière des carpes, qui marche sur la tête, qui tire l’oreille à son père, qui lui crache au nez &c. […] Ce Drame pillé, commun, puéril, est écrit du style le plus plat. […] Chez quelques uns l’espérance de goûter un plaisir peu commun à voir ces tendres beautés s’évertuer autour d’eux a flatté leurs penchans libertins. […] Les effets que produit l’assiduité aux spectacles forains sont, tous funestes ; perte de temps, faux jugemens sur de objets graves, négligence des devoirs, libertinage, en voilà les principaux, et ils sont communs aux deux sexes (avec les différences que les deux sexes comportent nécessairement) et des individus ils s’étendent à la Nation entière. […] S’ils arrivent innocens, ils s’en retournent pervertis ; s’ils viennent corrompus, ils s’en vont plus corrompus encore ; tant ce terrein est bon pour développer rapidement le germe de libertinage qui nous est commun à tous !

61. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 2 : Livre VI, chap. 7] » p. 590

Elles ne se réjouissent de nos ennuis et afflictions, ains souffrent et compatissent d’une commune condoléance avec nous.

62. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

Que de graces à rendre au Ciel s’ils ne sont pas plus communs de nos jours, ces monstres, dont les noms serviront à jamais pour désigner les cœurs pervers ! […] ) N’est-ce pas-là cette puissance passive, cette sensibilité physique qui nous est commune avec les animaux  ? […] Quelles sont donc les notions communes de nos hommes de Théâtres ? […]  que de tous les dons que le Ciel peut verser sur une nation, le don de tous, le plus céleste seroit bien la prudence, si le Ciel la rendoit commune à tous les Citoyens  ! […] Pour faire taire ce langage de l’homme sans foi trop commun parmi nous, puissiez vous, portion chérie du troupeau de Jesus Christ, par un renouvellement de serveur, de concert avec (p. 10.)

63. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141

« Les caractères des Drames comiques, s’écrie-t-il, sont fort communs, & toujours les mêmes. » Les siens sont variés avec goût, par une suite de cette éxactitude qu’on a de donner à chaque Artisan le genre qui lui convient.

64. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347

J’ai feint de croire qu’on était convenu de n’insérer dans ces Poèmes que des Hèros communs & populaires, puisqu’on n’en voit presque que de cette espèce.

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