veut-on apprendre, approfondir aucun objet ?
Il parut avec succès sur les treteaux du Bas-Languedoc, y apprit le patois du pays, dont il a fait dans Pourceaugnac une scène très-indécente avec une fille débauchée de Beziers. […] Le Journal de Trévoux, Août 1776, nous apprend qu’on vient de rompre la glace : Goldoni en Italie a mis Moliere sur la scène, pour se moquer de lui ; & M.
Il est donc parmi les hommes, il est parmi les Chrétiens, des métiers établis pour corrompre, comme il y a des métiers pour apprendre à tuer, des breteurs, par exemple, des ouvriers en artillerie & en poudre à canon : une toilette est une salle d’armes où l’on s’escrime avec le miroir. […] L’Ecriture, qui nous dit qu’une femme s’oublieroit plutôt elle-même que sa parure, nous apprend, comme un acte héroïque, que les femmes Juives dans le désert donnèrent jusqu’à leurs miroirs & leurs pierreries pour l’Arche d’alliance & le Tabernacle, & qu’elles avoient donné pour le veau d’or leurs colliers, leurs pendans d’oreille.
Peut-être en croira-t-on un homme du métier, à qui l’expérience a appris à donner des leçons, & à qui la vérité & le zele sans doute les arrache ? […] On l’apprit tant bien que mal, enfin elle a paru deux fois sur le théatre, & n’a jamais réussi : il falloit s’y attendre, quelque bonne qu’elle puisse être. […] J’appelle, dit-il, les représentations des récitations, parce que les acteurs ne se sont pas donné la peine d’apprendre leurs rôles par cœur, & qu’ils y ont eu une négligence caractérisée qui naissoit encore plus de leur mauvaise volonté que de leur paresse habituelle.
, je quite & j’abandonne derechef ce monde ; pour nous apprendre qu’il a abandonné deux fois le monde ; la premiere fois à sa naissance ; & la seconde fois à sa mort ; dés le moment de sa naissance il commença de quiter le monde en se separant de luy, de ses maximes & de ses coûtumes, par la saintete de sa vie, & par un dégagement de cœur & d’affection, & iterum relinquo, & à sa mort il se separa tout à fait de luy, de sa presence visible & corporelle, & par un abandon de cœur & d’esprit ; & afin d’inspirer son esprit à ses Apôtres & à ses élûs, & les obliger à suivre son exemple, voicy la belle leçon qu’il leur fit avant que de mourir. […] Cette parole ne vous doit point scandaliser, nous avons appris cette verité d’un certain autheur qui ne vous doit point être suspect de mensonge & de fausseté, en ce point, quoy qu’il en soit le pere, c’est du demon : car Tertullien nous raconte que le diable étant un jour interrogé & pressé par un exorciste, de dire la raison pour laquelle il étoit entré dans le corps d’une femme, ne fit point d’autre réponse que celle-cy, in meo eam inveniL. de Spect. c. 26. […] L’experience nous apprend que comme les especes du vice frappent les gens d’une maniere plus douce & plus agreable, & qu’elles sont de plus fortes impressions dans l’ame que toutes les images de la vertu, ce n’est pas merveille si le cœur en est plûtôt corrompu, & si toutes les passions en sont plus promtement déreglées.
Vous pouvez croire que la Vieille n’écoute pas cette raillerie, qu’elle croit impie, sans s’emporter horriblement contre celle qui la fait ; mais comme elle voit que toutes ces raisons ne persuadent point ces esprits obstinés, elle recourt aux autorités et aux exemples, et leur apprend les étranges jugements que font les Voisins de leur manière de vivre ; elle appuie particulièrement sur une Voisine, dont elle propose l’exemple à sa Bru, comme un modèle de vertu parfaite et enfin « de la manière qu’il faudrait qu’elle vécût », c’est-à-dire à la Panulphe. […] Il lui demande d’abord « si la nouvelle qu’il a apprise » de ce prétendu mariage « est véritable ». […] Excellente adresse du Poète, qui a appris d’Aristote, qu’il n’est rien de plus sensible, que d’être méprisé par ceux que l’on estime, et qu’ainsi c’était la dernière corde qu’il fallait faire jouer ; jugeant bien que le bonhomme souffrirait plus impatiemment d’être traité de ridicule et de fat par le saint Frère, que de lui voir cajoler sa femme jusqu’au bout ; quoique dans l’apparence première, et au jugement des autres, ce dernier outrage paraisse plus grand.
Pour l’instruction de ce néophyte dans l’art de raisonner, je consens à lui apprendre ce que tout le monde sait, ou doit savoir, qu’en logique, on appelle pétition de principe, la supposition pour vrai, de ce qui n’est qu’en question.
On ne sait pas manier le mousquet et l’épée quand on n’a appris qu’à faire jouer la tabatière et l’éventail.
Il parodia les ridicules de la noblesse ; il apprit aux femmes à ne pas confondre le charme de l’esprit avec l’affectation, la science avec le pédantisme ; et les femmes le comprirent.
Selon lui, pratiquer le vice en apparence pour deux heures, doit tourner en habitude, & fera sans contredit de Messieurs les Valets des filoux publics, & payer pour apprendre le métier au dépens même des volées, quel pitoyable raisonnement ! […] c’est là que les plus grossiers apprennent que les faveurs de la fortune ne sont pas de vrais biens quand ils y voient la ruine de cette royale famille de Priam. […] 49 « A Naples elle est en horreur : tout ce qu’on a raison de blâmer en chaire ne doit pas être puni par les loix. » La Religion nous apprend à mépriser les vices, les loix doivent les punir ; & ces mêmes loix étant émanées de la Religion, il est impossible qu’elles les tolèrent. […] Les Marseillois augmentant toujours en puissance, & comme les Fondateurs de leur Ville avaient fait alliance avec les Romains, ils firent tant de cas de ses alliés, qu’ayant appris par les Ambassadeurs qu’ils avaient envoyés porter leurs offrandes au Temple d’Apollon de Delphes, que Rome avait été prise & saccagée par les Gaulois, ils ordonnèrent un deuil public, & poussèrent plus loin les marques d’intérêt qu’ils prenaient à leurs affaires.
La bénédiction apprend à respecter, comme sacré, une union qui, quand elle ne seroit pas un vrai Sacrement, est du moins une action religieuse & sainte ; elle obtient des graces de Dieu, si necessaires pour remplir les devoirs de ce nouvel état, & engage à s’y préparer par la priere & les bonnes œuvres.
Il ne faut pas même qu’il y ait des écoles ni aucune congrégation où l’on puisse apprendre les sciences ; car les savans ont des inclinations pour les choses grandes ; ils sont courageux & magnanimes, & est se soulevent facilement contre les tyrans.
Grand nombre y passent les jours entiers, ce qui cause dans leurs maison de grands désordres ; ils apprennent avec grand soin ce qu’ils y entendent dire ; & pour le malheur de leur ame leur mémoire trop fidele ne le leur rappelle que trop : tandis qu’ils ne peuvent sans impatience être un moment à l’Eglise.